50 interventions trouvées.
Je ne partage pas la satisfaction de Bernard Perrut sur la mise en oeuvre des politiques de prévention dans lesquelles l'État, en charge de la santé publique, a un rôle majeur à jouer. Un fait capital ne doit pas être méconnu : notre médecine est en train de basculer. Si les maladies lésionnelles ou infectieuses régressent globalement, les hôpitaux voient se développer des maladies sociétales, comportementales. Elles sont évitables et relèvent de ce fait de la santé publique. Malheureusement la progression de ces pathologies est considérable. Autre constat, une grande loi de santé publique est évoquée depuis le début de la législatu...
...collègues, le travail c'est notre place dans la société, c'est ce que nous échangeons avec les autres ; le travail doit construire et non détruire, développer et non user, physiquement, socialement, psychiquement, selon la belle définition de l'OMS. Et même si nous savons que cela ne peut être toujours, ni partout le cas, ce doit être partout et toujours notre ambition de le rendre possible. La médecine du travail est l'une des clefs de cette ambition. La France a, la concernant, un système spécifique auxquels les partenaires sociaux comme nous-mêmes sont attachés. Force est de constater qu'en l'état, les résultats sont, au moins partiellement, un échec : est-il besoin d'évoquer le drame de l'amiante, la montée en puissance des troubles musculo-squelettiques et les dégâts des syndromes de stre...
La suppression de toute référence à une limite de poids risque d'induire, à plus ou moins brève échéance, la reconnaissance du foetus comme personne, avec les conséquences que l'on peut imaginer sur une remise en question du droit à l'IVG. Quant à l'enfant qui pèserait un peu moins de 500 grammes, monsieur le rapporteur, je fais confiance au médecin qui souhaiterait le réanimer pour trouver le moyen qu'il atteigne le poids minimal exigé.
Le vocabulaire a son importance : nous ne sommes pas du tout pour la limitation de la liberté d'installation, mais pour la limitation de la surpopulation médicale. Si, comme l'a dit tout à l'heure le ministre, restreindre le nombre de médecins n'a pas engendré d'économies, je suis sûre que la limitation de la surpopulation en fait faire au contraire. Quand on a, par exemple, dix dermatologues dans une même zone, ils tendent à se « sous-spécialiser » pour s'assurer une clientèle, ce qui est extrêmement coûteux lorsque leurs consultations sont remboursées. Il ne faut pas dire non plus que ces mesures feront fuir les médecins : la limit...
... régions, et il est inférieur à 50 % dans vingt départements. Où trouvons-nous l'effort de franchir ces barrières et la chance d'être payés en retour si l'on considère le coût faramineux d'un cancer métastatique qui évolue de traitements lourds en hospitalisation pendant une, deux ou trois décennies, quelquefois davantage ? Les crédits consacrés à la prévention des risques infectieux, base de la médecine pasteurienne, à l'origine pour une part majeure de l'allongement de notre durée de vie, sont en diminution. Cette action ne représente que 1,6 % du programme « Prévention, sécurité sanitaire et offre de soins ». Dans les tableaux qui nous sont présentés, ces crédits connaissent une baisse de 90 %, mais je reconnais que nous ne savons pas ce qui a été transféré vers l'action 18. Dans ce chapitre...
...'il existe un lien entre cette augmentation et les difficultés de plus en plus grandes rencontrées pour obtenir des titres de séjour. Vous n'êtes pas en mesure de me répondre seule sur l'ensemble du problème. En revanche, cela vous est possible pour ce qui concerne l'immense difficulté et l'incertitude relatives à l'obtention d'un titre de séjour en tant qu'étranger malade. Dans tous les cas, un médecin de la direction des affaires sanitaires et sociales du domicile du demandeur est en effet amené à donner son avis. Envisagez-vous de fournir à ces professionnels des lignes directrices, car j'ai le sentiment qu'il existe une grande hétérogénéité entre les réponses apportées, quand ne règne pas, une certaine injustice ? On répond, par exemple, que les patients peuvent être soignés dans leur pays....
