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La réalité, c'est la précarisation du statut des enseignants. Désormais, le recours à des non-titulaires, contractuels ou vacataires, pour faire face aux manques structurels d'enseignants est devenu systématique. Alors que l'on dépasse les 60 000 suppressions de postes entre 2007 et 2011, le nombre de contractuels a bondi de 25 % sur la même période. Vous assumez d'ailleurs pleinement cette politique, monsieur le ministre, en mettant en scène des job dat...
...urgence et quasiment sans concertation, j'y reviendrai, a pour but de conforter cette réforme et même d'aller au-delà. Là où nous attendions un grand chantier qui aurait apporté un peu d'espoir à la crise que rencontre actuellement l'école et aux inégalités de plus en plus grandes qu'elle génère, on nous propose la dissolution des missions des IUFM, une possible privatisation de la formation des enseignants, l'abrogation de la formation initiale et continue des maîtres et la suppression de l'alternance pour les stagiaires. À deux mois et demi de l'élection présidentielle, l'UMP est en fait à la manoeuvre pour liquider définitivement la formation des enseignants !
Je n'arrive pas à comprendre cette opposition frontale contre un texte qui, finalement, est simplement technique et qui ne devrait pas poser de problème. En effet il s'agit d'abord de donner une meilleure formation aux enseignants en imposant, Mme Faure l'a évoqué, la mastérisation, c'est-à-dire deux années de plus. Je crois que tout le monde peut être d'accord sur une telle mesure. L'Université n'est-elle pas capable de former des élites et des enseignants ? Je trouve que c'est une remise en cause de l'Université. Je suis moi-même enseignant, mais je vous avoue qu'à l'époque, je n'ai pas fait l'école normale. En n'ayant ...
Je ne comprends pas cette remise en cause de l'Université. Souvent, on oppose les grandes écoles et l'Université. Pour une fois qu'on veut donner à l'Université la possibilité de former des enseignants ! Quel drame y a-t-il là ?
... une réponse à la lettre qu'il vous a adressée pour vous faire part de sa consternation d'avoir été exclu de ces auditions. Mais il faut croire que vous vous faites une spécialité d'essayer de vous soustraire à ses critiques, après avoir déjà commis un premier oubli au printemps 2011, lors de la constitution de la mission d'information sur la formation initiale et les modalités de recrutement des enseignants. « Si tu es prêt à sacrifier un peu de liberté pour te sentir en sécurité, tu ne mérites ni l'une ni l'autre », mettait en garde en son temps le philosophe et chef d'État Thomas Jefferson. Dans un courrier adressé à l'ensemble des députés, la Fédération syndicale unitaire, premier syndicat de la fonction publique, a ainsi dénoncé « une méthode qui tourne le dos au dialogue social », un texte f...
je ne résiste pas à un ultime argument en vous lisant les propos qu'a tenus en commission notre collègue René Couanau, pas vraiment connu pour sa proximité avec la gauche de l'hémicycle : « Ce que ce texte ne dit pas est plus dangereux que ce qu'il dit. C'est un modèle de non-dit ! On veut cacher le fait qu'il aurait fallu maintenir les 16 000 postes d'enseignants stagiaires pour assurer la formation professionnelle. On les a supprimés et on se contorsionne pour trouver des compensations ! En outre, le Gouvernement voulait tuer les IUFM. Un bon IUFM est un IUFM mort, comme aurait dit le général Custer s'il avait été ministre de l'éducation nationale. Il bouge encore : il garde un petit rôle. Mais tout est fait pour préparer la disparition des anciennes éc...
Dans le rapport qu'elle a remis aujourd'hui même, la Cour des comptes est formelle : la réforme de la formation des enseignants est un désastre. La Cour confirme ainsi ce que tous les acteurs de l'éducation dénoncent sans relâche depuis trois ans. Non seulement cette réforme a considérablement dégradé la formation, et donc le niveau des enseignants, mais elle n'a même pas atteint son objectif premier : réaliser des économies budgétaires au détriment de la qualité de l'enseignement. Réforme conduite sans réflexion pédago...
Mme Amiable a présenté sa vision de l'éducation et de la formation des maîtres, pour conclure que l'université est incapable de former des enseignants.
Pour ma part, je souscris totalement aux propos de Bernard Debré en commission : on peut être issu de HEC, de Polytechnique, et faire un très bon enseignant. Aussi, je le cite : « Affirmer qu'il n'est point de salut hors des IUFM me paraît pour le moins réducteur. La formation des maîtres peut, comme dans tous les pays du monde, se faire par la pratique ou par l'acquisition de connaissances plus théoriques. J'ajoute que, si nous ouvrons les portes, le recrutement n'en sera que plus facile. » Le débat en commission a eu lieu, et il ne me semble pas j...
En présentant ses voeux au monde de la connaissance et de la culture le 19 janvier dernier, le chef de l'État a déclaré : « La question de la place des enseignants dans notre société, de leur formation, et de leur rémunération, est centrale. Pas pour ce gouvernement, pas pour la droite, pas pour la gauche, pas pour la majorité ou l'opposition : elle est centrale. » Mes chers collègues, le rôle des enseignants est fondamental dans un pays, car ils assurent la transmission des savoirs aux générations futures. Ayant moi-même exercé pendant plus de 35 ans ce ...
...e la seule augmentation des moyens de 80 % depuis 1980 qui n'a pas apporté les résultats escomptés, c'est une réforme qualitative que nous avons choisi de mettre en place. Elle s'est traduite, tout d'abord, par une augmentation de salaire de 157 euros net par mois pour les nouveaux professeurs des écoles et professeurs certifiés et de 259 euros pour les professeurs agrégés. Ainsi les 107 000 enseignants débutants commenceront-ils leur carrière avec un revenu brut mensuel de 2 000 euros à partir de février 2012. La hausse de leur salaire brut aura ainsi été de 18 % en cinq ans. C'est une première mesure concrète, ce n'est pas la seule. En effet, nous avons également choisi de revaloriser le niveau de recrutement des enseignants. Les ministres de l'éducation nationale et de l'enseignement supér...
