L'article 1er institue le Comité de pilotage des régimes de retraite, associant très largement les partenaires sociaux, qui permettra de créer les conditions d'un pilotage régulier des régimes. Ce comité est créé par deux articles nouveaux du code de la sécurité sociale.
La réforme des retraites doit à la fois apporter une réponse durable aux difficultés financières des régimes de retraite par répartition, en agissant sur leurs causes structurelles, et conforter le système français dans ce qu'il a de plus profond, sa solidarité.
Dans cette optique, le I de l'article L. 114-4-2 nouveau prévoit que le comité a pour mission de s'assurer du respect des principes essentiels qui fondent nos régimes de retraite : la soutenabilité financière qui, dans un système par répartition, est la garantie première des droits futurs des retraités, l'équité et la garantie d'offrir aux retraités le maintien d'un niveau de vie satisfaisant.
Le comité de pilotage s'appuiera sur le Conseil d'orientation des retraites qui joue un rôle essentiel dans la réflexion et le débat sur les retraites et l'analyse des systèmes de retraite, en associant parlementaires, partenaires sociaux, administrations et experts. Les missions du COR définies à l'article L. 114-2 du code de la sécurité sociale sont maintenues inchangées, qu'il s'agisse des projections sur la situation financière des régimes, des avis préalables aux évolutions de la durée d'assurance (article 4 du présent projet de loi), ou de la réflexion sur les perspectives, le financement et la réforme du système de retraites
Le II énonce les objectifs que doit suivre le pilotage des régimes de retraite : ceux-ci portent sur le rééquilibrage financier des régimes, l'augmentation du taux d'emploi des seniors et la réduction des inégalités de pensions entre hommes et femmes.
Le III prévoit l'organisation en 2018 d'un rendez-vous destiné à maintenir l'équilibre des régimes de retraite au-delà de 2020.
La composition et les modalités de fonctionnement du comité sont fixées à l'article L. 114-4-3.
1. | Il est ajouté au chapitre IV du titre Ier du livre Ier du code de la sécurité sociale une section 8 ainsi rédigée :
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|
2. | « Section 8 |
3. | « Comité de pilotage des régimes de retraites |
4. | « Art. L. 114-4-2. - I. - Le Comité de pilotage des régimes de retraites a pour mission de veiller : |
5. | « 1° À la pérennité financière des régimes de retraite par répartition ; |
6. | « 2° À l'équité du système de retraite ; |
7. | « 3° Au maintien d'un niveau de vie satisfaisant des retraités. |
8. | « II. - À cette fin, le comité suit notamment les conditions dans lesquelles s'effectuent : |
9. | « 1° Le retour à l'équilibre des régimes de retraite à l'horizon 2018 ; |
10. | « 2° La progression du taux d'emploi des seniors pour atteindre à l'horizon 2030 la moyenne des pays de l'Union européenne ; |
11. | « 3° La réduction des écarts de pensions entre hommes et femmes. |
12. | « Le comité propose le cas échéant l'ensemble des mesures correctrices justifiées par la situation des régimes de retraite. |
13. | « III. - Avant le 31 mars 2018, le Conseil d'orientation des retraites remet au Gouvernement et au Parlement un rapport faisant le point sur la situation des régimes de retraite. |
14. | « Sur la base de ce rapport, le Gouvernement consulte le comité de pilotage des régimes de retraite sur un projet de réforme des régimes destiné à maintenir leur équilibre au-delà de 2020. |
15. | « Art. L. 114-4-3. - Le Comité de pilotage des régimes de retraite est composé de représentants de l'État, de représentants des régimes de retraite légalement obligatoires et de personnalités qualifiées. |
16. | « Un décret définit la composition et les modalités d'organisation de ce comité. Il précise les conditions dans lesquelles sont représentés les régimes dont le nombre de cotisants est inférieur à un seuil qu'il détermine. |
17. | « Le comité de pilotage s'appuie sur les travaux du Conseil d'orientation des retraites. Les organismes chargés de la gestion d'un régime de retraite légalement obligatoire ou du régime d'assurance chômage communiquent au comité les éléments d'information et les études dont ils disposent et qui sont nécessaires au comité pour l'exercice de ses missions. » |
Le 21/07/2010 à 18:22, Karl Civis (retraité) a dit :
Le projet de loi 2003 avait marqué la consécration législative du COR (Comité d’orientation des retraites) créé par décret par le gouvernement Jospin. Les débats sur le sujet furent très louangeurs et consensuels.
