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Un départ précipité d'Afghanistan serait ressenti par nos militaires comme une forme de capitulation, en tout cas peu digne pour ceux de nos soldats tombés sur ce sol. Qu'arrivera-t-il après 2014 ? Il y a des éléments clés dont l'armée afghane ne dispose pas pour assurer la sécurité, comme le renseignement, les moyens de reconnaissance, les moyens d'évacuation sanitaire, l'appui de forces d'intervention rapide Qui assurera ces fonctions indispensables ? Quels m...
Si je ne suis pas allé en Afghanistan, j'ai rencontré des familles de militaires y servant, qui sont aujourd'hui sans ressources. Votre réponse, monsieur le ministre, à notre collègue Patricia Adam sur la question des soldes a été bien légère. Vous n'avez pas indiqué clairement quand le problème serait réglé.
... les composent, pourraient-elles, dans cette phase de transition extrêmement délicate, réussir à maintenir un équilibre tactique sur le terrain dès lors qu'elles ne disposent ni d'hélicoptères, ni de drones, ni d'appui aérien et logistique, ni de moyens satellitaires de renseignement ? La formation que nous leur dispensons ne pourra jamais pallier cette absence de matériel. Certaines familles de militaires tués lors de l'embuscade d'Uzbin ont engagé une procédure judiciaire. Que compte faire votre ministère face à cette situation potentiellement lourde de conséquences sur l'ensemble du fonctionnement de nos forces armées, notamment en opération ?
... niveau national, assurée par le comité directeur sous l'autorité du secrétaire général de la mer. Avec cette porte d'entrée unique, l'ensemble de notre organisation dispose désormais d'une véritable cohérence et d'une réelle visibilité au niveau international. Ce dispositif s'appuie sur les deux points forts de notre organisation maritime : les préfets maritimes, qui sont à la fois des chefs militaires et des responsables d'administration civile, répondant de leur action devant le Premier ministre ; le caractère dual de notre marine nationale. Depuis très longtemps, elle ne se contente pas d'intervenir dans des opérations strictement militaires mais participe à l'action de l'État en mer sous le concept de « sauvegarde maritime », qui comprend la lutte contre les différents trafics, la sauve...
...rtunité de créer un programme budgétaire spécialement dédié à l'action de l'État en mer afin de lui offrir un financement bien identifié et une visibilité renforcée. Nous avons abandonné cette idée car chaque administration a ses spécificités et il semble très difficile, notamment pour la marine, de faire la distinction entre ce qui relève de la sauvegarde maritime et ce qui relève des opérations militaires. Un programme unique serait donc trop contraignant. En revanche, pourrait facilement être élaboré un document de politique transversale et se tenir, en commission ou en séance publique, un débat annuel sur notre politique maritime. Notre deuxième série de propositions vise à encourager une meilleure prise en compte des enjeux de sécurité maritime dans notre doctrine stratégique et l'écriture d...
...rtant des passagers. J'ai le sentiment que le risque est élevé mais que les moyens actuels ne sont pas à la hauteur sur toute la façade atlantique. L'outre-mer concentre l'essentiel de la richesse maritime de notre pays. À ce titre, la chaîne opérationnelle est spécifique, les délégués du Gouvernement remplaçant les préfets maritimes. Ils s'appuient sur les COMSUP qui ont autorité sur les moyens militaires qui assurent l'essentiel des missions. J'ai le sentiment que les moyens dédiés aux forces de souveraineté sont hélas en baisse nette. Vous insistez sur les progrès interministériels, mais n'est-ce pas une façon de cacher la diminution des moyens des forces de souveraineté ? Plutôt que de développer les ressources civiles, ne faudrait-il pas renforcer nos moyens militaires et ainsi préserver la c...
J'ai appris que la première maternité de France par son volume d'activité était celle de Saint-Laurent-du-Maroni, ce qui est révélateur de l'ampleur des mouvements migratoires à l'oeuvre en Guyane, notamment en provenance du Suriname. Ces mouvements ne concernent pas seulement les orpailleurs, et ils ont un coût social important. Que fait l'État pour les maîtriser ? L'essentiel de nos moyens militaires en Guyane est concentré autour du centre spatial. Or la découverte récente de gisements pétrolifères au large des côtes guyanaises peut susciter des convoitises. Des mesures ont-elles été prises pour tenir compte de cette nouvelle donne ? Par ailleurs, la France consacre d'importants moyens à la lutte contre la piraterie au large de la Somalie et, plus généralement, de la corne de l'Afrique, y ...
La coordination des différents services impliqués dans l'action de l'État en mer ne se heurte-t-elle pas à des difficultés d'ordre juridique ? Les militaires n'ont pas les mêmes droits que la police ou que les douanes.
...e en mer n'ont pas fait l'objet de beaucoup d'accords internationaux dans cette région pourtant extrêmement fragile. Les moyens de nos services des douanes y sont eux aussi limités. En conséquence, nos marins sont de plus en plus sollicités pour répondre à des besoins d'interventions à caractère civil, notamment en matière d'identification des risques, ce qui fait perdre du sens à leur engagement militaire et crée chez eux une certaine inquiétude. Les rapporteurs pourraient appeler l'attention du secrétaire général de la mer sur ces difficultés, en lui suggérant par exemple de se rendre sur place et de mettre en oeuvre toute action utile pour redonner du sens à l'engagement de ces personnels.
