19 interventions trouvées.
Ce souci de la sécurité, placé au coeur des questions d'encadrement collectif, est indissociable du projet éducatif qui justifie un tel encadrement. Tout l'enjeu est de déterminer comment concilier sécurité et projet éducatif sans rogner ou brider ce dernier. J'ai eu en tête cette préoccupation tout au long de mon passage au ministère de la jeunesse. Je pense par exemple à la manière dont j'ai abordé la question des règles pour encadrer le scoutisme après que celui-ci eut connu des drames. J'ai considéré à l'époque que le projet éducatif du scoutisme devait nous faire accepter des règles d'hébergement et de déplacement différentes de celles des centres de vacances afin de préserver son projet. Mais l'équilibre entre sécurité et volet éducati...
...lture, certains secteurs bénéficient désormais d'un statut particulier, et que par exemple l'accueil des enfants et des mineurs s'affranchisse de certaines règles européennes. Nous sommes dans une période ouverte, il faut en profiter ! D'autre part, M. Kert invoque le pragmatisme. Si je comprends bien, la notion d'agrément exige une mobilisation importante des services du secrétariat d'État à la jeunesse, alors que l'enregistrement ne fait porter la responsabilité que sur l'organisateur du séjour : c'est a posteriori qu'on pourra constater qu'il n'a pas respecté ce qu'il avait décrit au moment de l'enregistrement. Je suis donc très sceptique à l'égard de cet amendement et préférerais qu'on s'en tienne à la notion d'agrément, c'est-à-dire à ce qu'avait adopté la commission sur proposition du rapp...
...ui ne règle en rien les conditions de travail des salariés de l'animation pas plus qu'il ne règle les problèmes que rencontrent les organisateurs de centres de vacances, associations ou collectivités territoriales. Madame la secrétaire d'État, vous vous êtes étonnée que nous ne paraissions pas nous féliciter d'embaucher de nombreux nouveaux animateurs. Si, comme je vous le souhaite, votre budget jeunesse est doté de nouveaux moyens pour permettre aux associations de procéder à ces embauches, nous vous soutiendrons. Si le ministre de l'intérieur et la ministre du budget donnent aux collectivités territoriales les moyens de développer encore un peu plus leurs centres de vacances, nous serons à vos côtés. Votre formule était donc un peu polémique. Les députés communistes et du parti de gauche s'abs...
...at. Elle n'a plus d'emplois, puisqu'ils ont été transférés vers une autre mission. Dès lors, est-il pertinent de la maintenir, même si, paradoxalement, elle fait l'objet d'une politique publique ? » Telle est la question posée par le représentant de la commission des finances, le 27 octobre dernier, en commission élargie. Cette question soulignait le caractère dérisoire des moyens consacrés à la jeunesse, à la vie associative et au sport. En résumé, il ne reste plus qu'à rayer la ligne budgétaire, avant, si l'on continue dans ce sens, de rayer le droit au sport et à l'éducation populaire. Ainsi, le programme « Jeunesse » se résume de plus en plus au service civique. Certes, ce service concerne la jeunesse. Mais il est bien triste de résumer ses aspirations à ce service, et d'étouffer l'immense t...
... la commission des affaires culturelles, demander au Gouvernement de déposer en urgence un projet de loi concernant le contrat d'engagement éducatif. Il serait irresponsable d'aborder les vacances de février dans une situation de forte insécurité juridique pour les associations et les collectivités locales. J'ajoute, concernant la sécurité des enfants, que l'application de la RGPP aux personnels jeunesse et sport limite la possibilité de contrôle : ils sont d'ailleurs en baisse. Si je devais résumer mon propos en un mot, je dirais que tout ce qui faisait la force et l'originalité de notre politique de jeunesse est battu en brèche. Et vous proposer de diminuer ses crédits d'un million ! Le budget sport de cette année est fidèle à celui des années précédentes : 500 millions d'euros sur 360 millia...
