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Les amendements de Gilles Carrez pour ce dossier

375 interventions trouvées.

J'en viens maintenant à la troisième étape, celle dont nous traitons aujourd'hui. Après avoir évité la thrombose financière, nous accélérons le soutien à l'économie par le biais de mesures qui sont contenues à la fois dans le collectif budgétaire de 2008 et dans celui qui nous est soumis aujourd'hui. Ce plan de relance a pour caractéristique ...

Seconde priorité, l'accélération de l'investissement public, qu'il s'agisse des investissements de l'État ou des collectivités locales, par le biais d'une forte incitation au titre du FCTVA. Chers collègues, je voudrais vous montrer à quel point cette stratégie rationnelle, cohérente, diffère avec les plans de relance massifs et à l'aveugle qu...

le plan général n'a conduit qu'à entretenir la stagflation. En 1981 je ne pensais pas le rappeler, monsieur Emmanuelli, mais je ne peux pas laisser passer vos propos totalement injustes vis-à-vis d'Éric Woerth , il me semble qu'à l'époque, vous vous occupiez du budget.

Vous aviez dû bloquer les magnétoscopes à Poitiers, parce que le dispositif, entièrement concentré sur la consommation, ne favorisait que les importations. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Durant les mois qui ont suivi, il a fallu multiplier les dévaluations vous vous en souvenez, monsieur Emmanuelli ? Il a fallu supplier l'Arabie Saoudite de nous prêter de l'argent. Nous avons frôlé la tutelle du FMI.

Je suis content parce des collègues qui étaient dans l'hémicycle à l'époque, notamment dans l'opposition, s'en souviennent parfaitement. Tout cela a engendré la maladie des déficits publics dont nous souffrons depuis trente ans. C'est en effet à cette époque-là que les déficits publics systématiques ont été créés. (Applaudissements sur les ban...

Quand on calibre mal un plan de relance, chers collègues, cela se termine par un plan de rigueur : 1983, tout le monde s'en souvient, jamais la France n'avait connu un tel plan de rigueur. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Monsieur Emmanuelli, je vais vous prouver ma bonne foi. Le 22 décembre dernier, lors du débat sur le collectif de 2008, j'ai écouté avec la plus grande attention Didier Migaud, Michel Sapin et Jérôme Cahuzac.

Tous les trois ont salué le volet du plan sur le soutien aux entreprises et sur les investissements publics mais l'ont jugé insuffisant. Pierre-Alain Muet l'a dit lui aussi.

Je voudrais vous répondre de la manière la plus précise parce que le sujet est important. Le soutien à la consommation, le soutien du pouvoir d'achat, est, pour nous, une préoccupation constante, qui accompagne toutes les réformes que nous conduisons depuis 2007.

C'est dans notre pays que les transferts sociaux, RMI, PPE, AAH, API, allocation logement, sont les plus importants beaucoup plus qu'en Allemagne ou qu'en Grande-Bretagne. Nous n'avons eu de cesse, depuis 2002, de majorer ces transferts sociaux. Je vous rappelle que c'est nous qui avons plus que doublé la prime pour l'emploi. Éric Woerth rap...

Et, surtout, qui a inventé le RSA ? Qui le met en place ? C'est nous ! Nous l'expérimentons depuis 2007, et il y a déjà six mois, nous avons décidé d'y consacrer 1,5 milliard de plus. Toutes ces dispositions sont intelligentes parce qu'elles sont continues.

Pour nous, le pouvoir d'achat, la consommation, ce n'est pas l'affaire d'un instant, ce n'est pas l'affaire d'un texte, c'est une politique continue que nous menons depuis maintenant deux ans.

Vous oubliez toutes ces mesures, mais elles ont bien été prises par nous, parce que nous avons anticipé. Et les résultats sont au rendez-vous, regardez les chiffres.

Quel est le pays européen où la consommation a augmenté au mois de novembre ? C'est en France, avec plus 0,3 % ! (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

La meilleure protection du pouvoir d'achat, c'est encore la baisse de l'inflation. Or toutes les mesures que nous avons prises, notamment à l'occasion de la loi de modernisation de l'économie, conduisent aujourd'hui à une baisse de l'inflation.

Il est vrai que le contexte international nous aide : quand vous dépensez moins à la pompe à essence ou pour acheter des produits alimentaires, vous avez plus de pouvoir d'achat. Mais, comme nous sommes pragmatiques, nous n'excluons pas des mesures supplémentaires. Je rappelle que, dès le 1er juin, vont être ouverts les droits au RSA. S'il fa...

En privé, Gordon Brown s'en rend d'ailleurs compte aujourd'hui : cette décision aura les mêmes inconvénients que les mesures que vous aviez prises en 1981.

On favorise excessivement, de façon unilatérale, les importations ou les baisses générales d'impôts. Je pense notamment à l'Allemagne, qui va décider une baisse générale de l'impôt sur le revenu. Mais le contexte politique est très particulier, avec une sorte de solidarité entre la CDU et la CSU bavaroise. Nous, notre priorité, c'est la consom...

Alors, ne nous donnez pas de leçons, monsieur Emmanuelli, nous sommes tout aussi attachés que vous à la consommation, au pouvoir d'achat des plus modestes, mais nous, nous mettons en oeuvre cette politique. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)