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Je souhaite la bienvenue à M. Pierre-Louis Bras, coauteur du rapport de l'inspection générale des affaires sociales (IGAS), de septembre 2007, relatif à « l'information des médecins généralistes sur le médicament », et M. Aquilino Morelle, coauteur du rapport de l'IGAS, d'août 2007, relatif à « l'encadrement des programmes d'accompagnement des patients associés à un traitement médicamenteux, financés par les entreprises pharmaceutiques ».
Les moyens contemporains de communication modifient les relations, d'une part, entre les laboratoires et les prescripteurs, d'autre part, entre les laboratoires et les patients. Quel est l'impact qualitatif, notamment du point de vue de la maîtrise ?
On ne peut pas accepter le propos réducteur selon lequel les pouvoirs publics financeraient la santé de l'industrie pharmaceutique au détriment de la santé des patients, ne serait-ce que sur la base des documents budgétaires. Pour le reste, qu'il y ait, au travers de notre système actuel qui s'est construit par sédimentation des stratégies de contournement et de non-observance de ce qui est important à savoir l'amélioration de la santé nos concitoyens, l'amélioration indispensable, en termes de coût-efficacité, de notre capacité à adapter les stratégies ...
...l y a un barème et un certain nombre d'actions vont entrer en application dès maintenant avant d'être évaluées au bout de cinq ans. Ce qu'il faut désormais, c'est que les gens se lancent. Toutefois cela ne se fera pas forcément dans le domaine du médicament car l'activité des médecins est hétérogène. Pour autant, il est indispensable de parvenir à une homogénéité des pratiques vis-à-vis d'un même patient : celui-ci ne peut pas se voir proposer deux thérapeutiques différentes à deux endroits différents. Le dernier décret doit paraître prochainement. Dès qu'il aura été publié et que le dispositif d'évaluation individuelle aura été arrêté, nous saurons comment chacun pourra valider sa formation continue et nous pourrons passer à l'étape suivante pour rendre le dispositif utile, efficace et efficien...
En médecine de ville, la prescription de médicaments est effectuée dans un colloque singulier entre médecin et patient, régi par une charte datant de 1928. D'une certaine manière, madame, messieurs, vous représentez les patients. Selon vous, pourquoi 90 % des consultations chez un médecin généraliste en France sont suivies d'une prescription de médicaments alors que ce taux est bien plus bas dans les autres pays européens ? Pensez-vous que le patient exerce une pression sur le médecin pour obtenir à tout prix un ...
Il n'est nullement dans notre intention de nous prononcer sur les responsabilités respectives des médecins et des patients. Le praticien, détenteur du savoir médical, est évidemment en position dominante. Inversement, la demande de la part du patient ne saurait être niée. À côté de cela, beaucoup d'informations circulent sur l'Internet et échappent aux réseaux structurés qui garantissent la certification sanitaire des produits, notamment le réseau des pharmaciens. Ces derniers, de par l'obligation de conseil à laqu...
Quels retours avez-vous des usagers du système de soins ? Estiment-ils que la consultation médicale leur apporte une bonne information en matière de prévention, notamment sur les sujets d'hygiène diététique ? Le message « Cinq fruits et légumes par jour », massivement diffusé, est en effet bien passé, mais qu'en est-il dans le colloque singulier entre le médecin et le patient ? Puisque vous représentez les consommateurs et que les patients sont devenus, pour une part, clients , que pensez-vous de la mise en vente libre de médicaments devant les comptoirs des pharmacies, qui prélude peut-être à une commercialisation dans les supermarchés comme dans les pays anglo-saxons ? On sait que, aux États-Unis, l'iatrogénie figure parmi les dix premières causes de mortalité.
Si la franchise est forfaitaire, lorsqu'elle s'applique sur un produit peu cher, la proportion du médicament payée par le patient est plus élevée. Il peut ainsi avoir effectivement le sentiment que le générique est moins bien pris en charge. S'agissant des médicaments homéopathiques, la problématique doit être voisine.
Les médecins peuvent-ils ou pourront-ils accéder au DP au moment où ils prescrivent ? Comme il est prévu de favoriser l'automédication familiale, donc de faciliter l'accès des patients aux médicaments conseil, qui ne sont pas dénués d'interactions médicamenteuses ni d'effets secondaires, pensez-vous qu'il serait souhaitable d'intégrer ces médicaments dans le DP ?
...onnecté avec le futur DMP pour lui donner sa cohérence. J'ai proposé, en attendant que ce dernier soit mis en place, de cibler la population qui en a besoin de façon primordiale, c'est-à-dire les personnes atteintes d'une affection de longue durée, qui nécessitent une polythérapie et pèsent pour plus de 50 % dans le budget de l'assurance maladie. On pourrait mettre à disposition de chacun de ces patients une clé USB qui serait connectable sur le PC de l'ensemble des intervenants de la chaîne de santé. Un tel dispositif aurait l'avantage d'éviter d'être confronté, non seulement aux difficultés liées au problème de l'hébergeur et du transmetteur qui bloque dans le cadre du DMP, mais également aux réserves de la CNIL sur le plan de la confidentialité. Il pourrait être rapidement mis en place et aur...
Vous nous avez dit que vous nous demanderez l'autorisation d'étendre le DP aux pharmaciens hospitaliers. Nous sommes ouverts à toutes suggestions pouvant être déclinées soit sous forme réglementaire, soit sous forme législative et participant de notre philosophie commune, à savoir l'intérêt des patients et la bonne gestion de l'argent public.
