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Je ne vais reprendre que trois lignes de cette citation. Écoutez bien, parce que c'est cela votre feuille de mission et je ne suis pas sûr que vous l'ayez toujours bien lue ! Ainsi en vous écoutant cet après-midi, monsieur Robinet, je me disais : si jeune et si aveugle déjà ; si jeune et si sourd déjà ! (Sourires.) J'entends les incitations du président qui, au bénéfice de l'âge, vient vous protéger, monsieur Robinet ! Mais vous êtes dans une tâche qui ne vous fera pas honneur si vous ne révisez pas rapidement vos positions en écoutant mieux vos électeurs. Quelle est votre feuille de route ? Voici ce que dit Denis Kessler : « La liste des réformes ? C'est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s'agit aujourd'hu...
...rincipales victimes ; exploitation éhontée des stagiaires et des apprentis nous avons d'ailleurs déposé plusieurs amendements à ce sujet ; difficultés à décrocher un premier emploi ; boulots précaires et mal payés entrecoupés de périodes plus ou moins longues de chômage. Ainsi aujourd'hui, avec un taux de chômage des jeunes actifs proche de 25 %, un jeune né en 1974 n'a validé en moyenne à l'âge de trente ans que 7,7 annuités, contre 11,2 au même âge pour une personne née en 1950. Dans ces conditions, il sera quasiment impossible pour une personne née dans les années soixante-dix de valider une carrière complète à soixante-deux ans, ni même à soixante-cinq ans. C'est donc, il faut le dire, la retraite à soixante-sept ans que vous leur réservez. Autant dire que la notion de carrière com...
... deux poids, deux mesures. Il y a les amendements qui ont reçu l'imprimatur de M. Copé, et ceux qui sont présentés par le secrétaire général de l'UMP ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Nous ne voulons pas de ce petit jeu. Nous voulons un débat de fond, sérieux, sur la question des retraites. Contrairement à ce que vous prétendez, un autre projet est possible, qui ne touche pas à l'âge de départ en retraite à soixante ans à taux plein, ni au départ en retraite sans décote à soixante-cinq ans. Et si nous voulons garantir la retraite par répartition, ce que nous faisons, alors que vous introduisez le ver de la capitalisation dans le fruit de votre réforme, nous avons besoin d'un projet qui soit financé, équilibré, et en tout cas pas d'un projet bricolé à l'occasion de conseils de...
... dans celles du patronat (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), mais cela peut vite changer. Il faut bien indiquer aussi que la politique française est totalement corsetée par le FMI et l'Union européenne. Cet été, dans un bulletin d'information, le Fonds monétaire international s'est félicité de la réforme UMP des retraites. Celle-ci mettrait « à juste titre l'accent sur le relèvement de l'âge du départ effectif à la retraite, en faisant passer de soixante à soixante-deux ans l'âge légal du départ en retraite et de soixante-cinq à soixante-sept ans l'âge légal minimum ouvrant droit à une pension complète. » Il faut lire les bulletins du FMI, c'est très éclairant !
...érales de l'Union européenne en matière de retraite. Cette institution supranationale du capital, dans ses modes de prise de décision, contourne en permanence les citoyens et viole la souveraineté populaire. Rappelons-nous les conclusions du calamiteux conseil européen de Barcelone en 2002, qui avait conclu qu'il « faudrait chercher, d'ici à 2010, à augmenter progressivement d'environ cinq ans l'âge moyen effectif auquel cesse l'activité professionnelle. » Avec la réforme de 2003 et celle-ci, nous y sommes, chers collègues ! Plus récemment, la Commission européenne de Bruxelles, qui n'a aucun mandat du peuple, s'est crue autorisée à pondre cet été un Livre vert dans lequel elle préconise l'augmentation automatique de la durée de cotisation en fonction de l'espérance de vie. Derrière une ap...
