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...de loi fait disparaître toute mention des missions des IUFM dans le code de l'éducation. Elle supprime aussi le cahier des charges, pourtant garant d'un cadre national, au profit d'un référentiel beaucoup plus souple, qui permet certes davantage d'autonomie, mais pas au sens où nous l'entendons. Le texte permettrait même à d'autres établissements que les universités d'organiser la formation des enseignants : nous avons déjà exprimé nos réserves à ce sujet.
La formation professionnelle, initiale comme continue, est indispensable pour permettre aux enseignants l'acquisition et la maîtrise des disciplines académiques. Le rapport Jolion, comme nous l'avons dit, précise qu'« enseigner n'est pas un art, mais un métier qui s'apprend ». Or les IUFM assurent la formation professionnelle initiale des enseignants, formation qui comprend un tronc commun et des parties spécifiques à chaque discipline. Or l'article élimine la notion de formation professionnelle...
...îtres, alors que le code de l'éducation, dans sa rédaction actuelle, la limite à la formation continue. La rédaction que je propose permettra donc aux IUFM de participer à la formation initiale et continue : en amont du concours de recrutement c'est-à-dire pour les étudiants , pendant l'année de stage, pour organiser des actions de formation complémentaires, et tout au long de la carrière des enseignants, au titre de la formation continue. La proposition de loi reconnaît ainsi le rôle d'opérateur de formation désormais joué par les IUFM. Je rappelle aussi qu'elle n'empêchera pas les étudiants d'être au contact des élèves, puisqu'elle ne modifie pas la disposition du code de l'éducation qui confie aux IUFM l'organisation des actions de préparation professionnelle en faveur des étudiants. Elle ne...
La proposition de loi supprime l'obligation de formation après le recrutement, par concours, des étudiants, stagiaires et personnels enseignants, et fait disparaître les IUFM du champ des possibles formateurs. Nous souhaitons donc la suppression de cet article.
Comme l'OCDE l'a récemment rappelé, notre système de formation est devenu particulier en Europe. L'Allemagne vient elle-même de réformer le sien en accordant une plus grande part à la formation professionnelle des enseignants. Tantôt on s'inspire de ce pays, tantôt on s'en éloigne : c'est toute la cohérence ambiante !
Nous souhaitons, nous aussi, la suppression de cet article qui signe la disparition des IUFM dont vous aviez déjà entamé le démantèlement du champ des formateurs. Nous voulons également voir maintenue l'obligation de formation, après le recrutement, des enseignants des établissements d'enseignement technologique.
Mes chers collègues, suite au vote de notre commission en juillet dernier sur la publication du document initialement adopté par la mission d'information sur la formation initiale et le recrutement des enseignants, j'ai souhaité que la mission d'information poursuive ses travaux en conduisant quelques auditions complémentaires. Les comptes rendus de nos réunions de commission attestent de cette démarche parfaitement transparente. Observant que la tenue des réunions de cette mission d'information avait été quelque peu « boycottée » par le groupe SRC, il m'avait en effet paru opportun, avec le président-ra...
...issances républicaine des mérites, et fragilisée aujourd'hui par la crise, de telles préconisations, faites au nom d'une mission parlementaire, pourraient ne pas être comprises. Un nouveau rapport a donc été adopté, le 30 novembre dernier, par la mission. Les propositions approuvées à cette occasion visent, pour l'essentiel, à « réformer la réforme », afin de préserver l'attractivité du métier d'enseignant et la qualité des recrutements. Dans ce but, le master devrait être protégé des effets délétères du concours. Les épreuves d'admissibilité devraient donc être organisées en fin de licence afin que les deux années de master dispensent une formation théorique et pratique alternée qui accorde toute sa place à la didactique des disciplines, aux sciences cognitives et aux stages. Les étudiants admis...
