685 interventions trouvées.
...s. Nous avons donc choisi d'adopter une méthode en deux temps : dresser un constat partagé par tous, puis débattre des solutions possibles. Si j'approuve les propos de M. Michel Françaix, qui exige des mesures rapides, je rappelle que certaines réformes envisagées auraient des conséquences non négligeables et devraient donc faire l'objet d'une concertation avec l'ensemble des acteurs concernés enseignants, parents d'élèves, monde économique, etc. Au total, s'il faut trouver le bon équilibre entre les différents temps de décision, il faudrait, incontestablement, adopter deux ou trois mesures symboliques. Je rejoins pleinement les réflexions de Mme Marie-Hélène Amiable : il faut, en priorité, placer la promotion de l'égalité des chances au coeur de la mission de l'école. Il me semble fondamental q...
...nser qu'elle s'impose également dans l'enseignement primaire, lequel n'est plus « l'un des meilleurs du monde » comme en attestent les chiffres de l'Education nationale ou les résultats issus des tests réalisés dans le cadre du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) : en effet, non seulement la situation n'est pas bonne mais elle se dégrade considérablement. En tant qu'enseignant, je suis désespéré à l'idée que chaque année 150 000 enfants sur 800 000 soit 1,5 million en dix ans et 3 millions en vingt ans présentent de graves lacunes en matière d'écriture, de lecture et de calcul. Pour le dire d'une manière plus abrupte : ceux-là sont quasiment illettrés. Or, non seulement les réformes s'empilent les unes sur les autres depuis des années sans résultats probants mais l...
...à l'égalité des chances. Or, alors que 78 % des Français se disent satisfaits du fonctionnement de l'enseignement primaire, le constat que vous faites est accablant, notamment en ce qui concerne les lacunes des élèves entrant en sixième. Afin de remédier à une telle situation vous considérez parmi d'autres mesures concernant l'organisation de l'école et de l'année scolaire mais, également, les enseignants et la gouvernance qu'il convient de placer l'enfant au coeur du système éducatif. N'était-ce pas déjà le cas avec la « révolution copernicienne » qu'était censée porter la loi Jospin de 1989 ? Le constat que vous faites ne s'explique-t-il pas également par une succession de réformes qui se neutralisent ou par l'inapplication de nombreuses lois je songe à la loi Fillon de 2005 qui était fondé...
... beaucoup d'importance à la petite enfance alors que l'avenir de l'école maternelle même si ce secteur ne saurait s'y réduire me semble chez nous menacé en étant considéré trop souvent comme la variable d'ajustement de Bercy. En outre, si les réformes ont porté jusqu'à présent sur les structures de l'enseignement, votre rapport a le mérite d'attirer l'attention sur la pérennité de la culture enseignante : c'est donc sur elle que doivent porter nos efforts. J'ajoute, cette fois à destination de M. Grosperrin, que les syndicats ont réalisé des études passionnantes et ont formulé des propositions qui vont d'ailleurs dans le sens de celles que préconise le rapport je songe, en particulier, à la continuité de la scolarité depuis l'école élémentaire jusqu'à la classe de troisième ou de ce qui a ...
...e mai dernier, avait elle-même considéré que faire face à l'écart qui se creuse avec les meilleurs élèves suppose l'engagement de moyens exceptionnels en faveur des établissements les plus défavorisés. En l'occurrence, le nombre d'enfants par classe n'est pas seul en cause : l'adaptation de nos dispositifs pédagogiques est urgente, de même qu'un travail soutenu sur la question de la formation des enseignants dans la France du XXIe siècle. Il semble, malheureusement, que nous ne nous engagions pas dans une telle direction : diminution de l'offre de formation continue, caractère catastrophique des conditions de la masterisation en formation initiale avec une baisse de la formation pédagogique des enseignants qui ne fera qu'accroître les difficultés dans la lutte contre l'échec scolaire, démantèlement ...
... accepter le risque du découragement devant l'ampleur de la tâche. Au lieu de s'épuiser vainement à pousser le rocher de Sisyphe, je suggère de regarder d'abord si ce n'est pas un petit caillou qui l'immobilise ; si tel est le cas, une fois ôté, tout redevient possible ; en l'occurrence, le petit caillou, c'est l'absence de diffusion des bonnes pratiques qui ont été positivement évaluées. Pour un enseignant, non seulement il n'est pas possible, le soir venu, de s'endormir paisiblement avec la conscience de l'échec mais son sentiment de culpabilité ne fera que s'accroître s'il n'applique pas des méthodes éprouvées. Les professeurs attendent de l'aide ! Monsieur Durand, vous n'avez pas tort de souligner que nul n'apprend ce métier mais tout change si l'on transmet à ces professionnels des méthodes qui...