...gent d'apporter des réponses aux déséquilibres aggravés qui le menacent aujourd'hui. Dans cette perspective, l'effort qui doit être demandé à tous, parce qu'il concerne l'ensemble des Français, est incontournable. Les facteurs qui agissent sur le taux national d'activité, donc sur l'équilibre de notre système, sont certes multiples, qu'il s'agisse de la déclinaison de ce taux selon les classes d'âge, du niveau de l'activité et du chômage, de la durée et de la productivité du travail, mais les perspectives démographiques constituent le facteur déterminant. C'est donc sur cet élément qu'il est le plus directement et le plus rapidement possible d'intervenir, en agissant sur la date de départ à la retraite. Le principe du partage de l'espérance de vie entre temps de vie active et temps de retra...
en n'envisageant à aucun moment de faire contribuer le capital au même niveau que les employeurs et les salariés. N'est-ce pas Nicolas Sarkozy, candidat à la présidentielle, qui jurait qu'il ne toucherait jamais à nos retraites et à l'âge de la retraite ? Décidément, ce n'est pas un homme de confiance qui nous gouverne. Les Français le constatent toujours plus chaque jour. La France n'a jamais produit autant de richesses. Pourtant pour arriver à ses fins, le Président de la République culpabilise les travailleurs, le peuple, notamment les plus fragiles. Pour faire passer ses réformes antisociales, sentant le climat plutôt agité, ...
Le rapporteur expliquait lundi lors d'une réunion de la commission sociale du Conseil de l'Europe qu'il faut trois départs en retraite pour embaucher un jeune. N'est ce donc pas essentiel pour l'emploi des jeunes de maintenir l'âge légal de départ en retraite à soixante ans ? Pourquoi préférez vous des vieux travailleurs qui s'épuisent au travail, et des jeunes qui galèrent et qui trafiquent dans la rue ? Vous persiflez qu'il n'existe pas d'autre solution que de travailler plus, de cotiser plus, sans parler du « toucher moins », car vous videz les caisses. À qui la faute ? Pas à la démographie, mais aux somptueux cadeaux s...
...ixante-quinze ans et confronté toutes ces dernières années à la dégradation de son pouvoir d'achat : « Il faut qu'on augmente nos retraites. » Ces propos illustrent parfaitement la colère qui s'est massivement exprimée à travers le pays hier devant la régression sociale sans précédent que représente votre projet de réforme. Elle est lourde de conséquences que je résume brièvement. Le recul de l'âge légal et la prolongation de la durée de cotisation vont condamner les salariés à travailler plus pour gagner moins. Les conditions nouvelles de liquidation, plus difficiles à réunir, vont à l'évidence provoquer une nouvelle baisse des pensions, après la baisse de 15 % à 20 % qu'ont entraînée les réformes Balladur de 1993 et Fillon de 2003. Le report à soixante-sept ans de l'âge de la retraite sa...
mais aussi pour affirmer leur droit à la retraite à soixante ans. Ces jeunes qui pressentent bien que, depuis les réformes Balladur de 1993 et Fillon de 2003, l'allongement continu de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein fera mécaniquement reculer l'âge auquel ils pourront prétendre partir à la retraite.
À trente ans aujourd'hui, un jeune a cotisé sept trimestres de moins qu'un jeune du même âge de la génération précédente, en raison de l'allongement de la durée d'études, du développement de la précarité et du chômage. Au plan national, ils sont près de 25 % à être sans emploi, parfois jusqu'à deux fois plus dans les quartiers populaires. Avec votre réforme, les rares jeunes s'insérant de manière stable sur le marché du travail à vingt ans auront la possibilité de partir à la retraite à...
... chômage de près de 2 points. Son effet défavorable sur la croissance serait de 2,4 points. Ensuite, cette réforme est nécessaire pour éviter la baisse des pensions des retraités. Toucher aux pensions, ce serait toucher directement au pouvoir d'achat des retraités, ainsi qu'à la consommation, donc à la vitalité de notre économie. Or, notre seul tabou, c'est la baisse des pensions. La hausse de l'âge légal n'en est certainement pas un ; au reste, même certains socialistes l'ont reconnu. Mais, au parti socialiste, on a la mémoire courte. Dois-je rappeler qu'en 1983, à l'Assemblée nationale, Pierre Bérégovoy lui-même déclarait que la retraite à soixante ans avait été décidée pour la génération qui avait connu la Seconde Guerre mondiale, en reconnaissance des services rendus ? Voilà une vérité h...
