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Interventions sur "audiovisuel" de Noël Mamère


160 interventions trouvées.

...tre, mais quand on salue les uns, c'est en général pour mieux débiner les autres. Nous ne sommes pas dupes de votre procédé et je pense que vous auriez pu demander à votre président de commission spéciale d'être présent pour appuyer sur son petit bouton au moment du vote de l'article 8, l'article qui consistait à autoriser le Président de la République à nommer et à révoquer les responsables de l'audiovisuel public. Arrêtez donc avec vos indignations sélectives, continuons l'examen du projet comme nous le faisons, rejetons les amendements qui sont proposés par le Gouvernement et la majorité qui contribuent à appauvrir encore un peu plus la chaîne RFO, qui n'a pas besoin de cela. (Les sous-amendements nos 874 à 879, 881, 882, 868, 867, 869 et 873, successivement mis aux voix, ne sont pas adoptés.)

...rreur économique, mais aussi une aggravation des inégalités, s'agissant d'un outil en plein essor qui concerne des millions de Français. Hélas, cette mesure est dans l'esprit des lois que vous avez déjà votées : faut-il rappeler le bouclier fiscal, grâce auquel les plus privilégiés percevront quinze milliards d'euros pendant cinq ans ? À voir comment vous entendez financer le service public de l'audiovisuel, on constate que vous le dépouillez. À cet égard, la démonstration qu'a faite M. Dionis du Séjour sur les articles 20 et 21 illustre bien l'improvisation de ce texte : vous n'avez pas su quoi inventer pour vous rendre originaux et sortir d'une logique ancienne, en une manière de « rupture » encore une. Or, cette rupture n'est pas une réforme, mais une contre-réforme ; elle n'est pas une évoluti...

...t de la publicité, il a tenu un discours sans concession, à l'image de son honnêteté, pour expliquer le regard qu'il porte sur ce projet. Cet article 20 est, en effet, un des articles essentiels du projet de loi. C'est une sorte de délestage par rapport aux engagements qu'aurait pu prendre ce gouvernement, notamment sur l'augmentation progressive de la redevance pour nourrir de manière pérenne l'audiovisuel public. Notre collègue Patrice Martin-Lalande nous a indiqué tout à l'heure que le montant de la redevance contribuant au financement de l'audiovisuel public s'élevait à environ 3,5 milliards. On aurait pu faire beaucoup plus et ne pas contribuer à alourdir encore un peu plus le déficit de notre pays avec ces 450 millions d'euros dans un premier temps et ces 800 millions d'euros à partir de 201...

...ant lui, Aurélie Filippetti, vous préférez faire des cadeaux aux nantis, à ceux qui sont déjà gavés, si je puis dire. C'est un choix que vous paierez un jour, qu'il vous faudra assumer. Les Français ne le cautionnent d'ailleurs pas, puisqu'il ressort, enquête après enquête, qu'ils ne sont pas d'accord avec ces orientations, qu'il s'agisse de la nomination et de la révocation des responsables de l'audiovisuel public par le Président de la République ou qu'il s'agisse du mode de financement. Ils seront confrontés à un audiovisuel public au rabais, ce qui placera encore la France, non dans une exception culturelle, mais dans une exception d'acculturation. Nous ne sommes pas dans une évolution, mais bien dans une involution démocratique. Nous n'acceptons pas cette méthode consistant à continuer à faire ...

Madame la ministre de la culture et de la communication, le contrôle politique sur les médias publics est une réalité évidente, notamment en ce qui concerne l'audiovisuel. Mardi dernier, interviewé sur RFI, j'ai évoqué une pétition, signée par M. Glucksmann, pourtant proche du Gouvernement, et M. Bukowski, contre la fermeture du service de cette radio en langue russe. Cette suppression s'ajouterait à celle des antennes en polonais, en allemand et en serbo-croate. M. Frédéric Rivière, le journaliste qui m'interrogeait, a ensuite été convoqué dans le bureau de sa d...

Je veux souligner que ce journaliste a été convoqué par Alain de Pouzilhac, président de l'audiovisuel extérieur de la France, qui est aussi président du conseil de surveillance de Moliflor, société de loisirs qui détient des casinos.

...emps à en détacher des parties : tout d'abord, vous envisagez de prendre un décret pour supprimer la publicité et, maintenant, vous inscrivez l'indexation de la redevance sur l'inflation dans le projet de loi de finances rectificative pour 2008. À quoi servent nos débats ? Pourquoi nous avez-vous réunis, sinon pour autoriser le Président de la République à nommer et à révoquer les dirigeants de l'audiovisuel public ? Oui, nous vivons bien dans une république bananière !(Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Quant à Mme la ministre, elle indique que si elle n'est pas favorable à ce que l'on exige d'une société audiovisuelle publique un équilibre annuel, elle admet en revanche l'exigence d'un équilibre global, et se prononce également en faveur de ces amendements. Madame la ministre, en tant que membre du Gouvernement, vous représentez un État dont les finances sont en déficit permanent, ledit déficit ne cessant d'ailleurs de se creuser ! Comment, dans ces conditions, pouvez-vous exiger de l'audiovisuel public qu'...