(lire dans
Retraites/rétro-débat/j_10_20 juin_ journée de transition http://www.mediapart.fr/club/blog/denis-meriau/040610/retraitesretro-debatj1020-juin-journee-de-transition )
Deux points ont fait débat :
- la composition du COR ( la décision de mettre un parlementaire de plus a permis la présence d’un député communiste) ;
- l’extension des missions du COR ( réflexion sur le financement).
Nul doute qu’en ce qui concerne le Comité de pilotage mis en place par cet article 1er on retrouvera les mêmes débats sur la composition et les missions. D’autant plus qu’il risque d’y avoir interférence entre les deux organismes.
Par ailleurs, il faut noter que la seule mention du « des régimes de retraites à l’horizon de 2018 » dans le texte de loi (il en est question dans l’« exposé des motifs » ) est celle de l’article 1er (où il est dit que le Comité « suit notamment les conditions dans lesquelles s’effectuent [...] 3° le retour à l’équilibre [...] »
Le niveau d’engagement est donc assez faible sur le plan juridique. Et plusieurs mesures sont renvoyées aux lois de finances à venir : taxation du capital et des hauts revenus, mise à disposition avant la date prévue des ressources du « Fonds de réserve des retraites » (autre création de Jospin)
Dans les missions du Comité de pilotage figure la mission "de veiller au maintien d'un niveau satisfaisant des retraités". Ce point avait fait l'objet de vifs affrontements entre la droite et l'opposition de gauche. Pour la droite, c'était là l'un des objectifs majeurs du projet 2003 : "La Nation se fixe pour objectif d'assurer en 2008 à un salarié ayant travaillé à temps complet et disposant de la durée d'assurance nécessaire pour bénéficier du taux plein un montant total de pension lors de la liquidation au moins égal à 85 % du salaire minimum de croissance net lorsqu'il a cotisé pendant cette durée sur la base du salaire minimum de croissance. »
Pour François FILLON, « cet article 4 est une réelle avancée sociale ». Pour la gauche, c’est un article en trompe-l’oeil : « Le seuil des quarante années étant infranchissable pour 86 % des actifs, qui seront fortement pénalisés par votre dispositif de décote et ceux-ci leurs pensions baisseront de 20 à 30 %. » (K.Mesquida )
(Lire sur ce débat :
Retraites/ rétro-journal/ j_4/ 13 juin/ où il est question de savoir si le financement des retraites est effectivement assuré http://www.mediapart.fr/club/blog/denis-meriau/290410/retraites-retro-journal-j4-13-juin-ou-il-est-question-de-savoir-si-le- )
ainsi que
retraites/rétro-journal/ j_9/19 juin/ quand les femmes s'invitent au débat http://www.mediapart.fr/club/blog/denis-meriau/310510/retraitesretro-journal-j919-juin-quand-les-femmes-sinvitent-au-debat )
Denis Mériau (alias Karl Civis)
Le 08/08/2010 à 12:17, AlterEgo a dit :
J'ai fait mon "devoir de vacances" autour de l'article 1, mon analyse que je soumet à la critique publique est ici : http://alterego.20minutes-blogs.fr/archive/2010/07/24/devoir-de-vacances-autour-du-projet-de-loi-sur-la-reforme-de.html
Le 05/11/2010 à 23:14, blaise boudet (photographe) a dit :
NOUS SOMMES GOUVERNES PAR DES IRRESPONSABLES
(Lettre aux citoyens de France, au sujet de l’orchestration de leur division)
PARTIE 1 / FRACTURES
Une partie des Français, vient de descendre dans les rues, à plusieurs reprises, pour dénoncer l’inadéquation entre ce qui est décidé par le gouvernement et les aspirations profondes des citoyens de France. Une fois de plus, ce sont quelques millions de voix, qui ne sont pas entendues, et que l’on n’écoute même pas.
Le projet de loi sur les retraites, voté à l’assemblée et examinée par le sénat, en ce moment même, n’est pas celui de la majorité des Français, car ces derniers , le voient, comme un danger pour l’avenir du pays.
