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...le supérieur sont décidées sans aucune évaluation des qualités d'enseignant ; les bourses, enfin, sont octroyées par l'État. Le système doit donc évoluer car il est peu opérationnel. Il est même inégalitaire et inadapté, notamment, il faut le répéter, parce qu'il est en compétition avec le système sélectif qui est bon d'ailleurs de préparation aux grandes écoles, dont le coût par an et par étudiant est deux fois plus élevé que celui d'un étudiant en premier cycle universitaire. De plus, il est injuste car le taux d'échec en premier cycle est plus important. Bien que nous soyons favorables au principe de diplômes nationaux, nous sommes obligés de reconnaître que les chances de réussite ne sont pas les mêmes selon qu'un titulaire du baccalauréat est admis dans telle ou telle université, a fo...
offrirait à 42 000 étudiants des formations qui, en raison de leur concentration en un même lieu et de leurs synergies, sont d'une diversité et d'une richesse extraordinaires. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Certes, ce projet de loi ne doit pas être un habit sur mesure pour les uns et les autres, mais les Alsaciens apprécieront votre geste, madame la ministre, si vous pr...
... peut-on croire que le Président de la République tiendra sa promesse de dégager 5 milliards d'euros sur cinq ans quand, dès la première année, il s'exonère de tout engagement financier alors même que nous, parlementaires, venons la semaine dernière d'arbitrer des collectifs budgétaires dans d'autres domaines ? Vous avez dit, madame la ministre, avoir obtenu 54 millions d'euros pour les bourses étudiantes, et une dépêche de l'AFP annonce aujourd'hui une revalorisation des conventions industrielles de formation par la recherche CIFRE. Si l'on ne peut que s'en féliciter, les techniciens que nous sommes observent aussi que la participation de l'État augmente beaucoup moins que le salaire minimum des bénéficiaires, ce qui signifie que les partenaires du privé vont payer la différence.
Les moyens pour les universités, pour l'enseignement, mais aussi pour les étudiants eux-mêmes sont cruciaux, car la réussite ne dépend pas seulement de l'enseignement. On vient de rappeler que 50 % des étudiants travaillent à plein-temps pour payer leurs études. Les chiffres cités et étalés sur cinq ans sont dérisoires. Nous ne voulons pas de cette réforme, qui se contente de toucher à la gouvernance, qui remet en cause la collégialité et concède au président d'université de...
avec l'ensemble des acteurs concernés : les enseignants, les étudiants, les personnels universitaires et leurs organisations représentatives, afin de faire le point des difficultés actuelles et d'examiner les mesures à prendre pour les surmonter, tant dans le domaine de l'enseignement proprement dit que du point de vue des aspects sociaux logement et conditions de vie des étudiants ou des débouchés offerts au terme de leur formation. Comment osez-vous prétendr...
Au-delà des critiques qui ont déjà été émises par le Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche mais vous avez dit que cela aurait pu être pire ! (Sourires sur quelques bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire) , par les syndicats étudiants et enseignants et par la conférence des présidents d'universités, nous voulons réaffirmer notre position. Si nous souhaitons des évolutions sur les dotations des universités, l'amélioration des conditions de recrutement, une meilleure répartition des tâches d'enseignement, de recherche, de gestion, de coopération internationale, de valorisation, de diffusion de la culture scientifique et techni...
Alain Claeys l'a déjà dit tout à l'heure. Si réforme il y a, elle doit se traduire par un engagement financier pluriannuel. Si vous voulez être crédibles, vous devez nous dire aujourd'hui comment vous traiterez de la précarité des étudiants qui est l'un de vos chantiers prioritaires , de l'échec en premier cycle, de l'orientation, du statut des enseignants-chercheurs, de la rémunération des doctorants. Vous devez nous indiquer comment vous envisagez l'évolution de l'Université, et quels liens vous entendez instituer entre les universités et les organismes de recherche même si vous avez déjà commencé à aborder ce sujet en répon...
...e faire parler quelques minutes de plus. Le débat qui a eu lieu au Sénat, celui qui nous occupe depuis cet après-midi à l'Assemblée, montrent, madame la ministre, la fragilité de votre texte. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Il faut bien constater que celles et ceux qui constituent la communauté universitaire, les représentants des enseignants et des étudiants, manifestent leur scepticisme envers votre projet c'est le moins que l'on puisse dire , et font des déclarations de plus en plus inquiètes. La première raison de cette fragilité tient à l'absence de réelle concertation. C'est une erreur, s'agissant d'un texte aussi important. Si vous aviez consacré quelques mois à la concertation, vous auriez fait gagner plusieurs années à la réforme des uni...
... d'âge sont désormais bacheliers tous baccalauréats confondus. Or si le lycée s'est adapté à la massification de l'enseignement, notamment en ce qui concerne la pédagogie et les formations proposées, nos universités il faut bien le reconnaître n'ont pas réalisé l'indispensable aggiornamento. La réforme LMD, qui réorganise les parcours universitaires, nous pousse également à la réforme : les étudiants en BTS ou DUT notamment, diplômés à bac +2, attendent avec impatience de trouver leur place dans ce nouveau système, sans que ce soit nécessairement par le biais de licences professionnelles. Ne nous trompons pas de débat : il ne s'agit pas de choisir entre la sélection au mérite et la promotion sociale, entre l'égalité républicaine et un système d'excellence-concurrence. C'est pourquoi l'auton...