L'école rurale, cher collègue Reiss, n'a pas fait la démonstration de sa moindre capacité à répondre aux inégalités scolaires ! La quatrième proposition de l'Institut Montaigne est à mes yeux incontournable : renoncer le plus vite possible à la semaine de 4 jours, qui est un échec patent. S'agissant de la formation des enseignants, j'ai cru comprendre, même si ce n'est pas explicite dans le rapport, que vous préconisiez une pré-orientation du futur enseignant dès le bac, autrement dit un retour aux écoles normales des années 1960 et 1970. Me trompé-je ? Par quoi ce choix est-il motivé ?
Nous avons beaucoup parlé des élèves en difficulté. N'oublions pas le mal-être des enseignants, leur souffrance devant le constat de cet échec scolaire, leur sentiment d'être démunis des outils adéquats pour exercer leur métier. Un métier s'apprend : il y a besoin de formation initiale et de formation continue. Aussi aimerais-je que vous approfondissiez la réflexion sur ce que devrait être une véritable formation initiale. Sans pour autant revenir aux usages d'antan, il faut un temps où l...
... trois objectifs : améliorer les conditions d'apprentissage par des emplois du temps appropriés, réduire la fatigue et les tensions de l'enfant, instaurer une meilleure qualité de vie de l'enfant à l'école. Or le rythme en vigueur, qui « ramasse » le temps pédagogique sur 36 semaines, est source de problèmes : en fatiguant les élèves, en accroissant leur stress ainsi que celui des familles et des enseignants, il nuit grandement aux résultats de notre école. Vos propositions sont donc intéressantes : le rétablissement de la semaine de 5 jours combiné à un allongement de l'année scolaire pourrait desserrer les contraintes horaires des écoliers. En revanche, la réduction du nombre de zones de congés scolaires pose problème. Certes, le calendrier scolaire est plus adapté aux contraintes parentales qu'a...
...r aussi à l'enseignement des matières fondamentales ? Car celles-ci ont une dimension artistique : on peut faire de la géographie à partir de la peinture en étudiant par exemple la représentation d'une montagne par différents peintres ou de la physique à partir d'un pendule de Calder. Cela permettrait à l'enfant d'accéder à ces matières de façon ludique. Vous évoquez, enfin, la formation des enseignants. Ils ne peuvent évidemment intégrer la dimension artistique dans leur enseignement sans être eux-mêmes formés, à moins d'intégrer à cet enseignement, dès le plus jeune âge, l'apport d'artistes, leurs pratiques et le mystère de la création. Je suis toujours inquiète de voir aborder les problèmes de recherche d'un point de vue très scientifique, très médical. La construction de l'individu s'opère...
...icultés d'apprentissage de ces jeunes sont sans doute liées à des inquiétudes identitaires et à un sentiment de frustration qui perturbent leur fonctionnement intellectuel. Comment les aider à enrichir et à sécuriser leur monde interne, qui ne produit plus de représentations fiables et régulières lorsqu'ils doivent affronter les contraintes du fonctionnement de l'école ? Ne faut-il pas aider les enseignants à aller chercher, dans la présentation des savoirs et des exercices, l'intérêt de l'élève ? Ma question est donc la suivante : comment traiter le problème des élèves en grande difficulté, avec quels objectifs et surtout quels moyens ?
...olaires. Vous proposez de passer de trois à deux zones de congés scolaires et de raccourcir de deux semaines les vacances d'été. Est-ce compatible avec un passage à deux zones pour les vacances d'été ? Je pense notamment à l'économie touristique de notre pays. Dans le cadre de la mission d'information sur les rythmes scolaires, nous nous sommes rendus en Allemagne et en Finlande. Le rapport de l'enseignant à la classe y est un peu différent de ce que l'on peut observer chez nous, grâce à la présence d'éducateurs dans les classes. Pourquoi ne pas s'en inspirer ? Vous insistez, enfin, sur la nécessité de développer des recherches pédagogiques de haut niveau pour savoir ce qui se passe dans les salles de classe. Cela pourrait-il aller de pair avec une externalisation accrue des procédures d'évaluatio...
J'ai trouvé votre rapport intéressant et courageux. Moi-même enseignant et syndicaliste, je sais en effet qu'il n'est pas facile de faire bouger la maison Je partage beaucoup de vos propositions, en particulier celle relative à la prise en charge individualisée pendant le temps scolaire. C'est pourquoi je regrette plus encore comme maire d'une ville de Seine-Saint-Denis la quasi-disparition des Réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) et la...
