Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Interventions sur "soixante"

208 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Méhaignerie, président de la commission des affaires sociales :

Monsieur le président, monsieur le ministre, 130 000 à 150 000 personnes en France pourront partir en retraite à soixante ans ou avant au titre des longues carrières ou de la mesure « 10 % ». C'est là une situation que l'on ne retrouve pas dans d'autres pays. Il peut pourtant se trouver des salariés ayant commencé à travailler à dix-neuf ans dans des métiers pénibles l'agro-alimentaire ou le bâtiment et ne pouvant bénéficier de ces deux mesures. C'est pourquoi, avec Denis Jacquat et de nombreux autres collègues,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Mallot :

...s directement en lien avec la pénibilité, donc avec la réduction de l'espérance de vie, puisque tel est le débat que nous avons. Première observation : le monde agricole n'aurait pas dû être écarté à l'origine de votre raisonnement. Deuxième observation : s'il est un secteur dans lequel les conditions d'âge sont particulièrement sensibles, c'est bien celui-là. En repoussant les bornes d'âge de soixante à soixante-deux ans et de soixante-cinq à soixante-sept ans , et sans développer l'argumentaire, que vous connaissez certainement maintenant, les effets sont probablement encore plus visibles sur le monde agricole qu'ailleurs : je vous laisse imaginer, s'agissant des activités dont nous parlons, ce que cela représente comme difficultés pour les personnes âgées de soixante-cinq à soixante-sept an...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGerminal Peiro :

... que, à chaque sortie, on se rend compte du décalage qui existe entre la réalité et ce qu'est capable de percevoir le Président de la République. Chaque fois, le monde agricole, qui est un monde de terriens, se rend compte à quel point notre Président, qui est notre Président à tous, qui a été choisi par la majorité des Français, est décalé. Je l'ai reçu dimanche dans ma circonscription, pour les soixante-dix ans de Lascaux, c'est le Président de la République. Nous sommes tous des républicains, il a été choisi majoritairement par les Français, il est normal qu'on le considère comme le Président de la République en tout cas, c'est comme ça pour moi. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) En tout cas, je note à quel point il existe un décalage entre les perceptions qu'il peut avoir et l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Quéré :

... de leur département. Ce ne sont donc pas les caisses de retraite qui financent. L'allocation accordée sur demande est la différence entre les revenus constatés et les minima que je viens d'indiquer. Pour les couples, ce sont les ressources du ménage qui sont prises en compte et non les revenus individuels. Il est important que vous sachiez par ailleurs que l'ASPA n'est accessible qu'à partir de soixante-cinq ans, peut-être soixante-sept ans demain, et qu'elle fait l'objet d'un recours sur succession au-delà de 50 000 euros d'héritage. Ce plafond, je le trouve très étonnant puisque la législation permet désormais mesure Sarkozy 2007 de défiscaliser 150 000 euros par héritier sur succession de ceux qui n'ont pas besoin de l'ASPA. Trouvez-vous que c'est conforme à l'égalité ? (L'amendement n°...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Orliac :

En ce qui concerne les retraites agricoles, ce projet de loi se contente de renvoyer ceux qui ont ou auront une petite pension vers l'aide sociale qui ne relève pas des caisses de retraite, mais est financée par les départements, une petite pension accessible seulement à partir de soixante-cinq ans, avec la crainte de remboursement sur succession. Ce n'est donc rien d'autre que la négation du droit à une retraite décente pour une vie de travail. Pourtant, un mécanisme de reconnaissance de l'activité économique des petits paysans existe depuis 1998 autre temps, autre politique ! par le biais d'une revalorisation des petites retraites : 639 euros pour le chef d'exploitation, 508 ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoland Muzeau :

... Jacquat ou en horaires décalés concernant de nombreux salariés jeunes ou plus âgés, associé à d'autres formes de pénibilité et développant un impact négatif sur plusieurs dimensions de la santé augmentation du risque de morbi-mortalité cardiovasculaire. Ce même rapport établit clairement, comme nombre d'études, l'existence de milliers de cas de cancers professionnels survenant après l'âge de soixante-cinq ans suite à des expositions aux agents cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques. Je pourrais faire référence à d'autres travaux scientifiques que le rapporteur connaît tous, et le président de la commission encore mieux. Si le Gouvernement feint de les ignorer, c'est tout simplement qu'il ne veut pas approcher la question de la pénibilité autrement que par le biais de l'incapacité, de l'usu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Marc :

...ent vingt ans que nous perdons des exploitations agricoles, et corrélativement des actifs. Si l'on peut se plaindre de cet état de fait, on ne saurait rester dans l'incantatoire et constater, pour ceux d'entre nous qui vivons au milieu du monde agricole, qu'un aspect culturel creuse un peu plus le fossé entre la condition des agriculteurs, notamment les éleveurs qui travaillent souvent trois cent soixante-cinq jours sur trois cent soixante-cinq et les salariés désormais aux trente-cinq heures, dont nous savons qui les a mises en oeuvre. Cet article de la loi vient à point pour des milliers de personnes, il était logique que la représentation nationale leur permette de rejoindre pour les conjoints collaborateurs et les aides familiaux les autres catégories socioprofessionnelles.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Cochet :

