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Interventions sur "soixante"

208 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Dord :

...lètement différent de ce que dit le groupe socialiste. Les interventions de M. Dolez, que je respecte infiniment, et de Mme Buffet un peu plus tôt, ont été très claires et elles s'adressaient au moins autant à leurs alliés du parti socialiste qu'au gouvernement actuel de la France. L'article 5 est la cristallisation de vos divergences. En effet, dans sa logique, le groupe GDR dit : « Nous, c'est soixante ans à taux plein. Pas touche aux cotisations ! » Et il ajoute qu'il faudra trouver des ressources ailleurs. Or chacun sait où il veut les prendre

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Dord :

Le groupe socialiste ne dit pas ça du tout, et c'est ce qui est très intéressant ! Lui, il a la réforme un peu honteuse en prévoyant que si on va laisser soixante ans, cela sera un âge à la carte auquel on pourra prendre sa retraite si on le veut ! À cet égard je répète, chers collègues socialistes, que cela fait le jeu des riches, de ceux qui pourront prendre leur retraite à soixante ans. (Approbations sur les bancs du groupe UMP.) Ce serait une injustice énorme pour les plus fragiles, les plus faibles. Les députés du groupe GDR l'ont très bien compris e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGaëtan Gorce :

...ramètre ; c'est donc une réforme d'une autre nature qui nous est proposée. Il est par conséquent normal qu'à notre tour, nous nous y opposions. Pourquoi avez-vous choisi de changer de méthode ? Ce changement explique la difficulté dans laquelle est placé le Président de la République. Initialement, vous ne l'aviez pas envisagé. Il avait d'ailleurs déclaré qu'il ne toucherait pas à la retraite à soixante ans. Faisons-lui le crédit, même si c'est parfois difficile, d'avoir été sincère. (Murmures sur les bancs du groupe UMP.) Ce qui était alors envisagé était simplement la poursuite de la réforme de M. Fillon, mais vous vous êtes trouvés, sous la pression des faits et de votre mauvaise gestion, dans la situation de devoir introduire une nouvelle disposition, et de faire rentrer rapidement de l'arg...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGaëtan Gorce :

Vous nous avez souvent posé la question du retour aux soixante ans. Nous avons raison de soulever ce problème, et d'affirmer que nous y reviendrons, mais il convient d'ajouter que ce sera difficile. En effet, il est un élément qui n'est jamais évoqué, ou seulement en filigrane, alors que ce débat est, d'une certaine manière, l'arbre qui cache la forêt de notre endettement public et de nos déficits. En tant que représentant de la nation dans cet hémicycle, c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGaëtan Gorce :

...st posé ! Comment faire en sorte que ce pays cesse cette chute dramatique qui menace nos emplois et nos entreprises, et à laquelle la majorité, qui en porte la principale responsabilité, se montre incapable d'apporter de véritables réponses ? Tels sont les sujets que notre assemblée devrait débattre aujourd'hui, plutôt que de savoir si François Mitterrand avait raison de faire voter la retraite à soixante ans en 1981. Je suis fier d'appartenir à une formation politique qui, en 1981, a décidé de mettre en place une telle réforme. Elle correspondait, à l'époque où elle a été votée, à une exigence d'humanité et à une exigence sociale évidente, lorsque l'on regarde quelle était l'espérance de vie des travailleurs. Vous avez tenté de contourner cette mesure en 1975, en prenant des dispositions pour le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGaëtan Gorce :

Comme vous avez voulu abattre les trente-cinq heures, vous voulez abattre les soixante ans. Il est vrai que l'âge légal aura de moins en moins d'importance au fur et à mesure que la durée de cotisation exigée augmentera. Toutefois, il constitue non seulement un symbole, pas un totem ou un tabou, mais également une protection pour tous ceux pour lesquels aucune solution convenable n'aura été trouvée en matière de pénibilité, et par rapport à des carrières longues et difficiles.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGaëtan Gorce :

Tant que cette solution n'aura pas été traitée, les soixante ans continueront à défendre les plus modestes, et nous aurons eu raison de faire voter en 1981 cette réforme et de la défendre aujourd'hui au nom d'une vision de la société fondée sur la solidarité, et pas simplement sur l'idée qu'il faudrait mettre de côté les déficits et les masquer en laissant les gens se débrouiller avec des réalités de plus en plus difficiles. En effet, derrière les réforme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Vidalies :

