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Il suffit de regarder les chiffres de la scolarisation des enfants en bas âge (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), laquelle tous les rapports le démontrent est le fondement de l'égalité des chances. Enfin, madame la ministre, vous avez parlé du respect dû aux enseignants. Tous, ici, nous respectons les enseignants. Mais les respecter, n'est-ce pas d'abord leur donner la formation nécessaire pour qu'ils puissent exercer leur métier (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR) et mener leurs élèves à la réussite, ce qui est leur souhait le plus évident ? Vous avez fait du métier d'enseignant le seul métier en France qui ne s'apprend plus ! Vous avez dé...
...rte que la suppression de 80 000 postes depuis le début de la législature fasse du taux d'encadrement français le plus faible de l'OCDE, qu'entre 2000 et 2010, la scolarisation des moins de trois ans soit passée de 34,5 % à 13,6 %, que la remédiation de la difficulté scolaire et les adultes entourant les élèves dans les établissements aient quasiment disparu, que le dispositif de remplacement des enseignants soit exsangue alors que l'éducation nationale compte 32 000 précaires, que les déserts médico-scolaires se multiplient, que les enseignants ne soient plus formés et que leurs salaires, quoi que vous en disiez, aient reculé entre 2000 et 2009. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Peu vous importe que les missions de l'administration ne cessent d'être externalisées sans que soit apportée l...
... de l'ignorance. Non, la question des moyens n'est pas la priorité. Raison de plus pour s'interroger sur la pertinence de poursuivre dans cette voie, alors que l'on est sur le point de ronger l'os. À cette réserve près, qui n'est pas négligeable, nous approuvons les grandes lignes du budget pour 2012, c'est-à-dire les 180 millions d'euros consacrés à l'amélioration de la situation financière des enseignants dans le cadre du nouveau « pacte de carrière » mis en oeuvre depuis la rentrée scolaire 2010, le renforcement de l'accueil des élèves handicapés, grâce notamment au recrutement de plus de 4 000 assistants de scolarisation, le développement des internats d'excellence et l'accroissement des marges d'autonomie des établissements. Les difficultés de l'école, nous les connaissons bien : elle laisse ...
...ût d'un élève en primaire et en maternelle était dans la moyenne européenne, mais que celui d'un élève dans l'enseignement secondaire était supérieur de 15 % à 20 % à la moyenne de nos voisins européens, sans que nous ayons des résultats meilleurs au contraire ! Lorsque l'on avait interrogé le Président de la République sur le sujet, il avait confirmé qu'il n'y aurait pas de baisse du nombre d'enseignants, hors cause démographique, dans le primaire et en maternelle. Nous estimons en effet que c'est là que se joue l'avenir des enfants. Par ailleurs, plusieurs rapports ont été rédigés sur les rythmes scolaires. Il apparaît que, dans le secondaire, le nombre d'heures de cours est de trois à quatre heures supérieur à la moyenne des autres pays. Quand je vois des enfants partir de chez eux, du fait d...
...de notre système éducatif. Je voudrais tout de même rappeler que, dans le budget qui nous est proposé, l'effort demandé au second degré est plus important : 6 550 postes, contre 5 700 pour le premier degré. Il en va d'ailleurs de même chaque année depuis 2008, sauf en 2010, mais c'était une année particulière, marquée par la mastérisation du recrutement, qui a entraîné la suppression d'emplois d'enseignants stagiaires formés en alternance dans les instituts universitaires de formation des maîtres. Depuis 2008, l'effort demandé au second degré représente au total sur 22 000 postes, contre 17 000 dans le premier degré. En ce qui concerne l'engagement du Président de la République, pris le 21 juin dernier, d'un solde nul entre les ouvertures et les fermetures de classes, il va falloir vérifier dans c...
Cet amendement vise à apporter une précision juridique concernant le régime temporaire de retraite des maîtres des établissements d'enseignement privés. Il s'agit de consolider, dans la loi, la situation des personnels enseignants et de documentation de l'enseignement privé en reprenant les principes de fonctionnement du RETREP actuellement fixés par voie réglementaire. Je souhaite que nos collègues votent cet amendement de consolidation juridique adopté par la commission des finances.