L’injustice criante de ce projet est mise en évidence depuis des mois par l’opposition Républicaine de notre territoire. Il ne s’agit plus d’une confrontation entre partis politiques de droite ou de gauche, mais bien de l’expression de l’intérêt général. Toutes les couches de la population de ce pays, sont directement impliquées par ce projet, car il s’agit bien du remaniement profond d’un de nos droits acquis, au fil de notre histoire relativement récente, et qui, constitue le socle de notre Sécurité Sociale.
Les citoyens de notre pays, savent pertinemment, que les réformes sont parfois nécessaires.
Les réformes dignes de ce nom, remportent l’adhésion populaire, lorsqu’elles sont justes et bien pensées. Ces mêmes individus, qu’ils soient jeunes ou moins jeunes, comprennent bien, que le statu quo, ne peut perdurer.
PREMIERE FRACTURE : LES CITOYENS CONSULTES ?
Aujourd’hui, en France, après moult tergiversations entre les partenaires sociaux, les membres gouvernants actuels et tous ceux qui ont proposé une myriade d’amendements, le consensus, ne s’est pas réalisé. Et loin s’en faut, car même si les gens, ne sont parfois, pas bien informés des réalités arithmétiques ou des réalités macro-économiques , il n’en reste pas moins, qu’ils savent, de manière instinctive et raisonnée, que des solutions autres, que celles proposées, sont largement possibles. Le système des retraites par répartition, peut aussi, partiellement être financé, par une taxation des profits financiers. Nos concitoyens connaissent cette dimension.
Les retraités actuels, dont nous finançons donc, les revenus, aussi disparates, soient-ils, semblent oublier trop souvent, que ce sont leurs enfants et petits enfants, qui sont à l’origine de la production de la trésorerie nécessaire à la pérennisation de ces mêmes revenus.
On entend très souvent dans leur bouche, l’expression suivante : « J’ai mérité ma retraite, car j’ai cotisé toute ma vie », ce, qui en soi est en partie vrai, sauf qu’aujourd’hui, après l’abandon du système par capitalisation, en 1946, ça ne l’est plus tout à fait : l’argent de leurs pensions, est défalqué, de celui, gagné par le travail des actifs du moment. Il apparaît important de souligner là, l’origine partielle de la fracture observée, entre les générations retraitées donc, et les générations actives. D’ailleurs, cette fracture, s’est largement illustrée, lors des dernières élections présidentielles, dans la nature des votes / une large majorité des actifs a voté Royal, et à contrario, une large majorité des retraités à voté Sarkozy.
SECONDE FRACTURE : DES MEDIAS OBJECTIFS ?
Les gens de ce pays, semblent de plus en plus concernés, par l’intoxication médiatique, dont ils sont, souvent, les victimes.
Un contre pouvoir naturel et issu directement du droit inaliénable à la liberté d’expression, qui paraît trop souvent être bafoué.
Des médias, donc, de moins en moins indépendants, face à un pouvoir politique de plus en plus dominant. L’infantilisation des citoyens ainsi que leur «programmation » à la non réactivité, face à des actions gouvernementales anti-populaires, en est une des résultantes. Les médias, dont certains dirigent la ligne éditoriale, à force d’intimidations et de moyens de pression divers, en deviennent inaudibles. Résultat : les Français, qui déjà souffraient d’un déficit de confiance envers la classe politique en général, en viennent à présent, à se méfier très sévèrement des informations qui leurs sont diffusées. Un cloisonnement de plus, en est donc inhérent.
Ce problème, agit comme une fracture du Savoir.
Cette fracture vient se greffer à toutes les autre fractures orchestrées ou pas…
TROSIEME FRACTURE / L’AVENIR ? UN CANCER SOCIAL ?
Nos concitoyens, qui de manière chronique, souffrent d’un manque de confiance dans l’avenir, et notre jeunesse, qui se réfugie si souvent dans la négation du pouvoir citoyen, en viennent à adopter des attitudes contestataires pour les uns et marginales pour les autres. Le cloisonnement continue de se développer.
