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Monsieur le ministre, à ce stade du débat, permettez-moi de poser quelques questions centrales. La nouvelle formation des enseignants, la mastérisation, répond-elle aux besoins de formation pratique, professionnelle, pédagogique, des enseignants ? La réponse est unanime, tant de la part des enseignants ou du rapporteur lui-même, qui a dénoncé ...
Bien sûr, quelques-uns les meilleurs s'en tireront. Il faut aussi prendre en compte la faculté d'adaptation au métier, que chacun connaît. Mais la plupart ne recevront pas cette formation fine de connaissance de l'enfant et des méthodes pédagogiques. Par ailleurs, les IUFM ont-ils un rôle à jouer dans la formation pédagogique des professio...
Il l'était si l'on a l'idée de verrouiller. Pour ma part, j'ai plutôt celle de construire quelque chose qui profite aux générations à venir. Chaque année, monsieur le ministre, ce sont 15 000 enseignants qui ne reçoivent plus de formation pratique et pédagogique, et il faut déjà multiplier ce chiffre par quatre années. Si nous perpétuons ce sys...
J'ai une quatrième question à poser, monsieur le président, et, si vous m'autorisez à déborder un peu, je serai ensuite plus bref pour présenter mes amendements.
Monsieur le ministre, pourquoi persévérer dans l'erreur ? Voilà quatre ans que nous vous signalons tous, ou presque tous en tout cas quelques-uns de ce côté-ci de l'hémicycle , les fautes qui ont été commises, les erreurs qui n'ont pas été réparées. Voilà quatre ans que nous tirons la sonnette d'alarme. Faudra-t-il encore la tirer longtemps ...
Voilà ce que nous espérions, ce soir, du grand maître de l'université, car, monsieur le ministre, l'investissement éducatif repose sur les ouvriers de la première heure, ceux qui ont en main l'école maternelle, l'école primaire, le collège, le lycée. Comment pourrez-vous développer les universités sans des professionnels avertis de toutes les d...
Je vous remercie, monsieur le président, de m'avoir laissé parler tout à l'heure un peu plus longuement. Je ne m'étendrai donc pas sur cet amendement. Monsieur le ministre, la Cour des comptes écrit aujourd'hui même ce que nous disions depuis longtemps : l'élément fondateur de la réforme a été la volonté de supprimer les 10 000 équivalents tem...
Le coût calculé par la Cour des comptes est de 370 millions d'euros. Monsieur le ministre, pour 370 millions d'euros d'économies, l'État est peut-être en train de sacrifier l'avenir d'un certain nombre de jeunes scolarisés, voire de compromettre la carrière professionnelle d'un certain nombre d'enseignants. Je ne peux pas l'accepter, et c'est p...
J'ai déposé cet amendement pour les mêmes raisons que celles que j'ai évoquées pour l'ensemble du texte. Était-il vraiment opportun de glisser dans la proposition de loi cet article 2 qui écarte les IUFM de la formation continue ? De même que la formation initiale des enseignants était « justifiée » à la base par le ministère, par l'obole qu'i...
L'article 3 supprime le quatrième alinéa de l'article L. 932-3 du code de l'éducation aux termes duquel les professeurs des disciplines technologiques ou générales reçoivent une formation soit dans leurs établissements, soit dans les IUFM. Cela signifie que la formation, après recrutement, y compris dans les IUFM, est bien supprimée ! C'est la ...
Ce texte a pour objectif de supprimer le rôle de l'IUFM, donc l'établissement lui-même. Je demande, en conséquence, la suppression de cet article qui abroge, lui-même, un alinéa d'un article fondamental du code de l'éducation. (« Très bien ! » sur les bancs du groupe SRC.)
Les raisons sont les mêmes que celle précédemment détaillées. Il s'agit d'un amendement de conséquence déposé sur un texte dont j'ai souligné les inconséquences !
Cette proposition de loi n'a rien d'anodin. Elle n'est pardonnez-moi de le dire, monsieur le rapporteur ni opportune ni urgente. Elle est même hors de propos après le rapport que vous avez signé. Vous le dites vous-même, tout le monde le dit : l'urgence est de revoir la formation initiale et continue des enseignants. Vous parlez dans votre ...
Voici ce que je voulais dire : ce que ce texte ne dit pas est plus dangereux que ce qu'il dit. C'est un modèle de non-dit ! On veut cacher le fait qu'il aurait fallu maintenir les 16 000 postes d'enseignants stagiaires pour assurer la formation professionnelle. On les a supprimés, et on se contorsionne pour trouver des compensations ! En outre,...
L'examen précipité de ce texte est-il dû à la décision du Conseil d'État ? Le rapporteur n'a pas été très clair sur ce point. En réalité, la proposition de loi n'apporte aucune réponse de fond ; du rapport d'information publié il y a quelques semaines, elle ne tire aucune conclusion, sinon pour s'y opposer ! Tout cela est ubuesque. Contrairem...
Qu'il faille réformer les IUFM, tout le monde en est d'accord. Mais ce texte vise purement et simplement à les supprimer. Cette solution est peut-être politiquement plus simple, mais je ne l'approuve pas. La suppression du mot « continue », proposée à l'alinéa 3, ne règle rien puisque le texte ne définit pas le rôle exact des IUFM, ou de ce qu...
Comme l'OCDE l'a récemment rappelé, notre système de formation est devenu particulier en Europe. L'Allemagne vient elle-même de réformer le sien en accordant une plus grande part à la formation professionnelle des enseignants. Tantôt on s'inspire de ce pays, tantôt on s'en éloigne : c'est toute la cohérence ambiante !
Mon amendement est lui aussi de cohérence, sur ce texte incohérent.
J'approuve les orientations du texte mais je souhaite quelques éclaircissements. En premier lieu, est-il apparu nécessaire, au cours des discussions avec les éditeurs, de préciser la notion d'indisponibilité ? Une chose est que des ouvrages soient indisponibles à la commercialisation, mais cela ne dit rien des stocks éventuels. Imaginons par ai...
Je me serais volontiers abstenu de participer à ce jeu de dupes et à ce match truqué. Tout le monde sait que le rapporteur émet des avis défavorables parce que personne ne veut avancer. Cette attitude dégrade le travail parlementaire et me met mal à l'aise. Franchement, on ne peut qu'être favorable à ces amendements. Certes, je peux comprendre...