Tout le débat sur la pénibilité repose sur l'existence d'un médecin du travail, et d'un service de médecine du travail pour la totalité des salariés. Or, nous savons bien que tous les salariés ne bénéficient pas d'un médecin du travail. Et c'est particulièrement le cas de professions pour lesquelles on peut parler de travail pénible, en particulier pour le personnel de ménage, qui a bien souvent des horaires à temps partiel, des emplois du temps s'étalant sur tou...
Bien que les choses ne se passent pas trop mal à Bordeaux, on peut, sans polémique, s'interroger sur les problèmes de communication que dénote le manque d'adhésion du public et des soignants. J'évoquerai trois questions. Tout d'abord, bien que les réquisitions aient été faites, selon votre expression, « avec tact et mesure », les médecins hospitaliers notamment ceux des services d'urgence, qui sont véritablement en première ligne n'ont pas apprécié de ne pas faire l'objet du même ménagement que les médecins traitants, qui n'ont pas été sollicités au motif qu'ils ont un surcroît de travail. En deuxième lieu, les médecins traitants ont très mal vécu le fait de recevoir du ministère des injonctions de surcroît contradictoires...
Est-on certain que les 400 000 consultations pour syndrome respiratoire aigu étaient toutes liées au virus H1N1 et pas à celui de la grippe saisonnière ? Comment fonctionne le système de déclaration obligatoire par les médecins ? Est-il bien suivi ? Enfin, quels risquent encourent les personnes immunodéficientes, en particulier séropositives ?
...t en effet que le seul fait d'avoir un rendez-vous à l'hôpital qualifié parfois de « convocation » donne droit à transport. Je sais bien que ce n'est pas le cas je suis d'accord avec vous, monsieur Domergue mais cette confusion existe. Vous avez raison de rappeler, monsieur Domergue, qu'il s'agit d'une prescription médicale. Malheureusement, cette prescription peut être faite soit par le médecin traitant, soit par le médecin consultant de l'hôpital ou de l'établissement de santé, et les patients font pression, en disant que leur médecin a prescrit ou prescrira ce transport. Il faut parfois passer beaucoup de temps à expliquer. Si nous avions un document suffisamment indicatif à remettre systématiquement, cela nous aiderait. Par ailleurs, les ambulanciers exercent eux-mêmes une pression ...
...plus fréquent, est le cancer du sein, pour lequel le taux de guérison s'est nettement amélioré et dépasse 50 %. Mais le temps de guérison n'existe pas, et l'on ne peut jamais employer ce terme puisque les rechutes restent aussi importantes après trente-quatre ou trente-cinq ans qu'après quatre ou cinq ans. C'est le cas aussi, à un moindre degré, du mélanome. Je ne veux pas vous faire un cours de médecine, je cherche simplement à expliquer ce qu'il se passe. Dans le cas du mélanome, il y a une grande différence, encore plus frappante que pour le cancer du sein, entre les formes très précoces, où le taux de récidive est infinitésimal même si le temps de récidive peut être très long, et des formes moins précoces en termes de diagnostic, où le taux de récidive est élevé, mais où le temps de récidive...
, où les proportions sont naturellement bien inférieures. L'épidémiologie médicale est une science assez précise et exacte : vous pouvez vous y fier ! C'est également en milieu carcéral que l'on rencontre encore, malheureusement, des pathologies que l'on qualifie curieusement peut-être d'historiques. Nombre de nos collègues consultants ou médecins des prisons, en particulier en dermatologie, nous confient qu'ils n'auraient pas cru pouvoir être encore confrontés à ces pathologies. Cela donne la mesure de notre exigence de remettre ces détenus sur pied. Je me permets de signaler à votre attention le rapport de l'académie de médecine sur la santé en prison, que je n'ai pas entendu citer. Je puis vous garantir sous le sceau du serment que l'...
Cet amendement n° 7 tend à ce que les ministres chargés de l'enseignement supérieur et de la santé déterminent par voie règlementaire les modalités de l'entretien de pré-orientation et de motivation avec l'étudiant avant l'inscription en première année de médecine. Cette première année est souvent un véritable gâchis humain et même financier, comme l'a rappelé Mme la ministre. Surtout dans le domaine médical mieux vaut prévenir que guérir ! Selon le très sage rapport Bach : « Certaines facultés de médecine ont mis en place, avec succès, des entretiens avant l'entrée en université afin de permettre aux candidats de mieux apprécier l'adéquation entre leur...
