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...ociale des élèves en difficulté : ce sont pour 25 % des enfants d'ouvriers, pour 45 % des enfants d'inactifs. Dans certains territoires, villes, quartiers, que certains appellent les territoires perdus de la République, ils ne sont pas 15 %, mais 40 %, 50 %, voire 60 % ! Or ce ne sont pas les professeurs des écoles des centres-villes de Périgueux ou de Neuilly-sur-Seine qui iront faire du soutien scolaire à Hénin-Beaumont, Vaulx-en-Velin, ou Vitrolles. À budget équivalent, à moyens équivalents, à postes équivalents, monsieur le ministre, nos priorités auraient été tout autres. Nous investirions massivement dans la maternelle comme s'y sont engagés, à l'exception notable de la France, l'ensemble des pays développés.
...onsieur le ministre, et comme beaucoup de mes collègues, le rapport extrêmement intéressant, paru au mois d'août dernier, du Haut conseil de l'éducation, créé par la loi dite Fillon, et à la création duquel nous ne nous sommes pas opposés. Or ce Haut conseil met en avant une idée que nous développons, souvent sous les ricanements de certains de nos collègues de droite, à savoir que les inégalités scolaires sont le fruit des inégalités sociales. Vous êtes d'accord, monsieur le ministre. Elles apparaissent dès le plus jeune âge de l'enfant, à l'intérieur même de la famille. Dès lors, l'une des missions de l'école républicaine, c'est de contrebalancer et, autant que faire se peut, d'annuler ces inégalités. Or, pour ce faire, le Haut conseil le reconnaît et vous ne le contredirez pas, monsieur le min...
Le problème n'est donc pas uniquement celui des moyens. En revanche, il faut analyser les raisons pour lesquelles notre système scolaire nous coûte 25 % de plus que celui de nos voisins
Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, bien que l'enseignement scolaire doive bénéficier d'un budget de 59,26 milliards d'euros quasiment stable par rapport à l'année dernière le projet de loi de finances pour 2008 prévoit 11 200 suppressions nettes de postes dans l'enseignement scolaire public et privé, de la maternelle à la terminale, dont 1 000 postes administratifs. Les députés communistes et républicains ne peuvent que déplorer ces choix, et partagent la co...
le Haut conseil de la population et de la famille a cependant rappelé, en janvier 2007, que 15 000 jeunes se déscolarisaient de leur propre gré chaque année et que 150 000 n'ont aucune qualification à la sortie du système scolaire. Les jeunes Français sont également frappés par un taux de chômage élevé. Ils accèdent difficilement à une première expérience professionnelle, se voient offrir des postes aux conditions de travail souvent difficiles et attendent en moyenne huit à onze ans pour accéder à un emploi offrant des perspectives de déroulement de carrière, ou du moins une certaine stabilité. Cette situation est, vous ...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, à l'occasion de la rentrée 2007, le Président de la République a écrit une longue « Lettre aux éducateurs » pour décliner ses ambitions pour l'école. De votre côté, monsieur le ministre, vous avez récemment affirmé votre souci de résultats et de lutte contre l'échec scolaire. Paradoxalement, pour mener à bien ces objectifs ambitieux, vous faites le choix, dans le sillage du gouvernement précédent, de supprimer des postes en masse. Cette année, en effet, le budget de l'éducation nationale fait apparaître 11 200 suppressions de postes. Vous avez annoncé, monsieur le ministre, une nécessaire refondation du système éducatif en mettant en avant l'instauration d'un socl...
Ils ne sont pourtant pas responsables des inégalités sociales qui s'accroissent dans notre pays et qui sont souvent les ferments de l'échec scolaire. L'absence de mixité sociale va à l'encontre de l'égalité des chances, et la suppression annoncée de la carte scolaire ne fera que renforcer la ségrégation dont nous mesurons déjà les effets négatifs. Les enseignants d'aujourd'hui n'ont pas besoin qu'on leur dise de « travailler plus pour gagner plus », ils ont besoin d'une gestion cohérente de leur carrière, d'offres de formation adaptées et s...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, dans le cadre de la discussion du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2008, le Gouvernement a proposé de moduler l'allocation de rentrée scolaire pour tenir compte de l'âge de l'enfant. Pour ma part, je me réjouis de cette mesure qui permettra d'améliorer un dispositif fort apprécié par les familles aux revenus modestes. En 2008, trois millions de familles environ bénéficieront de l'ARS, qui s'élèvera à 272,57 euros par enfant. Certes, cette mesure ne va pas aussi loin que je l'aurais souhaité. J'avais en effet déposé, sous la précédente l...