Je parlerai volontiers de « cancer social », car il s’agit d’un cercle très vicieux, qui opère de manière souterraine et pernicieuse. Ce cancer social, est observé à l’étranger, et la France me paraît être devenue, le terrain d’un vaste laboratoire d’observation ; au sujet des problèmes sociaux économiques et environnementaux. La politique intérieure de Sarkozy, ainsi que sa politique extérieure, en font les frais. La conséquence, en est la
"dé-crédibilisation" des orientations Françaises diverses. Ce qui vient ajouter des « métastases » au cancer social.
Notre situation, n’est pas glorieuse, et les valeurs de la République, en sont profondément atteintes. L’urgence dans laquelle nous nous trouvons, fait peur. Quelques personnes politiques, ont le courage de le dénoncer, mais ils sont systématiquement renvoyés au rang des incompétents, des idéalistes ou des illuminés.
Le « splin-doctorat » est en tête de course.
Les agents de communication prospèrent au détriment de l’écriture de notre Histoire, déjà si mise à mal, par les déformations, dont elle a été victime, à travers des siècles, par des négationnistes avant l’heure...
* Le pouvoir, au sens large, est effectivement corrompu, aujourd’hui, en France.
* Le peuple souffre du cancer social.
* La jeunesse n’a pas peur de l’avenir, mais bien la trouille de ne plus en avoir.
* L’image de la France dans le Monde, est altérée gravement.
* Les contre pouvoirs sont faussés, soit car on ne les écoute pas, soit par ce qu’ils sont téléguidés.
Un triste constat. Une situation effectivement explosive.
Des conséquences inconnues et très difficilement contrôlables.
Les émeutes dans les cités, signe avant coureur, de la détresse populaire, semblent ne pas avoir été mesurées à leur juste valeur. La jeunesse est aujourd’hui, dans la rue, et malheureusement, elle y a toute sa place, car les aînés, empêtrés dans leurs difficultés quotidiennes, semblent en majorité, faire preuve « d’absentéisme »…
QUATRIEME FRACTURE : MOBILISATION DES CITOYENS DE FRANCE ?
Au travers des séries de manifestations récentes, au sujet, entre autres, de la réforme des retraites, nous sommes loin de voir tout le Peuple dans la rue, et c’est pour cette raison, que le gouvernement, continue de dire non aux dits
« irresponsables » que sont les manifestants, qui « ne comprennent rien »…
La mobilisation des « troupes » populaires, doit donc, impérativement devenir exponentielle, car il n’y a que cela qui puisse effectivement faire reculer les positions d’un tel pouvoir. Cette urgence sociale est donc plus citoyenne que politique, en ce sens, où c’est plus la dimension démocratique qui est mise en avant, que la dimension politique. Ce qui explique les composantes aussi hétéroclites que trans-politiques de cette opposition. Les techniques de « délégitimisation » sont légion.
Du « bashing » aux lavages de cerveaux, il n’y a qu’un pas.
Jean Jaurès parlait de « loi du mensonge triomphant », et il était visionnaire.
Plus largement, cette problématique, est d’envergure planétaire.
Nous l’avons vu avec les tentatives répétées des néosconservateurs à la tête du pouvoir US.
Les germes actuels de la confusion des réalités, dans les esprits, se sont développés de manière significative, d’où le regain des politiques sécuritaires en France et dans le monde, alimentées et pseudo justifiées par l’exploitation des peurs.
Ce mode de fonctionnement est analogue à celui de la Terreur, ou du terrorisme.
On combat le terrorisme pour en alimenter une autre forme, en fait.
Autre forme sous couvert des mots magiques que sont « démocratie », « liberté » ou encore « intérêts nationaux ».
L’oligarchie mondiale est à la droite « bling-bling » ce qu’était « le mur de l’argent » à la « gauche caviar ».
Nous, électeurs, avons démocratiquement mis en place et au pouvoir, cette oligarchie.
Le résultat est que nous avons une ploutocratie élue de manière démocratique par le suffrage universel ; même si la campagne de l’UMP, s’est assise littéralement sur l’exploitation des peurs, sur la déformation à outrance de l’information, et sur l’infantilisation organisée des électeurs. Cette technique prévaut, à ce jour encore, et il est aisé de la déceler, dans le très récent buzz médiatiques, tentant de sortir hors de leurs contextes, les propos de Mme Royal, au sujet de l’implication de la jeunesse dans les manifestations actuelles.
