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Interventions sur "militaire"

1908 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Cazeneuve :

... volonté de mettre tout en oeuvre, dans le cadre de cette résolution, pour nous opposer aux massacres qu'il s'apprêtait à perpétrer. Quatre mois après le début de cette opération, quels sont les résultats qu'elle a permis d'obtenir ? D'abord, nous ne pouvons pas contester l'efficience de la zone d'exclusion aérienne. Les frappes auxquelles la coalition a procédé ont commencé à réduire l'arsenal militaire dont disposait le colonel Khadafi. Et si l'on ne peut pas encore aujourd'hui parler d'attrition, il est incontestable qu'il se trouve affaibli, notamment par les défections au sein du pouvoir, au point que certains de ses affidés sont aujourd'hui passés à la rébellion. Nous ne pouvons pas non plus contester que les populations civiles, jusqu'alors menacées de massacres, n'ont pas connu les exact...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Cazeneuve :

... conduit à perdre 54 000 emplois du fait de la révision générale des politiques publiques et s'est vu imposer, l'an dernier, en guise de remerciements pour les économies qu'il avait réalisées, 3,7 milliards d'euros d'économies budgétaires supplémentaires. En outre, nous avons provisionné en loi de finances initiale 630 millions d'euros sur le budget de la défense en vue de conduire des opérations militaires extérieures dont le coût atteindra vraisemblablement 1 milliard à la fin de l'année. Monsieur le Premier ministre, la question se pose donc de savoir qui paiera la différence entre les sommes provisionnées et le coût réel.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Cazeneuve :

.... (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Si la défense des populations de Benghazi n'a pas de prix, elle a un coût, et ce coût ne peut être assumé par le ministère de la défense, pour les raisons que je viens d'indiquer. Enfin, monsieur le Premier ministre, l'opération dans laquelle nous sommes engagés doit avoir un prolongement politique. En effet, des frappes aériennes, une opération militaire ne sauraient constituer un objectif en elles-mêmes : il faut définir en outre une issue politique. Et cette issue, nous devons la construire dans un cadre multilatéral qui maintienne à nos côtés nos partenaires de l'Union africaine, ceux de la Ligue arabe et ceux de l'Union européenne, lesquels comptent leurs moyens militaires et prennent parfois leurs distances vis-à-vis de nous. À cette fin, p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Cazeneuve :

Pourtant, le même jour, je découvrais dans une dépêche de l'AFP les propos tenus par le ministre de la défense, Gérard Longuet : « On s'arrête de bombarder dès que les Libyens parlent entre eux et que les militaires de tous bords rentrent dans leurs casernes », et, si le colonel Kadhafi n'est pas parti, « il sera dans une autre pièce de son palais avec un autre titre ». (Protestations sur les bancs du groupe SRC.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

...eurs, la coalition s'enlise ? La démocratie exige rigueur et honnêteté intellectuelle ; elle s'accommode mal des mensonges et de l'hypocrisie. Nous gardons en mémoire les propos tenus par le ministre Alain Juppé dans cet hémicycle le 22 mars : l'opération en Libye, disait-il, « n'est pas une opération de l'OTAN ». Cinq jours plus tard, l'OTAN assumait officiellement 1'intégralité du commandement militaire ! La représentation nationale mérite davantage de considération ! Pour leur part, les députés communistes, républicains, citoyens et du parti de gauche continueront de dire la vérité sur les tenants et aboutissants de cette guerre que nous avions critiquée d'emblée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

...ontre la précipitation et les risques d'enlisement et de partition du pays, rappelant surtout, avec Rony Brauman, cette évidence : on n'impose jamais la démocratie et la paix par des bombes. La suite des événements nous a tragiquement donné raison. La résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU, destinée à protéger la population civile et à imposer un cessez-le-feu, est un échec politique et militaire. On savait déjà que l'Inde, la Chine, le Brésil, l'Allemagne, la Russie et plusieurs pays d'Amérique latine avaient refusé de soutenir l'offensive militaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

... son attitude va-t-en-guerre, dont le fiasco afghan a déjà montré les limites. Elle prône la guerre totale, la fuite en avant. En écartant toutes les offres de médiation, la coalition manifeste qu'elle n'a jamais eu pour objectif d'instaurer la paix dans la région, ni de permettre aux populations de choisir librement leur destin. Nous allons jusqu'à larguer des armes et à envoyer des conseillers militaires. Quel manque de discernement ! Quelle absence de recul ! Nous soutenons les populations insurgées qui se battent pour la liberté et pour une véritable démocratie,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

