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En dehors de ces cas particuliers, la plupart d'entre nous avons également des responsabilités dans des collectivités locales, et sommes, à ce titre, employeurs. Nous connaissons donc tous un certain nombre d'employés, et souvent d'employées, qui ont eu des carrières difficiles. Qui, parmi nous, qu'il soit maire ou adjoint, n'a pas embauché une veuve dans une situation difficile, à qui il a commencé par confier vingt heures de travail pour l'aider à s'en sortir ? Qui, parmi nous, n'a pas engagé une femme seule avec enfants, par générosité et par humanité ? Qui, parmi nous, n'a pas vu ces femmes de service, qui n'ont pas de qualification, et qui rendent en e...
Il y a le dispositif des carrières longues !
Le dispositif des carrières longues ne répond pas à ce défi. Dans trente ou quarante ans, la situation aura évolué, bien entendu, mais, actuellement, environ 300 000 personnes partent chaque année à la retraite à soixante ans en ayant entre une et deux années de cotisation de plus que ce qui leur est nécessaire pour faire valoir leurs droits à pension. Ces 300 000 personnes vont être directement impactées par votre réform...
...x plein c'est-à-dire sans décote, car, en fait, le taux plein recouvre une valeur bien différente selon les cas. De plus en plus, il faudra attendre 67 ans pour ne pas être sanctionné par une décote. En effet, il est de plus en plus difficile de commencer à travailler à 20 ans pour arriver à une retraite à 62 ans. Cette mesure est donc particulièrement injuste. Ce sont les personnes qui ont des carrières fractionnées, les travailleurs à temps partiel souvent des femmes , qui seront les plus pénalisées. Christophe Sirugue nous a rappelé, tout à l'heure, la situation dans laquelle vont se retrouver de nombreux Français. Très souvent, les personnes qui n'ont pas cotisé un nombre de trimestres suffisant attendent difficilement l'âge de 65 ans s'ils ne veulent pas avoir une retraite diminuée. Ils d...
sur ceux qui ont commencé à travailler jeunes. Ce que nous voulons, c'est un bouclier social pour les catégories populaires et les petites classes moyennes. Nous ne voulons pas d'un système anti-redistributif, anti-solidaire, aboutissant, une fois de plus, à ce que les plus modestes soient obligés de payer pour ceux qui ont eu des carrières plus faciles. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
...ation : la crise, certes réelle, mais aussi le fait que vous vous arc-boutez sur le bouclier fiscal avec cette volonté de rompre tout pacte de solidarité nationale sur le plan de la justice et de l'équilibre des revenus. Finalement, tout le monde va subir cet engagement du « travailler plus ». Nous l'avons démontré hier soir. Il était tard, mais j'ai écouté avec attention et j'ai compris que les carrières longues seront plus longues.
Avec l'article 6, vous franchissez encore un cap. Réfléchissez donc : qui atteindra l'âge de 65 ans sans avoir cotisé quarante et une années et demie ? C'est quelqu'un qui aura été victime d'accidents de la vie, qui aura connu des périodes de chômage, des périodes d'inactivité, et l'on sait que les femmes sont particulièrement concernées. En effet, elles font souvent le choix d'interrompre leur carrière personnelle pour élever leurs enfants. Telle est la vie des habitants de notre pays. En repoussant de 65 ans à 67 ans l'âge de la retraite non à taux plein le montant de la retraite n'est toujours que la somme des droits acquis mais sans décote, vous pénalisez les personnes qui auront eu les carrières les plus difficiles. Cette réalité est attestée par toutes les études économiques et sociol...
Monsieur le ministre, vous savez pertinemment que ce sont très majoritairement les femmes qui ont des carrières incomplètes. En ce sens, les travaux de la délégation aux droits des femmes de notre assemblée ne laissent aucun doute sur les graves conséquences qu'entraînerait, notamment pour les femmes, l'adoption du recul de 65 à 67 ans de la retraite sans décote, puisque telle est la question posée. Actuellement, 30 % d'entre elles doivent attendre 65 ans pour pouvoir prendre une retraite à taux plein co...
...yablement négative pour les femmes. Au moment où, dans cet hémicycle, chacun redouble de discours, de sympathie, au sens strict du terme, à l'égard des femmes, on s'aperçoit que les propos tenus dépassent parfois l'entendement Il faut regarder la vérité en face : que vous le vouliez ou non, votre texte est mauvais et négatif pour les femmes, et il accentue les difficultés de ceux qui ont eu des carrières difficiles. Je m'étonne, monsieur Dord, de vous avoir entendu dire pour soutenir ces dispositions qu'un certain nombre de ces femmes étaient au chômage depuis vingt ans.
D'autres mesures sont prises qui vont dans le sens de l'équité sociale : les dispositions relatives à la pénibilité du travail et aux carrières longues, lesquelles ne sont prises en compte que depuis 2003 grâce à la réforme Fillon, que l'opposition n'a pas voulu voter à l'époque. Un orateur du groupe socialiste a qualifié ce matin le départ en retraite à 60 ans de « bouclier social des plus modestes ». C'est surtout le système par répartition qui est le bouclier social des plus modestes et c'est lui que le Gouvernement et la majorité p...
