Nous n'en sommes pas à la première tentative d'inscription des langues régionales dans la Constitution. Certains de nos collègues s'y étaient déjà essayés, sans y parvenir.
Depuis plusieurs dizaines d'années, l'UDF était favorable à cette évolution ; les députés du groupe Nouveau Centre ont évidemment conservé la même position. Je me réjouis que nos efforts paient enfin, et je tiens à vous faire part de la particulière satisfaction de mes collègues Francis Hillmeyer, Alsacien, Thierry Benoit, Breton, et Philippe Folliot, du Sud-Ouest de la France – ils comptaient participer à ce débat, mais nous avons avancé très vite.
J'avoue ne pas comprendre la réaction du Sénat, qui représente théoriquement – puisqu'il paraît qu'il a une légitimité – les territoires, mais qui refuse la reconnaissance de cet élément constitutif majeur des territoires que sont les langues régionales.
L'adoption à la quasi-unanimité de cet amendement conclura un long combat et sera une belle avancée si le projet de loi constitutionnelle est adopté à Versailles.