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Interventions sur "soixante"

208 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Fabius :

il faut évidemment que les propositions soient justes et que l'on ne tape pas sur les salariés les plus modestes. Or la seule chose que vous proposez, c'est de rendre plus difficile les conditions de travail et de vie pour ceux qui partaient à soixante ans ou soixante-cinq ans. Ce sont eux que vous pénalisez alors que vous ne demandez aucun effort aux plus privilégiés de notre pays. C'est cela aussi qui vous interdit d'apporter une solution au problème des retraites. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Fabius :

Quatrièmement, il est évident qu'il faut traiter la pénibilité. (« Prenez votre retraite » sur quelques bancs du groupe UMP.) Mais vous confondez volontairement pénibilité, invalidité, incapacité. La première aggravation que vous apportez à la pénibilité, c'est la suppression du droit à la retraite à soixante ans : on ne peut pas dire que l'on veut alléger la pénibilité alors que l'on aggrave la situation de milliers et de milliers de travailleurs. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Préel :

... réponse démographique à ce problème. Il est donc logique de relever progressivement l'âge auquel il est possible de demander la liquidation de sa retraite. Au reste, dans tous les pays européens, l'âge de départ à la retraite est plus tardif qu'en France. Cette augmentation ne sera pas brutale, mais progressive, puisqu'elle sera de quatre mois par an à partir du 1er juillet 2011, pour atteindre soixante-deux ans en 2018. Pourtant, beaucoup de nos concitoyens ont le sentiment que, brutalement, ils vont devoir travailler deux ans de plus. Il conviendrait donc, monsieur le ministre, de faire des efforts de communication sur le sujet, afin de bien expliquer la progressivité de cette mesure. Quant aux régimes spéciaux, ils bénéficient d'un report, puisque l'augmentation ne débutera qu'en 2017, soit s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarisol Touraine :

Avec l'article 5, nous abordons le coeur de la réforme. Les socialistes sont clairement opposés au relèvement de l'âge légal de départ à la retraite de soixante à soixante-deux ans. Pour nous, cette mesure est non seulement injuste, mais totalement inadaptée à la réalité sociale et économique de notre pays. Le Gouvernement souligne que nous avons à faire face à un défi démographique, auquel on ne peut apporter qu'une réponse démographique. Pourtant, hier, le ministre nous a expliqué à plusieurs reprises que la véritable explication de la réforme qui nou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarisol Touraine :

...apports de la Cour des comptes, ils soulignent que le déficit actuel n'est dû que pour un tiers aux effets de la crise. Votre logique, qui consiste à fonder l'ensemble de la réforme sur une approche démographique, est donc totalement inadaptée. Par ailleurs, vous ne prenez pas en compte l'évolution sociale de notre pays. En effet, ce qui est en jeu, c'est la possibilité de partir à la retraite à soixante ans pour des hommes et des femmes qui, parce qu'ils ont commencé à travailler jeunes ou ont été formés à leur métier par l'apprentissage, ont, dès aujourd'hui, un nombre de trimestres largement suffisant pour pouvoir prétendre bénéficier de leurs droits sans avoir à prolonger leur activité deux années de plus. Ce sont ces hommes et ces femmes que nous voulons défendre, car ils ont besoin d'une pr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarisol Touraine :

Le dispositif des carrières longues ne répond pas à ce défi. Dans trente ou quarante ans, la situation aura évolué, bien entendu, mais, actuellement, environ 300 000 personnes partent chaque année à la retraite à soixante ans en ayant entre une et deux années de cotisation de plus que ce qui leur est nécessaire pour faire valoir leurs droits à pension. Ces 300 000 personnes vont être directement impactées par votre réforme ; elles en seront les victimes directes. Aujourd'hui, elles disposent de l'ensemble des trimestres nécessaires pour faire valoir leurs droits à la retraite, mais à ces personnes qui ont déjà tr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarisol Touraine :

Au salarié qui a commencé à travailler à dix-huit ans, vous allez demander d'accomplir quarante-quatre annuités de cotisations pour pouvoir partir à la retraite, alors que pour celui qui a commencé à travailler à vingt-deux ans, votre réforme ne va rien changer : il ne pourra pas partir à soixante ans, en tout cas pas sans décote, ce qui fait que son plan de vie ne sera en rien modifié.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarisol Touraine :

Et puis, il est un facteur social que l'on ne peut ignorer totalement, même s'il est heureusement minoritaire : dans notre pays, des hommes et des femmes, atteignant l'âge de soixante ans sans avoir une durée de cotisation suffisante, préfèrent partir avec une décote, car ils sont trop usés par le travail.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarisol Touraine :

