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Un débat est nécessaire sur ces questions, concernant tout particulièrement la formation des enseignants, car enseigner c'est un métier c'est un peu une « vache sacrée » selon la formule de M. Alain Mérieu. Il faut donc s'emparer de cette question, à défaut de quoi la réforme n'aurait pas de sens. La réforme doit en effet avoir un sens : que devient le métier d'enseignant ? Qui gère le temps scolaire des élèves et comment ? Les professeurs vont-ils être appelés à le faire et être formés à cette fin ? Se pose également la question du temps de travail des enseignants.
...le rapport de la mission d'information. Le thème du décrochage des élèves aurait également mérité d'être abordé. Le séquençage offert par les propositions du rapport me semble donc insuffisant. Le rapport me semble manquer cruellement d'une réflexion sur les élèves décrocheurs, notamment parce qu'ils n'ont pas été suffisamment pris en charge au collège, ainsi que sur les élèves absents du système scolaire pendant quelque temps. Quel ticket de retour prévoir après une rupture scolaire ? Une réflexion plus globale doit être menée sur les exigences posées dans notre système scolaire ; les comparaisons en termes d'exigences avec d'autres pays, comme par exemple la Finlande, ne sont pas toujours opportunes si l'on ne souligne pas que la pression des notes et des diplômes n'est pas la même dans ce pays...
Le choix qui est proposé ici d'une individualisation plus poussée des parcours scolaires conduit à définir une nouvelle pédagogie et implique des moyens supplémentaires. Cette réforme ne peut pas être organisée à effectifs constants : je pense, par exemple, à l'instauration de cinq heures d'études surveillées. De plus, si des économies sont accomplies grâce à la réforme du lycée, ces moyens doivent être réattribués à l'Éducation nationale et non pas servir à combler les déficits du ...
...tion de reconversion des enseignants en difficulté qui peuvent apporter encore beaucoup à la société. Cette question mériterait d'être approfondie. Dans le domaine de l'inégalité d'accès aux bons et aux mauvais lycées, le rapport de la mission ne propose aucune solution. Comment éviter qu'un élève de banlieue se retrouve systématiquement dans un lycée moins bien coté ? La suppression de la carte scolaire, comme le démontrent les premières études disponibles, a constitué une régression et conduit à une ghettoïsation plutôt qu'à la promotion de l'accès aux bons lycées des jeunes de condition modeste.
Je tiens à adresser toutes mes félicitations à la mission pour son rapport. Ses propositions sont innovantes, notamment l'orientation progressive et la substitution de la notion d'accompagnement à celle de soutien. L'idée d'une meilleure organisation du temps scolaire est également positive. Les travaux de la mission appellent à une redéfinition du métier d'enseignant. Le travail des enseignants pourrait être plus transversal ; la modulation ouvre aussi de nouveaux schémas d'organisation des cours. Pour mettre en oeuvre la réforme des moyens nouveaux seront cependant nécessaires, notamment en termes de locaux pour les travaux individuels. La réforme du lycée ...
...sances mais dans la construction de futurs hommes et de futures femmes. Il s'agit d'apprendre aux jeunes à développer un regard critique et une autonomie de pensée. Réduire le temps d'enseignement, comme le propose le rapport, peut s'avérer préjudiciable à l'égalité des chances. Je pense notamment à l'éducation artistique, dont bénéficient les enfants issus de milieux favorisés hors de l'enceinte scolaire mais pas les enfants issus de milieux modestes.
Tant mieux : il y aura matière à répondre, en effet ! Nous voterons cet article relatif à l'interdiction des cigarettes « bonbon ». Pourtant, cette mesure est un nuage de fumée, si j'ose dire, qui masque l'absence d'une véritable politique de prévention efficace et ambitieuse. Nous avons déjà eu l'occasion de souligner les graves manquements de votre politique de prévention en matière de santé scolaire : il ne reste qu'un faible nombre de médecins scolaires dans les écoles. Ainsi, dans ma bonne ville de Montreuil
Il n'y a plus aujourd'hui qu'un médecin scolaire pour 8 400 élèves. C'est très insuffisant ! Que dire de votre coupable revirement au sujet de la publicité télévisée sur les produits trop gras ou trop sucrés, alors qu'un enfant sur cinq souffre de surcharge pondérale ? Chacun sait que l'obésité est l'épidémie de notre époque, et qu'elle affecte l'espérance de vie. Vous faites preuve du même attentisme en matière de santé au travail, alors qu'...
...nserver sa bonne santé, il convient d'être éduqué. Pour venir à bout de la discrimination causée par l'obésité, il convient d'informer, d'éduquer. L'école étant le lieu de l'apprentissage de la citoyenneté, l'école de la République devant réduire les inégalités pour peu qu'on lui en donne les moyens, ce qui n'est pas le cas depuis plusieurs années , il nous semble important que, dans le cadre scolaire, dès le plus jeune âge, on donne une éducation à la santé. Comment manger ? quels exercices réaliser ? et ce sera l'objet d'un prochain amendement. Les enfants ont la réputation d'être des « éponges » et c'est bien à leur âge qu'ils doivent recevoir cette éducation. Quand on a pris de mauvaises habitudes en famille, l'école reste pour cela le meilleur lieu. Nous souhaitons donc inscrire l'éduca...