ainsi que le mouvement sportif. Mais il ne faudrait pas que nous entrions dans une période de recul. À cet égard, la baisse des crédits recherche est préoccupante, lorsqu'on sait que, en face, ils ont les moyens qu'il faut pour trouver de nouvelles méthodes de dopage. Madame la ministre, ce budget reflète le manque d'ambition de votre gouvernement, pour le sport comme pour la jeunesse. Oui, nous devons garder une mission « Sport, jeunesse et vie associative », mais il faut la doter d'un réel budget, et des personnels nécessaires. Nous aurons besoin d'une autre majorité, pour mettre un terme à cette politique. Dans cette attente, les député-e-s du groupe GDR ne voteront pas ce budget. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)
Madame la ministre, cela fait déjà quelques années que le budget jeunesse contribue à la baisse des dépenses publiques, puisqu'il est en continuelle diminution depuis maintenant quatre ans, hors service civique, et tombe à un niveau ridiculement bas. Au niveau symbolique, aller racler le fond des tiroirs dans cette mission, qui est la plus petite du budget, pour économiser un million sur ce que pourraient faire les associations de jeunesse montre le peu d'égard que vo...
Les politiques en faveur de la jeunesse ou de l'éducation populaire ne peuvent se résumer au service civique. Or, abstraction faite de celui-ci et du FEJ, bien loin de croître, le budget pour la jeunesse et la vie associative a baissé de plus de 30 % depuis 2009 et nous voyons disparaître tout ce qui faisait la force et l'originalité de ces politiques. Les subventions aux associations diminuent, ce qui met en péril bien des réseaux. Ai...
...ert à financer le Centre. Vient ensuite le problème de la révision générale des politiques publiques. Vous affirmez que 4 200 agents font aussi bien le travail que 7 200 auparavant : je suis un peu sceptique. Ce n'est pas ce que nous disent les clubs et les collectivités territoriales. Mais surtout, nous n'avons plus la visibilité que donnaient les directions départementales et régionales de la jeunesse et des sports. Grâce à elles, ce ministère avait une existence propre. Quels sont vos projets pour lui redonner son autonomie et sa capacité d'initiative ? Si nous voulons développer la pratique sportive à tous les niveaux y compris le haut niveau , nous avons besoin qu'un nombre toujours plus important d'enfants ou de jeunes deviennent licenciés. Cela demande des infrastructures de proximité...
Monsieur le président, madame, monsieur les ministres, mes chers collègues, les budgets soumis à notre débat ce matin sont bien minces. Pourtant leurs objets sont essentiels : actions publiques pour la jeunesse, vie associative et éducation populaire, accès de toutes et tous à la pratique sportive, pratique de haut niveau. Ce paradoxe n'est pas une fatalité à laquelle il faudrait se résigner ; c'est le résultat de vos choix libéraux : réduire les dépenses publiques, quitte à casser les droits des êtres humains, afin de marchandiser toutes les activités. Le programme « Jeunesse et vie associative » est...
mais qui, hélas, institutionnalise le non-respect du code du travail, le sous-salaire et, quelque part, acte la sortie des études à seize ans. Les associations de jeunesse et d'éducation populaire, qui contribuent beaucoup à notre vie démocratique et à la citoyenneté, voient leurs moyens diminuer de plus de 8 %. Bridées financièrement, elles deviennent peu à peu dépendantes d'appels à projets ciblés, d'expérimentations qui réduisent leurs champs d'intervention aux priorités ministérielles. Pourtant, elles ont besoin de subventions dignes et pérennes pour construire...
...nt considérés comme une dépense nécessaire lorsqu'il s'agissait de faire un cadeau aux clubs professionnels. Pour le budget du sport, c'est trop. Ce n'est pas sérieux. Si le sport est un droit, comment peut-on continuer à démembrer ce ministère à coup de RGPP, avec le démantèlement de ses services déconcentrés, qui étaient pourtant un lien efficace avec les associations, l'éducation populaire de jeunesse et les clubs sportifs locaux, et qui étaient le lieu de rencontre entre l'État et les collectivités territoriales ? Comment peut-on continuer à assurer ce droit en fermant des établissements comme les CREPS, hauts lieux de formation ? Si, peu à peu, vous réduisez le secrétariat d'État à une commission du sport du haut niveau, qui sera en charge du service public du sport ? Les collectivités ter...