Nous retrouvons là la vocation de la ministre de la culture qui est de favoriser la création dans l'audiovisuel public. Si, malheureusement, vous participez à ce mauvais coup en tenant avec quelques autres le manche du couteau qui va tuer l'audiovisuel public (Rires et exclamations sur les bancs du groupe UMP)

...es privilégieront les films grand public. Quant à la télévision publique, elle voudra des programmes fédérateurs. Et ce seront encore les films du milieu, ceux qui coûtent de l'argent mais qui n'offrent pas de garantie de succès, qui trinqueront. Et bien sûr, les nouveaux talents. » Ces propos sont frappés au coin du bon sens. Comme vous l'avez compris, madame la ministre, le service public de l'audiovisuel doit contribuer à faire découvrir de nouveaux talents, lesquels pourront, grâce à la télévision et à un large public se permettre de créer encore, et d'entrer dans la légende du cinéma. Cet amendement est très important et nous vous remercions de cet avis favorable. Nous faisons appel à nos collègues de la majorité et à M. le rapporteur pour qu'il suive Mme la ministre dans sa sagesse et qu'ils ...

S'il ne suffira pas pour permettre à l'audiovisuel public de survivre, il pourrait sauver une partie de votre honneur perdu, comme celui de Katharina Blum !(Vives exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Je voudrais revenir sur les propos de M. Rogemont. Nous sommes évidemment d'accord avec la proposition du rapporteur, mais il y a une sorte de contradiction dans votre méthode, madame la ministre, qui prouve l'improvisation du Gouvernement et de sa majorité sur ce qui était présenté comme la réforme de l'audiovisuel public du XXIe siècle.

qui n'est pas de bon augure au moment où se tiennent les États généraux de la presse et où nous discutons de la soi-disant indépendance de l'audiovisuel public. On aurait pu penser que ce que vous proposez n'était pas mal, dans la mesure où vous réintroduisez le Parlement et le CSA, mais c'est en contradiction avec ce qui a été voté, à savoir la possibilité pour le Président de la République de nommer et de révoquer les responsables de l'audiovisuel public, que ce soit France Télévisions, Radio-France ou l'audiovisuel extérieur de la France, ave...

Madame la présidente, il y a là une affaire qui pose un problème d'ordre politique et éthique. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Comment la directrice générale d'un audiovisuel public, financé par le public et par la redevance,

avec des règles qui doivent s'appliquer à ses plus hauts responsables dont les salaires ne sont pas des salaires de Rmistes ou des salaires de base, peut-elle accepter de participer à la rédaction en exclusivité d'un journal détenu par un groupe privé le groupe Lagardère lequel est aussi un groupe audiovisuel qui est en concurrence avec l'audiovisuel public ? Comment peut-on accepter qu'elle joue sur les deux tableaux ? Un pied dehors, un pied dedans ! Autre étrangeté : le président-directeur général de l'audiovisuel extérieur de la France est aussi le président du conseil de surveillance du groupe Moliflor Loisirs, c'est-à-dire un groupe qui détient des casinos ! Le Gouvernement et ses affidés son...

Bien évidemment, je ne peux que m'inscrire en faux contre vos affirmations, madame la ministre, monsieur le rapporteur. D'abord, nous sommes un certain nombre à estimer que l'audiovisuel public doit pouvoir se passer de publicité. Je rappelle à cet égard l'initiative prise en 1988 par des personnalités comme Pierre Bourdieu ou Max Gallo.

... un boomerang. » La réponse du Président de la République, on la connaît : « C'est un procès d'intention que tu me fais ». Et il ajoute : « Ce qui rend fous les gauchistes, c'est que, nous, on met le pied là où ils n'ont pas le courage d'aller ». Je ne sais pas si nous avons des têtes de gauchistes, mais, pour ma part, je n'ai pas l'impression que vous avez des têtes de parrains de la mafia de l'audiovisuel !

Cela va renforcer l'empire de l'audiovisuel privé dont les premiers pas ont commencé en 1986 lorsque le Président de la République Jacques Chirac a vendu à l'encan TF1 à Bouygues. On se souvient sans doute de cette phrase de M. Le Lay selon lequel TF1 n'a pour objet que de libérer des parts de cerveaux entre les publicités. C'est cela le paysage audiovisuel français que vous nous proposez aujourd'hui, ce déséquilibre absolument scandaleux...