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Interventions sur "laboratoire"

117 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Bur :

Avec cet amendement, je propose une autre possibilité d'information pour le patient. Monsieur le ministre, vous venez de me répondre que le patient n'a qu'à se rendre sur le site des principaux laboratoires ou industriels du dispositif médical. Je vous rappelle qu'aux États-Unis, le Sunshine Act a vu le jour après des scandales liés à l'implantation de dispositifs médicaux pour lesquels les chirurgiens publiaient des rapports ou avaient des contrats avec des industriels. On avait constaté également que certains médecins avaient passé des conventions avec des laboratoires pharmaceutiques. C'est pour...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

Bien sûr, l'affaire du Mediator est dramatique, de même que l'attitude du laboratoire, et pose des questions auxquelles le pouvoir judiciaire devra répondre, qu'il s'agisse des étapes manquées, comme l'absence de retrait du médicament en temps utile et l'occultation des signaux d'alerte, ou du combat de Mme Frachon, qu'il faut saluer. Je souhaite cependant que ce projet de loi soit celui de la restauration de la confiance des Français dans leur système de soins et en particulier d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Fraysse :

Cet amendement de précision étend l'interdiction de recevoir des avantages des laboratoires en l'appliquant non seulement aux membres des professions médicales mais également aux associations les représentant.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Bapt :

...des groupes de consommateurs et à leurs associations d'intenter des actions collectives de réparation. Dans l'affaire de l'Isoméride, les victimes sanitaires se sont trouvées totalement démunies face au pouvoir des firmes. Quel contraste entre les 10 milliards de dollars d'indemnisation dus par la société Wyeth, maintenant Wyeth Pfizer, pour le Redux aux États-Unis, et les trois condamnations du laboratoire Servier pour des effets indésirables de l'Isoméride, condamnations qui sont survenues au bout de sept à huit ans de procédures et qui se sont soldées, globalement, par moins d'un million d'euros d'indemnités ! Cette situation n'est plus tolérable. Il faut absolument, monsieur le ministre, que les associations représentatives de patients agréées par le ministère et non les cabinets d'avocats et...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Lemorton :

...orums. Aux Assises du médicament, vous aviez dit, monsieur le ministre, qu'il n'y avait pas de paradoxe et que l'on pourrait lutter contre la privatisation des universités. Eh bien, je vais vous lire le contenu de la convention que Sanofi-Aventis, en région Auvergne, a signée avec la faculté de médecine. Ce n'est pas une invention de ma part ; vous pouvez trouver le texte sur le site internet du laboratoire. « Désireux de s'ouvrir sur le monde extérieur, Sanofi-Aventis est devenu en 2008 membre fondateur de la Fondation de l'Université d'Auvergne. Ce partenariat a permis : « de créer une pharmacie pédagogique et expérimentale : pour former les étudiants en médecine générale (cinquième et sixième années) et les étudiants de la filière pharmacie d'officine (sixième année) à la prévention ; pour cré...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Lemorton :

...a question de la formation des médecins. » Ce n'est pas moi qui le dis, mais le syndicat, lequel précise encore que Sanofi organise « des cours privés de préparation » aux épreuves classantes nationales et aux épreuves d'entrée en troisième cycle d'études médicales. Sur le conseil de leur faculté, ces étudiants sont fortement encouragés à aller « s'inscrire auprès des représentants commerciaux du laboratoire Sanofi » dans l'établissement concerné. Vous comprenez bien que, si nous voulons faire tomber ces quatre alinéas de l'article 2, c'est pour les réécrire ensuite. Le problème est que, en l'état et au vu des objectifs que vous voulez atteindre et que nous partageons , vous ouvrez à l'industrie pharmaceutique la porte de la formation initiale de nos futurs médecins, pharmaciens et autres profess...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Fraysse :

...proposerons également de créer, d'une part, un corps d'experts en santé publique chargés de l'expertise interne de toutes les instances de la chaîne du médicament et de permettre, d'autre part, à l'Agence nationale de sécurité du médicament de réaliser des études pré-AMM et post-AMM, ainsi que des réévaluations périodiques des médicaments. Notre objectif est à la fois de desserrer l'étreinte des laboratoires pharmaceutiques sur les médecins comme sur les instances d'évaluation, et de donner à la puissance publique les moyens d'une expertise indépendante. Mais, comme je l'ai si souvent dit à cette tribune, les médicaments ne sont pas des marchandises comme les autres. C'est pourquoi et tous les événements récents le confirment il est nécessaire de créer un pôle public du médicament qui intervien...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Robinet, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...ncer des thèses pour permettre à des étudiants d'avoir un pied dans l'entreprise afin de favoriser leur carrière après la thèse et en tout cas leur entrée dans le monde du travail. Si votre amendement était voté, madame Lemorton, on interdirait totalement ces bourses, qui font pourtant l'objet de la plus grande transparence, puisqu'il existe des conventions entre l'entreprise, l'université et le laboratoire de recherche.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Bur :