Monsieur le ministre, je souhaiterais attirer votre attention sur un problème de santé scolaire : l'obésité infantile ou juvénile. « Un esprit sain dans un corps sain » :
...s souscrivons tous, parents, associations de parents d'élèves, enseignants et médecins. Il y a néanmoins un vrai problème qui, bien entendu, ne concerne pas que l'école. Je sais que vous avez pris déjà des mesures, comme l'interdiction des distributeurs de friandises. Je salue également l'initiative du ministre de l'agriculture, qui a décidé de faire distribuer des fruits dans les établissements scolaires, comme l'avait fait en son temps Pierre Mendès France pour le lait. Concrètement, que peut faire l'éducation nationale pour jouer son rôle, et seulement son rôle ? Ce n'est bien sûr pas à elle seule de régler le problème. C'est en tout cas un problème difficile, et j'aimerais bien savoir quelles orientations vous préconisez.
Monsieur le ministre, vous avez très récemment présenté un plan pour le primaire, qui a pour objectif de diviser par trois d'ici à la fin de la législature le nombre d'élèves en échec scolaire lourd. Pour atteindre cet objectif, vous voulez notamment recentrer l'école primaire sur l'apprentissage de la langue, car la maîtrise de la langue est bien évidemment indispensable à l'apprentissage des autres fondamentaux. Vous avez indiqué que les moyens nécessaires à cette évolution seraient dégagés par l'utilisation des heures libérées du samedi matin. Quelles seront les modalités pratiques...
Je voudrais, monsieur le ministre, vous interroger sur les crédits de l'enseignement technique agricole, puisqu'ils relèvent de la mission « Enseignement scolaire », même si leur gestion est partagée par deux ministères, celui de l'éducation nationale et celui de l'agriculture. Tout le monde s'accorde à dire qu'il s'agit d'un enseignement performant, qui n'apporte que des satisfactions, et le ministre de l'éducation nationale ne peut que se féliciter de compter dans sa mission un aussi brillant élève. (Sourires.) L'enseignement agricole recueille en effet...
...J'ai bien compris qu'il s'agissait d'une consigne gouvernementale que vous deviez appliquer en ministre loyal, même si vous ne l'approuviez pas. On justifie toujours ces suppressions en prétendant que la manie française de créer sans cesse des postes supplémentaires s'était révélée contre-productive. L'argument est à moitié recevable : je suis de ceux qui pensent très sincèrement que la réussite scolaire dépend aussi, fort heureusement, du talent pédagogique de l'enseignant et de l'organisation des enseignements. Admettez quand même que ce n'est certainement pas en supprimant des postes qu'on obtiendra de meilleurs résultats. Qu'on réfléchisse à une meilleure répartition des moyens, d'accord, mais pourquoi en supprimer ? C'est ma première question. Je vous ai entendu dire que ces 11 200 postes é...
Mais nous savons que les apprentissages fondamentaux nécessitent dès le plus jeune âge la mobilisation de tous les acteurs de la communauté éducative, notamment ceux de la médecine scolaire : médecins, infirmiers, psychologues. J'attire donc votre attention sur le taux d'encadrement médical, aujourd'hui insuffisant pour les élèves, et notamment pour ceux du premier degré. En effet, à ce jour, il est globalement prévu 1 201 médecins pour plus de 12 millions d'élèves, soit plus de 10 000 élèves par médecin en moyenne nationale brute. De plus, comme en 2007, aucune création de poste d...
