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Cet article, en supprimant l'obligation de formation après le recrutement, par concours, des étudiants stagiaires et personnels enseignants, fait disparaître les IUFM du champ des possibles formateurs. En conséquence, nous demandons également sa suppression.
Cet article supprime l'obligation de formation après le recrutement et fait très clairement disparaître les IUFM du champ des possibles formateurs. Il ne prévoit aucune obligation de formation, après le concours, des professeurs qui enseignent des disciplines technologiques. En effet, il est clairement mentionné que, pour ces enseignants, seule l'obligation de stages en milieu professionnel est maintenue, ce qui va, bien sûr, dans le sens de l'affaiblissement de toute formation professionnelle, donc de l'éclatement des corps. C'est ce qui explique également notre amendement de suppression de l'article. Nous attendons des réponses du rapporteur et du ministre.
Cette proposition de loi n'a qu'un but : la réforme dite de mastérisation ayant transféré la formation des enseignants à l'université, elle procède à quelques modifications des articles du code de l'éducation qui, dans leur rédaction actuelle, confient cette mission aux Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM). Dans le modèle antérieur de formation, les enseignants étaient recrutés au niveau de la licence, ou de la maîtrise pour les agrégés, parfois après avoir préparé le concours dans un IUFM, ...
...nts en Conseil d'État. Dans la loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école, dite loi Fillon, du 23 avril 2005, dont j'étais rapporteur, ce sont les articles 43 à 45 qui ont donné le plus de fil à retordre au moment des décrets d'application, notamment la disposition qui assimile les IUFM à des écoles faisant partie des universités. Puis la grande loi dite LRU et le recrutement des enseignants au niveau du master ont bouleversé le contexte de la formation des maîtres. L'article L. 625-1 du code de l'éducation ne pouvait rester en l'état puisqu'il n'évoque que les IUFM en tant que tels. Il fallait préciser que la formation des maîtres était assurée « notamment » par les universités ainsi que par les autres établissements d'enseignement supérieur. Cet adverbe est important et il étai...
... Bordeaux. Enseigner est un métier qui s'apprend. Cette évidence disparaît au profit d'un credo qui fait de l'enseignement un art, un don naturel fondé sur le mimétisme celui des jeunes stagiaires à qui il suffirait d'observer un maître qualifié pendant une journée , voire une science infuse. Le constat est unanime : notre système éducatif se porte mal et la formation initiale et continue des enseignants, qui est au coeur de ce système, méritait un meilleur sort. Les IUFM, en tant qu'écoles intégrées à l'université, ont démontré leur efficacité en créant des masters malgré le cadre qui leur était imposé par le ministère au niveau national ou par leurs universités d'accueil au niveau local. Un projet ambitieux pour l'éducation doit faire toute sa place à une école universitaire à finalité profes...
...onsidération au xxie. Le parcours LMD licence, master, doctorat , que j'ai défendu à une époque où certains d'entre vous y étaient résolument opposés, a favorisé les passerelles entre différentes formations. Certaines des formations professionnalisantes dispensées à l'université sont de bon niveau, dans les domaines de la santé médecine, pharmacie, kinésithérapie et du droit notamment. Nos enseignants doivent-ils bénéficier de ce type de formations ? Parce que l'enseignement supérieur est un enjeu majeur et parce que la formation des enseignants en fait partie, je suis tout à fait favorable à ce que cette formation réintègre entièrement l'université.
...elle d'aborder ce dossier à droite de l'hémicycle et jusqu'au plus haut niveau de l'État. Je songe à l'annonce surprise par le Président de la République, le 2 juin 2008, de la réforme dite de mastérisation et au chaos qui s'est ensuivi. Cette réforme n'est pas bonne. Nous le savons tous puisque nous avons lu le rapport de la mission sur la formation initiale et les modalités de recrutement des enseignants. En désaccord, je le répète, avec les propositions que formule la seconde partie, nous retenons de ce rapport les termes d'un bilan sans appel de la mastérisation : traduction budgétaire délicate, offre de formation insatisfaisante, accès réduit des étudiants d'origine modeste au master, déconnexion entre le diplôme et le concours, désorganisation de l'année de stage des professeurs recrutés et ...
