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Interventions sur "scolaire"

777 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Desallangre :

...tion de loi inconstitutionnelle soit exonérée de toute sanction juridique dès lors qu'elle est votée en première lecture par le Sénat. Sur le fond, votre proposition de loi dite « Carle » est également contraire à plusieurs dispositions de la Constitution. Elle vise à asseoir et élargir le financement des écoles privées par les communes et l'impôt. Vous prétendez ainsi éviter une nouvelle guerre scolaire, mais c'est oublier un peu vite que, dans cette « guerre scolaire », chaque partie a largement sa part de responsabilité, et au premier chef l'enseignement confessionnel. Devrions-nous lui donner satisfaction pour éviter de nouvelles tensions ? Car votre proposition de loi va bien plus loin que la loi dite « Debré » de décembre 1959 qui impose aux communes l'obligation de financer les dépenses de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Desallangre :

... 1946 qui dispose que « l'organisation de l'enseignement public, gratuit et laïque à tous les degrés, est un devoir de l'État ». Il devrait, en conséquence, n'y avoir aucune commune ou regroupement de communes dépourvus d'école publique. Par ailleurs, l'alinéa que je viens de citer impose que l'enseignement soit laïque. Les collectivités locales ne peuvent donc pas sous-traiter leurs obligations scolaires à des associations rattachées à un culte, comme c'est le plus souvent le cas des établissements privés, avec parfois des débordements auxquels je reviendrai en défendant l'un de mes amendements. Le second motif tiendrait aux obligations professionnelles des parents, lorsqu'ils résident dans une commune qui n'assure pas directement ou indirectement la restauration et la garde des enfants. Mais q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Grosperrin :

...tendent de nous, non que nous menions un débat théorique ou d'arrière-garde, plein de disputes ou d'excès, mais que nous mettions en oeuvre des solutions pratiques qui les aident dans leur vie de tous les jours. Monsieur le ministre, vous avez très justement rappelé, jeudi 24 septembre, en visitant deux établissements privés sous contrat d'association avec l'État en Seine-Saint-Denis le groupe scolaire catholique de l'Assomption à Bondy et le groupe scolaire juif de l'Alliance aux Pavillons-sous-Bois que 20 % des élèves scolarisés le sont dans des établissements privés. Dans notre pays, un enfant sur cinq est donc inscrit dans un établissement sous contrat. Or environ 35 % des enfants scolarisés dans le privé sont des élèves non résidents. C'est dire que nous débattons aujourd'hui du sort, de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Grosperrin :

...ivés. Certains nous interrogent donc sur cette rupture d'égalité entre écoles privées et publiques. (« À juste titre ! » sur les bancs du groupe SRC.) Le second problème est relatif à la notion de fratrie. L'article L. 212-8 du code de l'éducation édicte une obligation de participation financière dans trois cas de figure, notamment « l'inscription d'un frère ou d'une soeur dans un établissement scolaire de la même commune ». Le nouveau texte, même s'il prévoit quatre cas, reprend ces dérogations et réaffirme le caractère obligatoire de la contribution de la commune. En ce qui concerne la fratrie, les nouvelles dispositions prévoient le cas où la scolarisation de l'élève dans une autre commune trouve son origine dans l'inscription d'un frère ou d'une soeur dans la même commune. Mais doit-on incl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Grosperrin :

Monsieur le ministre, je vous remercie de répondre à ces deux questions. Pour le reste, je considère en conscience que la proposition de loi saura aplanir les difficultés rencontrées par nos concitoyens. C'est pourquoi je vous demande, mes chers collègues, de l'adopter immédiatement pour que, la nouvelle rentrée scolaire devant générer irrémédiablement de nouvelles inégalités, ses dispositions bénéficient rapidement au plus grand nombre. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Glavany :

... de la loi du 13 août 2004. Je me souviens avoir défendu dans cet hémicycle, au nom du groupe socialiste, à l'automne 2007, une proposition de loi visant à abroger purement et simplement cet article. Que n'ai-je entendu alors ! D'après le porte-parole de l'UMP il s'agissait de M. Guy Geoffroy , les socialistes n'avaient rien de plus urgent à faire, en période de crise, que de raviver la guerre scolaire. En réalité, ils essayaient simplement d'appeler votre attention sur une disposition législative aux conséquences néfastes, pour pouvoir la corriger ensemble. Aujourd'hui, on la corrige, à l'initiative de l'Association des maires de France, dont le président, que je salue, avait pris l'engagement devant le bureau, il y a plusieurs années déjà, de tout faire pour cela. Vous pourriez donc me dire ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Glavany :