CINQUIEME FRACTURE : COMMENT APREHENDONS NOUS LA JEUNESSE ?
Cette Jeunesse, qui fait pourtant preuve d'une très grande patience, risque bien de commencer à s’intéresser à son pouvoir en tant que contre pouvoir. Il est de bonne guerre, que les politiques, s’appuient sur la Jeunesse, quand un gouvernement, produit autant de cynisme et d’autisme. La guerre médiatique des tranchées est bien lancée, pour ne pas dire, "la guerre des caniveaux", si propre à l’UMP.
Les syndicats, qui ne veulent pas être associés à une quelconque politisation, font, à mon avis, fausse route, car ce n’est que rassemblés à l’extrême, que nous arriverons, nous citoyens, nous politiques et nous syndiqués, à remettre les pendules à l’heure de la véritable démocratie. IL semblerait, d’ailleurs qu’au fil des actions, il y ait une évolution dans ce sens,c'est à dire, vers l’adhésion à ce concept de rassemblement. Le Peuple sera vraiment dans la rue, quand on entendra autour de nous, chez, l’épicier du quartier, le buraliste, le boucher, dans les centres commerciaux, chez le docteur, dans la bouche de notre notaire ou de notre avocat, dans la bouche de notre patron de PME, dans les cafés, dans les trains, etc.… qu’il faut y aller…sur le front des manifestations. A l’heure actuelle, nous n’en sommes pas si loin, car il ya beaucoup de colère retenue, et des salariés bloqués sur leur site de travail. Il est donc impératif, que nos patrons deviennent solidaires, d’autant plus, qu’il est de leur intérêt, que de disposer d’une masse salariale au plus haut de sa forme moralement parlant. Les salariés Français sont exemplaires, en ce sens où ils demeurent productifs, malgré le délabrement moral général. Mais attention, car notre Jeunesse, (je le vois par les stagiaires qui défilent sur mon propre lieu de travail) , commence à avoir tendance à produire le moins possible. Ils sont échaudés, par les résultats du travail de leurs parents, qui est en réelle inadéquation, avec des salaires frigorifiés depuis trop de temps.
J'ajouterais que cette Jeunesse est difficilement domptable, à cause de leur volatilité, due, à une proximité avec un monde virtuel, que, nous, les parents et grands parents, n’avions pas. Encore une fracture…
Le gouvernement actuel fait preuve d’une très grande contradiction, quand il estime qu’un jeune de seize ans n’est pas apte à défiler dans les rues pour exercer publiquement un des ses droits de citoyen ; et quand, souvent, en tant, « qu’accidenté de l’enfance », il se retrouve en prison, car il a dérivé et dévié vers la violence, le vol ou la haine. Totale contradiction.
PARTIE 2 / PROJECTIONS
1) LA SITUATION DE NOTRE PAYS APRES SIX MANIFESTATIONS SUCCESSIVES : état des lieux
En ce lendemain d’une sixième tentative de dialogue avec un gouvernement qui cherche désespérément à asseoir son autorité, auprès de son électorat, et qui cherche à éviter le « qu’en dira- t-on international », je demeure perplexe quant à l’avenir proche de nos engagements citoyens.
Après l’implication et l’engagement certains des syndicats unis pour la plupart, et de certains partis faisant acte de présence, il apparaît, que le vaste mouvement social aujourd’hui en route, semble se radicaliser quelque peu. L’entrée des routiers et des étudiants en atteste.
Ce mouvement social, général sur le territoire, décousu selon les couches de la population, m’apparaît avoir changé de nature. En effet, plus que politique ou syndical, ce mouvement a dorénavant pris une dimension Républicaine, nationaliste et citoyenne.
C’est la France est ses valeurs, qui restent au cœur des débats. C’est la préservation de ces mêmes valeurs, la sauvegarde de nos acquis, ainsi que la survie de notre démocratie ; qui sont au centre d’un carrefour de revendications aussi diverses que populaires.
Le gouvernement Fillon, commandé par le président Sarkozy, a traité les manifestants « d’irresponsables ». Il a aussi traité certains politiques de faire preuve d’irresponsabilité, au sujet d’une jeunesse que l’on devait ne surtout pas impliquer, dans ce combat social. Erreur magistrale que celle-ci, qui a pour conséquence d’attiser le « feu social » déjà en cours.