...leux tout en bénéficiant de revenus significatifs issus de leur patrimoine. Dans ce cadre, quelles sont nos propositions ? Pour les retraités, comme pour les personnes actives, nous sommes attachés à une réduction des inégalités par l'instauration d'un revenu maximum, et à l'augmentation des minima sociaux, notamment celle du minimum vieillesse à 80 % du SMIC. Les titulaires du RSA qui ont entre soixante et soixante-cinq ans pourront, à leur demande, liquider leur droit à la retraite et bénéficier du minimum vieillesse. Aujourd'hui, de nombreuses personnes salariées ou indépendantes profitent des mesures permettant le cumul entre emploi et retraite pour bénéficier d'un double revenu.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Cochet :

...ager de profiter de l'expérience des seniors notamment en développant le tutorat et les dispositifs de transmission de savoir-faire tout en leur permettant de « lever le pied » et de vivre à un rythme plus humain, en développant le départ progressif, avec un travail à temps partiel sur plusieurs années, sans pénalisation de leur retraite. L'âge minimum pour liquider sa retraite doit rester à soixante ans, nous le redisons comme d'autres camarades de l'opposition, et comme le disent également les syndicats. Augmenter l'âge légal du départ en retraite aurait deux conséquences : pénaliser celles et ceux qui ont commencé jeunes leur carrière, et qui auraient ainsi atteint le nombre de trimestres de cotisations minimum à soixante ans ; et alimenter les statistiques du chômage, puisque les personne...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Clergeau :

...jorité des conjoints survivants sont des femmes. Nous savons combien les retraites des femmes sont faibles ; celles des veuves le sont encore davantage. Le Président de la République s'est engagé à plusieurs reprises à améliorer le sort des veuves et des veufs en portant le taux de réversion de 50 à 60 %. Une fois de plus, il ne tient pas ses promesses : seuls les veufs et veuves âgés de plus de soixante-cinq ans et percevant moins de 800 euros mensuels ont obtenu une majoration de leur pension de réversion. Les situations varient certes beaucoup selon l'âge du veuvage, la situation familiale, les ressources, selon que le conjoint survivant travaille ou non, selon que la personne décédée travaillait dans le secteur public ou privé. En 2009, votre gouvernement a durci les conditions d'accès à la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Hoffman-Rispal :

Quoi de plus normal quand on se souvient que l'ouverture du droit à pension de réversion aux personnes pacsées avait été promise par Nicolas Sarkozy, en 2007. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) D'un côté, on promet de faire et on ne fait pas ; de l'autre, on promet de ne pas faire je pense au maintien de la retraite à soixante ans et on fait. Des mesures similaires existent dans d'autres démocraties, je pense au Canada, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Je constate que l'UMP a une fois encore oublié ses engagements et je suis très désagréablement surprise de voir que la commission et le Gouvernement sont défavorables à ces amendements. Monsieur le rapporteur, vous avez abondamment cité vendredi soir le rapport du CO...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Vidalies :

Le Gouvernement prétend que le versement du minimum vieillesse à soixante-cinq ans est maintenu. La question a été abordée à plusieurs reprises en commission et il nous a été répondu que la réforme n'avait pas d'incidence sur cette mesure ; je me demande d'ailleurs comment cela fonctionnera. Toutefois, j'aimerais que le Gouvernement réponde plus clairement puisque des engagements ont été pris. S'ils étaient effectifs, cet amendement serait satisfaisait. Or il ne l'est...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarisol Touraine :

...rmettre la conciliation effective de la vie familiale et de la vie professionnelle. À défaut tout ce que l'on pourra dire sur la capacité de mener de front vie familiale et vie professionnelle sera illusoire. Cela dit, certaines mesures peuvent aussi être prises au moment du départ en retraite. Il n'en reste pas moins que le relèvement de l'âge où l'on peut percevoir une retraite sans décote de soixante-cinq à soixante-sept ans vient percuter de face l'objectif d'égalité entre hommes et femmes que vous affichez. Les dispositions des articles 30 et 31, quel que soit leur intérêt et quelles que soient les avancées qu'elles peuvent représenter, ne pourront compenser la dégradation de la situation que vont connaître un grand nombre de femmes du fait de ce relèvement, mesure majeure de votre projet d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Coutelle :

...825 euros par mois, soit inférieure de 40 % par rapport à la moyenne de celles des hommes. Leur montant est, en général, inversement proportionnel au nombre d'enfants puisqu'elles s'arrêtent au fur et à mesure de l'arrivée des enfants. La réforme de 2010, parce qu'elle relève l'âge de la retraite à taux plein, pénalisera à nouveau les femmes. Une mère née en 1954, quand elle subira le passage de soixante-cinq à soixante-sept ans, a déjà, à cinquante ans, onze trimestres de retard sur les hommes. Cette inégalité s'ajoutera à des carrières déjà injustes. L'une des causes de la faible retraite des femmes réside dans leurs carrières, et vous avez raison monsieur le ministre. Aussi faudrait-il prendre aujourd'hui des mesures vraiment incitatives. Trois lois, celle de 1983, puis celle de Catherine Gén...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Clergeau :

