190 interventions trouvées.
...rs dans nos permanences ou lors de nos déplacements. Force est de constater que l'on assiste à une paupérisation grandissante des agriculteurs et des retraités de l'agriculture. Ceux-ci n'ont pas attendu le débat sur les retraites pour faire entendre leur voix. Les pensions agricoles forment les plus basses retraites de notre pays. Avec un montant minimum atteignant péniblement 645 euros pour une carrière complète de chef d'exploitation, et 512 euros pour une carrière complète de conjoint, on voit bien que nous nous trouvons avec des pensions qui n'atteignent même pas les 75 % du SMIC que la loi doit garantir. Le pouvoir d'achat des agriculteurs baisse constamment, et la dernière revalorisation des pensions ne concernait que des personnes ayant une carrière complète. Sur le département de l'Aveyr...
...ites des générations futures de retraités qui sont déjà celles qui ont le plus cotisé. Cinquième priorité, le niveau moyen des pensions ne peut pas encore baisser, et elles doivent être réformées pour plus de justice, en augmentant et facilitant l'accès au minimum vieillesse, en améliorant les compensations de ceux ou celles, aujourd'hui principalement les femmes, qui ont eu des interruptions de carrière pour élever leurs enfants. Enfin, sixième priorité, la réforme du financement doit reposer sur une juste répartition des richesses, dans un contexte de ressources limitées. En ce sens, notre priorité est l'élargissement de l'assiette de revenus contribuant au financement des retraites. Cela passe notamment par une conditionnalité de la politique d'exonérations de cotisations sociales et l'abroga...
...tre planète sont une réalité qui doit aussi être prise en compte pour engager une réforme durable, parce que fondée sur des hypothèses réalistes. L'enjeu pour les écologistes est donc bien de consolider notre système de retraite par répartition dans ce contexte difficile et exigeant. Consolider, mais aussi réformer pour plus de justice. Les droits à la retraite se construisent tout au long de la carrière professionnelle. De ce fait, la liquidation de la retraite intervient comme un concentré de toutes les inégalités de la vie au travail, tant en termes de continuité du parcours, de niveau de ressources que d'usure professionnelle qu'on appelle maintenant pénibilité. Ce concentré peut se révéler d'autant plus amer que ces différents facteurs se compensent rarement ; ils se cumulent plutôt comme ...
...ensable de reconnaître l'impact des métiers pénibles et des expositions professionnelles à trois facteurs de risque connus pour affecter l'espérance de vie et l'espérance de vie sans incapacité : d'abord le travail en horaires alternants travail posté, travail en trois huit ou en quatre huit ; ensuite les travaux qui ont exposé les personnes à des produits toxiques et dangereux au cours de leur carrière, des produits cancérogènes, mutagènes, ou toxiques pour la reproduction comme l'amiante. J'ajouterai les risques encourus par les travailleurs du nucléaire qu'on ne cite que trop rarement.
...n plus désagréable en raison de la pénibilité et du stress croissant, une expérience éprouvante et absurde, tout en demandant à des salariés d'y passer une période encore plus longue de leur vie en ajoutant deux ans et quelquefois plus ? Le sixième point concerne l'équité entre les sexes. Nous y reviendrons en abordant dans un chapitre prochain les problèmes d'égalité entre femmes et hommes. La carrière des femmes est fréquemment pénalisée lorsqu'elles ont des enfants, en particulier lorsqu'elles les élèvent seules. Il faut bien entendu agir pour réduire ces inégalités dans la carrière et le partage des taches entre hommes et femmes, mais cela ne doit pas empêcher d'apporter des compensations à toutes celles qui ont déjà été pénalisées. Or cet aspect n'est pas pris en compte ou ne l'est que très...
Cette attribution de trimestres supplémentaires ne compense pas le fait que de nombreuses femmes interrompent leur carrière pour élever leurs enfants. Or le mécanisme de décote en vigueur les pénalise plus que proportionnellement sur leur retraite. Cela ne compense pas non plus le fait que les femmes soient pénalisées en termes de progression salariale. Aucune compensation spécifique n'est accordée à celles qui doivent élever leur enfant seules, alors que ce sont elles qui rencontrent le plus de difficultés financière...
