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...igner à quel point notre réunion se trouve au centre de l'actualité, à quelques jours de la réunion du G20 à Londres, le 2 avril prochain. Vous venez de déclarer que face à la situation « extrêmement inquiétante et difficile » de l'économie mondiale, seules des « politiques audacieuses » menées par les gouvernements permettraient « une possible reprise en 2010 ». Vous avez également appelé à une relance par la demande, estimant que les politiques monétaires avaient désormais atteint leurs limites. Mais nous sommes surtout frappés par le caractère un peu apocalyptique de vos propos car, évoquant les conséquences de cette crise, vous avez considéré qu'elle pouvait aller jusqu'à « menacer la démocratie, et peut-être même, dans certains cas, se terminer en guerre ». De la part du directeur général d...
...elon vous d'un triple problème, de légitimité, d'organisation et de nature des interventions. Le désordre financier et économique mondial a remis le FMI au centre des sollicitations, qu'il s'agisse de faire face aux difficultés du présent ou de bâtir une nouvelle architecture financière globale. En ce qui concerne la réponse aux difficultés du présent, quelle est votre appréciation des plans de relance ? Comment le FMI analyse-t-il la situation actuelle du système bancaire et les plans de sauvetage apports de fonds propres, nationalisations éventuelles, cantonnement des actifs toxiques ? Quelles sont ses possibilités d'intervention ? Comment analysez-vous la situation des pays émergents et celle des pays d'Europe de l'Est ? Comment, selon vous, peut-on remédier aux déséquilibres monétaires, l...
... autour de 1,7 %. Ceux qui pouvaient faire plus, notamment les États-Unis, ont fait plus ; et je me réjouis que, pour la première fois, un très grand nombre de pays du monde non seulement les pays avancés, mais aussi des pays émergents, en particulier la Chine aient coordonné leurs politiques, à l'instigation de l'institution multilatérale que je dirige, qui avait fixé le cap. Évidemment, la relance par le déficit budgétaire est une étape, et il faudra ensuite parvenir à résorber l'excédent de dette. Néanmoins il n'y a pas d'hésitation à avoir : aujourd'hui, les risques liés à l'augmentation de la dette sont beaucoup plus faibles que ceux qui résulteraient d'un soutien de l'activité insuffisant. Mais s'il est bien que tous les pays, émergents comme avancés, pratiquent désormais cette politi...
Ma première question concerne les États-Unis, qui semblent donner la priorité à la relance plutôt qu'à la régulation, mais où se situe néanmoins le déclenchement de la crise, dans un secteur qui manquait visiblement de règles. Quel est le message du FMI aux États-Unis sur ce sujet ? Quels sont vos moyens d'action sur ce pays, dont le rôle sera essentiel dans la sortie de crise ? Ma deuxième question porte sur l'endettement. Comment concilier une relance saine avec l'explosion de la de...
De l'étude qui a été faite par le FMI des 122 crises financières passées, il ressort qu'elles ont toujours été durables, entraînant une récession souvent supérieure à une année. Parfois, en particulier au Japon, des plans de relance successifs n'ont pas réussi à sortir l'économie de la crise. Le scénario que vous présentez, dans lequel la récession de 2009 est suivie par un redémarrage en 2010, ne repose-t-il pas sur l'hypothèse que toutes les « lignes de défense » dont vous avez parlé fonctionnent de façon optimale ? Par ailleurs, certes il faut commencer par éteindre l'incendie et donc faire de la relance, nettoyer les ...
... public, auquel, devant l'écroulement du système d'endettement privé, il n'est pas illégitime de faire appel. Certes, cela ne résout pas le problème de l'endettement, mais cela accroît la fiabilité de celui-ci. Bien entendu, on ne peut augmenter l'endettement public sans se préoccuper en même temps de la manière dont on en sortira ; c'est la raison pour laquelle nous recommandons une politique de relance, dimensionnée en fonction de la situation des finances publiques du pays, et inscrite dans un cadre pluriannuel prévoyant la sortie de cette phase d'endettement public.