...n février 2007, le risque de voir apparaître une nouvelle forme de pauvreté parmi les retraités célibataires ou divorcés du fait de la modification du modèle familial. Aujourd'hui, les femmes travaillent beaucoup à temps partiel. Entendez notre amendement qui vise à pénaliser les employeurs qui vont trop loin sur le temps partiel. Un moyen d'avancer dans la bonne direction consiste à maintenir à soixante-cinq ans le départ à la retraite sans décote. C'est indispensable pour réduire la pauvreté chez les femmes. Il faut également introduire des sanctions pour les employeurs qui ne respectent pas les obligations inscrites dans différents textes de loi aisni que le rappelle le rapport de l'IGAS de juillet 2009 qui dresse un triste bilan des négociations et de l'action des entreprises quant à l'égalit...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Orliac :

... le texte suppose que le passage de l'emploi vers la retraite se fait de façon naturelle. Or les femmes sont bien moins nombreuses que les hommes à passer directement de l'emploi à la retraite. Près du tiers d'entre elles ont connu le chômage avant d'arriver à la retraite contre environ 20 % des hommes. D'ailleurs, 30 % des femmes salariées contre 5 % des hommes attendent d'avoir atteint l'âge de soixante-cinq ans pour liquider leurs droits à la retraite, faute de pouvoir disposer auparavant du nombre de trimestres suffisant pour une pension à taux plein. Les femmes âgées de soixante à soixante-cinq ans sont très nombreuses à connaître le chômage et la précarité. Par conséquent, en reculant l'âge légal de départ de soixante à soixante-deux ans et l'âge de départ à taux plein de soixante-cinq à so...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGaëtan Gorce :

...ns pas pu terminer le débat sur l'égalité entre les hommes et les femmes, et nous ne pourrons pas nous exprimer sur la question de l'emploi des seniors. Je veux simplement faire remarquer à mes collègues de la majorité, au Gouvernement et au président de cette assemblée qu'en Suède, il a fallu au moins sept ans pour faire une réforme sur les retraites. Pour votre part, vous vous êtes contentés de soixante-dix heures, lors desquelles l'opposition aura à peine eu l'occasion de s'exprimer durant vingt-cinq heures. Comment peut-on espérer mettre en place une réforme acceptée par les Français, qui durable, juste et efficace, si l'on n'y consacre pas les moyens en termes de débat politique, social et parlementaire ? Ce parlement a justement été fondé sur la base de la parole libre et publique : nous po...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Cochet :

...ugaux, une pension moyenne qui ne représente que 62 % de celle des hommes. Sans ces dispositifs, leur pension ne représente plus que 48 % de celle des hommes. Il n'existe pas encore d'étude systématique d'impact différencié sur les femmes et les hommes des mesures passées ou prévues par ce mauvais projet de loi. Nous estimons indispensable de mener une telle étude. Les retraitées femmes âgées de soixante-cinq ans et plus percevaient, en 2001, une pension mensuelle moyenne de 606 euros de retraite, contre 1 372 euros pour les hommes plus de deux fois plus selon le rapport remis en mars au Gouvernement. Or, l'espérance de vie des femmes est plus longue que celle des hommes 83,8 ans contre 76,7 ans. La retraite globale des femmes ne représente que 56 % de celle des hommes, soit 822 euros cont...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarisol Touraine :

...Nous l'avons dit, lorsque votre réforme sera arrivée à terme, elle représentera une baisse de plusieurs centaines d'euros pour chaque retraité qui perçoit un petit salaire aujourd'hui. C'est cela la réalité de votre réforme. Vous avez été amenés au cours des débats à reconnaître que tous ceux qui aujourd'hui sont sans emploi et qui approchent de la soixantaine, devront rester sans emploi jusqu'à soixante-deux ans. Quelle est la solution qui leur est proposée ? Car il ne suffit pas de légiférer et de décréter qu'il faut travailler jusqu'à soixante-deux ans pour que tous ceux qui aujourd'hui sont au chômage ou sont sans emploi se retrouvent en situation d'emploi entre soixante et soixante-deux ans Vous avez simplement imaginé que, demain, ce serait l'assurance chômage, l'UNEDIC et les partenaires...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Blisko :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, j'ai écouté avec attention ce débat sur la réforme des retraites qui arrive à son terme. Ce matin, je me sens triste. Triste, comme un certain nombre de mes collègues, de voir le Gouvernement et la majorité parlementaire s'enfermer dans ce mauvais texte. En effet, en portant l'âge légal de départ à la retraite de soixante à soixante-deux ans, vous oubliez, bien qu'on en ait beaucoup parlé cette nuit, que ce sont des hommes et des femmes, souvent au travail depuis longtemps, que vous pénaliserez, que vous obligerez à travailler jusqu'à la limite de l'épuisement parce qu'elles totaliseront quarante-trois, quarante-quatre ou quarante-cinq ans de vie au travail lorsqu'elles pourront partir à la retraite. Ne nous obje...