...tive. Ils sont très nombreux à se rassembler sur les routes, les plans d'eau, dans les stades, les piscines, sur les tatamis, à nous faire partager leurs résultats et, tout simplement, une pratique de loisir du quotidien. Ces résultats sont avant tout ceux des athlètes, bien sûr, mais aussi du mouvement sportif national dans son ensemble, des entraîneurs, des éducateurs, des staffs médicaux, des enseignants d'EPS, des bénévoles et des collectivités locales, lesquelles sont aujourd'hui la première source de financement du sport français. Et c'est à tous ces acteurs du sport, aux 35 millions de pratiquants, aux 16 millions de licenciés, aux 4 millions de bénévoles, qui vivent et font vivre le sport au quotidien, que votre gouvernement envoie depuis cinq ans des messages négatifs, des messages d'aban...
...nner les établissements d'enseignement et les académies de la même façon avec une réduction des emplois aussi significative que celle intervenue depuis 2007. Pourriez-vous nous présenter un premier bilan de l'ensemble des réformes ? Je pense à la réforme du primaire, engagée dès 2008, à celle du lycée, lancée en 2010, et aux évolutions qui ont marqué tant la formation initiale que la carrière des enseignants. En quoi ont-elles modifié notre système scolaire ? Comment permettent-elles aujourd'hui de faire mieux avec moins ? Ma deuxième question porte sur les liens avec l'enseignement supérieur, essentiels pour la réforme du lycée. Si l'on réforme les séries et valorise l'enseignement des langues, c'est pour faciliter la réussite des élèves en BTS, en IUT, à l'université ou dans les grandes écoles. I...
...uction des processus d'apprentissage. Sont également critiqués la pratique consistant à retirer des élèves de la classe pour les aider et le défaut de pilotage des réseaux. D'une manière générale, l'externalisation du traitement de la difficulté scolaire ne peut donner satisfaction à ceux qui ont foi en la promesse d'égalité de l'école. On ne peut accepter éternellement un système dans lequel un enseignant spécialisé arrive tel jour, à telle heure, pour « prélever » trois élèves dans la classe afin de renforcer leurs compétences.
Compte tenu des éléments que vient d'exposer Gérard Gaudron, nous aimerions connaître votre sentiment, monsieur le ministre, sur trois scénarios d'évolution pour les RASED, sachant qu'un bilan qualitatif de la réaffectation des enseignants spécialisés dans les classes ou les écoles éclairerait utilement notre réflexion. Un premier scénario est celui de l'extinction progressive des réseaux. Il serait évidemment incompréhensible. En outre, il suppose que tous les enseignants du primaire soient en mesure de gérer des classes hétérogènes. Le deuxième scénario est celui de la suppression de la distinction entre maître E et maître G p...
...tularisation dans la fonction publique est-il une voie envisageable ? Indépendamment de l'application de la règle du « un sur deux », l'éducation nationale doit d'autre part assurer des recrutements de qualité. Or tous les postes offerts aux concours ne sont pas pourvus, loin s'en faut. Selon le rapport d'Yves Censi, seuls 42 % des postes ont été pourvus en 2011 lors du concours de recrutement d'enseignants en lettres classiques dans le second degré. Les quelques revalorisations indemnitaires accordées depuis 2007 ne suffisent donc pas à répondre à cette crise des vocations. La qualité de l'enseignement risque d'en pâtir, puisque le ministère doit faire appel aux recalés des concours. Quelles mesures comptez-vous donc prendre pour attirer les étudiants vers le service public de l'éducation ?
...ions spécifiques proposez-vous ? Je voudrais enfin évoquer la situation de l'enseignement agricole. Je n'ignore pas que son budget relève du ministère de l'agriculture, mais c'est un sujet important pour le député de la Somme que je suis. Depuis plusieurs années, les suppressions d'emplois et les restrictions budgétaires ont conduit à la fermeture de nombreuses classes et au désarroi des équipes enseignantes. Il serait fâcheux de poursuivre sur cette pente dangereuse. Les jeunes en seraient pénalisés, mais aussi notre agriculture et nos territoires ruraux qui ont besoin que s'y maintienne un tissu social. Monsieur le ministre, plaiderez-vous auprès de votre collègue chargé de l'agriculture la nécessité de soutenir un enseignement agricole de qualité ?
...Cour des comptes contredisent vos déclarations. Notre système éducatif se classe aujourd'hui parmi les plus moyens des pays développés alors qu'il était en tête des classements il y a encore quelques années. Le niveau d'encadrement diminue, notamment dans le primaire, contrairement à ce qui est écrit. Vous citez des moyennes, tout en sachant pertinemment qu'elles ne signifient rien. Le métier d'enseignant n'attire plus, en grande partie du fait de la réforme de la formation qui perturbe beaucoup les jeunes enseignants. J'en veux pour preuve nous ne devons pas disposer des mêmes chiffres vous et moi que 10 % des postes n'ont pu être pourvus l'an dernier au CAPES. Cet assèchement du vivier sera catastrophique dans les années à venir. N'y est sans doute pas étranger non plus le fait que nos ensei...
