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...pprimés, des fermetures de classes et d'écoles, la destruction des réseaux d'aide spécialisée aux élèves en difficulté, la non-reconduction des contrats des emplois de vie scolaire et des auxiliaires de vie scolaire, le quasi-abandon de la médecine scolaire, la réorientation de l'éducation prioritaire, la fin de la carte scolaire, enfin le vote, hier, de la proposition de loi sur la formation des enseignants, qui tend purement et simplement à supprimer toute formation.
...opos ont été systématiquement caricaturés par les différents ministres qui n'ont voulu y voir qu'une demande obsessionnelle de moyens en refusant toute discussion de fond sur le devenir de l'école. Il est vrai qu'avec un gouvernement qui donnait, lui, toujours moins, nous ne pouvions que passer pour budgétivores. La question des moyens n'est pas tout, mais elle est déterminante. Aujourd'hui, nos enseignants sont moins bien payés que chez nos voisins européens et notamment qu'en Allemagne.
M. Couanau déclarait donc : « Nous sommes en train de suivre une voie à rebours des autres pays européens qui sont eux-mêmes revenus sur la formation des enseignants, pour y introduire davantage de formation professionnelle et pratique. [...] Monsieur le ministre, pourquoi persévérer dans l'erreur ? [...] Ce n'est pas une question de lutte politique, mais une question grave, importante pour l'avenir. » Face à cela, face au fait que l'école a été dégradée ces dernières années
et qu'elle est devenue une variable d'ajustement, face au fait qu'il existe aujourd'hui une dette éducative aussi importante par son ampleur que la dette financière, il est temps de mettre en place une politique éducative ambitieuse. Il faudra, dans les années à venir, qu'il y ait plus d'enseignants que de classes, notamment dans les quartiers difficiles. (Murmures.) Je remercie nos collègues membres du groupe UMP pour leurs bavardages des plus stimulants.
... moins de trois ans parce que l'on sait désormais que scolariser plus tôt, c'est minimiser l'échec scolaire et faciliter la socialisation. Il est temps de réviser les rythmes scolaires, d'offrir un tronc commun le plus long possible, de ne pas procéder à des orientations trop précoces et de donner la place qu'il mérite à l'enseignement professionnel. Il est temps enfin de considérer à nouveau nos enseignants avec le respect qui leur est dû et de repenser une formation professionnelle initiale et continue adaptée à la réalité du métier. Il est temps, en fait, de changer de politique et, pour cela, seule une nouvelle majorité élue par les Français est susceptible de relever le défi. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Monsieur le ministre, au moment où vous vous apprêtez à supprimer, dans mon département de la Loire, cinquante-quatre postes à la rentrée 2012, à travers la fermeture de trente-sept classes pour quatorze ouvertures seulement et des coupes sombres dans les postes d'enseignants chargés du suivi des élèves en difficulté six postes de RASED et six postes de conseillers pédagogiques , ma question porte sur l'école maternelle et la scolarisation des enfants de moins de trois ans. L'accueil des jeunes enfants dans une structure éducative adaptée est une condition essentielle à la réussite scolaire. Elle constitue un outil majeur de lutte contre les inégalités sociales e...
... IUFM, chronique d'une mort annoncée ». Mais il s'agit de l'école de la République, et de la formation de ses maîtres. À cet égard, nous sommes bien face à une triste réalité. C'est d'ailleurs ce que viennent de nous rappeler, en démissionnant, trente professeurs du jury de l'agrégation externe de mathématiques, pour protester contre « la destruction du système de formation et de recrutement des enseignants ». En effet, ce mercredi 15 février, votre majorité a voté un texte dont l'objectif, malgré vos dénégations, est de détruire définitivement les IUFM et d'ouvrir ainsi la voie à toutes les dérives. Or, nous ne cessons de le répéter, la formation des enseignants, quel que soit leur niveau de recrutement, doit rester sous la responsabilité des universités et se dérouler en leur sein. Oui, monsie...
