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Interventions sur "laboratoire" de Catherine Lemorton


67 interventions trouvées.

Je souhaite préciser que ce n'est pas la Charte de la visite médicale qui a contribué à la diminution de nombre de visiteurs médicaux : la tendance était déjà amorcée. En raison de l'arrivée des génériques sur le marché et de la panne d'innovations thérapeutiques, les laboratoires pharmaceutiques ont changé de stratégie, et le nombre de visiteurs médicaux était de toute façon appelé à diminuer.

...eaucoup menés en bateau sur l'ordonnance relative à la biologie. Lors du vote de la loi HPST, nous avons supprimé un alinéa à la quasi-unanimité, en demandant un véritable débat législatif à la suite du rapport Ballereau. Mais, alors que nous faisions confiance au Gouvernement, il a pris l'ordonnance de janvier 2010. Assurons-nous déjà d'un vote en Commission : ce sera un signal à l'intention des laboratoires d'analyse qui ne comprennent pas comment nous légiférons sur leur cas.

En quoi n'importe quel PU-PH serait-il à même de diriger un laboratoire de biologie ? À l'inverse, pourquoi un PU-PH à la tête de médecine interne ne dirigerait-il pas un service de pneumologie ? Les passerelles ne peuvent-elles être empruntées que dans un sens ? La Commission adopte l'amendement AS 55. En conséquence, l'article 20 octies est ainsi rétabli. Article 20 nonies : Modalités de l'accréditation des laboratoires de biologie médicale La Commission mainti...

...out ce qu'il est possible d'écrire sur une ordonnance et qui n'est pas du ressort du médicament. Dans les préconisations 24 et 25, je préfère effectivement l'expression balance bénéficesrisques, une balance étant susceptible de s'inverser et de peser dans l'aide à la décision. La préconisation 26 me semble inacceptable au plus haut point. Elle grave dans le marbre précisément ce qu'ont fait les Laboratoires Servier concernant le Mediator ! Elle prévoit en effet, « dans le cadre de la réévaluation du rapport que je préfère nommer « balance » bénéficesrisques d'un médicament, et en cas de doute sur sa nocivité », de « faire obligation au laboratoire de démontrer que ce rapport est toujours positif ». C'est parfaitement incompréhensible ! Selon la préconisation 30, il serait utile d'« encourager ...

...r cette publicité ne renvoie pas à un site institutionnel, comme l'AFSSAPS ou la Haute Autorité de santé, mais au site adovac.fr consacré au calendrier des vaccinations et aux recommandations vaccinales des adolescents et appartenant à Sanofi-Pasteur, qui commercialise le vaccin. C'est sans doute le fait du hasard si, en face d'un article incitant à se faire vacciner, se trouve une publicité d'un laboratoire qui renvoie à son propre site. Cela justifie l'importance de cet amendement. Nous reviendrons sur le cas de ce médecin, qui n'est pas isolé et est assez révélateur.

...ent à ses émoluments de praticien hospitalier. Je doute de l'indépendance de ce médecin lorsqu'il s'exprimait sur l'un des produits qu'il avait pu tester. Pour éclairer davantage la représentation nationale, j'évoquerai le docteur J.-F.L., propriétaire et PDG de MVS Productions. Il continue de travailler au sein de cette entreprise de production de films institutionnels et publicitaires pour les laboratoires et, en particulier, pour le laboratoire Servier Médical. Il dirige en outre Radio IFM, Fréquence M. et le Kiosque Santé, également financés par les industries pharmaceutiques. Tout cela n'est donc pas nouveau, monsieur Door, tout cela se sait. S'il faut attendre le drame du Mediator pour organiser des assises du médicament afin de « voir ce que nous allons voir », comprenez que ma patience ait ...

...e de « délégiférer », a au moins le mérite d'éclairer, un an après son entrée en vigueur, les dérives de la loi « HPST », notamment en matière d'éducation thérapeutique. Tout ce que nous avions dénoncé, soupçonné, prévu, arrive car, en mars 2009, vous avez rejeté tous nos amendements qui auraient permis de l'éviter. Je songe en particulier à celui tendant à interdire tout lien direct entre des laboratoires pharmaceutiques et les patients : sur ce point, nous étions tous d'accord, mais sitôt qu'il a été question d'ajouter le mot « indirect », vous nous avez assuré que la présence de professionnels de santé constituerait une garantie. Je vous invite à contacter les directeurs des agences régionales de santé pour qu'ils vous parlent des appels des laboratoires pharmaceutiques. Ces derniers, avant mê...

