Les amendements de Christian Eckert pour ce dossier
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Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le rapporteur général, chers collègues, je ne vais pas vous convier à une cérémonie des César ou des Oscars.
Je pourrais m'associer à tous les remerciements qui ont été exprimés, mais je n'en adresserai qu'un seul, à notre rapporteur général (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP.) dont j'ai mesuré la précision, la pédagogie et le souci de répondre systématiquement, même sur des sujets minimes. En tout cas, j'ai beaucoup appris à la lumière de sa façon...
L'exercice pourrait consister à juger de votre bilan ; nous l'avons fait, c'est légitime. Mais nous nous sommes attachés, je crois, avec notre groupe, à parler du fond des textes que vous défendez et des actes que vous assumez en responsabilité, ce qui est tout à votre honneur, mais que nous contestons, ce qui est notre droit. Vous parliez de ...
Qui plus est, aujourd'hui, il est totalement inconnu. Je suis un élu local, comme beaucoup d'entre vous, mais je suis à peu près incapable d'expliquer à mes collègues élus, maires et a fortiori conseillers municipaux, comment tout cela fonctionne. Avouez que vous-même avez été parfois bien en difficulté pour mesurer la portée financière de déci...
L'école de la République m'a appris à lire, mes chers collègues, et parfois aussi un peu à compter.
Je voudrais vous citer quelques extraits de cette étude que j'ai ramenée ici ce soir pour combattre des idées reçues. Cette étude porte sur l'évolution du coût du travail entre 1996 et 2008. Dès l'introduction, on lit que la France se trouve dans une position médiane en termes d'évolution : autrement dit, l'évolution des coûts salariaux frança...
Deuxième élément, il est écrit que le coût horaire de la main-d'oeuvre dans les entreprises manufacturières est aujourd'hui très légèrement encore inférieur à celui de l'Allemagne.
Il est de 33,16 euros pour la France contre 33,37 euros pour l'Allemagne. Le coût du travail est encore aujourd'hui moins cher en France.
Ce n'est pas forcément le meilleur classement, mais cela nous place au cinquième rang dans les pays de l'Union. Vous ne cessez de dire que la cause en est les trente-cinq heures.
En France, le coût horaire a crû en euros courants à un rythme annuel de 3,4 %. Et l'étude montre que, sans les trente-cinq heures, à situation égale, cette croissance aurait été de 3,1 %.
Cela veut dire que 10 % seulement de l'augmentation du coût de la main-d'oeuvre est dû à l'effet des trente-cinq heures.
Ce n'est pas une augmentation de 10 % qui serait liée aux trente-cinq heures, mais 10 % de l'augmentation : 3,4 % au lieu de 3,1 % sans les trente-cinq heures.
Rappelons enfin que, dans le secteur automobile, le coût de la main-d'oeuvre la plus chère parmi tous les pays de l'Union européenne est celui de l'Allemagne. Il est aujourd'hui de 29 % supérieur à celui observé en France. Il était d'ailleurs de 49 % en 1996.
C'est-à-dire que cet écart a diminué sur le secteur automobile et sur lui seul. Vous voyez bien que, contrairement à l'idée reçue, ce n'est pas forcément le différentiel de main-d'oeuvre qui explique la différence de compétitivité.
Enfin, l'étude observe que la compétitivité est bien meilleure en France qu'en Allemagne. Je pourrais multiplier les chiffres, mais vous aurez compris qu'il faut combattre les idées reçues qui consistent à dire que la France serait le pays d'Europe où la main-d'oeuvre serait la plus chère. Dans les industries les plus soumises à la compétitivi...
La démocratie a conduit à cela, je n'ai pas à juger si c'est trop ou trop peu, personne n'a volé ici sa place : vous n'êtes pas arrivés ici par effraction, mes chers collègues. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Vous ne pouvez pas revenir sur des décisions d'il y a trente ans, des décisions d'il y a vingt-cinq ans, mais vous avez eu tout le loisir de faire quarante lois de finances initiales ou rectificatives : vous aviez largement les moyens de votre politique. Les Français vont être invités à juger du bilan que nous serons amenés à partager avec eux....
On parie ? Et souvenez-vous, vous la citez suffisamment souvent, de la hausse de la TVA décidée par Alain Juppé en 1995.
Je commencerai par m'étonner, monsieur le rapporteur général, de votre ton inhabituellement agressif. (Exclamations sur les bancs des groupes UMP et NC.)
J'ai dit « étonné » chers collègues, et non « indigné » ! Je vous rappelle, monsieur Carrez, que nous sommes là, non pour juger l'opposition