« Les jeunes n’ont pas toujours raison, mais ceux qui ne les écoutent pas ont toujours tort » ; voilà ce que disait une responsable politique, à l’issue de la sixième manifestation, elle-même traitée d’irresponsable par ce gouvernement qui croit avoir raison des gens de France et de tout ses contradicteurs.
Hier pour la première fois, sur le chemin des manifestants, il y avait des CRS, équipés de manière futuriste. Ils faisaient penser à des milices Orwelliennes. Leurs costumes sombres et leurs casques et armes impressionnaient le citoyen nu et sans défense, si ce n’est ce regard énervé et agacé. Dans la profondeur de nos êtres, face à ce danger potentiel, nos instincts de guerriers étaient soudainement éveillés. Cet agacement agissait comme un excitant, car notre nature humaine primitive et violente resurgissait. La présence de ces CRS agissait comme un catalyseur d’énergie négative.
On ne réalise jamais une paix durable avec la force. On la réalise avec l'intelligence du cœur.
Les consignes pour les nouvelles actions à venir sont floues, et les syndicats semblent peiner à se concerter. C’est tout à fait normal, puisque le mouvement social s’est nettement « citoyennisé », et que par conséquent il n’attend rien de personne. Dorénavant le feu social est auto alimenté, et il n’est pas près de l’extinction, car il est attisé par des gouvernants complètement irresponsables, dans la manière de se poser en chiens de faïence face à la vie du Peuple de France.
Mister Sarkozy continue sa « polynique » (et non pollinique ou politique)… Il sait ou il veut aller, mais ne sait pas où il va vraiment…
Nous Citoyens avons des raisons de penser que nous savons plus ou moins ce qui nous attend. En tous cas nous nous posons des questions et c’est aussi notre liberté d’expression, que la formulation sur le mode interrogatif
2) CE QUI NOUS PEND AU BOUT DU NEZ OU CE QUE NOUS DECIDERONS DEMOCRATIQUEMENT ? Le pouvoir et ses buts non avoués ou ces bruits de hall Internet qui nous glacent d’effroi ?
Dans le cortège des manifestations, l’expression du rejet de la politique de Nicolas Sarkozy demeure palpable et aussi diverse que sincère.
Des multiples slogans, aux multiples banderoles, panneaux et costumes, le citoyen lamda, s’apercevra, que le sujet des retraites, même s’il reste prédominant et moteur, ne constitue pas en lui-même, l’essentiel de la profondeur de ces revendications.
En effet, c’est tout le modèle de société proposé en « Sarkozie », qui prend l’eau.
Il fait tâche d’huile dans cette génération qui arrive et qui semble réellement attachée à la sauvegarde des valeurs, car elle souffre d’un monde de plus en plus virtuel, de plus en plus immédiat et de plus en plus superficiel.
Cette génération a besoin d’y voir clair, car d’un côté on lui propose des paillettes, quand de l’autre elle s’aperçoit d’elle-même, des lacunes grandissantes qui se mettent en place.
Ces lacunes correspondent au manque ou au dépérissement des valeurs de base.
La société Française actuelle, défendue par ce gouvernement, n’est autre que celle du « chacun pour soi ». Le système D est roi. Le travail au noir est très rarement sanctionné. Les lois ne sont pas appliquées, ou seulement quand c’est « politiquement adéquat »...
Nous sommes bien en « polynique ». « j’pens’à ma tronche, nique ta mère pour le reste »
« La haine » est en train de devenir ringarde, et notre jeunesse aspire à plus d’humanité, car elle commence de se rendre compte du côté néfaste du cercle vicieux dans lequel, certains essaient de les cantonner.
Il ne s’agit plu d’une haine dans l’enfermement mais bien d’une volonté de changement radical et équilibré. L’énergie négative se transforme peu à peu, mais sûrement en énergie positive et ce de manière exponentielle et « contagieuse ».
En cela, la Jeunesse fait preuve d’une certaine maturité, d’autant plus, que de toutes les générations précédentes, elle est réellement la première, à pouvoir disposer d’une infinité de connaissances ou données puisées adéquatement ou pas, dans la sphère Internet.