... formation initiale. Le Gouvernement car nous savons bien, cher monsieur Grosperrin, que vous êtes la plume du ministre, sinon son otage lui répond par une proposition de loi discutée en urgence quelques semaines avant le premier tour de l'élection présidentielle ! Cela seul suffit à rendre le texte inacceptable. Quant au fond, tout a été dit par Martine Faure, après l'ensemble des syndicats enseignants et la Conférence des directeurs d'IUFM, dont les représentants ne nous ont pas du tout tenu les propos que vous évoquez : attachés aux IUFM, ils voient avec horreur la suppression de fait de ces instituts ainsi que de la formation initiale et continue. Cette suppression est incluse dans la proposition de loi : vous avez supprimé le mot « continue » de l'un des articles du code et vous n'y revene...
Cette proposition de loi n'a rien d'anodin. Elle n'est pardonnez-moi de le dire, monsieur le rapporteur ni opportune ni urgente. Elle est même hors de propos après le rapport que vous avez signé. Vous le dites vous-même, tout le monde le dit : l'urgence est de revoir la formation initiale et continue des enseignants. Vous parlez dans votre rapport de masters problématiques, d'une professionnalisation insuffisante, voire inexistante, de stages virtuels, de parcours de formation incohérents : la logique commandait un texte de réforme. Le Président de la République avait lui-même déclaré qu'il fallait changer les choses. S'agit-il de répondre au Conseil d'État ? Si tel est le cas, il faut le dire ; sinon, il ...
Voici ce que je voulais dire : ce que ce texte ne dit pas est plus dangereux que ce qu'il dit. C'est un modèle de non-dit ! On veut cacher le fait qu'il aurait fallu maintenir les 16 000 postes d'enseignants stagiaires pour assurer la formation professionnelle. On les a supprimés, et on se contorsionne pour trouver des compensations ! En outre, le Gouvernement voulait tuer les IUFM. Un bon IUFM est un IUFM mort, comme aurait dit le général Custer s'il avait été ministre de l'éducation nationale. Il bouge encore : il garde un petit rôle. Mais tout est fait pour préparer la disparition des anciennes é...
...lègue de l'opposition René Couanau Il s'agit non d'une discussion générale sur une loi-cadre relative à l'éducation, mais bien d'un ajustement technique nécessaire pour disposer d'un cadre juridique. Les propos idéologiques et caricaturaux de mes collègues ne laissent donc pas de m'étonner. Pourquoi ne pas le redire ? Nous sommes tous extrêmement attachés à l'élévation du niveau de formation des enseignants. Nous souhaitons tous que leur formation rejoigne les universités. Ce texte s'inscrit dans le cadre de la loi LRU, comme je le rappelle cordialement à mes collègues du groupe SRC les propositions de François Hollande, lequel veut même aller plus loin que la loi en renforçant l'autonomie des universités ! En disant que cette proposition de loi met en cause l'école républicaine et substitue à ...
... pouvons que regretter la précipitation avec laquelle le Gouvernement a décidé d'inscrire cette proposition de loi à l'ordre du jour. Politique de Gribouille, si souvent dénoncée ? Tentative d'occupation de l'espace médiatique par la polémique ? Chacun jugera. Vous l'avez rappelé, monsieur le rapporteur : il s'agit de modifier le code de l'éducation à propos de l'organisation de la formation des enseignants, c'est-à-dire de l'adapter à l'intégration des IUFM aux universités. Dont acte. Cela étant, je considère avec mes collègues qu'enseigner est un métier qui s'apprend et que la formation des enseignants doit garantir la maîtrise des savoirs enseignés et des compétences permettant de les enseigner. Dès lors, l'enjeu est aujourd'hui d'articuler la formation à l'université et la formation en milieu s...
