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Interventions sur "élève" d'Yves Durand


20 interventions trouvées.

...dgets précédents, les 1 232 postes prévus dans le budget de 2008 et les 4 304 postes du budget de 2007 n'ayant pas été créés. Revenons au budget pour 2010. La baisse démographique que vous invoquez pour justifier la suppression des postes dans le second degré, si elle est réelle pour le lycée, est totalement fausse pour le collège, où l'augmentation des effectifs est sensible elle est de 1 200 élèves. Or, chacun s'accorde à reconnaître, comme M. Schneider, que le collège est le maillon faible, sur lesquels doivent porter des efforts importants. Le Président de la République, dont on ne peut douter qu'il tiendra ses engagements, ayant déclaré récemment, dans le cadre de la réforme du lycée, que l'on ne toucherait pas aux moyens donnés à celui-ci, comment pourrez-vous soutenir le collège en su...

...qui permet, paraît-il, une meilleure réussite des enfants. Vous me dites, monsieur le ministre, que c'est pareil dans le public. Certes, à la différence notable que l'accord du maire ne figure pas, pour le privé, dans la proposition de loi sénatoriale. Cette première atteinte à la parité est d'autant plus grave que vous avez supprimé la carte scolaire, ce qui renforce la possibilité d'exode des élèves. En second lieu, vous allez encourager ce qui est peut-être le pire ennemi de l'école : le développement du consumérisme scolaire chez beaucoup de parents.

C'est exactement ce qu'il faut faire si l'on veut rallumer la guerre scolaire. Je voudrais revenir sur votre réponse dans la discussion générale, monsieur le ministre, pour m'étonner que vous opposiez l'obligation de payer pour la scolarité d'un élève et l'accord du maire que nous voulons nécessaire pour les élèves du privé comme pour les élèves du public au libre choix des familles. Je trouve que cette réflexion est extraordinairement dangereuse.

...osée par le ministre de l'éducation nationale, M. Xavier Darcos, et de déterminer les axes principaux et les conditions de réussite d'une nécessaire réforme du lycée. Sur ce dernier point, l'unanimité a régné au sein de la mission d'information : le lycée doit être réformé. Il ne s'agit pas d'une affaire technique qui ne concernerait que les « praticiens » du lycée, à savoir les enseignants, les élèves et les parents d'élèves, mais d'une affaire politique, au sens noble du terme. La conception que nous avons du lycée dépend des conceptions que nous avons de l'éducation et de la société à laquelle elle prépare. Si j'aborde cette question, c'est pour remercier les membres de la mission d'information de leur implication et de leur travail. Un important travail collectif a été accompli, même si l...

...truit sur une hypothèse d'inflation de 2 %, ce n'est pas une augmentation ! Évidemment, le budget de l'éducation reste le premier de la nation, de façon quasi mécanique, puisque les fonctionnaires de l'éducation nationale constituent la moitié de ceux de la fonction publique. Je voudrais prendre quelques exemples précis de cette tromperie calculée. Vous prétendez vous préoccuper en priorité des élèves les plus en difficulté, en leur accordant gratuitement deux heures de soutien par semaine, et vous faites même de cette mesure le symbole de votre action. Mais en réalité, dans la plupart des cas, ces deux heures sont dispensées soit le matin avant la classe, soit à la fin d'une journée déjà longue, surtout pour les élèves en difficulté, soit, de plus en plus souvent, le midi, à la place de la c...

Mais c'est comme cela que les choses se passent très souvent. Cela alourdit encore une journée bien difficile pour des élèves déjà en voie de déscolarisation. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.) En fait, par cette mesure, vous ne cherchez pas à aider les élèves en difficulté ; vous voulez vous attirer les bonnes grâces de certains parents qui souhaitent partir en week-end. Si c'est le cas dans certains quartiers, certaines communes, ce ne l'est pas dans l'essentiel du pays, et certainement pas dans de...