...plir ce devoir, on fait preuve de plus ou moins de volonté politique. Et, monsieur le ministre, je vous ai déjà interpellé, aimablement, à ce sujet : vous remplissez ce devoir d'État à géométrie variable. Si vous donniez aujourd'hui à l'éducation nationale tous les moyens dont elle a besoin pour assumer cette tâche, (« Bien sûr ! » sur les bancs des groupes SRC et GDR.) si la lutte contre l'échec scolaire était une vraie priorité, si le combat contre la reproduction des inégalités sociales et de la ségrégation par l'institution était mené efficacement, nous pourrions baisser la garde. Mais tout ce que nous voyons va dans le sens opposé. Cela nous inquiète beaucoup et nous rend extrêmement vigilants. Monsieur le ministre, pour faire face à ce devoir d'État, chaque responsable politique définit ses...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Pélissard :

...s dans le public ou le privé. C'est donc un principe d'équité, d'égalité de traitement s'agissant des dépenses de fonctionnement, tandis que, bien entendu, les dépenses d'investissement sont à la charge des communes pour les seules écoles publiques. Ce texte de compromis et d'équilibre permet de résoudre une série de difficultés et d'apaiser les inquiétudes des maires en cette période de rentrée scolaire. Ils l'attendaient et je vous demande de le voter. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Vanneste :

L'école n'est qu'un moyen que nous devons rendre plus propre à atteindre ces deux objectifs. Comme le disait Deng Xiaoping : « Peu importe qu'un chat soit noir ou gris s'il attrape les souris. » Dès lors qu'un établissement scolaire remplit sa fonction, qu'il soit public ou privé a peu d'importance. Le caractère propre est un choix des consciences. La qualité pédagogique est l'essentiel pour le service public auquel, je vous le rappelle, l'enseignement privé sous contrat est associé. Je suis d'ailleurs totalement d'accord avec les propos de M. Durand à ce sujet.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Vanneste :

...mmune voisine pour éviter le paiement de la participation. Pourtant une réticence illégitime, mais compréhensible, a perduré après le vote de l'article 89 de la loi de 2004 et nous conduit au compromis d'aujourd'hui. Celui-ci acte la prévalence de l'intérêt communal sur la liberté de choix puisque celle-ci est limitée. Si le plafonnement au coût d'un élève scolarisé dans le public, activités périscolaires non comprises, paraît justifié, la capacité d'accueil demeure, en revanche, un obstacle à la liberté de choix, puisqu'elle fonde l'accord du maire. En 1985, le Conseil constitutionnel avait pourtant rappelé qu'il n'appartenait pas aux collectivités de s'opposer au libre choix de l'école. Le petit nombre des contentieux, et une interprétation large des motifs de dérogation, professionnels, famili...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvia Pinel :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, la proposition de loi que nous examinons est à la fois technique et profondément symbolique. Permettez-moi de m'attarder sur ces deux aspects. En 2004, le sénateur Charasse avait déposé un amendement dont l'intention initiale était d'éviter que les maires de certaines communes rurales n'encouragent les enfants d'âge scolaire à fréquenter les écoles privées des communes avoisinantes pour lesquelles ils ne payaient pas de contribution. L'application, que je qualifierais d'abusive, de cette disposition aboutit à l'inverse à rendre obligatoire une ancienne possibilité de contribution au financement des écoles privées, hors du territoire de la commune, précédemment fixée par voie conventionnelle. Selon ceux qui défendent...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Pinville :

...uble objectif. Il s'agit de reconnaître, de fait, une mission de service public aux écoles privées, qui n'ont pourtant pas les mêmes obligations que les écoles publiques, et de contraindre les communes à financer des écoles privées situées en dehors de leur territoire. Ainsi, cette proposition de loi, si elle devait être adoptée, poserait deux problèmes majeurs. Elle instaurerait un libre marché scolaire au détriment de l'enseignement public laïc auquel nous sommes nombreux à être attachés, et elle remettrait en cause la libre administration des communes en n'offrant pas au maire la possibilité de refuser préalablement un accord de financement. Depuis son adoption, l'article 89 de la loi du 13 août 2004 n'a cessé de faire débat. En effet, jamais les communes n'ont pu mesurer les limites de son c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Pinville :