...nsieur le président, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, la proposition de loi que nous examinons aujourd'hui, à moins d'un mois de la suspension de la session parlementaire, qui mettra fin à cette législature, est la traduction législative dans le code de l'éducation de la réforme de la formation initiale et du recrutement des enseignants des premier et second degrés, réforme dite de la « mastérisation », mise en oeuvre à compter de la rentrée scolaire 2010-2011. Monsieur le ministre, malgré le refus, au printemps dernier, des députés de l'opposition et d'une partie de votre majorité de valider le rapport Grosperrin qui contenait en germe cette proposition de loi, et en dépit, tant du rapport accablant de Jean-Michel Jolion remi...
Ces questions sont légitimes d'où qu'elles viennent. L'édition du journal Le Monde paru cet après-midi fait état des appréciations de la Cour des comptes sur la réforme de la formation des enseignants, parues dans le rapport annuel que le Premier président de la Cour est venu nous présenter tout à l'heure. Monsieur le ministre, il ne vous a pas échappé que le jugement de la Cour est plutôt assez sévère. J'ai toutefois noté que plusieurs points positifs étaient relevés : .
la revalorisation du traitement en début de carrière, l'augmentation des bourses versées aux étudiants, la progression des indemnités versées pour le tutorat. Pour autant de vraies questions se posent, parmi lesquelles celle relative à l'inexpérience des enseignants débutants et des stagiaires. Monsieur le ministre, si nous voulons que nos débats permettent d'améliorer la situation, nous ne pouvons pas éluder ces questions. Madame Faure, vous avez dit être attachée à la réussite des élèves et aux valeurs de l'école de la République. Nous partageons votre sentiment. Aucune partie de l'hémicycle n'a d'ailleurs le monopole de ces préoccupations. Je crois que ...
...aire du Conseil de l'Europe. Certains mots prononcés ont pu être blessants. (« Oh ! »sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Monsieur le ministre, nous débattons ce soir d'un texte relatif à la formation des maîtres. Il n'est pas inutile de rappeler pourquoi il y a eu récemment une réforme en la matière. Tous les rapports concluaient à la nécessité de revoir la formation initiale et continue des enseignants. Nous avons tous à l'esprit ces analyses qui évoquaient la professionnalisation insuffisante, les stages qui n'avaient de stages que le nom, puisqu'ils étaient virtuels, des parcours de formation incohérents. La logique imposait une réforme. Mon groupe parlementaire est solidaire de ce que le Gouvernement a fait en ce domaine au cours de la treizième législature. Ce soir, l'orateur du groupe UM...
L'esprit de la réforme, consistant à faire en sorte que le master devienne le diplôme nécessaire pour enseigner, devait permettre une meilleure professionnalisation des enseignants, pour une relance de la démocratisation et une revalorisation du métier. Cet objectif ambitieux n'exonère pas le législateur de l'évaluation des réformes qu'il a votées c'est d'ailleurs ainsi que j'ai compris le rapport de la Cour des comptes dont j'ai pris connaissance cet après-midi dans la presse. En conséquence, certaines questions se posent. Fallait-il pour autant renoncer à réformer ?
Le groupe Nouveau Centre ne regrette pas d'avoir voté les réformes proposées. L'opposition n'a pas le même point de vue que nous, mais pour notre part, nous ne lisons pas la proposition de loi qui nous est soumise ce soir comme une attaque contre l'école et la formation des enseignants. Rien dans l'intervention du rapporteur ne pouvait laisser entendre cela. J'écouterai le ministre avec attention, mais je ne pense pas que M. Wauquiez se trouve ce soir au banc du Gouvernement dans un esprit différent de celui qui anime le rapporteur. En prévoyant que la formation des maîtres sera désormais assurée « notamment » par les universités qui, à cette fin, accueillent les étudiants pr...
... dispositions entraîneraient de fortes inégalités entre les territoires en matière d'offre de formation vous mesurez vous-même en tant qu'élu. monsieur le ministre, quelles en seraient les conséquences. Au demeurant, vous montrez que vous êtes animé par la même exigence. Par ailleurs, nous sommes favorables à l'élargissement de la mission des IUFM, qui participent à la formation des personnels enseignants et non plus à leur seule formation continue. Cette modification conforte, selon moi, leur place. Nous ne voulons y voir qu'un ajustement technique nécessaire pour pouvoir disposer d'un cadre juridique et réglementaire conforme. Cette proposition de loi n'a pas d'autre objet que celui-ci : tirer les conséquences de l'intégration des IUFM aux universités, puis de la mastérisation du recrutement, q...
Il ne s'agit et nous y veillerons ni de casser le service public de l'éducation ni de remettre en cause la formation de ses personnels. Au Nouveau Centre, nous voyons ce texte comme une amélioration de la formation initiale et continue des enseignants, et nous écouterons attentivement à cet égard, monsieur le ministre, votre intervention. Nous pouvons nous retrouver sur une véritable ambition, la revalorisation du métier d'enseignant. N'oublions pas que les enseignants ont une lourde responsabilité. Au reste, quelles que soient les appréciations que nous portons sur ce texte, il y a unanimité pour leur exprimer notre solidarité.
Or, nous recevons tous dans nos permanences des parents d'élèves et des enseignants qui nous demandent d'être vigilants, car des incertitudes pèsent sur la pérennité de ce dispositif.