Et dans quelques années, ces élèves arriveront dans le second degré, où vous supprimez massivement des postes et vous arrêtez les recrutements par concours. Comment ne pas imaginer que, pour maintenir l'encadrement, et même tenter d'éviter la catastrophe dans le primaire, vous allez utiliser la seule variable d'ajustement dont vous disposez, c'est-à-dire l'école maternelle ? Déjà, la scolarisation des enfants de deux ans recule da...

Vous prétendez construire l'école de la nouvelle génération. Nous avons une autre ambition, celle de construire une école où le rythme de chaque élève est enfin respecté. Pour cela, encore faudrait-il mener une vraie réflexion sur les rythmes scolaires, ce que vous n'avez pas fait. Vous avez imposé à la va-vite la semaine de quatre jours, qui ne fonctionne pas.

les élèves français sont, à la fois, ceux dont la journée scolaire est la plus longue, et ceux qui sont le moins présents à l'école, si l'on compte les jours de classe de l'année scolaire ! Il faudrait aussi bâtir autour de l'école un véritable projet éducatif global, ce que beaucoup d'entre-vous, comme moi-même, ont fait dans leur commune en s'appuyant sur le réseau associatif que le Gouvernement est pré...

c'est-à-dire qu'il organise non pas l'enseignement car ce n'est pas le rôle du maire mais l'accueil des enfants. Ainsi, le maire devra organiser, sur les deniers de la commune, l'accueil et non plus l'éducation, parce que le professeur habituel de l'élève n'aura pas pu être remplacé et que les enseignements n'auront pu être délivrés. Voilà la situation à laquelle va nous conduire cet article, avec deux conséquences graves. La première concerne le maire qui, face aux familles, sera obligé d'organiser l'accueil, je le répète, sur les deniers de la commune nous reviendrons tout à l'heure sur la question des compensations, qui constitue l'un des poi...

...us allons le répéter parce que c'est le fond du problème : vous mettez sur le même plan, par conséquent vous rendez substituables comment le dire autrement ? deux droits : le droit à l'éducation, qui est en réalité le seul véritable droit, et le droit à l'accueil, dont je regrette de devoir dire qu'il ne s'agit pas d'un droit fondamental. L'école n'est pas faite uniquement pour accueillir les élèves : elle est là d'abord pour éduquer. Voilà la grande différence entre nous. D'ailleurs le texte de l'article 2, même amendé par la proposition du rapporteur de la commission des lois car il faudra préciser ce que signifient les termes « absences imprévisibles » ainsi que celui de l'article 4 confirment qu'il s'agit bien de rendre possible la substitution d'un droit à l'accueil au droit à l'é...

...ique, notamment ce droit essentiel à l'éducation. qui est inscrit dans nos textes fondateurs. Combien de jours de classe ont été perdus pour fait de grève au regard des jours non assurés par manque de remplaçants ? Il convient également de rappeler que, les jours de grève, les enfants ne sont pas mis à la rue et que les directeurs d'école ont à la fois le devoir et la conscience d'accueillir les élèves,

... mettre leurs moyens en commun pour assurer le service d'accueil. Cette solution est possible quand il existe un regroupement pédagogique intercommunal, mais c'est loin d'être le cas de la majorité des communes rurales. Qu'adviendra-il en cas de grèves locales, qui sont fréquentes ? Deuxièmement, comment concilier, sur les plans pédagogique et juridique, la cohabitation dans les mêmes locaux des élèves qui travaillent sous la responsabilité de l'éducation nationale quand leur maître est non gréviste, et des élèves qui ne sont qu'accueillis quand leur maître est gréviste ? Ils utiliseront la même cour, les mêmes couloirs, avec les mêmes horaires. Troisièmement, qu'adviendra-t-il en cas de grève touchant l'ensemble des fonctions publiques ? Je suis également maire, monsieur le ministre. Demande...

