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...e au prix déjà élevé du transport s'ajoute celui des billets d'entrée ; le second, c'est qu'il s'agit d'emmener les élèves à de vraies expositions, à de vrais concerts ou à de vraies pièces de théâtre, c'est-à-dire à des manifestations publiques qui n'ont pas été réalisées pour le seul cadre scolaire. Or elles se déroulent évidemment le soir ou le samedi et le dimanche et il s'agit de trouver des enseignants du primaire qui soient volontaires. Certains le sont, assurément, mais, pour avoir évoqué la question avec M. Reiss, je regrette que leur dévouement ne soit pas récompensé puisque les heures supplémentaires ainsi effectuées ne sont pas payées et, si j'ai bien compris, ne le seront pas davantage à l'avenir ! De plus la hiérarchie les remercie à peine de leur dévouement.
La commission n'a pas examiné cet amendement. L'un des principaux objectifs de ce budget est la mise en place des heures supplémentaires. Une dotation de 27 millions d'euros est prévue à cet effet. Cette mesure participe évidemment à la revalorisation du pouvoir d'achat des enseignants. Elle peut aussi faciliter la gestion du personnel au sein des établissements. La proposition de nos collègues remettrait en question cet élément fondamental de la mission que nous examinons. J'y suis donc totalement défavorable à titre personnel.
Vous avez bien compris, monsieur le ministre, que nous sommes favorables, non pas à une augmentation mais à un maintien du nombre de postes. Nous souhaitons conserver ces 11 200 postes que vous voulez supprimer. Le financement de ces heures supplémentaires masque en réalité le fait et cela ne se sait pas assez dans notre pays que les enseignants ont une charge de travail importante, qui bien souvent va très au-delà du temps de travail hebdomadaire habituel. Combien de collègues passent des soirées à préparer leurs cours
Je vois qu'on sourit. Si certains d'entre vous sourient, chers collègues, c'est qu'ils ne connaissent pas le métier d'enseignant. Chaque heure de cours exige, en gros, une heure de préparation. Tout cela n'est pas pris en compte par le Gouvernement, notamment dans la proposition qu'il fait. Je soutiens donc, cela va de soi, l'amendement qui a été excellemment présenté par Mme Mazetier.
Les menaces qui pèsent sur ces emplois suscitent la grogne, bien compréhensible, des enseignants et des directeurs d'établissement. Monsieur le ministre, vous ne pouvez certes pas m'apporter de réponse financière, puisque la question dépasse la seule compétence de votre ministère. Mais peut-être pourrions-nous réfléchir ensemble pour que ces contrats ne disparaissent pas du jour au lendemain.