Vous avez précisé récemment, monsieur le ministre, qu'on distingue désormais deux types de réseaux d'éducation prioritaire : les 203 « réseaux ambition réussite », dont la liste est arrêtée au niveau national, mis en place à la rentrée 2006, et les « réseaux de réussite scolaire », déterminés et arrêtés au niveau académique, dont la mise en place est expérimentée depuis cette rentrée. Les termes de zone d'éducation prioritaire et de réseau d'éducation prioritaire sont donc supprimés et remplacés par ceux « d'éducation prioritaire ». Dans un contexte où tous les indicateurs montrent une aggravation des inégalités économiques et sociales, les quartiers défavorisés seraien...
...t du budget que vous nous proposez aujourd'hui, j'observe que, dans certains cas comme celui de la Seine-Saint-Denis, que vous avez cité, il ne fait pas état de suppression de postes. Il est en effet bien plus pervers et traduit la mise en place effective d'un système excluant de l'éducation nationale les enfants issus des classes populaires. Au lieu d'une réflexion visant à améliorer la réussite scolaire en conduisant tous les élèves à la maîtrise du socle commun qui est, on le sent bien, votre ambition , ces dispositifs organisent le départ anticipé de l'école d'un grand nombre d'élèves pour la raison, avouée, qu'« ils ne sont pas faits pour le système ». Permettez-moi de citer un bref extrait d'un livre de Daniel Pennac que vous connaissez sans doute : « Dans la nuit des temps scolaires, l'...
Monsieur le ministre, si j'ai bien lu votre budget, les crédits alloués à la médecine scolaire baissent de 20 %. Je rappelle les chiffres : il y a actuellement 1 201 médecins scolaires, et alors qu'aucun poste n'avait été créé en 2004 et en 2005, 368 postes de médecin vacataire ont été supprimés en 2006. On peut donc légitimement se demander si la volonté d'une réelle prise en charge et d'un suivi de santé publique des enfants par la médecine scolaire existe vraiment. Vos analyses laissen...
...diate, c'est un renoncement dommageable à certains projets qui étaient prometteurs. Nous pensons que le gel du BEP services administratifs est incompréhensible et que la généralisation des bacs pro en trois ans risque de marginaliser les élèves les plus en difficulté. L'inquiétude des personnels est d'autant plus forte qu'une récente note, adressée aux recteurs par le directeur de l'enseignement scolaire, M. Nembrini, invite à « optimiser l'offre de formation et donc les besoins de professeurs dans l'enseignement professionnel ». Je ne reviens pas sur ce que Patrick Roy a évoqué tout à l'heure, c'est-à-dire sur les conséquences concrètes de l'objectif général : la suppression de 11 200 postes. Mais une telle suppression, qui s'ajoute à la disparition progressive du corps des maîtres d'internat et...
qui nous permettra de sortir un peu du prisme hexagonal : je vais vous parler de l'école outre-mer. Dieu sait qu'il y a beaucoup de choses à dire ! En deux minutes, je me bornerai à évoquer l'échec scolaire outre-mer, plus particulièrement à la Martinique. La situation est grave, et elle se dégrade faute de moyens adaptés au contexte insulaire, sociologique et socio-économique : il y a trois fois plus de RMIstes dans les DOM qu'en métropole, et le chômage y est trois fois plus important 24 % dans l'ensemble de l'outre-mer contre 8,2 % ici. L'école, qui demeure l'instrument de l'émancipation de no...
Monsieur le ministre, j'en reviens à l'éducation prioritaire pour vous rappeler, tout d'abord, que ce projet de budget porte un mauvais coup à l'éducation en supprimant 11 200 postes, qu'il serait utile de conserver en particulier dans les zones difficiles, afin de permettre, dans le cadre du temps scolaire, une meilleure prise en compte des difficultés personnelles des élèves. Vous avez également évoqué les collèges « ambition réussite », sélectionnés par votre prédécesseur sur des critères particulièrement injustes puisqu'ils ont entraîné l'exclusion de collèges qui, par définition, devaient bénéficier de ce réseau. Le recteur de l'académie de Lille l'a du reste reconnu à plusieurs reprises, nota...