C'est une réforme juste, car elle prend en compte la situation des plus démunis. Comme s'y était engagé le candidat Nicolas Sarkozy, le minimum vieillesse sera revalorisé de 25 % entre 2007 et 2012. En outre, les personnes qui ont eu les carrières les plus heurtées et qui ont cotisé très peu de trimestres ne seront pas concernées par le passage de l'âge du taux plein de soixante-cinq à soixante-sept ans, car elles bénéficient généralement du minimum vieillesse. Or, la réforme maintient à soixante-cinq ans l'âge à partir duquel il est possible de toucher le minimum vieillesse. C'est une réforme juste, car elle tient compte des carrières longues. Parce qu'il serait injuste que ceux qui ont commencé à travailler très jeunes soient obligés de trava...
...e sur laquelle le mouvement populaire a particulièrement insisté lors de la convention nationale sur les retraites, sur laquelle Arnaud Robinet a beaucoup travaillé. Ce droit nouveau, sans équivalent en Europe, va de pair avec le renforcement de la prévention de la pénibilité. Ceux qui ont connu des situations de travail pénibles et dont la santé s'est dégradée pourront partir à la retraite dès l'âge de soixante ans, sans décote. Mme Touraine, M. Ayrault ont parlé d'« insincérité ». En vérité, c'est la proposition de Martine Aubry de maintenir la retraite à soixante ans qui est hypocrite et insincère ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État chargé de la fonction publique, mes chers collègues, les manifestations que notre pays vient de connaître sont les plus importantes depuis quinze ans. Tous les sondages révèlent que 65 à 70 % des Français se déclarent opposés à votre projet de loi et au report de l'âge légal de la retraite à soixante-deux ans. En guise de réponse, vous distribuez des miettes et brandissez en étendard des avancées sur la pénibilité. En réalité, vous ignorez celle-ci en procédant à un amalgame déplacé entre pénibilité et invalidité.
En revanche, nous sommes en désaccord sur l'âge de soixante ans. Je vous propose par conséquent de ne retenir que l'amendement n° 295, ainsi rédigé : « La Nation réaffirme solennellement le choix de la retraite par répartition au coeur du pacte social qui unit les générations ». (« Très bien ! » sur les bancs du groupe UMP.)
...orité, le Président de la République, le ministre du travail, et le Gouvernement en général, qu'à formuler des propositions alternatives. Il n'empêche que si l'on veut bien se pencher sur les enjeux, le doute n'est pas possible : le rendez-vous de vérité impose que nous disions aux Français qu'il n'y a en ce domaine aucun autre choix que de porter une réforme courageuse, c'est-à-dire de relever l'âge légal de départ à la retraite. (Protestations sur les bancs du groupe GDR.)
Ils n'ont pas décidé d'augmenter les impôts ; ils ont décidé de relever l'âge légal de la retraite car, quand l'espérance de vie augmente, quand le ratio entre actifs et retraités diminue, vous n'avez aucun autre choix que de relever l'âge légal de la retraite. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. Protestations sur les bancs du groupe GDR.) En voyant la constance, l'obstination avec laquelle le groupe socialiste et le groupe communiste feignent de ne pas voir ...
...nt toujours pour les autres et qui n'ont jamais droit à rien ! (Protestations sur les bancs du groupe GDR.) À un moment, il faudra, sur ce sujet-là aussi, s'inspirer de ce qui se passe ailleurs : quand on regarde la manière dont les pays européens se comportent sur cette question, on voit que tous ont eu ce débat, et que tous ont abouti à la même conclusion, c'est-à-dire la nécessité de relever l'âge légal de départ à la retraite dans des proportions d'ailleurs souvent supérieures à ce que nous avons fait nous-mêmes. (Exclamations sur les bancs du groupe GDR.)
Puisque M. Ayrault nous invite à sortir de l'hypocrisie et à manifester du courage, je voudrais le renvoyer aux contradictions qui traversent le parti socialiste et qui sont dénoncées dans un journal qui ne lui est pas trop défavorable, un journal qui paraît en début d'après-midi. L'un de vos principaux leaders, monsieur Ayrault, dit que le recul de l'âge de la retraite n'est pas un tabou : c'est Dominique Strauss-Kahn qui, parce qu'il a une vision assez large de ces problèmes, voit bien qu'il faut augmenter la durée de cotisation. C'est ce que font toutes les démocraties. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)