Monsieur le ministre, vous nous avez accusés d'avoir une vision centrée sur les effectifs et budgétivore. Je voudrais tout de même faire vivre de manière un peu concrète les conséquences de la réduction massive du nombre d'enseignants. Le manque d'enseignants provoqué par la RGPP a rendu nécessaire le recours à des professeurs remplaçants dès les premiers jours de la rentrée scolaire pour que les élèves puissent avoir un enseignant face à eux. Conséquence : il n'y a plus de remplaçants, et dès les premières absences liées à la maladie des enseignants, les élèves se trouvent abandonnés. J'ai eu connaissance du cas d'une école...
... violence trop longtemps passée sous silence peut avoir des conséquences dramatiques, voire, parfois, irréversibles : absentéisme, phobie scolaire, perte de l'estime de soi, déscolarisation, anxiété, dépression, voire pire. Vous avez décelé ce harcèlement scolaire méconnu. Le harcèlement est reconnu par la loi comme un acte de violence, mais, à l'école de la République, sous la responsabilité des enseignants, des chefs d'établissement et de leurs équipes, des brimades et des moqueries quotidiennes peuvent marquer à vie nos enfants et nos adolescents. Des phrases terribles, qu'on entend de-ci, de-là, semblent banaliser ces actes, comme « il faut apprendre à se défendre seul » ou « c'est l'apprentissage de la vie ». Elles témoignent aussi de l'impossibilité de se défendre lorsqu'on est humilié. À la ...
...t l'importance de l'individualisation des solutions et de la prise en compte au cas par cas des situations, les RASED spécialistes pédagogiques, psychologues, rééducateurs, c'est-à-dire personnels chargés d'aider les élèves en difficulté dans nos écoles sont voués à disparaître. Cibler tout particulièrement ces personnels, au nom d'une logique purement comptable, est inacceptable. Parents et enseignants vous interpellent régulièrement. Je viens d'ailleurs de vous faire parvenir la pétition, totalisant 646 signataires au 2 février, des comités FCPE des XIe et XIIe arrondissements de Paris, au moment même où se prépare la prochaine rentrée scolaire et alors que sont d'ores et déjà annoncées quatre-vingts nouvelles suppressions de poste à Paris. Comme les effectifs des classes explosent, ce seron...
...i sont probablement excellentes, mais que je suppose vous gardez pour vous. S'agissant de la carte scolaire, par exemple, il y a des études sur les conséquences de son « assouplissement » puisque c'est le terme que vous employez , sur la ghettoïsation des collèges. Publiez-la et ayons un vrai débat au fond, un débat sérieux ! Sans même parler des moyens, monsieur le ministre, la carrière enseignante est de moins en moins attractive. En l'occurrence, vous ne pouvez pas contester les chiffres : dans de nombreux cas, il y a autant de candidats que de postes, voire moins. Ce n'est pas parce qu'il y a beaucoup de postes, c'est parce que les jeunes se détournent de la carrière enseignante. Vous êtes en train d'assécher le vivier des enseignants, non seulement pour la rentrée prochaine, avec votr...
...ducation, mes chers collègues, la proposition de loi que nous examinons aujourd'hui n'a qu'un but : modifier trois articles du code de l'éducation qui, dans leur rédaction actuelle, confient la formation des maîtres aux instituts universitaires de formation des maîtres, alors que la réforme dite de la mastérisation a donné cette mission aux universités. Dans le modèle antérieur de formation, les enseignants étaient recrutés au niveau de la licence ou de la maîtrise pour les agrégés. Pendant leur stage probatoire, ils effectuaient une année de formation en alternance entre les établissements et les IUFM où ils étaient initiés, pendant les deux tiers de leur service, à la pratique de l'enseignement. La réforme a allongé et unifié la formation des maîtres. Les professeurs des écoles et les professeur...
Monsieur le président, monsieur le ministre,mes chers collègues, grâce à notre rapporteur Jacques Grosperrin, nous revenons aujourd'hui sur unsujet qui nous passionne et qui a donné lieu à des débats nourris en commission : la réforme de la mastérisation pour le recrutement des enseignants. La proposition de loi qui est soumise à notre assemblée est en elle-même de portée très limitée. Ainsi que l'a rappelé le rapporteur, il s'agit de tirer les conséquences de la mastérisation en consacrant le caractère universitaire de la formation des maîtres. Au passage, le rôle des IUFM est conforté, contrairement à ce que peuvent laisser croire les affirmations péremptoires de certains qui v...