...pte de la prévision d'inflation et du poids des pensions. Le texte confirme la volonté du Gouvernement de supprimer 14 280 postes à la rentrée prochaine, ce qui portera à 69 800 le nombre de suppressions programmées depuis 2007. Les représentants des organisations syndicales que j'ai rencontrés m'ont dit les graves inquiétudes de la profession et le profond malaise qui s'est installé. De nombreux enseignants s'interrogent sur le sens de leur mission et sur l'incroyable déstabilisation provoquée par les réformes successives et l'amputation de leurs moyens. Je ne reviens pas sur l'enquête de l'OCDE qui a démontré que le salaire des enseignants a diminué en France entre 2000 et 2009, ajoutant au manque de reconnaissance ; certains gestes désespérés parlent d'eux-mêmes. S'agissant du premier degré, com...
...es années que cette enquête, centré sur un enseignement de tradition anglo-saxonne, ne correspondait en rien à notre système éducatif, présenté comme unique au monde. Les enquêtes PISA sont sans doute imparfaites, mais elles permettent de nous comparer. Aussi avons-nous institué un système d'évaluation qui a une double mission. Parce qu'il permet de mesurer l'évolution des enfants, il permet à l'enseignant d'adapter sa pédagogie si nécessaire. Ces évaluations ont aussi un objectif national, en ce que la remontée des informations donne une photographie instantanée de la performance de notre système éducatif et permet de mesurer son évolution. L'évaluation a lieu à la fin du CE1 et désormais aussi à la fin du CM2 puis, au collège, en fin de classe de cinquième, ce qui permettra, en suivant les cohort...
Monsieur le ministre, comme nombre de mes collègues, j'ai été alertée à la rentrée par des responsables d'établissements scolaires qui ne disposaient pas d'enseignants en nombre suffisant pour assurer la bonne marche de leur établissement. Je ne reviendrai pas sur les causes de ces situations mais sur les solutions que vous avez proposées. Trop souvent, c'est aux titulaires sur zone de remplacement (TZR) que l'on fait appel. Or, ils ne doivent pas servir de variable d'ajustement dans la dotation horaire des établissements ! Aussi, quelles mesures entendez-vous...
...e contexte, je tiens à souligner que les classes à plusieurs niveaux ont fait la preuve de leur pertinence pédagogique. Une classe unique permet à de jeunes agriculteurs de scolariser leurs enfants même dans des zones isolées. J'aimerais par ailleurs savoir quelle feuille de route vous fixez aux conseillers pédagogiques à l'école primaire, personnels essentiels qui assurent l'interface entre les enseignants et l'inspection académique et qui sont aussi les promoteurs de la politique assignée par la nation à l'école.
...t scolaire outremer est tout autre, et votre politique n'en tient pas compte. Le taux d'échec scolaire et le taux de redoublement sont bien supérieurs à ceux de la métropole, et le nombre d'élèves en ZEP y est deux fois plus élevé. Vous le voyez, les contraintes territoriales et sociales sont beaucoup plus marquées dans nos territoires, qui cumulent tous les handicaps. Simultanément, nos jeunes enseignants stagiaires du second degré, contraints de participer au mouvement académique, se voient affectés du jour au lendemain dans une académie de l'hexagone, avec les conséquences que l'on connaît : frais de transport, de logement, de déménagement, etc. Et si, en 2011, les quatorze stagiaires de Martinique ont pu éviter un départ contraint et précipité, à l'avenir, selon les informations dont nous disp...
...ment en zone de « Réseau ambition réussite ». Dans le dossier de rentrée que vous avez présenté, vous insistez sur l'expérimentation et l'innovation, notamment au sein des programmes ECLAIR. À mon sens, il faut un cadre juridique au fonctionnement de ces écoles, à la composition des conseils d'administration, qui devra réserver une place aux représentants du premier degré, comme à l'échange entre enseignants du premier et du second degré. Qu'en pensez-vous ?
...ombre de classes risque de nuire au taux d'encadrement et d'entraîner une déprise des zones agricoles. Après son discours en Lozère, le Président de la République vous a adressé le 3 août dernier une lettre indiquant qu'à démographie constante, il n'y aurait pas de suppression nette de classes primaires. Compte tenu du nombre d'emplois et de l'indicateur 4.2, qui correspond à la part du potentiel enseignant en responsabilité d'une classe, pouvez-vous confirmer que cet objectif sera atteint ? Tous les maires de France en seraient très heureux.