Lors de l'examen du rapport de la mission d'information sur la formation initiale et le recrutement des enseignants en juillet dernier, j'avais déjà déploré les modalités dans lesquelles s'étaient déroulés nos travaux. Il semble désormais que la procédure accélérée s'applique également aux travaux des missions d'information et cela nous apparaît regrettable, comme M. Yves Durand vient de le souligner. Le rythme frénétique imposé par le président-rapporteur une centaine d'auditions ont été conduites dans un...
En tant que membre de la mission d'information sur la formation initiale et les modalités de recrutement des enseignants, j'ai eu l'occasion d'exprimer à plusieurs reprises le point de vue des député-e-s communistes et républicains, citoyens et du parti de gauche sur le rapport dont il est question aujourd'hui. Je ne pourrai naturellement donner un avis différent de celui que j'avais déjà formulé le 6 juillet dernier lors de la présentation par le président-rapporteur de la mission d'information du rapport « n° 1 ...
Le seul point qui doit nous préoccuper ce matin est le suivant : les conditions à la publication de ce rapport sont-elles réunies ou non ? Pour y répondre, plusieurs questions sont à soulever. Premièrement, ce rapport est-il opportun ? Nous nous accordons tous sur le caractère prioritaire du sujet de la formation et du recrutement des enseignants. Il s'agit du paramètre qui conditionne le plus l'efficacité de notre système éducatif. Il était donc important que notre commission apprécie les nouvelles modalités du recrutement et de la formation des enseignants, d'autant que, sans parler des 60 000 postes que certains proposent de rétablir, l'Éducation nationale est un recruteur de premier plan. Je rappelle que les personnes recrutées aujou...
...té retirées, les éléments correspondant dans le rapport ont été maintenus. Autoriser la publication de ce rapport reviendrait donc à autoriser la publication de celui que qui nous a été soumis le 6 juillet dernier. La proposition n° 20 était loin d'être sans importance, puisqu'elle mettait en question le socle même du recrutement tel qu'il est organisé dans la fonction publique, ce qui donne aux enseignants leur caractère de fonctionnaires de l'État. Il s'agit d'un élément du socle républicain. Le remettre en cause revient à remettre en cause ce que l'Éducation nationale a de « national ». Certes certaines dispositions du rapport sont très intéressantes et méritent d'être publiées. Toutefois, le rapport ne tire pas les conséquences des désaccords du 6 juillet dernier. Il n'affirme pas clairement q...
... aurions très bien pu autoriser sa publication à ce moment-là ! Un nouveau travail a été effectué. Au total quatre-vingt-douze personnes ont été entendues ; il serait tout à fait normal que le rapport fasse état de leur audition. Ce n'est pas par dogmatisme que nous avons demandé que la proposition n° 20 soit retirée du rapport, mais afin qu'elle puisse faire l'objet de réflexions de la part des enseignants et des universitaires. À présent, on nous demande de publier le rapport adopté par la mission. Nous le ferons car il semble important de reconnaître le travail des uns et des autres ; c'est également une question de respect à l'égard de toutes les personnes auditionnées. Et je rappelle qu'il nous est arrivé d'autoriser la publication de rapports dont nous n'approuvions pas le contenu au plan pol...
...cepté de participer aux travaux, nous avons été très présents. Et ce n'est pas tant les analyses des personnes auditionnées que l'avis du rapporteur que nous ne souhaitons pas publier. Nous portons le même regard sur la réforme de la formation des maîtres et la mastérisation. Il faut replacer cette réforme dans le contexte actuel qui est celui d'une dégradation de l'école et de la situation des enseignants baisse régulière et inquiétante des recrutements et formation pédagogique réduite à néant ; les jeunes enseignants sont devant les élèves pendant leur temps de formation, nous le constatons tous sur le terrain. Le tutorat est quasiment impossible à mettre en place ; les propositions, certes louables, que formule le rapporteur, soulignent sa nécessité, mais le tutorat n'existera pas tant qu'il ...