Les sommes publiées par la Haute Autorité de santé représentent, pour certains laboratoires, moins d'un centième des sommes réellement versées par une association pour les diabétiques bien connue. Ainsi la firme Bayer ne déclare-t-elle que 600 euros sur les 67 300 versés et Dinno Santé n'en déclare que 300 sur les 22 600 versés. Aussi regrettons-nous que, quand l'opposition unanime vous enjoint d'interdire les liens directs et indirects, vous ne soyez pas d'accord.

Il a dû vous échapper, madame la secrétaire d'État, que j'ai moi-même souligné que les liens directs étaient déjà interdits et que l'Assemblée avait été unanime sur ce sujet. Je prendrai un autre exemple. Avant même la sortie des décrets d'application, un laboratoire toulousain spécialisé dans les aérosols pour asthmatiques a contacté la mairie pour lui proposer son aide dans une perspective humaniste, il va de soi afin de détecter les logements potentiellement insalubres, risquant de provoquer des crises chez des asthmatiques qui s'ignoreraient Ce laboratoire a proposé de s'appuyer, à cette fin, sur le réseau pharmaceutique de la ville, avec lequel il e...

excellent, il faut bien le reconnaître, est ainsi utilisé pour mettre à disposition des patients des kits d'information pendant un an, deux ans, trois ans, de sorte que, la quatrième année, le laboratoire aura directement accès au patient, comme c'est déjà le cas aux États-Unis ou en Italie. Il ne faut pas être naïfs : les laboratoires ont les moyens de contourner la loi rien de plus normal puisqu'ils l'ont, pour ainsi dire, écrite afin d'accéder directement aux malades. Je suis atterrée que certains puissent encore croire que ce qui a été mis en place est suffisant. Je croyais que cette pro...

En ce qui concerne le prix, au moment où la molécule allait tomber dans le domaine public, le laboratoire est passé deux fois devant l'AFSSAPS pour obtenir l'autorisation de mise sur le marché, faisant valoir que son nouveau produit était bien meilleur que le précédent alors que la modification était des plus minimes et que l'on ne pouvait guère parler d'une réelle innovation. Eh bien, il a obtenu du CEPS six fois et demie le prix du générique !

Cette intervention me permettra aussi de répondre à M. Tardy qui se faisait du souci pour les brevets des entreprises. Il y a trois ans, la Commission européenne avait lancé une grande investigation sur d'éventuelles entraves à la concurrence, qui avait donné lieu à des perquisitions aux sièges sociaux des laboratoires pharmaceutiques et mis au jour des stratégies de contournement des génériques. Le vote de notre amendement permettrait de mettre fin à une spécificité française : le laboratoire de référence est averti par l'AFSSAPS lorsque un concurrent veut « génériquer » son produit. C'est normal, me direz-vous. Non : c'est une spécificité typiquement française. Les professionnels de santé en l'occurrence...

... casse-tête » posé par le remplacement de ces deux médicaments auprès des patients. Ce « casse-tête » est beaucoup moins présent chez les médecins étrangers, qui ont été plus prompts à s'adapter. Je ne peux imaginer une seule seconde que le retrait du Di-Antalvic ait été repoussé parce que le marché français représentait 95 % des ventes européennes et que ce médicament était un produit du premier laboratoire Français ! J'ai bien entendu le message de votre ministre de tutelle, madame la secrétaire d'État : vous ne saviez rien et vous exigez maintenant des actions rapides, profondes et efficaces. M. Bertrand a c'est en tout cas le sens de son intervention lors de la remise du rapport de l'IGAS le 15 janvier dernier pris conscience « des défaillances graves dans le fonctionnement de notre système ...