C'est vrai, et je ne sous-estime pas les conséquences de cette situation, mais j'insiste sur le fait qu'il serait plus grave encore de s'abstenir de toute politique de relance, y compris pour les finances publiques. Monsieur Brard, je pense que l'administration Obama est disposée à jouer le jeu du multilatéralisme. J'observe d'ailleurs que, sous la présidence de M. Bush, les relations étaient bonnes entre le FMI et les Etats-Unis qui considèrent qu'ils ont besoin de cet instrument. Je ne sais s'il en irait de même dans une période plus calme ; aujourd'hui, ils appréci...
En matière de plans de relance, vous avez dit que les États faisaient le nécessaire, mais quel est votre sentiment au sujet de l'Union européenne ? Sur les 200 milliards d'euros, 170 correspondent à la consolidation des plans nationaux ; 30 milliards, est-ce suffisant, surtout pour un espace si peu endetté ? Par ailleurs, quelle est la situation des pays pauvres ? Au Burkina-Faso, où je suis allé il y a quinze jours, on m'a d...
...qui a été perdu sera rattrapé c'est-à-dire au fameux output gap , nous en sommes beaucoup plus loin. Parvenir au redémarrage de l'économie est relativement simple. Cela suppose que le marché immobilier américain cesse de s'effondrer, notamment au moyen de mesures gouvernementales. L'épuisement des stocks y contribue nécessairement. Enfin, il suppose que les milliards annoncés dans les plans de relance se concrétisent au niveau microéconomique. Je suis assez confiant, notamment si les Américains donnent suite au deuxième plan Geithner sur les banques. La force de ce plan, par rapport aux annonces précédentes, est d'être assez précis sur les méthodes. Sa faiblesse potentielle, c'est de reposer sur l'idée que, certes avec des aides publiques, on trouvera des fonds privés pour racheter les actifs...
Monsieur Destot, plus l'on fera de relance, mieux ce sera. En ce qui concerne l'Europe, je considère que les plans décidés par les différents pays sont satisfaisants ; en revanche, une marge de manoeuvre existe au niveau de l'Union, où l'on parle d'ailleurs depuis longtemps de créer des bons européens. J'y suis encore plus favorable aujourd'hui qu'hier, mais il est plus difficile de lancer une opération nouvelle en période de crise. En c...
...luence sur les Etats-Unis, vous avez bel et bien évoqué son rôle politique. Vous avez dit que le FMI n'impose plus les mêmes conditions que par le passé aux pays qui font appel à lui ; pourtant, les aides que vous avez récemment accordées aux pays de l'Est étaient assorties de demandes expresses de réduction de la dépense publique. Et n'y a-t-il pas là une contradiction avec votre demande d'une relance par la politique budgétaire ? Enfin, où situez-vous la ligne de partage entre les plus vulnérables et les autres ?
Un plan de relance américain par trop massif ne risque-t-il pas, en effet, d'accélérer l'érosion du dollar et de désorganiser les marchés financiers ? Quant au fait que la dette américaine soit en grande partie détenue par les Chinois, ne risque-t-il pas d'aboutir à un accord sur le dos des Européens ? En ce qui concerne les fonds souverains, le FMI peut-il jouer un rôle d'intermédiaire afin qu'ils soient mobilis...
...isposent d'un moyen de pression sur les Américains, mais ils n'ont pas intérêt à ce que la situation des Etats-Unis soit trop mauvaise. Par ailleurs, l'une des missions du FMI est de surveiller l'évaluation des devises. Le RMB, le yuan est très fortement sous-évalué, c'est vrai, mais le plus important aujourd'hui est que la Chine contribue à soutenir la croissance. De plus, le fait que le plan de relance chinois recentre sur la consommation intérieure la production chinoise, jusqu'ici très largement tournée vers l'exportation, va avoir pour effet de faire remonter le RMB. Quant à l'idée d'une autre monnaie de réserve, ce n'est que de l'affichage. Mais j'ai la conviction que les décennies à venir seront dominées par la relation Chine Etats-Unis, par rapport à laquelle l'Europe doit déterminer son ...
