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Interventions sur "publicité"

869 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus :

J'observe que ce projet de loi illustre une contradiction absolue : vous nous dites d'un côté que la publicité est mauvaise pour la télévision publique, car elle entraîne la médiocrité des programmes et la soumission à l'audience.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus :

D'un autre côté, vous amoncelez avec cet article un déluge de publicité pour les opérateurs privés. (« Oh là là ! » sur les bancs du groupe UMP.) Oui, un déluge de publicité ! Faudrait-il en conclure que les programmes de ces opérateurs privés seront marqués par une médiocrité absolue, celle-là même que vous dénoncez sur la télévision publique en raison de la publicité ? Il y a là une contradiction que ce texte ne lève pas. Peut-être les errements de la majorité sur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

...n 2009. De plus, par un phénomène de vases communicants qui obéit sans doute à la mécanique des fluides, on effectue un transfert qui provoque un déséquilibre total. Et pour cause, la démarche originelle et la plus authentique de ce projet de loi se résume ainsi : tout pour le privé. En effet, n'oublions pas, chers collègues, que la décision prise par le Président de la République de supprimer la publicité sur France Télévisions remonte à près d'un an, alors qu'il n'y avait ni crise financière ni récession économique, et alors que le pactole était considérable. Et il le restera, compte tenu des conditions dans lesquelles s'effectue la transposition de cette directive européenne. Ce qui est frappant, en effet, c'est que le Gouvernement a exploité au maximum toutes les marges de manoeuvre que lui off...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Ménard :

Il est important d'essayer de vous convaincre. Tout à l'heure, l'un de nos collègues nous expliquait que les films seraient plus attractifs pour les diffuseurs s'ils étaient interrompus par deux coupures de publicité. Voilà qui illustre bien à qui s'adresse vraiment cet article certainement pas aux téléspectateurs. Croyez-vous vraiment que les films seront ainsi plus attractifs pour eux ? Il me semble pourtant que la télévision doit avant tout satisfaire les téléspectateurs, et non pas les diffuseurs. Certes, vous m'opposerez que les chaînes privées sont des chaînes commerciales, et que c'est là leur diffé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Ménard :

Si le film choisi est diffusé sur une chaîne privée, le téléspectateur sera donc contraint de subir deux coupures publicitaires. Vous allez lui imposer de la publicité. Cet article prouve, s'il en était besoin, que ce projet de loi a pour objectif de servir les entreprises amies du pouvoir. Nous l'avons dit : une recette supplémentaire de 500 millions d'euros grâce à la publicité, ce n'est pas rien ! Notre collègue M. Herbillon a lui-même expliqué que c'était comme ça dans d'autres pays. Il suffirait donc de regarder ce qui se passe ailleurs pour faire la même...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

Comme s'il n'était pas suffisant que le chef de l'État dispose désormais d'un droit de vie et de mort sur le président de France Télévisions, ce que condamnent d'ailleurs trois Français sur quatre, vous avez hier serré un peu plus fort le noeud coulant en contraignant M. de Carolis suprême lâcheté après celle du décret avorté à supprimer lui-même la publicité dans une vingtaine de jours. Ce nouvel épisode d'un mauvais feuilleton illustre parfaitement votre conception de l'exercice du pouvoir : brutale et monarchique. La parole présidentielle, si féconde et toujours pas décomptée, a désormais pour vous force de loi dès qu'elle est prononcée ; et qu'importe si le prix en est pour la démocratie d'abaisser le Parlement et d'ignorer le juge constitutionnel...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNoël Mamère :