... échappé à tous. Monsieur le ministre, vous avez parlé du Sunshine Act. Nous en avions parlé lors de votre audition au sujet du Mediator il y a deux semaines. Je crois que Mme Berra ne comprend pas bien ce que vous voulez dire, j'aimerais que vous vous mettiez d'accord. Vous parliez bien d'une déclaration de conflit d'intérêts, il ne s'agit pas simplement d'annoncer que l'on a travaillé dans tel laboratoire, Sanofi, Boehringer Ingelheim, mais de rendre compte de missions, avec les rémunérations à l'euro près, que l'on a exercées pas seulement au moment, mais bien avant de prendre des fonctions ministérielles ou d'entrer dans un cabinet. Madame la secrétaire d'État, je vous remercie de penser à mon avenir ministériel mais je préfère qu'on s'intéresse à votre présent. Vous avez mis en avant le gros r...

On parle de la santé des Français. On retire donc les gels à base de kétoprophène. Le laboratoire fait appel devant le Conseil d'État, au motif qu'il faut attendre l'avis de l'Agence européenne du médicament, et que ce produit constitue le deuxième poste dans le chiffre d'affaires du groupe : son retrait le mettrait en difficulté cette année. L'Agence européenne du médicament donne raison au laboratoire et affirme qu'il faut remettre ces gels sur le marché, l'Agence du médicament les met donc...

...uoi on leur permettrait d'avoir de la lisibilité alors qu'aucun autre secteur industriel n'en a. Ainsi un secteur très important, celui de l'aéronautique, a du mal à en avoir. Pourquoi protéger particulièrement le secteur pharmaceutique qui je le rappelle, et vous pouvez vous en convaincre en lisant les revues économiques, présente encore des valeurs refuges au CAC 40 ? Les prévisions de tous les laboratoires pharmaceutiques « Big Pharma » sont revues à la hausse pour la fin 2009 et 2010. Si l'on veut que tout le monde participe à l'effort national, puisque c'est votre grand mot, il faut faire en sorte que ce soit aussi le cas pour l'industrie pharmaceutique.

...s nouveaux anticoagulants sont-ils appelés à supplémenter les sexagénaires en vitamine K ? », on trouve, en deuxième page, une publicité vantant les mérites d'un produit, « le seul anticoagulant oral qui inhibe directement la trombine. » Toujours dans la même revue adressée aux praticiens, un dossier mensuel sur le « malaise chez les praticiens hospitaliers » s'accompagne de cette publicité d'un laboratoire GSK pour ne pas le nommer : « GSK et l'hôpital, un partenariat pour la vie. »

Au-delà de l'article 20 et de la question des laboratoires d'analyses médicales, c'est tout le problème du statut de la santé au niveau européen qui est posé : celle-ci est-elle ou non une marchandise ? En effet, suite à la plainte d'un grand groupe financier français, qui demande l'ouverture du capital des sociétés d'exercice libéral gérant des laboratoires d'analyse, la Commission a considéré que la réglementation française de ces sociétés constituait...

...onnels de santé aboutisse obligatoirement à une diminution des dépenses. On sait bien que la libéralisation puisqu'en l'occurrence il semble bien que la santé aille rejoindre la corbeille du marché n'est pas toujours garante d'économies. Elles ont une incidence sur l'alinéa 5 et l'organisation territoriale de l'offre de soins, car je ne suis pas non plus certaine qu'en ouvrant le capital des laboratoires à de grands investisseurs, dont le seul but sera de s'assurer des bénéfices financiers, on n'assiste pas à une raréfaction de l'offre. Elles ont une incidence enfin sur l'alinéa 6, qui vise à éviter les conflits d'intérêts. Là encore, l'ouverture du capital des laboratoires d'analyses risque de se faire au profit de ces mêmes investisseurs qui ont déjà investi dans nos cliniques privées, avec c...

...oudrais ajouter un autre argument : se lancer dans l'ouverture du capital à des non-professionnels au-delà de 25 % pose la question de la sécurité des données personnelles de santé, dès lors que celles-ci tomberaient aux mains de groupes ayant aussi des activités d'assurance ou de prêt. Ces grands groupes financiers, ces grands investisseurs qui sont dans les cliniques et qui seraient dans les laboratoires signeront aussi des contrats d'assurances : ils pourront sans doute, à un moment donné, se partager les données, puisque ce sont eux qui tiennent tout. Ne nous lançons pas dans l'ouverture du capital de manière inconsidérée : au-delà des économies à court terme, nous mettrions le doigt dans un engrenage périlleux.