...sept ans. Par ailleurs, vous êtes d'un cynisme absolu ce qui est peut-être d'ailleurs le cas d'autres gouvernements en Europe, mais pas tous parce ce que vous savez très bien que certaines personnes, du fait de leurs conditions de travail, ne pourront pas attendre soixante-sept ans pour bénéficier d'une retraite, même petite, à taux plein. Cela est vrai des ouvriers et de ceux qui ont eu des carrières hachées. Je pense notamment aux femmes, mais pas seulement, car il y a aussi ceux qui ont été longtemps au chômage et qui ont retrouvé du travail, mais avec de petits salaires, sans oublier les personnes en situation précaire, nombreuses dans notre pays. Tous ceux-là ont bien compris de quoi il retournait, et c'est aussi pour cela qu'ils sont allés manifester massivement mardi. Tel est le calcu...
Vous êtes en train d'inventer les carrières très très très longues, auxquelles correspondront des retraites très très très courtes et très mal payées. J'espère que la raison viendra vous éclairer et que, dans un effort de lucidité, vous reconnaîtrez que la justice, la justesse et la raison économique sont de notre côté. Retirez votre infâme projet de loi ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
...nnaître que le chômage des jeunes est en augmentation, tout comme celui des seniors. Vous assénez des contrevérités cyniques en expliquant que, puisqu'il y a allongement de la durée de la vie, il convient d'allonger la durée du travail. Mais l'allongement de l'espérance de vie est particulièrement inégal et inéquitable. Vous savez bien que l'espérance de vie d'un individu varie en fonction de la carrière professionnelle qu'il aura accomplie : l'espérance de vie d'un ouvrier est inférieure de sept ans à celle d'un cadre. Il faut donc bien mesurer tous les paramètres avant de mettre en place une réforme qui, en réalité, est une régression sociale, un recul des droits sociaux. Vous avez effectivement un objectif clair, net et précis : en fait, vous souhaitez que plus personne, dans ce pays, ne puis...
C'est cette décote que vous voulez généraliser à l'ensemble des travailleurs qui n'auront pas eu la chance d'avoir une carrière complète. Voilà ce que vous proposez en fait de maintien du pouvoir d'achat des retraites !
Dernier point, le passage de 65 à 67 ans concerne les femmes, mais aussi tous ceux qui sont dans une situation précaire, ceux qui connaissent de plus en plus des périodes de chômage, que ce soit en début de carrière professionnelle parce qu'ils n'arrivent pas à entrer dans le monde du travail, et ce sont souvent les personnes ayant le moins de qualifications, ou en fin de carrière professionnelle, tous ces salariés âgés que l'on jette parce qu'ils ne sont plus assez rentables. Avec les modifications que vous avez apportées aux droits des chômeurs, ces derniers terminent leurs carrières professionnelles non s...
... travaillé dur de partir à la retraite dès 60 ans. Le problème de la pénibilité du travail, que nous aborderons ultérieurement, est un problème essentiel, qu'il faudra bien prendre en compte. Cependant, lorsque vous indiquez que vous allez assimiler la pénibilité à une invalidité, non seulement vous commettez un contresens politique mais vous lancez une insulte à ceux qui arrivent usés en fin de carrière. Mes chers collègues, vous avez encore la possibilité de vous ressaisir en votant les amendements que le groupe socialiste vous présentera. M. Garrigue vous a appelés à la raison. Si vous ne voulez pas écouter la voix de la raison qui s'élève des bancs de la gauche, écoutez du moins celle qui s'est élevée de vos bancs. Certains ont effectivement bien compris que c'est aujourd'hui le droit à la r...
Oui, nous sommes aux côtés des salariés en lutte contre vos mesures, et nous irons jusqu'au bout en prenant l'engagement de revenir à la retraite à soixante ans à taux plein avec des pensions permettant de vivre, si, demain, la gauche est au pouvoir. Votre réforme est injuste parce qu'elle frappe les plus démunis, les femmes aux carrières hachées, les ouvriers. Elle est injuste parce qu'une nouvelle fois, vous répartissez la richesse produite par le travail au profit de ceux qui ont le plus, vers les dividendes des actionnaires. Cette réforme est un véritable racket du monde du travail. Nous reviendrons à la retraite à soixante ans à taux plein car il existe d'autres solutions. Je refuse cette partie de ping-pong entre l'UMP et ...
...st prévoir ; c'est prendre des décisions qui nous engagent pour l'avenir. Les Français méritent un discours de vérité et ne doivent pas se laisser berner par les leurres et séduire par les sirènes socialistes. Les seules réformes responsables des retraites ont été menées par la droite cela a été dit et ce sera répété. Il y a eu en 2003 l'augmentation des annuités de cotisation et le dispositif « carrières longues » et, en 2008, la réforme des régimes spéciaux. D'après M. Ayrault, vous avez accepté la réforme de 2003. Que ne l'avez-vous votée en 2003 ! Vous ne voterez sans doute pas celle-ci non plus mais vous reviendrez encore sur cette décision dans quelques années. On peut d'ailleurs légitimement s'interroger sur le point de savoir si la retraite à soixante ans votée en 1982 et qui a été vécu...