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Interventions sur "audiovisuel" de Didier Mathus


112 interventions trouvées.

...le qui nous semble dangereux, néfaste et lourd de menaces non seulement pour la télévision publique, mais pour la télévision tout entière. Je veux répondre à l'argument de M. Herbillon, selon lequel l'article 46 ne serait que la transposition de la directive européenne. C'est faux. La directive ne détermine qu'un plafond, c'est-à-dire qu'elle fixe le point le plus élevé de l'atteinte aux oeuvres audiovisuelles. Vous avez choisi, madame la ministre, d'aller le plus loin possible dans ce sens, ce qui n'est pas à votre honneur. Mais ne prétendez pas que beaucoup de pays européens ont fait ce choix. Plusieurs ont choisi une voie médiane, afin de réguler le dispositif en faisant en sorte, par exemple, qu'il n'y ait pas de deuxième coupure dans les oeuvres de création et de fiction. Ce n'est pas votre cas...

On ne tolère les dirigeants que lorsqu'ils sont serviles et inféodés au pouvoir, ce qui doit nous amener à nous interroger sur l'ensemble des conditions entourant l'examen de ce projet de loi. Comme l'a dit Noël Mamère, on assiste à une inféodation de l'audiovisuel public, manifeste depuis ce matin, avec l'humiliation infligée à son président, sommé de se plier aux diktats du Président de la République. Au-delà de cet hémicycle, nous devrions tous nous alarmer y compris vous, chers collègues de l'UMP, car ce n'est jamais une très bonne nouvelle que de constater que la République sarkozyenne se comporte comme une cour. République ou monarchie, on ne sait p...

...e l'Assemblée, mais c'est la première fois que j'en entends un faire l'apologie de la deuxième coupure. Il faut réfléchir à ce que va induire cette disposition. Nos amendements, qui visaient tout d'abord le contenu de la coupure, et donc toute une série de produits, portent à présent sur le temps de la coupure afin que les oeuvres ne soient pas défigurées, qu'il s'agisse de cinéma ou de créations audiovisuelles. C'est la sagesse que d'essayer de contenir le tsunami publicitaire qui va déferler sur les écrans des opérateurs privés. Encore une fois, cette opération de siphonage des recettes présente un grand inconvénient : d'un côté, vous nous expliquez que la publicité ce n'est pas bien et qu'il faut la supprimer, et, de l'autre, vous allez en inonder les antennes des opérateurs privés avec notamment...

Le sujet n'est pas mince, compte tenu des évolutions à prévoir dans l'audiovisuel, notamment avec le développement de la « catch-up TV », la télévision de rattrapage. Il s'agit d'une question de principe. Des programmes de la télévision publique, financés par la redevance et, accessoirement, par le compte de soutien à l'industrie des programmes, peuvent-ils être vendus en exclusivité à certains opérateurs ? Ma conception du service public s'y oppose ; c'est d'ailleurs celle q...

Comme la série précédente, ces amendements sont des amendements de principe pour notre groupe et les parlementaires de l'opposition. Tous les pays démocratiques disposent d'un dispositif anti-concentration confortant le pluralisme, mais le nôtre est extrêmement ténu et modeste, surtout depuis 2002, année à partir de laquelle votre majorité a successivement mis à bas, au fil des lois audiovisuelles, toutes les garanties existant en la matière. Les législations anti-concentration ne constituent pas des mesures exorbitantes au droit commun. Même les États-Unis disposent de lois extrêmement percutantes et coercitives, à l'instar d'autres pays européens. Le dispositif proposé, qui vise à instaurer un plafond de parts d'audience au-delà duquel une société ne pourrait plus faire des acquisit...

Monsieur le président, madame la ministre de la culture et de la communication, mes chers collègues, nous défendons un amendement de suppression de l'article unique du projet de loi organique relatif à la nomination des présidents de l'audiovisuel public. Nous nous sommes exprimés sur ces questions aux articles 8 et 9 du projet de loi sur la communication audiovisuelle. Je comprends que nos collègues aient hâte d'aborder dès demain la question du travail du dimanche, mais, après soixante-dix-neuf heures de débat sur l'audiovisuel

...ue, le dispositif de consultation des commissions parlementaires n'aurait jamais permis de trouver une majorité pour s'opposer aux desiderata du Président de la République : c'était arithmétiquement impossible. C'est dire que ce dispositif n'est pas opératoire. En réalité, ce qui nous est proposé, c'est que le Président de la République nomme et révoque, selon son bon vouloir, les présidents de l'audiovisuel public, puisque, je le rappelle, il ne s'agit pas seulement de France Télévisions, mais aussi de Radio France et de l'audiovisuel extérieur de la France. Il y a là quelque chose d'extrêmement blessant pour la démocratie. C'est une régression sans précédent : l'un des vôtres a parlé d'un retour en arrière de plus de vingt-cinq ans. Nous vous appelons donc, au terme de ces soixante-dix-neuf heures...