...PACS, que nous avons créé il y a une douzaine d'années, ou du concubinage. Cette réalité doit être prise en compte pour la réversion. Huitième point, il faut prendre en compte les « oubliés de la retraite ». Les inégalités entre retraités reflètent plus globalement les inégalités subies tout au long des parcours professionnels. Le système actuel, encore relativement adapté aux hommes salariés à carrière complète ayant connu une faible mobilité professionnelle, laisse de côté certaines catégories de personnes aux parcours professionnels plus atypiques bien qu'ils soient désormais statistiquement de plus en plus nombreux ou ayant connu des périodes de précarité. Ces cas particuliers sont nombreux et participent d'une tendance générale. La question des pensions de ces oubliés de la retraite do...
Les flux de transferts entre les régimes, les niches fiscales et sociales sont innombrables. Généralement toutefois, le système actuel maintient les inégalités de salaires observés durant la carrière et ces écarts sont creusés par les différences de patrimoine. Les régimes actuels ne garantissent pas un minimum suffisant à celles et ceux qui en ont le plus besoin. Celles et ceux qui n'ont pas eu la chance de disposer d'un héritage, contrairement à la plupart de ceux que les membres de la majorité connaissent, et qui n'ont pas pu acquérir un logement sont également celles et ceux qui bénéfici...
Enfin, nous entendons corriger les inégalités de genre, c'est-à-dire de sexe, qui se traduisent par le fait qu'en moyenne la pension des femmes est inférieure de 38 % à celles des hommes, en raison des inégalités de salaires et des années d'interruption de carrière pour élever les enfants. À l'inverse, certains dispositifs familiaux, comme la revalorisation de 10 % de la pension pour les parents de trois enfants et plus s'appliquent indistinctement aux femmes et aux hommes alors que, de fait, les femmes sont bien plus pénalisées dans leur carrière. Nous préconisons de mener une lutte claire contre les inégalités professionnelles dans l'entreprise, assortie...
Deuxième majoration : une majoration en cas de carrière interrompue pour élever ses enfants valable, évidemment, pour les femmes comme pour les hommes. Troisième majoration : une majoration complémentaire pour les parents ce sont majoritairement des femmes qui ont élevé leurs enfants seuls. Enfin, nous préconisons la reconnaissance du PACS dans les pensions de réversion. Allez-vous le faire ? C'est l'une des nombreuses questions que je vous po...
Il s'agit de remettre au Parlement un rapport relatif à l'alignement sur le régime général des modalités de calcul de la retraite des exploitants agricoles. À mon sens, il est inacceptable que le calcul des pensions agricoles se fasse sur 162 trimestres sur une carrière dite complète et non sur les vingt-cinq meilleures années, comme cela se passe pour le régime général, ce qui paraît plus défavorable pour les agriculteurs. Ils ont déjà un niveau de pension faible calculée sur l'entièreté de la carrière ; c'est encore une difficulté supplémentaire Un amendement en ce sens tombant sous le coup de l'article 40, nous demandons simplement au Gouvernement de remettr...
L'amendement est identique à celui de M. Robinet. Je voterai celui de M. Lurel. S'il n'était pas adopté, je pense que le nôtre le sera. En effet, au moment où nous savons que les agriculteurs vont connaître plus de fluctuations de prix que par le passé, il est encore plus nécessaire de calculer les retraites sur les vingt-cinq meilleures années plutôt que sur une carrière complète, ce qui serait assez incohérent.
... de pauvreté, 817 euros, me semble-t-il. Il existe un différentiel de 250 euros entre le montant moyen des pensionnés d'outre-mer et ceux de la métropole. Non seulement, le niveau des pensions outre-mer est faible, mais il est diminué par la hausse des prix. Il existe une différence de 26 % en défaveur de la Guadeloupe. Au fil du temps, en raison de l'indice des prix élevé et du faible nombre de carrières complètes, les pensions sont encore plus maigres. C'est une double injustice. Dans une république unitaire à organisation décentralisée, il me semble néanmoins que l'on ne peut centraliser cette question. Autant je peux comprendre, pour des motifs d'égalité, qu'il y ait un indice, mais, dans la mesure où l'État ne contrôle pas les prix en outre-mer et qu'il existe des situations de monopoles ...
Avant d'aborder le fond de la question, je tiens à protester contre ces articles qui ne sont que des alibis. Je rappelle que le ministre n'a cessé d'affirmer au cours de nos débats qu'il n'y avait pas de problème de retraites pour les femmes mais seulement des problèmes de carrière. (L'amendement n° 712, accepté par la commission et le Gouvernement, est adopté.)
