MESDAMES, MESSIEURS, Dans son dernier roman, D'autres vies que la mienne, Emmanuel Carrère brosse le portrait de plusieurs personnes prises dans la spirale de la dette, dont le destin, brutalement, bascule et qui, confrontés aux banques, aux commissions de surendettement, aux juges, sont bien souvent incapables d'expliquer comment elles en sont arrivées là. Votre rapporteur a voulu assister à la réunion de l'une de ces commissions et il peut assurer que le tableau souvent poignant du romancier ne comporte hélas pas d'exagération.
Dans les aléas de l'existence, c'est toujours le chemin qui constitue le mystère.
On ne sait comment, d'une vie apparemment ordonnée, on passe presque soudain à une situation économique problématique, voire désastreuse.
Aujourd'hui, dans aucune catégorie sociale, les ménages ne sont à l'abri de tels revers.
Oui, comment en arrive-t-on là ? Et comment agir pour éviter les dérives d'un système qui, sagement utilisé, constitue normalement...
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