...'évaluation et de contrôle, sur la gouvernance des universités. Ce projet de loi était également attendu des observateurs qui, tous, ont fait le constat que, bien qu'elle ait réussi à relever le défi démographique auquel elle était confrontée, avec des moyens limités, l'université française est aujourd'hui malade. Elle est malade, tout d'abord, d'un manque de moyens : 6 965 dollars dépensés par étudiant et par an, c'est très inférieur aux moyennes européenne et mondiale. Une réponse a d'ores et déjà été apportée par le Premier ministre qui a relevé ces crédits de cinq milliards d'euros un effort important. Elle est malade également de sa gouvernance. L'État manque de vision stratégique et exerce une tutelle que le rapport rédigé dans le cadre de la mission d'évaluation et de contrôle a pu qua...
... l'égard de la société française, à l'égard du savoir universel. La majorité ne lui en donnera pas les moyens, pas plus qu'elle ne vous les donne, madame la ministre. Le texte relève d'une logique malthusienne propre aux présupposés idéologiques de votre camp. Ainsi un président d'université doit devenir un manager, mais c'est la pénurie que vous allez lui faire gérer. Nos universités manquent d'étudiants, chacun le dit, chacun le sait. Le pourcentage de diplômés de l'enseignement supérieur dans la population active est de 36 % au Japon, de 37 % aux États-Unis et de 23 % seulement en Europe.
Il faut donc non seulement poursuivre mais amplifier la massification des effectifs. Voilà le vrai tabou qu'il faut faire sauter, et non les complaisances politiques que vous dénoncez. En effet, au lieu de préparer cette croissance des effectifs, vous indiquez déjà qu'il faut « rompre avec la complaisance politique qui consiste à faire croire aux étudiants et à leurs familles que l'égalité des chances, c'est le droit pour tous de tout faire aussi longtemps que possible ». Personne ne demande cela, madame la ministre ! Chacun souhaite seulement étudier, et si possible dans une bonne université française. Vous théorisez déjà la stabilisation des effectifs, ce n'est pas la voie qu'il faut suivre.
Pire, vous accentuez le phénomène puisque vous incitez les étudiants à travailler pendant leurs études. Or on sait bien que ce ne sont pas ceux qui ont le moins d'argent qui travaillent pendant leur cursus universitaire et, comme par hasard, ce ne sont pas non plus ceux qui échouent le plus. Vous en appelez à l'audace, à la vérité. La vérité commande de dire qu'aujourd'hui on parle d'activité de recherche et de charge d'enseignement. Tant qu'on n'aura pas rompu ...
Tant qu'on ne changera pas de mentalité et qu'on ne considérera pas l'enseignement comme une mission noble, on ne s'attaquera pas aux racines du mal. Quant à l'audace, elle aurait été de faire des étudiants de vrais acteurs, concepteurs et partenaires de la réforme ainsi que de la vie universitaire et, pourquoi pas, des membres des comités de sélection qui font tant couler d'encre en ce moment. L'audace, la fin de la complaisance, aurait été non pas de créer un bureau de l'insertion professionnelle à l'université, mais de considérer que les débouchés professionnels sont avant tout une question de ...
...nser une telle pédagogie, plutôt que de se contenter d'une nouvelle déclaration d'intention, d'une nouvelle mission et d'un nouveau bureau. Vous souteniez que davantage d'élèves devaient oser l'université. Eh bien, l'audace, madame la ministre, aurait été que le président de la République et que le Gouvernement osent. Or, Valérie Pecresse, vous avez coutume de dire que vous êtes la ministre des étudiants. Malheureusement, vous n'êtes pas la ministre de tous les étudiants.
Vous n'êtes ni la ministre des étudiants qui travaillent, confiés à Xavier Bertrand, ni, et c'est encore plus grave, la ministre des étudiants étrangers, du ressort de votre inspiré collègue M. Hortefeux.
...ion d'un texte aussi important et symbolique. Je voudrais attirer votre attention sur trois points. Le premier concerne les relations entre les établissements d'enseignement supérieur libre et la sphère de l'enseignement public en général. Il ne faudrait pas que cette loi conduise à priver ces établissements du bénéfice des conventions ou des jurys rectoraux, qui permettent aujourd'hui à 55 000 étudiants de passer en leur sein des diplômes d'État soit, puisque j'ai compris que la référence à la situation stéphanoise était de rigueur ce soir, environ quatre fois la population étudiante de Saint-Étienne, cher monsieur Juanico. Or la combinaison de plusieurs arrêtés pris depuis 2002 et de la mise en place du système LMD fait courir un risque à ce régime, alors même que nous débattons d'un texte q...
...rmations, s'appuyant sur des laboratoires forts, quand d'autres, fragilisées par la faiblesse de leurs ressources, ne pourront offrir que des formations professionnelles, le plus souvent limitées au niveau de la licence. L'autonomie que vous nous proposez repose sur un président aux pouvoirs exorbitants et sur un conseil d'administration restreint où la présence des enseignants-chercheurs et des étudiants est mise à mal. Or ces derniers doivent rester au coeur du système universitaire. Comment, en effet, engager une quelconque réforme sans prendre appui sur les premiers intéressés, sans les intégrer et les responsabiliser ? Parce que l'autonomie des universités ne saurait se réduire à une simple autonomie de gestion de la pénurie, mais aussi parce que le véritable enjeu d'une réforme des univers...
...to, et la recherche fondamentale nucléaire qu'une infime partie de la construction des centrales. Lorsqu'il s'agit de construire tant des appareils photos que des centrales nucléaires, le problème n'est donc pas la recherche fondamentale, mais l'industrie. Aussi devrions-nous profiter de ce texte pour redonner à la recherche, en particulier en sciences, la dimension industrielle sans laquelle les étudiants français ne trouveront pas les débouchés espérés. En second lieu, je crois, comme l'ont dit Laurent Hénart et Armand Jung, qu'il est impératif de considérer les enjeux éthiques du fonctionnement des universités et ils sont nombreux. Ils existent en matière de recherche scientifique, en matière économique et sociale, en matière de développement, de co-développement, de relations Nord-Sud, de d...