...ence nous garantisse l'indépendance et l'impartialité des experts auxquels nous confions l'évaluation du médicament, de son bon usage et de ses effets thérapeutiques. Il est sain pour les malades et les patients que cette transparence leur soit également garantie de la part leur médecin soignant ou de leur chirurgien : leurs prescriptions ne doivent être entachées d'aucun lien d'intérêt avec les laboratoires pharmaceutiques ou le dispositif médical et n'être dictées que par le souci de bien soigner. Évoquer un Sunshine Act à la française, c'est pratiquer comme aux États-Unis la transparence et l'information des malades et des patients sur les liens d'intérêt.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Bur :

...s-traitants. Elle demeure stratégique pour le futur, si nous voulons rester attractifs et innovants, et si nous voulons préserver une forme d'indépendance stratégique au service de la santé de nos concitoyens. Cette loi ne doit pas être une loi expiatoire censée faire oublier les compromissions qui ont abouti au scandale du Mediator, mais une loi qui, en rappelant à chaque acteur y compris aux laboratoires pharmaceutiques sa mission et les exigences qui s'y rattachent, soit un vecteur de confiance durable au service de la santé. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Bapt :

Je voudrais confirmer ce que vient de dire Mme Lemorton en donnant deux exemples. J'ai été alerté par l'Association des formateurs en pharmacologie, que nous avons reçue récemment dans le cadre de la mission d'information, sur le fait que la faculté de Bordeaux renvoyait au laboratoire Sanofi l'organisation des cours de préparation aux examens classants. Certes, cela ne concerne pas ce texte car il s'agit d'un établissement d'enseignement supérieur. Autre exemple : tout à l'heure, M. le ministre distinguait particulièrement, et il avait raison, le docteur Chiche pour avoir été un des lanceurs d'alerte. On a reparlé ces derniers temps de la période où le laboratoire Servier ess...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Debré :

Je voudrais d'abord rappeler que les laboratoires pharmaceutiques ont permis, par leur recherche, par leurs découvertes, d'immenses progrès médicaux. Grâce à eux, la durée moyenne de vie a augmenté, des maladies ont disparu ou, jadis incurables, sont devenues soignables.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Debré :

Hélas, depuis un certain nombre d'années, certains laboratoires ont changé. Ils ont oublié l'éthique, celle qui doit mettre l'intérêt du malade, du patient, souffrant, au centre de leurs préoccupations. Depuis quelques décennies, les fonds de pension sont entrés dans leur actionnariat, exigeant des rendements incroyables, de l'ordre de 20 à 40 % chaque année. Dans le même temps, n'oublions pas que les découvertes se faisaient plus rares. Ainsi, en 2010, seul...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Fraysse :

Nous exprimons, à travers ces trois amendements, la même préoccupation que Mme Lemorton, défendant son amendement n° 209. Le fait de permettre aux laboratoires de financer les recherches des étudiants en médecine pose au moins deux problèmes. D'abord, nous ne sommes pas assez naïfs pour croire en une philanthropie désintéressée de ces industriels, qui cherchent évidemment, par ces subventions, à s'attirer un regard au moins bienveillant de la part de futurs praticiens déjà en fin d'études.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Debré :

Ces pseudo médicaments, les fameux blockbusters, devaient rapporter et ont rapporté des milliards d'euros. Il s'en est suivi une connivence entre des experts médecins et des laboratoires, qui les rétribuaient avec largesse. Certains sont « indépendants » au point de pouvoir cumuler une cinquantaine de contrats avec des laboratoires ! Cette connivence a permis de favoriser des médicaments qui, parfois, n'avaient pas plus d'effet que ceux qui étaient déjà sur le marché ou en avaient moins, ou étaient carrément dangereux. Les épreuves récentes que nous avons vécues ont été drama...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Debré :

Ce constat, qu'il m'est douloureux de dresser, est inacceptable. Quand j'ai travaillé sur ces problématiques, dès 2002, avec mon collègue Philippe Even, j'ai été choqué. Ces débordements, cette inflation d'experts trop souvent dépendants des laboratoires, ont justifié cette loi nécessaire sur les déclarations d'intérêts. Elle est bonne, quoique insuffisante. Pour ma part, je souhaiterais que l'Agence nationale de sécurité du médicament puisse solliciter un collège de vingt à quarante experts, suffisamment bien rémunérés pour ne pas « succomber à la tentation ». Cette bonne idée ne pourra finalement être mise en oeuvre que par le ministre usant d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Debré :

...r lieu, ne stigmatisons pas la visite médicale, mais réglementons-la. Tel est l'objectif de l'article 19 de votre projet de loi. L'Inspection générale des affaires sociales proposait sa suppression pure et simple ; c'est trop sévère. Votre proposition d'une visite médicale collective à l'hôpital me semble très raisonnable. En outre, la formation médicale continue ne doit pas appartenir aux seuls laboratoires pharmaceutiques. Nous devons donc la développer mieux qu'elle ne l'est actuellement. C'est l'objet de certains des amendements que j'ai déposés. Il conviendrait même d'instaurer une formation médicale initiale comprenant davantage de thérapeutique. Qu'en est-il des nouvelles thérapies cellulaires et génétiques ? Un sujet si sensible doit être pris en charge par une agence dédiée. J'ai déposé un...