Ce sujet, nous le savons, n'a fait l'objet d'aucune négociation.
Marc Le Fur a rappelé l'histoire de l'amendement consacré aux langues régionales, car il s'agit bien d'une disposition historique. Depuis le vote unanime de notre assemblée – consensus rare –, le Sénat puis l'Académie française se sont illustrés par leur ignorance. À croire que l'Académie n'a jamais lu Villon qui parle l'argot, Hugo qui le magnifie, Balzac qui donne une force remarquable aux parlers régionaux ou Molière qui montre à quel point la langue française peut faire l'objet de pratiques diverses. Les langues régionales font partie de l'identité française : il n'est pas besoin d'avoir lu Braudel pour s'en rendre compte.
J'ai été stupéfait, en lisant les débats du Sénat, d'y trouver des vulgarités d'expression et même des sottises comme rarement on en a entendu.