Il s'agit d'un amendement de bon sens qui s'oppose à cette marchandisation totale de l'espace audiovisuel que vous vous apprêtez à consacrer à travers le placement de produit. Le Jour du Seigneur en viendra-t-il à être sponsorisé

par une marque d'hostie, par exemple ? Au-delà de ces hypothèses cocasses se pose une question de fond : quelle sera la part de l'authenticité dans les programmes audiovisuels s'ils sont ouverts au placement de produit ? J'imagine que vous n'aurez aucune réticence, chers collègues de la majorité, à adopter notre amendement qui vise à informer les téléspectateurs d'un placement de produit par un bandeau d'avertissement au début et à la fin des émissions concernées. C'est la moindre des choses de faireM. Frédéric Lefebvre. On dirait que vous n'allez jamais au cinéma !

Cessez d'inventer des arguments en cours de débat pour tenter de légitimer vos positions incohérentes ! Nous avons ainsi rappelé que M. Sarkozy, voici à peine plus d'un an, disait souhaiter davantage de publicité sur les chaînes de télévision publique. Je pourrais également rappeler ses déclarations sur le mode de nomination des présidents de l'audiovisuel public et ses projets de réforme du CSA, auxquels nous étions plutôt favorables. Vous comprendrez aisément que ces positions incohérentes ne suffisent pas à masquer la vacuité de vos arguments. Depuis 1988 exactement, date à laquelle la gauche a réfléchi à cette question (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), nous avons toujours jugé dangereux, voire meurtrier pour la télévision publique de...

N'essayez donc pas de réécrire l'histoire audiovisuelle à votre guise. Vous avez été pendant vingt-cinq ans, de manière méthodique et systématique, les ennemis de l'audiovisuel public ; nous, nous en sommes les défenseurs.

À nos yeux, notre pays a besoin d'un paysage audiovisuel équilibré, où les chaînes publiques et privées seraient également fortes ; vous êtes en train d'abîmer les unes et de détruire les autres.

...Il vient de faire une intervention de pure provocation, à base d'invectives, de procès d'intention, de contrevérités, de réécriture de l'histoire. Manifestement, il cherche à provoquer un incident de séance et se livre à l'obstruction. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Le libre débat sur ce sujet le gêne, étant donné les intérêts qu'il défend depuis des mois dans ce débat national sur l'audiovisuel. Au nom du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche, je demande une suspension de séance, afin de lui permettre de retrouver son calme.

... est un ancien membre du cabinet du Président de la République. Je n'en citerai qu'un seul passage, mais je crois qu'il peut nous faire méditer sur l'imprégnation par les intérêts privés des choix que nous faisons en matière de politique publique : « Afin de remédier au sous-financement de la télévision, il conviendrait de prendre exemple sur le modèle britannique, celui d'un service public de l'audiovisuel dont les missions sont clairement identifiées et qui est financé exclusivement par des fonds publics. Cette approche aurait le mérite d'assainir le marché publicitaire français, soumis enfin aux seules lois de l'offre et de la demande. Toute augmentation de la redevance pourrait être perçue comme légitime par les Français si elle leur permet de bénéficier d'un réel service public. Cette ponction ...

Cet amendement qui vise, entre autres, l'audiovisuel extérieur de la France et dont nous approuvons l'esprit, m'amène à vous faire part d'une information qui a heurté beaucoup de gens aujourd'hui même.

La directrice générale de France 24 a publié, dans un hebdomadaire, une interview exclusive d'Ingrid Betancourt. Je ne peux que m'interroger sur le mélange des genres pratiqué par Mme la directrice générale de l'audiovisuel extérieur de la France qui est la patronne d'une structure officielle, France 24, et négocie par ailleurs des interviews exclusives avec des hebdomadaires privés. Si elle devait faire profiter de son talent un média quelconque, c'était d'abord le sien : France 24 et l'audiovisuel extérieur de la France !

Nous avons été accusés de mettre l'accent sur l'étrangeté que constituait sa présence à la tête de l'audiovisuel extérieur de la France. La publication de cette interview exclusive nous amène, s'il en était besoin, à nous interroger davantage encore sur ce curieux mélange des genres. D'un côté, la compagne du ministre des affaires étrangères dirige le pôle de l'audiovisuel extérieur de la France. De l'autre, elle négocie une interview exclusive avec un hebdomadaire qui appartient à un groupe privé, le group...

...d'une incompréhension de la logique de bouquet du service public. L'offre de télévision à grande ambition culturelle sans publicité existe déjà : elle est proposée par ARTE, dont 100 % des financements sont publics. Encore une fois, vouloir étendre le régime d'ARTE à toutes les chaînes de service public tous les jours est d'une absurdité absolue. Ce type de mesures entraîne l'ensemble du paysage audiovisuel vers sa « berlusconisation ». D'un côté, la télévision publique aura moins d'argent et ne sera donc plus présente sur le front des programmes « premium ». De l'autre, la télévision privée, noyée sur un déluge de publicité, sera inévitablement tirée vers une plus grande médiocrité. Enfin, je rappelle que la suppression de la publicité sur les chaînes de télévision publique n'était en aucun cas un...

Nos collègues de la majorité cherchent à faire taire l'opposition au moment même où nous débattons de la nomination des présidents de l'audiovisuel public par décret présidentiel.

C'est une véritable honte pour la démocratie. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) S'il y a une obstruction dans ce débat, c'est bien celle de la majorité (Mêmes mouvements), tant elle a honte des dispositions liberticides du texte, grâce auxquelles le Président de la République sera libre de nommer les dirigeants du secteur de l'audiovisuel et de l'information. C'est tout simplement intolérable ! (Mêmes mouvements.)