...État et modifier le code de l'éducation. Il ne s'agit pas, comme le prétend Jacques Grosperrin, d'un simple « toilettage technique » destiné à satisfaire le Conseil d'État et à rassurer les acteurs de la mastérisation. Sur ce dernier point, la manoeuvre a échoué : depuis l'annonce de la proposition de loi, un concert de protestations s'est élevé, rassemblant associations d'étudiants, syndicats d'enseignants, directeurs d'IUFM, et même Jean-Michel Jolion, auteur du rapport sur la formation initiale des enseignants, qui a soupiré : « C'est un OVNI dont on aurait pu se passer. » Les mesures proposées ne relèvent pas d'un quelconque ajustement technique ; elles sont loin d'être insignifiantes.
Le ministre Chatel n'a pas eu de mots assez durs pour en parler, et ils ne sont plus mentionnés dans la nouvelle rédaction de l'article L. 625-1. Or, dissoudre les IUFM, c'est perdre des compétences. Est-ce vraiment le but recherché ? Nous n'avons aucune objection contre l'élévation du niveau de connaissances des futurs enseignants, bien au contraire. Mais nous sommes opposés à cette mastérisation fourre-tout qui obsédait tant le ministre Darcos. La Cour des comptes le dénonce aujourd'hui même : les enseignants stagiaires sont désormais affectés immédiatement en établissement scolaire, avec une obligation de service à temps complet, sans la moindre formation pédagogique, ou si peu. Cette réforme a provoqué de graves dysfo...
Elle n'existe pas ! Elle existe d'autant moins que le lifting se poursuit à l'article L. 932-3 avec le gommage du quatrième alinéa qui mentionnait l'obligation de formation pour les enseignants de la filière technologique. Le mode antérieur de recrutement et de formation a été démantelé sans considérer ses aspects positifs et ses nombreux avantages. Pourtant, quoique vous en pensiez, monsieur le ministre, les IUFM ont fait leurs preuves. En tant qu'écoles intégrées à l'université, ils ont démontré leur capacité à mettre en place des masters de grande qualité malgré le cadre imposé, so...
La compréhension des situations de réussite et d'échec des élèves nécessite une véritable expertise. Cette proposition de loi est néfaste pour les valeurs qui fondent notre service public d'enseignement. La formation des maîtres est un enjeu national car définir la manière de former les enseignants, c'est déterminer les formes que prendront l'éducation et l'instruction des jeunes générations pendant les quarante années qui viennent. Une réforme est nécessaire mais elle doit conduire à améliorer la préparation des enseignants et non à la réduire pour de pures raisons d'économies budgétaires.
...e primaire est devenu la variable d'ajustement : 5 700 postes seront supprimés à la rentrée 2012 et 1 500 classes fermées quand 4 900 élèves supplémentaires sont attendus. Alors que 20 % des élèves sont en difficulté en CM2, vous supprimez progressivement les réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté, les RASED, dont le travail auprès des enfants en difficulté est plébiscité par tous, enseignants et parents d'élèves. Le ministre de l'éducation nationale appelle cela la « sédentarisation », un artifice de vocabulaire qui ne trompe personne. Vous prônez les uns et les autres la personnalisation de l'enseignement et vous sacrifiez l'outil le plus efficace pour lutter contre les inégalités !
Je pourrais mais je ne le ferai pas. Ce serait fastidieux et ces questions ont été très souvent abordées sur ces bancs hélas ! sans amener de réponses satisfaisantes. L'argument principal réside dans l'augmentation des rémunérations des enseignants. C'est le remède miracle qui va permettre de pallier l'absence de formation pratique, d'affronter les classes surchargées et de susciter des vocations. À cet égard, les résultats aux CAPES externes de juillet 2011 sont édifiants : 574 admis pour 950 postes offerts en mathématiques, 658 admis pour 790 postes en anglais, 77 admis pour 185 postes en lettres classiques, soit à peu près 1 000 postes ...
Vous oubliez un peu facilement, chers collègues, que l'école de la République n'est pas une multinationale. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et du groupe GDR.) Malheureusement, ce sont les enseignants qui en subissent les conséquences et nos enfants qui, par ricochet, paieront les pots cassés ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)