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...tat d'un travail de concertation qui a été mené entre le secrétaire d'État Georges Tron, le rapporteur et le rapporteur pour avis de la commission des finances. Je tiens à vous en remercier. Reste que des dispositions comme celle du report de 65 à 67 ans de l'âge minimal pour bénéficier du taux plein n'ont pas été modifiées, alors que leurs conséquences seront lourdes pour tous ceux ayant eu des carrières incomplètes, et particulièrement les femmes. C'est le cas de 36 % des femmes ayant liquidé leur retraite en 2009, qui doivent attendre jusqu'à 65 ans pour obtenir le taux plein, avec en moyenne 96 trimestres validés, alors que la proportion n'est que de 12 % chez les hommes. Il faut également savoir qu'aujourd'hui 80 % des femmes qui liquident leur retraite à 65 ans n'ont plus d'emploi. Par ail...
...é de surcotisation en cas de temps partiel, sur sa prise en charge ou sur la compensation de son coût pour le salarié. Un amendement a été déposé en ce sens. Je souhaite, monsieur le ministre, que nous puissions avancer sur ce sujet. J'aimerais également que, au moins à travers une meilleure prise en compte de la pénibilité, de réelles avancées soient possibles pour ceux et celles qui ont eu des carrières plus difficiles. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur plusieurs bancs du groupe SRC.)
...'s qui étaient aujourd'hui dans la rue. Pourtant, ceux qui ont défilé aujourd'hui, comme tous les autres, veulent une réforme ; mais ils veulent une réforme juste et efficace. Ils vous le disent très clairement et très fortement : ce n'est pas en remettant en cause les garanties construites depuis 1945, ce n'est pas en exposant les plus fragiles, ce n'est pas en faisant payer ceux qui ont eu les carrières les plus précaires que vous parviendrez à répondre aux défis de la période car ces défis existent. Nous sommes aujourd'hui à un tournant décisif pour notre pacte social : la mondialisation s'intensifie, le monde du travail est bouleversé et notre démographie se transforme. Comme en 1945, lorsque le Conseil national de la Résistance inventa notre État social, les défis d'aujourd'hui exigent de...
Pour cela, il faut d'abord garantir aux retraités un niveau de pension décent. Or ce n'est plus le cas, à cause de la précarisation du travail, du chômage et du caractère haché des carrières, mais aussi disons-le à cause des réformes de MM. Balladur et Fillon. Ces réformes ont provoqué une diminution du niveau des retraites qui peut atteindre 20 % ! Et l'on assiste au retour de la pauvreté chez les retraités, parmi les femmes surtout. Vous êtes nombreux à évoquer les femmes d'agriculteurs, les femmes de commerçants, les femmes qui ont accumulé les petits boulots. (Applaudisseme...
Parce qu'elles ont mené une carrière d'emplois précaires ou à temps partiel, un tiers des femmes sont déjà obligées d'aller jusqu'à 65 ans pour bénéficier d'une retraite sans décote, et vous allez exiger d'elles deux années de travail supplémentaires : où est la justice ? Vous leur offrez le choix entre l'indigence et l'épuisement : est-ce, cela, la justice, pour vous ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Vous nous expl...
...et applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Comment pouvez-vous dire à celles et ceux qui travaillent de nuit, qui portent des charges lourdes, qui sont exposés à des produits toxiques que s'ils ont la chance la chance ! de ne pas être malades à 60 ans, ils devraient se réjouir au lieu de penser que leur espérance de vie en bonne santé, une fois retraités, sera plus courte ? Quant aux carrières longues, parlons-en. Un seul dispositif serait juste : lorsque la durée de cotisation requise pour obtenir une retraite à taux plein est atteinte, il doit être possible de partir. Avec votre projet, ce sont les ouvriers qui vont payer pour la retraite des cadres supérieurs : vous inventez tout simplement la solidarité à l'envers.
...bilité un des enjeux majeurs de cette réforme et que nous affirmons qu'il est temps de proposer un nouveau droit : celui de la prise en compte de la pénibilité. Je l'ai dit : nous refusons votre démarche. Nous défendons une approche collective de la pénibilité, qui n'a rien à voir avec la création de nouveaux régimes spéciaux ! L'exposition d'un salarié à des facteurs de pénibilité au cours de sa carrière doit ouvrir le droit à une majoration de durée d'assurance, par exemple de 10 % du temps d'exposition. Concrètement, un salarié qui a été exposé pendant dix ans à un ou plusieurs facteurs de pénibilité bénéficierait d'une majoration de durée d'assurance d'au moins un an. C'est une question de justice. Vous nous dites : « Cela n'existe pas, cela ne s'est jamais fait, ce serait une innovation. » L...
...pays, on pourrait le comprendre. Mais c'est exactement l'inverse. Quand on sait qu'il n'y a que 40 % de gens qui sont encore au travail à l'âge de 58 ans, on est en droit de se demander ce qui va se passer. Que vont-ils faire entre 58 et 62 ans ? Rester deux ans de plus au RMI, au RSA, ou au chômage, sans rien, en attendant 62 ans ? C'est sur eux que vous faites des économies. Et ceux qui ont des carrières incomplètes, c'est-à-dire ceux qui ont rencontré les plus grandes difficultés professionnelles ou familiales, et qui attendent souvent 65 ans pour avoir une retraite sans abattement, que se passera-t-il pour eux ? Devront-ils attendre deux ans de plus ? Vous financez votre réforme non seulement en ponctionnant le Fonds de réserve des retraites, mais encore en faisant payer ceux qui sont déjà le...
...s moins jeunes, ils demandent une réforme, mais une réforme juste, qui ne concentre pas 95 % de l'effort sur le monde du travail et sur les salariés. Malgré la communication que vous avez faite aux frais de l'État , les Français ont bien compris que votre réforme sacrifie les jeunes générations, les femmes et plus grave ceux qui ont commencé à travailler le plus tôt, qui ont souvent eu les carrières les plus pénibles. Cela vous gêne peut-être, mais c'est la réalité. Vous avez été élus, mesdames et messieurs de la majorité, sur un slogan : « Travailler plus pour gagner plus. »
...ques problèmes. Qu'avons-nous entendu, dans cette motion de rejet préalable ? On nous demande de préserver le Fonds de réserve des retraites et de le financer par un déficit exceptionnel permanent. C'est une bonne solution : ça s'appelle de la cavalerie ! (Protestations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Madame Touraine, vous avez en permanence proféré des mensonges : sur l'amiante, sur les carrières longues, sur le travail des Français. Vous voulez leur faire croire que tout est possible, que c'est toujours le voisin qui paie des impôts et jamais celui qui est concerné. (Exclamations continues sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Vous nous avez menti sur la convergence entre le public et le privé, vous nous mentez sur les comparaisons avec les autres pays européens. Aujourd'hui, dans cet ...