...igner à quel point notre réunion se trouve au centre de l'actualité, à quelques jours de la réunion du G20 à Londres, le 2 avril prochain. Vous venez de déclarer que face à la situation « extrêmement inquiétante et difficile » de l'économie mondiale, seules des « politiques audacieuses » menées par les gouvernements permettraient « une possible reprise en 2010 ». Vous avez également appelé à une relance par la demande, estimant que les politiques monétaires avaient désormais atteint leurs limites. Mais nous sommes surtout frappés par le caractère un peu apocalyptique de vos propos car, évoquant les conséquences de cette crise, vous avez considéré qu'elle pouvait aller jusqu'à « menacer la démocratie, et peut-être même, dans certains cas, se terminer en guerre ». De la part du directeur général d...
...elon vous d'un triple problème, de légitimité, d'organisation et de nature des interventions. Le désordre financier et économique mondial a remis le FMI au centre des sollicitations, qu'il s'agisse de faire face aux difficultés du présent ou de bâtir une nouvelle architecture financière globale. En ce qui concerne la réponse aux difficultés du présent, quelle est votre appréciation des plans de relance ? Comment le FMI analyse-t-il la situation actuelle du système bancaire et les plans de sauvetage apports de fonds propres, nationalisations éventuelles, cantonnement des actifs toxiques ? Quelles sont ses possibilités d'intervention ? Comment analysez-vous la situation des pays émergents et celle des pays d'Europe de l'Est ? Comment, selon vous, peut-on remédier aux déséquilibres monétaires, l...
... autour de 1,7 %. Ceux qui pouvaient faire plus, notamment les États-Unis, ont fait plus ; et je me réjouis que, pour la première fois, un très grand nombre de pays du monde non seulement les pays avancés, mais aussi des pays émergents, en particulier la Chine aient coordonné leurs politiques, à l'instigation de l'institution multilatérale que je dirige, qui avait fixé le cap. Évidemment, la relance par le déficit budgétaire est une étape, et il faudra ensuite parvenir à résorber l'excédent de dette. Néanmoins il n'y a pas d'hésitation à avoir : aujourd'hui, les risques liés à l'augmentation de la dette sont beaucoup plus faibles que ceux qui résulteraient d'un soutien de l'activité insuffisant. Mais s'il est bien que tous les pays, émergents comme avancés, pratiquent désormais cette politi...
Ma première question concerne les États-Unis, qui semblent donner la priorité à la relance plutôt qu'à la régulation, mais où se situe néanmoins le déclenchement de la crise, dans un secteur qui manquait visiblement de règles. Quel est le message du FMI aux États-Unis sur ce sujet ? Quels sont vos moyens d'action sur ce pays, dont le rôle sera essentiel dans la sortie de crise ? Ma deuxième question porte sur l'endettement. Comment concilier une relance saine avec l'explosion de la de...
De l'étude qui a été faite par le FMI des 122 crises financières passées, il ressort qu'elles ont toujours été durables, entraînant une récession souvent supérieure à une année. Parfois, en particulier au Japon, des plans de relance successifs n'ont pas réussi à sortir l'économie de la crise. Le scénario que vous présentez, dans lequel la récession de 2009 est suivie par un redémarrage en 2010, ne repose-t-il pas sur l'hypothèse que toutes les « lignes de défense » dont vous avez parlé fonctionnent de façon optimale ? Par ailleurs, certes il faut commencer par éteindre l'incendie et donc faire de la relance, nettoyer les ...
... public, auquel, devant l'écroulement du système d'endettement privé, il n'est pas illégitime de faire appel. Certes, cela ne résout pas le problème de l'endettement, mais cela accroît la fiabilité de celui-ci. Bien entendu, on ne peut augmenter l'endettement public sans se préoccuper en même temps de la manière dont on en sortira ; c'est la raison pour laquelle nous recommandons une politique de relance, dimensionnée en fonction de la situation des finances publiques du pays, et inscrite dans un cadre pluriannuel prévoyant la sortie de cette phase d'endettement public.
C'est vrai, et je ne sous-estime pas les conséquences de cette situation, mais j'insiste sur le fait qu'il serait plus grave encore de s'abstenir de toute politique de relance, y compris pour les finances publiques. Monsieur Brard, je pense que l'administration Obama est disposée à jouer le jeu du multilatéralisme. J'observe d'ailleurs que, sous la présidence de M. Bush, les relations étaient bonnes entre le FMI et les Etats-Unis qui considèrent qu'ils ont besoin de cet instrument. Je ne sais s'il en irait de même dans une période plus calme ; aujourd'hui, ils appréci...