...e la haute qualité des enseignements qui leur sont dispensés. J'en viens au remplacement du concours par un master. Comme nous l'avons déjà dit, les masters diffèrent d'une académie à une autre. Nous souhaitons, pour notre part, maintenir une égalité républicaine, dans le respect du statut de la fonction publique, s'agissant des compétences requises en tout point de notre territoire pour devenir enseignant. Enfin, monsieur le rapporteur, vous évoquez dans votre rapport l'évolution nécessaire des instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) sans mener la réflexion à son terme. Ces instituts doivent redevenir de véritables lieux de formation des enseignants et de véritables écoles professionnelles, comme il en existe pour d'autres professions je pense notamment à l'École nationale de l...
Notre débat porte sur deux points totalement différents. Le premier est lié à une polémique sur la forme, lancée par nos collègues de l'opposition qui considèrent, depuis le départ, que c'est à tort que la majorité de notre commission s'est saisie du sujet très important de la formation des enseignants, qu'ils considèrent comme étant leur « chasse gardée ». Excusez-nous de déranger : ce sujet essentiel celui de l'éducation de nos enfants concerne tout le monde ! Je remercie M. Pascal Deguilhem d'avoir rappelé l'intermittence de l'assiduité de l'opposition aux travaux de la mission d'information même si c'est son droit le plus strict : sa volonté initiale de « boycotter » ses travaux, pu...
Je pense que le sujet est trop grave pour qu'il y ait matière à polémique. Le rapport suggère que les étudiants stagiaires pourraient être encadrés par des enseignants « chevronnés » : selon quels critères ? Il propose également un encadrement par des enseignants « volontaires », avec une liste « à la Prévert » : professeurs des écoles, maîtres d'accueil temporaire, conseillers pédagogiques ou encore corps d'inspection. Ce rapport n'évoque jamais les moyens financiers nécessaires à l'accompagnement des nouveaux enseignants ; en revanche, il évoque encore et to...
Comme l'a rappelé M. René Couanau, la question de fond est tout de même la situation dramatique de la formation des enseignants. Alors que l'État recrute, pour l'instant toujours par concours, des personnels pour trente ou quarante ans, il ne s'assure pas de leurs capacités pédagogiques. Il ne prend en compte que les connaissances. Or pour que des enseignants puissent transmettre des savoirs, il faut non seulement qu'ils les possèdent solidement, mais aussi qu'ils disposent de la formation pédagogique nécessaire. À défau...
...bien répartie sur l'ensemble du cursus scolaire d'un élève, plus nous aurons de chances de d'aider ce dernier à réaliser sa réussite. Aussi je m'étonne que certaines des propositions du Gouvernement qui vont dans ce sens puissent faire l'objet de polémique. Je tiens aussi à souligner que l'amélioration des résultats des élèves n'implique pas obligatoirement une augmentation du nombre de postes d'enseignants. Je me permets de rappeler que Pierre Mauroy, qui a été enseignant lui-même, a tenu ces mêmes propos à cette tribune alors qu'il était Premier ministre en 1983. Je vous invite à vous reporter aux résultats des évaluations réalisées à la fin de l'année scolaire 2010-2011. Oui, les évaluations des élèves en CE1 et CM2 progressent significativement ! Oui, plus de 70 % d'une classe d'âge obtient dé...
...s le début du quinquennat actuel, les conditions d'enseignement se dégradent. La surcharge des classes, notamment lors de la dernière rentrée, est extrêmement préjudiciable à la qualité de l'enseignement et aux conditions de travail des professeurs. Je veux citer un problème qui se pose sans exception dans chaque établissement : le remplacement. Nous en arrivons au point où, faute de moyens, les enseignants ne peuvent plus être remplacés quand cela serait nécessaire. Vous dites vous-même que vous en êtes « arrivés à l'os ». Il n'y a plus aucune marge de manoeuvre : à peine parvenez-vous à mettre un enseignant devant une classe ! Avec vous, c'est aussi la fin effective de l'éducation prioritaire. Entre 1997 et 2002, nous en avions fait une priorité de notre action. Cette politique était à l'origine...