... absence, mais je vois que le climat n'a guère changé. Mes chers collègues socialistes, si vraiment tout le monde était contre cette épouvantable proposition de loi, vous devriez la soutenir pour mieux nous nuire ! Ce texte n'est rien d'autre qu'un réajustement technique qui tend à repréciser, donc à réaffirmer, la place des IUFM dans la formation initiale et continue, théorique et pratique, des enseignants et des personnels d'éducation. En outre, plusieurs amendements précisent et améliorent le texte. En toute sérénité, le pédagogue que je suis comme nombre d'entre vous approuve donc cette proposition de loi sans réserve.
Nous assistons à l'acte II de la mise à mal de la formation des enseignants. L'acte I était la mastérisation : une formation pédagogique amoindrie au profit de savoirs académiques nécessaires, mais qui ne suffisent pas pour transmettre ce que l'on sait, comme nombre d'enseignants en font l'expérience ; l'affaiblissement des IUFM, dont le budget est devenu la variable d'ajustement des budgets des universités, de nombreux postes en IUFM étant supprimés pour pallier des ma...
Mme Pécresse, elle aussi, nous a soutenu qu'il suffisait d'avoir des connaissances académiques pour être un bon enseignant : c'est faux ! Le savoir est nécessaire, naturellement, mais non suffisant : une formation pédagogique est indispensable. Monsieur Herbillon, François Hollande a dit : « Je mettrai en place un pré-recrutement des enseignants avant la fin de leurs études. Pour tous, je rétablirai une formation initiale digne de ce nom. » Voilà la différence entre les propositions de François Hollande et votre sup...
Malgré l'habillage technique que lui confère son titre, cette proposition de loi vise moins à « encadrer » qu'à supprimer la formation des maîtres. Personne, bien entendu, n'est contre la formation intellectuelle des enseignants et l'élévation du niveau des diplômes ; de fait, dans les IUFM, beaucoup d'étudiants sont déjà titulaires d'un master. Il n'en reste pas moins évident que les enseignants ont besoin de formation professionnelle et continue, laquelle, quoi que l'on en dise, disparaîtra si nous votons ce texte. J'ajoute que la détresse des enseignants est telle que le nombre de candidats aux concours de recrutem...
...s'il l'est, il faudra plus de trois semaines pour en lever toutes les ambiguïtés. Ce texte apparaît de surcroît décousu. J'espère donc qu'il ne traduit pas une certaine malhonnêteté intellectuelle ; en tout état de cause, son importance exige que nous prenions le temps de l'examen, afin de substituer la mise en perspective à la mise en scène, et de réfléchir, tous ensemble, à la formation de nos enseignants.
Il ne suffit pas d'avoir une tête bien pleine, monsieur Debré, pour être un bon médecin ou un bon enseignant.
Que l'on ne se méprenne pas sur mes propos. Mme Crozon dit craindre que la formation des maîtres ne relève plus de l'université. Mais on peut être issu de Polytechnique ou de HEC, par exemple, et faire un très bon enseignant ! Affirmer qu'il n'est point de salut hors des IUFM me paraît donc pour le moins réducteur. La formation des maîtres peut, comme dans tous les pays du monde, se faire par la pratique ou l'acquisition de connaissances plus théoriques. J'ajoute que, si nous ouvrons les portes, le recrutement n'en sera que plus facile. Vous déplorez qu'il n'y ait plus assez de personnes dans les IUFM ; mais il en v...
...vers le modèle de l'internat de médecine. Toutes ces options ont des avantages et des inconvénients : le choix qui sera fait après les futures grandes échéances politiques sera décisif pour notre système éducatif. S'agissant de la décision du Conseil d'État, je rappelle qu'elle consiste à redonner cours à un arrêté de 2006 qui limite à un tiers de leur service les obligations d'enseignement des enseignants stagiaires. Certains se réjouissent à l'idée que le nouveau dispositif de formation et de recrutement pourrait s'effondrer sous l'effet des recours formés par les enseignants qui effectuent leur stage cette année. Pour ma part, tout en reconnaissant qu'il y a un lien indirect entre la proposition de loi et la décision du Conseil d'État, je souhaite éviter toute insécurité juridique pour les 3 30...