Je ne suis pas étonnée que Mme la ministre refuse l'amendement de M. le rapporteur dans la mesure où, sinon, elle serait entrée en contradiction avec son refus du précédent amendement qui visait à inscrire l'éducation à la santé parmi les missions de l'école. Mme la ministre s'est exprimée sur les activités périscolaires. Encore faudrait-il ne pas mettre à mal les associations d'éducation populaire et notamment remédier aux attaques financières dont elles ont été l'objet dans le projet de loi de finances pour 2009. (Les amendements identiques nos 546 et 1669 ne sont pas adoptés.)
La prévention de l'obésité pourrait être prise en charge par l'éducation nationale. L'amendement prévoit à cet effet qu'« une information est délivrée sur l'éducation à la santé, spécialement en matière de nutrition. Les séances pourront associer les personnels contribuant à la mission de santé scolaire ainsi que d'autres intervenants extérieurs ». Vous avez précisé, madame la ministre, que des instruments existaient déjà, que des documents étaient adressés aux enseignants et mis à disposition dans les CDI. Ces documents s'empilent et on peut, du reste, les trouver sur un site Internet. Toutes ces mesures sont totalement inefficaces. Je suis de ceux qui, à l'instar du président Méhaignerie, on...
La commission a repoussé cet amendement dont l'application se traduirait par une charge très lourde pour les établissements scolaires.
...cace. On sait que l'obésité menace particulièrement les enfants qui ont de mauvaises habitudes alimentaires, ainsi que nous l'expliquait Mme Fraysse : il faut apprendre à ne pas grignoter, il faut former le goût, le palais, notamment celui des jeunes, et lutter contre la consommation des denrées trop sucrées ou trop salées. Ces principes doivent s'appliquer en particulier dans les établissements scolaires. Certains, au sein de l'éducation nationale, ont déjà pris des dispositions sur l'incitation, mais la loi n'y contraint pas et nous proposons donc que, dans les établissements scolaires, les distributeurs automatiques de confiseries, de sodas et de tous autres produits trop gras, trop sucrés et trop salés, soient interdits. Nous sommes conscients que cela casse le business de certaines sociétés...
Madame la ministre, si je puis me permettre, cela fait longtemps que vous n'avez pas fréquenté d'établissement scolaire, vous non plus. Dans ma circonscription, il y a un collège
...st bien l'école. Je regrette, comme beaucoup d'entre nous, que nous n'ayons pas unanimement déclaré l'obésité grande cause nationale. Je regrette que nous n'ayons pas retenu l'amendement prévoyant qu'une information sur l'éducation à la santé serait délivrée à l'école, et tout spécialement en matière de nutrition. Cet amendement n° 1544 élargit le sujet, en considérant que, dans un établissement scolaire, il n'y a pas que les élèves, il y a aussi les membres du personnel. Or, à l'occasion de l'examen de santé obligatoire que ceux-ci subissent chaque année en application de l'article L. 541-2 du code de l'éducation, le médecin scolaire leur délivre une information en nutrition. Il s'agit de favoriser les bons comportements alimentaires des enfants et des jeunes. Pour cela, les personnels des établ...
La commission a adopté cet amendement de Mme Boyer, qui vise à traduire l'une des préconisations du rapport de la mission d'information sur la prévention de l'obésité, rapport qui a été adopté par la commission des affaires culturelles le 30 septembre dernier. Il vise, dans la restauration scolaire, à donner un caractère obligatoire aux recommandations relatives à la nutrition.
Cet amendement vise à établir dans les programmes d'activités scolaires et périscolaires la nécessité d'une activité physique quotidienne d'au moins trente minutes pour chaque enfant.
Il s'agit tout simplement, dans ces trois amendements, de définir le rôle des cantines scolaires, où déjeunent plus de la moitié des élèves. La qualité des repas qui y sont servis est tout à fait essentielle. On peut nous répondre qu'une circulaire de l'éducation nationale a déjà défini, en 2001, les fréquences de consommation par type d'aliments, et mis en place des critères nutritionnels, ce qui fait notamment référence aux fruits et légumes, dont on explique aujourd'hui et c'est d'ail...
Un enfant obèse a 80 % de chance de le rester toute sa vie. La médecine scolaire doit donc systématiquement procéder au dépistage du risque de surcharge pondérale et, le cas échéant, doit être en mesure de proposer un suivi personnalisé, médical et social, à la famille. Voilà pourquoi nous proposons d'insérer, après l'article 25, l'article suivant : « La médecine scolaire procède chaque année à la pesée de chaque élève ainsi qu'à la mesure de sa taille. Un suivi personnalis...
...uoi peser et mesurer des enfants à l'école est-il stigmatisant ? Un suivi personnalisé, médical et social, aurait pu être ensuite proposé à la famille. Loin d'être stigmatisante, la proposition qui vient d'être rejetée était tout à fait souhaitable. Je me demande même si elle ne figurait pas dans le rapport de Mme Boyer. Pour en venir à l'amendement n° 1547, il propose que « chaque établissement scolaire comporte au moins un accès à une fontaine d'eau potable et gratuite ». Ce n'est pas stigmatisant non plus.