Vous évoquez les lacunes à l'entrée en sixième. Parmi celles-ci figurent aussi les problèmes psychomoteurs il y a des enfants qui ne savent pas nager ou qui ne savent pas courir. L'éducation physique est aujourd'hui largement négligée à l'école primaire ; les jeunes enseignants nous disent d'ailleurs que le sport a quasiment disparu de leur cycle de formation. J'attire votre attention sur ce problème, et je souhaite instamment que vous en parliez. Cette matière devrait faire partie du socle commun, car elle permet de promouvoir des valeurs essentielles entraide, partage, travail en équipe, gestion de l'échec et d'aborder des notions d'hygiène de vie alimentation,...
Il est vrai que nous avons encore une vraie marge de progression, en particulier en ce qui concerne la recherche et l'évaluation. J'ai néanmoins quelques divergences avec vous sur le thème des moyens et sur celui des enseignants. Autant je suis d'accord lorsque vous dites que l'enseignant a besoin des bonnes méthodes pour aider l'élève en difficulté, autant je me refuse à vous suivre sur le nombre d'élèves en classe. Il est tout de même plus facile de consacrer du temps aux élèves en difficulté lorsque les classes ne sont pas surchargées Vous constatez que les dépenses d'éducation en France sont supérieures à la moye...
...du dire dans les ZEP que l'on connaissait exactement le niveau des élèves entrant en sixième. On connaît donc celui des élèves qui sortent de CM2 ! Ne pensez-vous pas que le poids du système est celui d'un compromis social ? Les évaluations sont plutôt mal vues dans l'éducation nationale, sans parler du secteur social. Esther Duflo, admirée partout ailleurs, est vouée aux gémonies en France. Les enseignants ne sont inspectés que tous les sept ou huit ans encore ne s'agit-il que d'augmenter leur note. Je m'inquiète comme vous de la course aux diplômes : obtenir une agrégation en sciences de l'éducation qui ne signifie nullement que l'on est qualifié pour apprendre à apprendre J'aimerais également savoir ce que vous pensez des expériences de busing, qui consistent à sortir des élèves de leur qua...
Universitaire ayant participé à des inspections, je ne partage absolument pas la vision du monde enseignant que vient de nous donner notre collègue. Les enseignants attendent d'être évalués pour faire progresser leur travail et leurs méthodes et non pour obtenir une note qui n'aura guère de retombées financières. J'aimerais vous poser une question sur la proposition n° 7. Il vous paraît insensé, avez-vous dit en substance, que l'on puisse devenir enseignant sans avoir jamais mis les pieds dans une cla...
On nous a longtemps répété qu'il fallait mettre l'enfant au centre de l'enseignement. Si on ne peut qu'être d'accord avec le principe, le premier acteur de l'enseignement reste tout de même l'enseignant. Enseigner est un métier, qui exige une formation. Dans les années 1960, le recrutement des instituteurs se faisait à bac 3, avec une formation post-bac de deux ans. Aujourd'hui, la formation initiale a totalement disparu : un jeune lauréat s'est vu affecter cette année le jour de la rentrée en cours préparatoire en ZEP sans avoir bénéficié d'aucune formation ! Ne craignez-vous pas que dans quel...
...es en matière de contractualisation pluriannuelle avec les établissements et de mutualisation entre établissements publics et privés ? Une réflexion est-elle menée sur la possibilité de coordonner certains enseignements ? Au-delà de la question des statuts, l'instauration d'une seconde langue obligatoire obligera l'enseignement privé à des recrutements qui vont alourdir ses charges, alors que les enseignants pourront difficilement effectuer un service complet. Une mutualisation des enseignants de seconde langue ne peut-elle être envisagée à titre expérimental ? La Cour des comptes insiste, dans sa note d'exécution budgétaire pour 2009, sur le besoin d'une coordination entre le ministère de l'Agriculture et celui de l'Éducation nationale, qui prennent part à la mission interministérielle Enseignemen...
...que cet assouplissement aboutit à une ghettoïsation des établissements, des élèves et des territoires. Les meilleurs éléments quittent les établissements du réseau « Ambition réussite » alors que ceux-ci étaient plutôt, au départ, des établissements de niveau moyen. Quelles décisions allez-vous prendre pour remédier à cette mesure contreproductive ? Vous souhaitez expérimenter le recrutement des enseignants par les chefs d'établissement. Si cela permettait une véritable autonomie pédagogique des établissements, nous l'approuverions. Mais je crains qu'il ne s'agisse d'un leurre car le chef d'établissement cherchera à engager les meilleurs, laissant de côté les enseignant les plus jeunes et ceux qui sont en difficulté. Il serait plus judicieux d'instituer le recrutement sur profil et que celui-ci ne ...