Le rôle du préfet maritime a été réformé en 2004. Il est à la tête d'une zone militaire et y exerce également une autorité administrative « classique » sur les services de l'État. Lorsqu'une opération doit être conduite, c'est lui qui coordonne les moyens et décide de l'engagement de telle ou telle administration.
Monsieur le ministre, peut-on chiffrer ce que j'appellerai le bénéfice net de l'allègement de notre dispositif militaire en Afghanistan qui sera consécutif à la transition ? Est-il envisageable qu'une partie de ce bénéfice soit investie, peut-être à travers le traité de coopération bilatérale que vous avez mentionné, dans le développement économique et la formation ? Une telle politique permettrait aux Afghans de développer des richesses vous en avez mentionné certaines pour payer leurs fonctionnaires, leur arm...
J'ai accompagné, à sa demande, le ministre pour la présentation de ses voeux aux armées en Afghanistan. J'ai constaté nombre d'évolutions depuis ma visite dans ce pays il y a quelques années avec le président Teissier. La première concerne l'hôpital militaire français, où les quelque 90 personnels de soins effectuent à titre bénévole , un travail admirable au profit des militaires et de la population afghane. Comme le président Teissier et moi-même l'avions demandé, de nouveaux hélicoptères ainsi que des camions mieux blindés sont désormais présents sur le terrain. Je peux aussi vous assurer que le moral des soldats est excellent. Ces jeunes accomp...
...t de l'action très équivoque de certains services pakistanais, il soit possible de garantir un minimum de stabilité à l'Afghanistan après le retour de nos troupes ? De toute évidence, certaines factions pakistanaises soutiennent les talibans. Les services pakistanais assuraient qu'ils ne savaient pas que Ben Laden était réfugié au Pakistan alors que sa résidence y était très proche d'une académie militaire ! La garantie d'une certaine stabilité en Afghanistan peut-elle se passer d'un traitement de la situation au Pakistan ?
...ons craindre que le départ de la coalition laisse face aux talibans une armée afghane un peu rustique dont l'équipement ne sera pas plus performant que le leur. La solution serait alors de maintenir à son service des moyens sophistiqués, en matière de renseignement, d'appui-feu et d'évacuation sanitaire. Mais un tel maintien signifie une présence relativement forte, en moyens technologiques et en militaires, de la coalition. Le maintien d'une telle présence est-il envisagé ? Par ailleurs, un bilan pourrait-il nous être présenté des apports du système FELIN utilisé depuis quelques mois, en termes de communication, de vision nocturne et de précision de feu ?
...ionné par les commissions compétentes des deux assemblées afin de leur présenter les réflexions interministérielles relatives à la révision de l'analyse stratégique du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2008. Le contenu du Livre blanc doit être actualisé au cours du second semestre de 2012, c'est-à-dire après l'élection présidentielle et avant la prochaine loi de programmation militaire pour la période 2013-2018. Afin de préparer au mieux cette actualisation, le Président de la République vous a chargé, monsieur le secrétaire général, de conduire une réflexion interministérielle sur l'évolution du contexte stratégique depuis 2008. Il vous a notamment demandé d'analyser les principaux événements qui se sont produits au cours de cette période dans les domaines de la défense et de...
Quelles pourraient être la « voilure » et les implantations de la présence militaire française sur le continent africain ? Quel pourrait être le rôle de cette présence pour la mise en oeuvre de l'architecture de paix et de défense de l'Union africaine ?
...le un chaos permanent. De fait, le Nigeria, qui comptait 75 millions d'habitants lorsque j'y étais en poste et où l'on fusillait allègrement sur la plage, en compte peut-être aujourd'hui 160 millions. En Égypte, la population augmente chaque année de 1,2 à 1,3 million d'habitants. Des ruptures fondamentales se produiront nécessairement. Quant à l'autonomie de nos moyens, elle n'est pas seulement militaire, mais également économique, avec des politiques industrielles qui font défaut tant au niveau national qu'au niveau européen, et monétaire car nous subissons aujourd'hui l'euro étrangleur. Nous avons perdu la maîtrise de nos moyens !
Il serait souhaitable que notre commission consacre une séance entière aux conséquences de la guerre en Libye. Dans la perspective de l'élaboration d'un nouveau Livre blanc, la question de la pertinence de notre décision de réintégrer l'ensemble des commandements militaires de l'Alliance se pose et mérite une évaluation. On nous a « vendu » cette initiative en affirmant qu'elle rendrait enfin possible la démarche européenne de défense, bloquée depuis des dizaines d'années en raison de l'isolationnisme reproché à la France vis-à-vis de l'Alliance. Or il ne s'est rien passé ! Tout cela n'est pas sans conséquences sur notre stratégie : l'idée d'une entité européenne ...
Envoyer 800 officiers en Afrique au titre de la coopération militaire est plus efficace pour la stabilité du continent que d'avoir 800 officiers à Bruxelles et à Washington.
Le rapport que nous présentent aujourd'hui nos collègues Gilbert Le Bris et Étienne Mourrut conclut les travaux de la mission d'information que notre Commission leur a confiée le 1er décembre dernier sur le dialogue social dans les armées. C'est un sujet important : dans un contexte où l'on demande des efforts considérables aux militaires, le bon fonctionnement du dialogue social dans le respect des spécificités de la condition militaire constitue un élément clé pour la réussite des réformes.