Ensuite, vous décidez de faire des économies immédiates en reculant les limites d'âge. Nous vous avons dit combien c'était injuste socialement de passer de soixante à soixante-deux ans et de soixante-cinq à soixante-sept ans. Dès lors que, à cinquante-huit ans, 40 % des gens seulement ont encore un emploi, cela a-t-il un sens de porter l'âge de la retraite à soixante-deux ans ? (« Oui ! » sur les bancs du groupe UMP.) Le problème ne vous a pas échappé : que vont devenir les 60 % qui restent ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Vidalies :

Vous le savez parfaitement. Mais jusqu'à présent, vous n'aviez pas de solution. Or hier soir le Premier ministre a dit et M. Woerth l'a fait ce matin avec plus de précision que pour ce million de personnes plusieurs millions peut-être qui vont se trouver dans cette situation, vous alliez recréer une indemnité d'attente de la retraite entre soixante et soixante-deux ans. Cela a été négocié où, par qui, comment, et qui va payer ? Personne ne le sait. C'est une invention surgie au cours du débat. Mais n'est-ce pas faire une politique de Gribouille que d'annoncer des économies sur les retraites en augmentant les dépenses d'indemnisation du chômage ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Vidalies :

...ue de Gribouille qui va mener directement à l'échec. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Et ceux qui en pâtiront, ce sont les gens les plus en difficulté. Monsieur Dord, vous répétez sans cesse qu'il n'y a qu'une réforme possible et que les socialistes se trompent. Mais franchement, vous connaissez le dossier. Vous savez bien qu'actuellement, 90 % des gens qui partent à la retraite à soixante ans ont la totalité de leurs trimestres, qu'ils ont acquis dans le cadre en vigueur. Sur les 700 000 personnes concernées, 300 000 ont même deux ans de cotisations supplémentaires par rapport à ce qui est exigé.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Vidalies :

Lorsque le parti socialiste dit qu'il conservera la retraite à soixante ans, avec les mêmes exigences de durée de cotisation, cela correspond à la réalité que traduisent les chiffres figurant dans le rapport, à l'inverse de ce que vous avez dit. Les seuls qui ne seront pas touchés sont les ouvriers, qui ont commencé à travailler tôt. Ceux qui ont commencé à travailler tard devront peut-être travailler un peu plus longtemps, mais cela nous paraît logique. De toute faç...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Vidalies :

Ce que nous proposons, c'est un système dans lequel, parce que nous ferons de la pénibilité un élément central de la réforme, les ouvriers, qui sont ceux qui méritent le plus notre attention, à cause de la difficulté de leur vie professionnelle et d'une moindre espérance de vie, pourront partir à soixante ans à taux plein. Quand on a la responsabilité du social, on ne se comporte pas comme un trésorier de l'UMP, qui s'occupe surtout des amis du Fouquet's et de ceux qui bénéficient de votre politique économique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Sirugue :

L'article 5, qui porte l'âge légal de départ à la retraite de soixante à soixante-deux ans, est un des éléments clé de votre réforme. Depuis le début de la discussion, vous nous avez expliqué que vous aviez étudié toutes les possibilités pour résoudre le problème financier auquel nous sommes confrontés, et que cette mesure était la seule qui vous paraissait juste et pérenne. Mais si l'on regarde de près les réalités financières, il s'agit là d'une fausse bonne idée...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Sirugue :

Quand se posera le problème démographique, à partir de la décennie 2020-2030, la situation sera préoccupante car non seulement vous n'avez pas alimenté correctement le fonds de réserve, mais vous en utilisez les ressources. En cinquième lieu, il s'agit là d'une fausse bonne idée dans la mesure où, au départ à soixante ans, le différentiel d'espérance de vie est très important selon les catégories. Le moins est donc de conserver cet âge légal. Nous n'en faisons pas un tabou absolu, nous y voyons un facteur de justice sociale. M. Dord nous a dit qu'il n'était pas facile d'aller présenter la réforme à nos concitoyens. Mais vous pourriez faire un geste qu'il serait facile de leur présenter car tous l'attendent : ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Clergeau :