...s ils devraient surtout demander que leurs enfants soient éduqués. Votre annonce concernant la création d'une agence nationale de remplacement, sans précision sur sa nature, son statut, son organisation ou son recrutement, fait craindre que le recours à l'intérim pour remplacer les fonctionnaires ne devienne la règle. Le remplacement d'un enseignant absent deviendrait alors un simple accueil des élèves et non plus de l'enseignement à la charge de l'État.

...ion est inapplicable car les communes ne souhaiteront pas collaborer pour assumer un tel service. Le projet de loi est également dangereux, car l'éducation est la première mission de l'école. L'école doit éduquer sans être réduite à un service d'accueil. Le Sénat a tenté d'apporter une réponse à ce problème à l'article 2 du projet de loi : si un professeur est absent, l'école doit accueillir les élèves avec les moyens dont elle dispose. Cependant, le projet de loi tend à organiser un système de remplacement, non pas par des enseignants mais par des personnes dont on ne connaît pas la compétence. Le gouvernement propose même la création d'une Agence nationale du remplacement dont les contours et la mise en place restent vagues mais qui pourrait être utilisée pour les remplacements en dehors des...

a appelé l'attention sur le fait qu'en précisant que « lorsque, par suite de l'absence ou de l'empêchement du professeur habituel de l'élève et de l'impossibilité de le remplacer, ces enseignements ne peuvent lui être délivrés, il bénéficie gratuitement d'un service d'accueil », l'article 2 prévoit bien l'existence d'un service d'accueil mais sans jamais préciser qu'il relève obligatoirement d'enseignants. La rapporteure pour avis a souligné que l'article 2 ne vise qu'une impossibilité avérée de remplacer l'enseignant. L'accueil n'es...

...n côté et les méchants de l'autre, les idéologues et les pragmatiques, mais des maires qui, fidèles à leurs principes de gestion et au principe de parité, se sont émus et même révoltés de cette disposition et ils ne sont pas tous de gauche, loin de là. Au-delà se pose le problème de la parité. Vous avez certes rappelé, monsieur le ministre, la disposition qui oblige les maires à payer pour les élèves qui fréquentent une école publique dans une autre commune ; mais en réalité, dans plus de 95 % des cas, cette disposition ne s'applique pas, du fait des accords de réciprocité conclus entre les maires. En tant que maire d'une commune, j'ai ainsi conclu avec mon collègue et voisin Marc-Philippe Daubresse, qui a été avec vous membre du précédent gouvernement, un accord de réciprocité : je reçois d...

... mettrai pas en doute : c'est la sincérité de vos bonnes intentions. Vous les répétez d'ailleurs depuis des années, et vous en faites part dans les nombreuses émissions, notamment télévisées, auxquelles vous participez. Elles sont toujours de grande qualité. Vous voulez mettre l'accent sur l'apprentissage de la langue et la maîtrise de l'oral. Vous insistez sur la nécessité de sortir les 15 % des élèves les plus en difficulté de la situation de quasi-analphabétisme dans laquelle ils se trouvent. Vous souhaitez alléger une semaine de travail qui fait de l'élève français certainement le plus chargé d'Europe. Sur ces trois points essentiels, sur lesquels nous discutons depuis bien des années, on ne peut qu'être d'accord avec vous. Mais alors pourquoi, avec de si bonnes intentions, votre politique...

Vous n'en parlez pas alors que c'est inscrit dans la loi et que cela permettrait un accompagnement individuel de chaque élève, notamment de ceux qui connaissent le plus de difficultés.

Mais évidemment, cet accompagnement individualisé demande des moyens et nécessite d'avoir plus d'enseignants que de classes. Enfin, il faut alléger la charge de travail des élèves. Vous avez décidé de supprimer les cours du samedi, sans concertation ni négociation. Cette réponse n'a rien à voir avec le problème réel qu'il faudra bien aborder : un véritable aménagement du temps de l'enfant. Nous avons des propositions à faire sur ce sujet qui va bien au-delà de cette espèce de cache-misère ces deux heures libérées que vous nous proposez. Monsieur le ministre, ces bonn...