...i jouent un rôle extrêmement important pour faire comprendre au patient qu'il n'est pas seul, mais aussi au corps des infirmières cliniciennes un volet de la pratique hospitalière parfaitement reconnu et mis à profit dans certains pays, notamment aux États-Unis, mais beaucoup moins chez nous. Il est certain qu'une grande partie de l'éducation thérapeutique sera faite non pas directement par les médecins, mais par l'ensemble que constitue l'équipe médicale. Celle-ci vérifiera si les soins sont bien appliqués ; si les effets indésirables des traitements sont bien expliqués, compris, analysés, pour qu'il y soit remédié de manière satisfaisante ; si tous les aspects de la pénibilité du traitement et de sa conjonction avec une vie la plus normale possible sont pris en compte. C'est une part de ce qu...
...e mention n'est faite du dépistage. Cet amaigrissement donne lieu à de très nombreuses questions. Le décret que Mme la ministre va nous présenter répondra sans doute à un grand nombre d'entre elles. Je n'en citerai qu'une, les autres ayant été abordées par mes collègues, il s'agit des publics que vise la formation continue et des éventuelles différences qui seront opérées suivant qu'il s'agit de médecins libéraux ou de médecins hospitaliers, qui bénéficiaient jusqu'à présent de modalités de formation continue très spécifiques.
M. le rapporteur mêle deux problèmes qui sont liés mais ne sauraient, pour autant, recevoir la même réponse. Je suis allée récemment en Roumanie et au Mali : il est vrai que nous y sommes fortement interpellés sur le fait que de plus en plus de médecins de ces pays, et de bien d'autres, souhaitent exercer sur notre territoire. Cette tendance ne laisse pas de nous interroger car ces pays manquent eux-mêmes cruellement de médecins, mais ce ne serait pas, à mes yeux, une bonne manière de faire face au problème que de refuser l'amendement n° 1941 rectifié. En effet, cet amendement vise à consacrer la pratique de confrères qui travaillent déjà aux ...
Ces médecins étrangers vivent avec difficulté, voire comme une humiliation, de devoir être soumis à une telle vérification alors même qu'ils sont pleinement intégrés, notamment dans les équipes hospitalières. Je soutiens donc cet amendement, refusant qu'on mêle les deux problèmes que j'ai évoqués. (L'amendement n° 602 n'est pas adopté.) (L'amendement n° 1941 rectifié n'est pas adopté.)
..., madame la ministre de la santé, qu'il faut garantir l'égalité de tous les Français face aux soins et à la santé, la première des égalités, condition de toutes les autres : égalité entre les pauvres et les riches, égalité entre le coeur des villes et les campagnes, égalité entre les beaux quartiers et les banlieues. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.) C'est aujourd'hui que les médecins manquent dans des territoires entiers et que ceux qui s'y trouvent encore partent à la retraite, laissant depuis dix ans ces territoires se vider de leurs services publics, refusant de voir la réalité démographique. Il ne saurait donc être question de remettre une fois encore à trois ans, comme vous nous le proposez, l'évaluation de mesures dont vous connaissez déjà l'inefficacité Aujourd'hui, ...
Non, ce n'est pas pénaliser les jeunes médecins que de leur garantir une qualité de revenus et d'exercice (Murmures sur les bancs du groupe UMP) au lieu de vouloir installer des dispensaires. Aurez-vous, madame, ce courage ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et sur plusieurs bancs du groupe GDR.)
La permanence des soins est un beau mot mais, quoique compréhensible, le virage qu'elle a dû prendre en 2003 est regrettable. Il est compréhensible car la médecine a beaucoup changé ; dans bien des cas, elle est devenue très technique, et le médecin qui assure une garde, seulement muni de sa petite trousse, éprouve un peu la solitude du gardien de but au moment du penalty. (Sourires.)