Selon les statistiques de la CNAV, environ 7 % de Français préfèrent partir à soixante ans, même avec une décote, parce qu'ils sont fatigués, usés, et ne se sentent pas les moyens de poursuivre une activité professionnelle jusqu'à soixante-cinq ans.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarisol Touraine :

Le troisième point que je veux évoquer est celui du chômage. Nous avons beau vous poser cette question sur tous les tons, nous n'avons toujours pas obtenu de réponse satisfaisante. Ce n'est pas parce que vous avez décidé, d'un claquement de doigts, qu'à compter du 1er janvier de l'année prochaine, on ne pourra plus prendre sa retraite à soixante ans, mais seulement à partir de soixante-deux ans, que tous ceux qui sont au chômage après cinquante-cinq ans vont trouver un emploi ! En fait, vous allez transférer les déficits de la CNAV vers l'assurance chômage : au lieu de payer des retraités, vous allez payer des chômeurs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarisol Touraine :

...llent pas. Deuxièmement, je veux attirer votre attention sur le décalage qui existe aujourd'hui entre l'âge moyen auquel les Français quittent le marché du travail et l'âge moyen auquel ils liquident leur pension. C'est en moyenne à cinquante-huit ans et demi que les Français se retrouvent sortis de l'emploi. Pour bénéficier de leur retraite à taux plein, ils doivent attendre en moyenne l'âge de soixante et un ans et demi. Entre cinquante-huit ans et demi et soixante et un ans et demi, que se passe-t-il ? Ils sont au chômage !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

Ma deuxième remarque porte davantage sur le fond du débat. Hier soir, nous avons entendu, à la télévision, Ségolène Royal nous expliquer sans rire que si par malheur la gauche devait un jour revenir au pouvoir en France, la première décision qu'elle prendrait serait de revenir à l'âge légal de soixante ans. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

...ncs du groupe UMP. Vives protestations sur les bancs du groupe SRC.) Elle a même purement et simplement refusé de venir à la télévision, comme si la question de l'âge légal de la retraite posait, tout à coup, un problème au chef du parti socialiste ! On a l'impression que, après avoir admis, dans un accès de sincérité, que la réforme des retraites commanderait sans doute de porter l'âge légal à soixante-deux ou soixante-trois ans comme elle l'a bel et bien dit à la radio , elle a été reprise en main par le bureau politique du parti socialiste : pas question de dire une chose aussi moderne ; nous en restons aux soixante ans ! Mme Aubry s'est donc rétractée et, depuis, plus de nouvelles ! J'ai débattu lundi soir à la télévision avec M. Moscovici, mais je n'ai jamais réussi, malgré trois tentat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

Ségolène Royal, elle, fait tomber le masque en affirmant que si la gauche revient au pouvoir, elle ramènera l'âge légal de la retraite à soixante ans !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

Je demande donc que le groupe socialiste soit enfin clair et lisible, au lieu de maintenir l'ambiguïté sur le sujet : si vous reveniez un jour au pouvoir, rétabliriez-vous l'âge légal à soixante ans, avec une baisse massive du niveau des pensions, c'est bien cela que vous dissimulez derrière votre masque ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) L'ambiguïté de vos propos notamment ceux que vient de tenir Marisol Touraine ne doit tromper personne : si, par malheur, la gauche devait revenir au pouvoir en France (Vives exclamations sur les bancs du groupe SRC)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

elle ramènerait l'âge légal à soixante ans en diminuant le niveau de pension des Français. (« Non ! Non ! » sur les bancs du groupe SRC.) À cela, nous nous opposons formellement ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. Vives protestations sur les bancs du groupe SRC.) Je répète donc solennellement, comme l'ont affirmé le Président de la République, le Premier ministre et le ministre du travail : si nous relevons l'âge légal...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

Il est beaucoup plus facile, comme l'a fait la majorité socialiste en son temps, de ramener l'âge de la retraite de soixante-cinq à soixante ans, beaucoup plus facile d'offrir une demi-journée de congés payés gratuits, avec les 35 heures, sans se soucier de la manière dont les générations futures le paieront ! C'est ça, la différence entre vous et nous ! (Approbations sur les bancs du groupe UMP. Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Si je vous le dis, c'est parce que je pense que, à ce stade du débat, chaque F...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Ayrault :

Il y a quelques années, juste avant 1982, la gauche a fait accomplir, avec François Mitterrand, un bond social considérable à notre pays, en instaurant le droit à partir à la retraite à soixante ans.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Ayrault :

Je rappelle que nous proposons et c'est un engagement que nous prenons si nous revenons au pouvoir en 2012 que les personnes qui souhaitent et peuvent partir à soixante ans retrouvent ce droit que vous voulez leur supprimer. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Nous proposons aussi la retraite à la carte. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)