... de 40 % à celle des hommes. Plus de la moitié des femmes retraitées perçoivent une pension inférieure à 900 euros. Cette situation n'est pas acceptable et il est inconcevable d'envisager une réforme des retraites sans prendre en compte cette réalité et sans mettre en place les outils nécessaires pour les corriger. Quelles sont vos propositions ? Vous voulez reculer l'âge légal de la retraite à soixante-deux ans et celui de l'annulation de la décote de 65 à 67 ans. Autrement dit, vous amplifiez les difficultés spécifiques des femmes qui, plus que les hommes, ont des carrières incomplètes. C'est aberrant !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Clergeau :

...e c'est le cas de 86 % des hommes. En moyenne, les femmes valident vingt trimestres de moins que les hommes. En repoussant de deux années l'âge auquel il est possible de percevoir la retraite sans décote, ce sont donc principalement les femmes que vous pénalisez. Nous combattons fermement cette disposition qui va nécessairement engendrer de la précarité puisque le taux d'emploi des femmes entre soixante et soixante-cinq ans est déjà très faible, au environ de 4 %. Vous allez ainsi prolonger leur période de chômage et de précarité de deux ans.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Clergeau :

...ys et vous participez à l'accroissement de leur pauvreté. Monsieur le ministre, la délégation de l'Assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes fonctionne bien, son travail permet presque toujours qu'un consensus soit dégagé en son sein. Elle a ainsi adopté à l'unanimité la recommandation suivante : « La délégation considère que le report de soixante-cinq à soixante-sept ans de l'âge auquel le bénéfice d'une retraite à taux plein est ouvert affectera particulièrement les femmes qui ont déjà des retraites inférieures aux hommes et qu'il conviendrait donc de maintenir à soixante-cinq ans l'âge du taux plein. » J'espère que nos collègues de droite

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Mallot :

... la situation de l'économie française, résultat de la politique que vous menez depuis au moins huit ans. Cela dit, nous trouvons qu'elle n'est guère ambitieuse. En effet, à l'horizon 2018, il faudra recommencer le travail et, d'ici là, du fait de votre réforme, le Fonds de réserve pour les retraites aura été dilapidé, ce qui rendra les choses encore plus difficiles. La façon dont la question des soixante-deux ans est abordée par M. Jacquat dans son rapport est intéressante. Il s'agit, selon lui de « faire sauter le tabou des soixante ans ». Voilà une curieuse formulation pour un rapport parlementaire. La formule est peut-être même un peu militante. Pourquoi ne pas « dynamiter » le tabou des soixante ans, tant qu'on y est ? On voit bien quelle démarche politique est à l'oeuvre. M. Pierre Méhaigner...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Mallot :

...MP, la décriviez, il y a seulement six mois. Je vous en donne deux exemples. Nos collègues qui, tous les ans, examinent dans cette enceinte le projet de loi de financement de la sécurité sociale s'en souviendront, lorsque nous avons débattu, à l'automne 2008, du PFSS pour 2009, M. Bur et M. Tian, habitués de cet exercice, avait déposé un amendement visant à reporter l'âge légal de la retraite de soixante à soixante trois ans et demi. Pourquoi « et demi » ? Je ne sais pas. Peut-être est-ce une fantaisie de M. Bur ou d'un régime spécial de l'Alsace-Moselle. (Sourires.) M. Xavier Bertrand, qui était ministre à l'époque, avait alors demandé, au nom du Gouvernement, à M. Bur et à M. Tian de retirer leur amendement. Je vous lis les propos tenus par M. Bertrand : « Monsieur Bur, si on repousse l'âge lég...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Mallot :

...nner le choix aux salariés de pouvoir faire des heures supplémentaires. Comme si, dans l'entreprise, un employé pouvait décider seul de faire des heures supplémentaires ! Non, c'est le patron qui prévoit s'il pourra y en avoir car il y a par exemple un nouveau débouché. Sur ce sujet-là, nous sommes un peu à front renversé. Nous affirmons qu'il faut maintenir l'âge légal de départ à la retraite à soixante ans pour que celles et ceux qui remplissent les conditions aient la liberté de partir. Vous, vous considérez que ceux qui remplissent les conditions pour pouvoir partir à soixante ans devront attendre soixante-deux ans. Vous les gardez, les ficelez, les empêchez de réaliser leur droit. Au-delà de toutes les considérations économiques développées, nous considérons qu'il s'agit d'une mauvaise mesur...