Ce qui implique donc un besoin grandissant d’éducation. Car on ne peut laisser la jeunesse se fourvoyer dans des modes d’apprentissages sauvages dont les socles cognitifs laissent parfois pantois, de par leurs côtés disparates et non vérifiés.
Là aussi, cette jeunesse fait preuve d’une maturité hors du commun, car elle apprend par défaut et par elle-même, à trier les informations qui lui sont proposées, d’autant plus, que comme on l’a vu plus haut, dans mon texte, les informations diffusées par les groupes de presse, apparaissent de plus en plus déformées, voire falsifiées.
Internet est devenu un contre pouvoir notable et puissant.
un citoyen de France
À propos de l'article 1er, le 12/01/2012 à 22:57, frane a dit :
Ce qui est moins drôle c'est çà : LE BILLET DE SAUVEGARDE RETRAITES :
1 157 euros de retraite sans avoir cotisé ni même travaillé en France !
Toute personne qui débarque en France, sans même jamais y avoir mis les pieds, peut prétendre,
si elle a 65 ans, à 709 euros de retraite par mois ou même à 1 157 euros si elle vit en couple
C'est :
- plus que la pension moyenne de nos agriculteurs après une carrière complète,
- plus que la pension de la majorité de nos commerçants et artisans,
- plus que la pension de nombreux employés et ouvriers.
Cela signifie tout simplement que nos caisses de retraite paient bien souvent davantage à des
personnes qui n'ont jamais cotisé, ni participé à l'économie de notre pays qu'à leurs propres
affiliés, qui ont souvent trimé toute leur vie.
Ce dispositif aberrant est vanté noir sur blanc dans le livret d'accueil "Vivre en France"
diffusé par le ministère de l'Immigration aux nouveaux arrivants.
C'est à se taper la tête contre les murs : il suffit à une personne d'au moins 65 ans qui arrive en
France d'aller tranquillement frapper à la porte des services sociaux pour avoir immédiatement
droit à 709 euros par mois, voire 1 157 euros si elle vit en couple.
Cette situation est très injuste vis-à-vis des retraités français, qui voient dans le même temps
leurs pensions constamment rabotées au fur et à mesure que leurs caisses s'enfoncent dans le rouge.
Si l'on ajoute à cela que la Cnav verse des pensions à l'étranger sans aucun contrôle, au point que
la Cour des comptes dénonce le versement de pensions à des morts, notamment en Algérie (mais sans
proposer le moindre remède), on ne peut que constater que notre système de retraites est ouvert à tous
vents : prestations injustifiées, fraudes etc.
Il est urgent de se mobiliser pour faire cesser ces graves injustices et défendre nos caisses de retraite.
Faites connaître ces informations capitales,
diffusez dès aujourd'hui ce billet à l'ensemble de votre carnet d'adresses!
Bien cordialement, Marie-Laure Dufrêche
Déléguée Générale de Sauvegarde Retraites
À propos de l'article 1er, le 03/06/2012 à 10:54, julien.v (secteur nucléaire) a dit :
je suis d'accord avec vous. Il y a des choses difficile à comprendre dans notre politique.
À propos de l'article 1er, le 04/06/2012 à 20:41, dubreuil a dit :
retraite cela fait 37 ans que je travaille a la poste dont 28 ans en nuit,la medecine du travail confirme que la durée de vie d un travailleur de nuit et de 10 ans en moins qu une personne travaillant de jour,a quand la reconnaissance de la pénibilité pour un travailleur de nuit,si on avait 1 ans tous les 7/8ans comme dans certaines entreprise,comme par exemple en milieu hospitalier
À propos de l'article 1er, le 12/06/2012 à 21:03, Gold11 (Retraité hospitalier) a dit :
Je ne vois pas ou vous avez vu qu'en milieu hospitalier on bénéficie d'un an de plus tous les 7/8 ans de travail de nuit. Le texte svp.
À propos de l'article 1er, le 18/07/2012 à 08:20, Justine (juriste) a dit :
Le sujet évoqué dans le commentaire de frane du 12/01/2012 a fait l'objet d'une question du député Gérard Menuel le 10 mai 2011. La réponse du ministère du travail explique la situation en détails, avec statistiques à l'appui. http://2007-2012.nosdeputes.fr/question/QE/108135