...ons aussi assurer par la loi et l'action l'éthique dans la pratique sportive, et élaborer des statuts pour le bénévole et l'athlète de haut niveau. Le sport mérite cet engagement sur la durée, au-delà de l'instrumentalisation de la victoire ou de la diabolisation de la défaite. Je tiens, pour finir, à rendre hommage à tous les bénévoles et à toutes les bénévoles des associations sportives et de jeunesse. Dans des conditions rendues chaque jour plus difficiles, ils accomplissent un travail formidable au service de la solidarité et du bien-être de tous et toutes. Leur énergie donne à ce pays le souffle dont il a besoin pour de nouvelles émancipations. Le meilleur témoignage de notre respect serait de leur garantir un budget à la hauteur de leurs engagements. (Applaudissements sur les bancs du grou...
Nous discutons depuis plusieurs heures de budgets essentiels concernant l'action pour la jeunesse, le droit au sport pour tous et toutes, et la pratique de haut niveau. Et voici que M. Dhuicq arrive dans l'hémicycle pour présenter un amendement qui relève de la cour d'école. Comme l'annonce la presse ce matin, il s'agit d'une petite vengeance de M. Copé contre M. Hirsch, à la suite de la parution d'un livre de ce dernier. Faut-il en rire ou en pleurer ? Je crois qu'il y a d'autres enjeux dan...
Nous ne pourrions que nous féliciter d'une revalorisation du soutien de l'État aux politiques en faveur de la jeunesse et de l'éducation populaire si nous ne regardions d'un peu plus près la réalité des crédits. Car nous sommes en face d'un budget de plus en plus ponctionné par le service civique, qui augmente de 143 millions et représentera donc 45,9 % de vos crédits en 2011, contre 20,7 % en 2010. Or, nous avons déjà souligné les insuffisances du service civique, notamment par rapport aux risques de déscolarisa...
...discours présidentiels évoquent désormais le retour de l'État. Un tel contexte devrait se traduire par une mobilisation de l'argent public vers les missions de l'État concourant à la solidarité, au développement individuel et collectif de nos concitoyens. Pourtant, comme si de rien n'était, ce budget reste marqué par les logiques libérales du « moins d'État ». Les missions du ministère envers la jeunesse, l'éducation populaire, la vie associative et la pratique sportive sont malmenées par la baisse des crédits prévue pour 2009, et mises en déroute par les projets de performance pour 2010 et 2011. Les missions, et peut-être le ministère lui-même, sont en cause lorsqu'on constate les suppressions de postes, l'abandon des directions départementales, outils essentiels de proximité avec les associati...
...e à la protection des sportifs, notamment à la lutte contre le dopage. Nous tous ici qui sommes attachés au sport, nous savons que cette activité humaine a besoin de l'engagement public. Comme la culture ou l'éducation, elle doit relever du bien commun ; or ce budget n'est pas à la hauteur. Que dire des autres missions de ce ministère qui fut un jour le ministère du temps libre ? Le programme « Jeunesse et vie associative » perd plus de 11 % ! La plus symbolique est la baisse de 15 % des crédits dédiés aux conventions avec les associations de jeunesse et d'éducation populaire. Ce ministère est-il encore celui de la jeunesse et de la vie associative ? A-t-il encore une vision pour l'éducation populaire ? J'en doute à voir le peu de moyens employés pour l'autonomie des jeunes, et cela est inquiét...
loin des 3 % promis par le Président de la République. En réalité, les moyens de la mission « Sport, jeunesse et vie associative » sont en régression sur les crédits d'intervention. On veut cacher cette carence derrière les fonds du CNDS, le Centre national pour le développement du sport. Un CNDS dont les ressources risquent d'être fragilisées à court terme, vous le savez, par la remise en cause du monopole de la Française des jeux au nom du dogme de la libre concurrence prônée par l'Union européenne ! ...
La France a marqué, par son engagement, cette lutte pour un sport propre, elle se doit aujourd'hui d'être à la hauteur des attentes qu'elle a soulevées. Enfin, je veux souligner ici le rôle des personnels de jeunesse et sport. Ils sont les points d'appui des clubs, des collectivités et des associations d'éducation populaire, les directions départementales de la jeunesse et des sports sont les acteurs clés des missions de l'État. Au lieu de les dissoudre, nous devons leur attribuer les moyens humains dont elles ont besoin. Chers collègues, notre pays compte 11 millions de licenciés, 25 millions de pratiquants...