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Interventions en hémicycle de Pierre Méhaignerie


1293 interventions trouvées.

Mes chers collègues, en regardant vos visages, je m'aperçois que votre capacité d'écoute et de réaction est en train de s'émousser. (Sourires et exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

Aussi m'en tiendrai-je à quelques réflexions. Je veux tout d'abord remercier mes collègues de la commission des affaires sociales, avec lesquels nous avons procédé à de très nombreuses auditions, largement suivies et passionnantes. Au reste, je dois dire qu'elles ont incité beaucoup d'entre nous c'est mon cas à modifier leurs positions sur...

Quelles sont-elles ? Première proposition : augmenter les cotisations des entreprises.

Vous savez très bien que ce serait aller dans le sens inverse de celui suivi par tous les pays européens. (« Et alors ? » sur les bancs du groupe GDR.) Sur ce point, nous avons pris beaucoup de retard par rapport à l'Allemagne. Jacques Delors lui-même (« Ah ! » sur les bancs du groupe GDR) a écrit que l'effort de productivité des Français avait...

Augmenter les cotisations des entreprises, ce serait encourager la destruction de l'emploi, en particulier de l'emploi industriel. (« Très bien ! » et applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Deuxième proposition : augmenter les cotisations des actifs. Ce serait facile, mais cela se ferait au détriment de la croissance et de l'emploi. («...

C'est vrai, mais, ainsi que l'a indiqué Michel Rocard (« Ah ! » sur les bancs du groupe GDR), il ne faut surtout pas que le financement des retraites repose sur la fiscalité : l'imposition du capital doit d'abord contribuer à la réduction des déficits.

Chers amis de l'opposition, je rappelle que c'est après les promesses folles de 1981 en 1982 et 1983 que la part du travail dans la valeur ajoutée a fortement baissé. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) En faisant ces propositions, c'est comme si vous repreniez exactement les mêmes arguments qu'avant 1981, avec le risque, si vou...

Voilà pourquoi vos alternatives ne sont absolument pas crédibles. Monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, nous avons, pour beaucoup d'entre nous, un message sur lequel nous insistons, et il concerne la pénibilité. En permettant à presque 110 000 personnes, chaque année, de partir à 60 ans ou avant, vous avez fait un effort qui n'a...

et il y en a bien d'autres, dans l'ensemble du système social. Je crois que nous avons un devoir de solidarité vis-à-vis des métiers pénibles, a fortiori lorsqu'ils se cumulent avec des carrières longues. En conclusion, je veux rappeler deux choses. Premièrement, nous avons pris des engagements collectifs auxquels le groupe socialiste était...

C'est le président de la Confédération française des retraités qui le dit ! (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

Deuxièmement, mes chers collègues socialistes, un parti doit faire la pédagogie d'un monde nouveau. Plusieurs, parmi vous, ont appelé à réfléchir à la question du report de l'âge de la retraite de 60 à 62 ans de Daniel Cohn-Bendit à Dominique Strauss-Kahn en passant par Michel Rocard et beaucoup d'autres. Pour ma part, je considère que cette ...

Je me bornerai à quelques mots. Madame Touraine, le discours de compassion est éminemment sympathique. Tout le monde peut le tenir. (Vives exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Vous avez été au pouvoir pendant de longues années au cours desquelles il y a eu une période où le pouvoir d'achat des salariés a baissé. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP - Protestations sur les bancs du groupe SRC.)

Ma conclusion sera simple : quand Mme Aubry cite l'Espagne comme modèle à suivre, tout est dit. Vous vivez dans un monde abstrait et ignorez complètement les réalités du monde actuel. Votre discours est irréaliste et totalement impossible. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP - Protestations sur les bancs du groupe SRC.)

Refondation, « ri-lance » : avez-vous dit, madame la ministre. J'ajouterai le terme de lucidité, une lucidité exigeante. Selon de nombreux observateurs étrangers, la France a tous les atouts d'une grande nation prospère mais, ajoutent-ils, à condition qu'elle parvienne à réduire ses faiblesses. Aujourd'hui, l'une de ses plus grandes faiblesses...

Mais ils doivent produire des services à des coûts raisonnables. Or des marges existent en la matière. Je ne citerai pas ici l'excellent rapport de mon collègue Ginesy sur les SDIS. Il reste qu'on pourrait multiplier les exemples montrant qu'il existe des marges de productivité. Sur les collectivités locales, vous devez vous attendre, monsieur...

Nous savons très bien que la dépense a été jusqu'ici électoralement payante : plus vous dépensiez, plus vous étiez aidé ! Il faut en revenir à une situation plus juste. Monsieur le ministre, nous souhaitons que vous donniez ces informations. Personnellement, je souhaite également, dans un souci de transparence, que deux indications soient port...

Sur les collectivités locales, nous attendons donc des changements, monsieur le ministre. Deuxième piste, il faut adapter notre modèle social et le rendre plus performant Yves Bur y reviendra. Jérôme Vignon, le président des Semaines Sociales de France, que nous avons récemment auditionné en commission, a souligné que la France avait dépass...