... gouvernements successifs ont fait voter des lois qui sont restées lettre morte. Aujourd'hui, l'égalité entre les hommes et les femmes dans les entreprises est un mirage. Cela se traduit par le fait que les pensions de retraite des femmes sont de 40 % inférieures à celles des hommes. Cette inégalité-là ne peut évidemment se compenser si l'on n'intervient pas en amont au moment du déroulement des carrières professionnelles, ce qui suppose toute une série de moyens qui ne relèvent pas uniquement des entreprises. Prenons un exemple. Si nous voulons que les femmes puissent mener une vie professionnelle à égalité avec les hommes, il faut évidemment mettre en oeuvre une politique de prise en charge des enfants de nature à permettre la conciliation effective de la vie familiale et de la vie professionn...
...document, pas une seule n'a pour titre les femmes. Vous avez été contraint de vous emparer de ce sujet, mais plus que tardivement. Les femmes sont les perdantes de vos deux précédentes réformes, surtout celle de 1993 qui a aggravé leur sort en prenant en compte pour le calcul des retraites les vingt-cinq meilleures années. Comme on vient de le dire, les femmes sont plutôt payées au SMIC et leurs carrières sont hachées. En 2008, la moyenne de leurs retraites était de 825 euros par mois, soit inférieure de 40 % par rapport à la moyenne de celles des hommes. Leur montant est, en général, inversement proportionnel au nombre d'enfants puisqu'elles s'arrêtent au fur et à mesure de l'arrivée des enfants. La réforme de 2010, parce qu'elle relève l'âge de la retraite à taux plein, pénalisera à nouveau le...
...lles occupent. Ces inégalités face à la retraite sont également la conséquence de la place des femmes dans les tâches familiales et domestiques, en lien avec le rôle qui leur est traditionnellement dévolu. La prise en charge des enfants et des personnes à charge dépendantes est encore principalement effectuée par les femmes. Elle a pour conséquence des périodes d'inactivité, des interruptions de carrières et des progressions de celles-ci moindres ou encore des cessations d'activité précoce. J'entends qu'il faudrait que je me dépêche parce que le temps de parole est limité. Quel comble de nous demander de nous taire au moment où l'on parle des femmes ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Selon le conseil d'orientation des retraites, même si ces écarts de niveau de pension entre les f...
...rtes entre les femmes et les hommes. Au moment de leur départ à la retraite, les femmes perçoivent une pension inférieure en moyenne de 44 % à celle des hommes et, faut-il le rappeler, plus de la moitié des femmes retraitées touchent une pension inférieure à 900 euros. Deux raisons principales expliquent ces écarts injustifiés : les femmes sont en moyenne moins rémunérées que les hommes et leurs carrières sont plus heurtées, notamment en raison de la maternité et des emplois précaires. À ces raisons quasi structurelles du marché du travail, le texte du Gouvernement ajoute de nouvelles injustices et accroît de façon mécanique les écarts et les inégalités entre hommes et femmes. En allongeant la période d'activité, le texte suppose que le passage de l'emploi vers la retraite se fait de façon natur...
...en de référence des hélas vingt-cinq meilleures années revalorisées sur l'indice des prix hélas, comme dirait M. Roy. La pension subit une décote ou une surcote selon la durée de cotisation et l'âge de référence. Pour la fonction publique la pension est, hélas, calculée sur les six derniers mois. La critique principale qu'on peut adresser au système actuel est qu'il ne tient pas compte des carrières précaires. Or la précarité, contre laquelle il faut bien sûr lutter, s'étend. Les carrières précaires ne sont pas linéaires. Le régime actuel accentue les effets de discontinuité des carrières. Le fait de choisir les vingt-cinq meilleures années plutôt que l'ensemble des années validées est globalement anti-redistributif et donc défavorise ceux qui sont déjà défavorisés par le niveau de leur rev...
... a été démontré, cette réforme, bien que nécessaire, est dangereuse pour tous les salariés, surtout pour les plus défavorisés Les femmes, comme les jeunes, seront les plus gravement lésées, car elles sont souvent dans les situations les plus précaires et travaillent plus longtemps. Ainsi, à 65 ans, 30 % des femmes liquident leur retraite, contre 5 % des hommes. Ces derniers sont plus à l'abri des carrières en dents de scie, des temps partiels, des contrats précaires et, évidemment, des ruptures de carrière dues aux congés de maternité. Les femmes, elles, se trouvent dans l'obligation de devoir travailler plus longtemps. La retraite moyenne des hommes est de 1 500 euros, celle des femmes de moins de 900 euros. Si l'objectif de la réforme est, comme le prétend le Gouvernement, de garantir un niveau...