Cet amendement, identique à celui de notre rapporteur, est cosigné par de nombreux collègues.
À l'occasion de précédentes révisions constitutionnelles, nous avons été plusieurs à tenter d'introduire dans la Constitution une référence aux langues régionales. Nous avons rencontré un succès d'estime avant que cette idée ne progresse puis ne gagne les esprits, ce dont je me réjouis. Ce succès est probablement dû aussi à des initiatives du Gouvernement. Ainsi, le 7 mai dernier, un débat a été organisé dans cet hémicycle sur les langues régionales et sur l'éventualité d'une loi qui permettrait de les défendre et d'en assurer le rayonnement. Ce texte très attendu serait, je crois, le bienvenu.
Le 22 mai, lors de la première lecture du projet de loi constitutionnelle, l'Assemblée nationale a adopté à la quasi-unanimité une disposition relative aux langues régionales. Mais, ensuite, le Sénat nous a beaucoup déçus.
L'idée du rapporteur qui consiste à reprendre le texte adopté par l'Assemblée et à le placer ailleurs dans la Constitution me semble excellente. Que les langues régionales figurent à l'article 1er ou a l'article 75-1 ne change rien puisqu'il n'y a pas de hiérarchie entre les articles de la Constitution. Ce geste sera apprécié par bon nombre de nos concitoyens et chacun ici a des langues régionales qui lui sont chères.
Je tiens à saluer le soutien constant du Gouvernement sur ces questions et l'initiative heureuse du rapporteur et président de la commission des lois. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)