...isation du pays, le risque de prolifération des armes en lien avec le terrorisme ». On ne saurait être plus lucide. La France se devait d'ouvrir la voie au « printemps arabe ». Elle n'en a rien fait ; pire, et édifiant, elle l'a déstabilisé en pratiquant deux poids, deux mesures, s'agitant ici et restant muette sur la situation à Bahreïn, en Syrie ou encore au Yémen ! Aujourd'hui, plus de 4 000 militaires sont engagés. Nous réalisons plus de 30 % des frappes de la coalition. Nous fournissons un tiers des bâtiments, avec huit navires, mais aussi 80 % des hélicoptères d'attaque, 30 % de l'aviation de combat, soit quarante chasseurs, dont vingt-trois de l'armée de l'air et dix-sept de l'aéronavale, et 20 % des avions ravitailleurs, de transport, ainsi que de patrouille maritime. Environ 2 millions ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président de la commission des affaires étrangères :

...à leurs partenaires la direction politique d'une opération. Nos alliés américains ont systématiquement soutenu nos initiatives et apportent une contribution logistique décisive, mais ce sont Londres et Paris qui impriment leur tempo à la coalition internationale et qui effectuent l'essentiel des frappes. Cette crise valide le choix stratégique qui a été fait en 2009. Dans la loi de programmation militaire, nous avons en effet choisi de privilégier les dépenses d'équipement, afin de doter notre armée des matériels les plus modernes. On le voit bien en Libye, notre supériorité aérienne est un élément clé du soutien que nous pouvons apporter dans des conflits complexes : cette supériorité, nous ne pourrions la maintenir sans la décision de réduire les effectifs de nos armées, et de rationaliser leur ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président de la commission des affaires étrangères :

Notre action militaire s'accompagne d'une action diplomatique résolue qui vise deux objectifs : hâter la fin du conflit et préparer l'avenir. Notre premier objectif passe par la chute de Kadhafi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président de la commission des affaires étrangères :

... ses voisins immédiats, qui redoutent les conséquences d'une implosion de ce pays. L'Algérie a fait part de ses craintes ; les autorités égyptiennes ont souligné également le risque de flux migratoires incontrôlables en cas de partition. La Libye, dont la majeure partie du vaste territoire est désertique, est un terrain idéal pour d'éventuels trafics. Les rumeurs persistantes d'achat de matériels militaires par les réseaux d'Al-Qaïda au Maghreb islamique doivent naturellement être prises au sérieux. Préserver l'unité de la Libye n'est pas un objectif hors de portée. À l'origine de cette crise, il n'y avait pas une Libye insurgée qui s'opposait à une autre Libye kadhafiste, mais bien un peuple qui, dans son immense majorité, souhaitait renverser un dictateur. Depuis, le pays a été divisé au gré des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Teissier, président de la commission de la défense :

...e population civile. Le but de notre armée a été atteint puisque, aujourd'hui, les armes lourdes, l'aviation n'interviennent plus contre le peuple libyen. Il convient maintenant de consolider la protection de ce peuple. Il est probablement trop tôt pour dresser un bilan de cette opération. Le régime de Kadhafi est toujours en place, mais il est aux abois et, en tout cas, il n'a plus l'initiative militaire. Nous savons qu'aucune crise contemporaine ne s'est réglée rapidement. Nous devons être prêts à nous engager pendant la durée nécessaire à l'émergence des conditions d'une solution politique. Nous avons pris des engagements vis-à-vis de la communauté internationale et vis-à-vis du peuple libyen. Je ne peux imaginer que la France prenne maintenant le risque de perdre sa crédibilité. Abandonner le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Teissier, président de la commission de la défense :

Nos militaires remplissent leur mission avec courage et détermination. Il nous revient aujourd'hui, à nous, parlementaires, de montrer notre soutien en votant pour la poursuite de cette opération, ce vote traduisant le consensus national sur les valeurs de notre pays, qui doivent transcender les clivages politiques. C'est pourquoi j'appelle tous les parlementaires épris de liberté et de justice à soutenir cett...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYvan Lachaud :

...s partenaires occidentaux, pour soutenir la liberté des peuples et leur droit de vivre en démocratie. Après la Somalie, la Bosnie, le Kosovo, l'Afghanistan, la Côte-d'Ivoire, la France répond encore « présent » pour mener une opération de maintien de la paix afin de rappeler l'impératif humanitaire. Oui, le groupe Nouveau Centre et apparentés apporte solennellement son soutien à une intervention militaire dont les deux principes essentiels sont la protection des peuples et le respect de la légalité. Il est important que les armées impliquées réconcilient les principes de légitimité et de légalité de l'action militaire, mais aussi que l'utilisation de la force soit considérée comme un dernier recours pour assurer le respect des droits humains. Oui, cette intervention militaire est légitime, la ré...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vitel :