à savoir la laïcité, qui est un fondement essentiel de la République, l'obligation d'accueillir tous les élèves sans conditions morales, philosophiques ou religieuses, ainsi que le principe de gratuité qui, aujourd'hui peut-être plus que jamais, est pour toutes les familles la garantie d'un égal accès à l'école. Au contraire, la proposition de loi aggravera le dualisme scolaire, en donnant des moyens supplémentaires à l'enseignement privé dont ne dispose plus l'enseignement public, soumis qu'il est à des contraintes budgétaires dont nous pourrons évaluer la portée lors de l'examen, dans quelques semaines, du projet de loi de finances pour 2010. Nous devons rester vigilants et maintenir un lien fort entre l'État, les élus d'une commune et ses habitants. Moi-même élue d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Cardo :

...devrait au moins être autorisé à donner son avis. Certes, il est nécessaire de prévoir des garde-fous contre les maires qui ne sont pas objectifs ce pourrait être le préfet ou l'inspecteur d'académie. En revanche, monsieur le ministre, il serait très dangereux de laisser le texte en l'état. La situation est déjà suffisamment préoccupante, du fait que, partout, on annonce l'ouverture de la carte scolaire et que les gens y croient. Or voilà que ce texte, tel qu'il est rédigé, va accroître le flux des départs et donc le nombre de fermetures d'écoles, si bien que, comme c'est du reste déjà le cas, ce sont ceux qui n'auront pas les moyens d'inscrire leurs enfants à l'extérieur de la commune ou la possibilité de se déplacer qui resteront coincés chez nous ! (Applaudissements sur quelques bancs du grou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Martinel :

...ront pas suffisants pour les relever. On ne lui permettra pas, en tout cas, de le faire, en proposant des aménagements censés répondre à un problème d'insécurité juridique, moins important qu'on ne le prétend, ni en laissant la collectivité payer pour des choix qu'elle n'a pas tranchés. Cette proposition de loi renforce le risque, déjà évoqué sur tous les bancs, d'une aggravation de l'hémorragie scolaire, provoquée par l'abandon de la carte scolaire. En effet, de nombreux maires, en raison de la réputation des établissements situés sur le territoire de leur commune ou des préjugés qui y sont attachés, voient leur population multiplier les dérogations plus ou moins fantaisistes en vue d'inscrire leurs enfants dans l'établissement d'une autre commune. Ce phénomène est grave car il a des effets déva...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Deguilhem :

vous faites une nouvelle concession à l'enseignement privé par la création d'un véritable « chèque éducation », cela dit sans vouloir rallumer une quelconque guerre scolaire. M. Vanneste nous en a donné un aperçu. Pour le service public, un accord préalable de la commune de résidence doit répondre à des critères dérogatoires définis. Pour le privé, rien de cela : on oblige, sans autorisation préalable, ces mêmes communes de résidence à prendre en charge les exigences des parents qui refusent le service public et scolarisent leurs enfants dans le privé hors de la com...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Deguilhem :

nous avons adapté les transports pour rendre le meilleur service possible aux parents, qui travaillent pour la plupart en dehors de la commune ; nous avons créé de nouveaux restaurants scolaires ; enfin, nous avons mis à la disposition de l'école publique le personnel nécessaire. Ce n'est pas tout : chaque fois qu'une demande de dérogation nous a été faite, nous nous sommes efforcés de trouver une solution permettant la scolarisation de l'enfant au sein de l'école publique de la commune. Oui, nous avons chaque fois bataillé pour maintenir dans nos communes l'école publique, laïque et ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Deguilhem :

Le texte ne va pas dans le bon sens. Depuis plus d'un siècle, depuis la répartition proportionnelle scolaire de 1905 jusqu'à la parité public-privé que vous proposez, les députés socialistes se sont toujours opposés à ce qu'ils considéraient comme de mauvais coups portés au service public d'éducation. À moins que vous ne repreniez plusieurs de nos amendements, nous resterons fidèles à ceux qui nous ont précédés sur ces mêmes bancs. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Ménard :

... vous réduisez le nombre de cas dans lesquels les maires seront obligés de financer la proposition de loi est moins mauvaise à cet égard que l'article 89 , c'est la même philosophie que l'on retrouve. Cela rejoint d'ailleurs ce que nous a dit Pierre Cardo tout à l'heure. Chers collègues de la majorité, écoutez ce que dit votre collègue. C'est le témoignage d'un élu qui est confronté à l'exode scolaire. Enfin, je voudrais dire que l'ensemble de l'opposition peut tout à fait approuver l'article 3 de cette proposition de loi.