...a là un triptyque avec d'une part la recommandation sur la prescription médicale, et l'idée d'y intégrer le SMR, d'autre part la formation, à propos de laquelle vous constatez que l'on part d'assez bas, ce qui pourrait nous amener à formuler des préconisations, et enfin l'évaluation. Comment articuler ces trois idées afin d'être véritablement opérationnel en combinant satisfaction des besoins des patients et rationalisation des moyens ?
...rvé l'importance de la visite médicale des laboratoires pharmaceutiques dans notre pays, il serait intéressant de savoir si elle est aussi prégnante dans les autres pays d'Europe. En second lieu, on peut se demander s'il n'y a pas là une conséquence du paiement à l'acte, qui conduit à une inflation du nombre des consultations, donc à la nécessité de chercher à répondre rapidement à la demande du patient. Pour reprendre l'exemple des statines, il paraît en effet plus facile, plus simple et plus rapide de les prescrire que de prendre le temps nécessaire, après un premier dépistage de cholestérol, pour rappeler l'importance de l'hygiène diététique et de l'exercice physique.
La dernière étude de la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) montre que le dynamisme des prescriptions est en grande partie dû au développement des affections de longue durée (ALD). Les gains imputables à la maîtrise médicalisée reposent sur trois socles. Premièrement, l'information doit être diffusée vers les patients et les professionnels de santé, dans le cadre conventionnel. Je reçois régulièrement de ma commission paritaire locale d'excellents documents statistiques sur les prescriptions. Deuxièmement, nous espérons que le dossier médical personnel (DMP) sera recentré sur sa vocation : un outil de partage de l'information, même s'il doit rester la propriété exclusive du patient. Mais, comme avec le livre...
...ue des remboursements, le dossier pharmaceutique est un outil complémentaire au DMP mais il ne saurait s'y substituer. Il ne faudrait surtout pas tirer prétexte des difficultés à mettre sur pied le DMP pour se contenter du dossier pharmaceutique et de l'historique de remboursement. Le renouvellement de la prescription hospitalière est un gros problème. Quand un médecin hospitalier conseille à un patient de poursuivre son traitement, le petit médecin généraliste de banlieue aura du mal à le convaincre de l'interrompre.
Un article du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2008 prévoit que les logiciels d'aide à la prescription doivent permettre d'afficher le montant total de la prescription. Cela aidera-t-il les médecins à prescrire, notamment pour les patients socialement défavorisés ? Puisque les patients seront poussés à l'automédication, ne pourrait-elle pas être intégrée dans le DMP, d'autant que celui-ci met du temps à voir le jour ?
...'économies et que l'hôpital est resté à zéro. La CSMF s'est élevée contre l'automédication, qui comporte des risques. Avec des vitamines, ce n'est pas bien grave ; avec des anti-inflammatoires ou des molécules innovantes, il y a des effets secondaires. En outre, cela peut retarder le diagnostic d'une maladie grave. Il est donc indispensable que le médecin puisse connaître l'automédication de son patient.
..., à partir de quels fonds et selon quelle annualisation budgétaire ? S'agira-t-il d'un engagement pluriannuel ? Sur ce projet dont vous attendez beaucoup, nous manquons singulièrement d'informations. En outre, quels sont les avantages du DMP par rapport au web médecin ? Certes, le premier rend possible le « masquage du masquage », en permettant de dissimuler non seulement les informations que le patient ne souhaite pas communiquer, mais aussi l'existence même d'informations cachées. Il permet également, contrairement au web médecin, la transmission des radiographies, des examens de biologie, voire, le cas échéant, d'un résumé d'hospitalisation. Ces quelques avantages justifient-ils une opération de mise en place si complexe que la majorité a échoué à la mener à bien au cours des trois dernières ...
..., faisant preuve d'un indéfectible enthousiasme, nous avait assuré que tout irait pour le mieux. L'entrée en vigueur prochaine du DMP avait même conduit à modifier le texte de la loi. Depuis, silence radio ! Aux questions soulevées à juste titre par M. Cahuzac s'ajoute cette interrogation : le DMP sera-t-il, conformément à sa vocation initiale, un outil de coordination au service de la santé des patients, susceptible d'éviter les actes redondants et les prescriptions médicamenteuses aux effets iatrogènes ? Ou le Gouvernement, devant la difficulté à le mettre en oeuvre, se replie-t-il vers une démarche purement comptable, que ce soit en utilisant des outils existants ou en limitant strictement la portée du DMP ? Selon l'option choisie, les résultats ne seraient pas du tout les mêmes.
...ns tous d'accord pour trouver de l'intérêt au DMP. Mais peut-être nous sommes-nous collectivement trompés en faisant de ce dispositif le fondement de l'organisation du système de soins, dont il est bien plutôt la conséquence. Faut-il le rappeler ? L'instauration du dossier médical personnel a été décidée dans le cadre de la loi sur le droit des malades. Le DMP est donc, avant tout, le dossier du patient. Nous avions beaucoup discuté de son périmètre, et, sur ce sujet, les différences d'approche étaient loin de suivre les lignes de clivage politique. Les uns jugeaient que le dossier devait contenir toute l'histoire médicale du patient ; les autres, que ce dernier était fondé à en organiser lui-même les informations. L'informatisation des dossiers médicaux est, on le sait, très en deçà de ce que ...