...ponsabilité de protéger ». La France conseille fortement à ses propres ressortissants de quitter la Libye et, dans la nuit du 22 au 23 février, rapatrie 391 personnes dont 335 compatriotes à bord de deux avions de l'armée de l'air. Kadhafi reste sourd aux appels de la communauté internationale et, au contraire, intensifie la répression en utilisant contre le peuple libyen de puissants moyens militaires. Cela oblige, le 17 mars, le Conseil de sécurité de l'ONU à présenter la résolution 1973, qui autorise les États membres des Nations unies et les membres de la Ligue arabe à prendre toutes les mesures utiles pour protéger les populations civiles. La France prend toutes ses responsabilités, dans le cadre strict des résolutions du Conseil de sécurité, et intervient pour protéger la population des ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Boucheron :

Monsieur le président, messieurs les ministres, monsieur le secrétaire d'État, c'est toujours une décision grave et difficile que de démarrer une opération militaire ou de la poursuivre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Boucheron :

...la Libye, nous étions au départ évidemment d'accord avec la résolution 1973, car il s'agissait d'un problème humanitaire et d'arrêter des massacres. Je ferai deux remarques. Premièrement, je souligne la catastrophe de l'Europe de la défense. Il faudra l'analyser, y compris sous l'angle de l'échec, aujourd'hui profond, de la relation franco-allemande. Ma seconde remarque porte sur les opérations militaires elles-mêmes. Je salue la grande technicité de nos opérations aériennes, ce qui permet de n'avoir que très peu de dommages collatéraux. Aujourd'hui, arrêter les opérations, ce serait remettre M. Kadhafi au pouvoir et permettre la reprise de nombreux massacres. Tout est là. Ce serait, en outre, un signal catastrophique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

...nistes et du parti de gauche ayant déjà expliqué leur vote contre par la voix de notre collègueJean-Jacques Candelier. Les écologistes ont salué le vote par le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies de la résolution 1973, le 17 mars dernier. La répression du soulèvement populaire libyen par le régime de Mouammar Kadhafi entraînait alors de violentes attaques employant des moyens militaires, dans un rapport de force tout à fait inégal. Le responsable de la Ligue des droits de l'homme libyenne annonçait déjà, le 3 mars, un bilan de 6 000 morts, dont 3 000 à Tripoli et 2 000 à Benghazi. Nous ne sommes bien sûr pas dupes de l'activisme de Nicolas Sarkozy face à cette situation en Libye : son attitude a relevé d'un opportunisme politique (Protestations sur les bancs du groupe UMP.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

... de lancer un mandat d'arrêt international contre Kadhafi, ce qui a été fait depuis. Nous demandons que soit engagée la même procédure vis-à-vis du régime syrien de Bachar el-Assad. Aux yeux des écologistes, l'exigence, pour régler les conflits internationaux, a toujours été, autant que possible, l'usage des moyens politiques et diplomatiques, le déploiement de forces d'interposition et la force militaire n'étant qu'un dernier recours en vue de la protection des populations civiles. On ne décide pas d'utiliser la force et d'engager nos soldats à la légère. De nombreuses questions restent aujourd'hui sans réponse et mériteraient des éclaircissements de la part du gouvernement français. L'implication de l'OTAN dans cette intervention ne nous paraît pas justifiée et sort du cadre fixé par la résolu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Ménard, secrétaire :

...s ont été ses rapporteurs. Je veux en votre nom la remercier pour son dévouement et sa gentillesse exceptionnels. Nous allons la regretter, bien que la relève soit déjà assurée, mais elle part pour une retraite anticipée que je sais pleine de promesses et de bonheur. Nous allons maintenant entendre MM. Guy Chambefort et Philippe Folliot qui vont nous présenter leur rapport sur les actions civilo-militaires (ACM). Nous les avons désignés rapporteurs le 5 mai 2010. Il s'agit d'un sujet passionnant, qui avait fait l'objet d'un rapport voici dix ans par notre collègue Robert Gaïa. Celui-ci avait relevé à l'époque la qualité des actions menées par les forces armées, notamment au Kosovo, tout en déplorant un certain nombre de faiblesses. Il considérait ainsi que leur organisation pourrait être optimis...