...nd les Français et ceux qui les représentent pour des imbéciles. En fait, il ne cherche qu'à payer en cash les services de ceux qui l'ont aidé. De quoi se compose ce cadeau monstrueux à l'audiovisuel privé ? De coupures publicitaires qui passent de six à neuf minutes, du passage de l'heure glissante à l'heure d'horloge, et de l'autorisation du parrainage et du placement de produits. Ce déluge de publicité, pour reprendre la formule de M. Mathus, sera sans doute conforme aux voeux cyniques de M. Le Lay, qui n'en connaît pas d'autres. Le président de TF1 a en effet déclaré devant un parterre d'experts que sa société cherchait des tranches de cerveaux disponibles entre deux publicités. Mais, étant donné le nombre de spots qui seront diffusés, restera-t-il seulement une tranche de cerveau disponible ?...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mazetier :

...nore. Nonobstant le plaisir que j'ai à fêter mon anniversaire avec vous (Applaudissements sur tous les bancs), quelle triste journée ! (« Oh ! » sur les bancs du groupe UMP.) Celle-ci a en effet commencé par un sacrifice humain. N'a-t-on pas demandé au président de France Télévisions de renoncer, via son conseil d'administration, aux ressources que le service public de l'audiovisuel tirait de la publicité ? C'est tout à l'honneur de notre rapporteur M. Kert que d'avoir refusé d'assister à ce sacrifice. Et voilà que la journée s'achève par l'examen de l'article 46 ! Au seuil d'un projet de loi qui se voudrait consacré à la communication audiovisuelle et au nouveau service public de la télévision, l'exposé des motifs, qui restera dans les annales de la littérature gouvernementale tant il parle avec ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus :

... pays d'Europe où l'exécutif les nommera directement, mais, en l'espèce, savoir comment procèdent les autres pays ne vous intéresse pas. En fait, avec l'article 46 et d'autres dispositions du projet de loi, un véritable déluge publicitaire va s'abattre sur les téléspectateurs qui devront subir l'élargissement du parrainage à l'ensemble des émissions ; le placement de produit, autrement dit de la publicité déguisée ; une deuxième coupure dans les oeuvres de fiction ; le rehaussement du volume de publicité horaire autorisé et enfin, le passage de l'heure glissante à l'heure d'horloge. Cette dernière mesure qui semble technique se révèle être un extraordinaire outil d'optimisation des espaces publicitaires pour les opérateurs privés. Au final, les télévisions privées seront donc pourries par la publi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

La présentation de cet amendement de suppression me permet de souligner la contradiction qui consiste, d'un côté, à diaboliser la publicité sur le service public son absence serait un signe de vertu et, de l'autre, à augmenter, sans sourciller, le temps de publicité de 50 %, sur les chaînes privées. L'article 46 prend au service public l'argent nécessaire à son développement pour le donner au secteur privé. En agissant ainsi, la majorité se situe dans le droit-fil d'un combat idéologique caractérisé par une lutte incessante cont...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

Une action intolérable est donc à l'oeuvre contre le service public de l'audiovisuel. Madame la ministre, en déversant un déluge de publicité sur les télévisions privées, vous vous attaquez aux créateurs et à la création, et vous prêtez la main à un affaiblissement de l'audiovisuel public. Voilà pourquoi nous souhaitons la suppression de l'article 46.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

Ma question s'adresse de nouveau à M. le Premier Ministre et porte de nouveau sur le projet de loi relatif à l'audiovisuel. Pourquoi ? Parce qu'il y a supercherie à parer la suppression de la publicité sur France Télévisions de toutes les vertus, alors qu'il ne s'agit, en fait, que de transférer 450, puis 800 millions d'euros de recettes publicitaires vers les chaînes de télévision privées comme TF1. Il y a supercherie à déclarer que vous ne voulez pas augmenter la redevance, lorsque, par-derrière, pour compenser le manque à gagner, vous créez des impôts supplémentaires Il y a supercherie à n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mazetier :

Monsieur le président, chers collègues de la majorité, mettez-vous à la place de la personne qui devra décider de couper par de la publicité l'une de ces grandes oeuvres cinématographiques pour lesquelles vous avez toutes et tous une passion, quelle qu'elle soit ! Oseriez-vous le faire ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mazetier :

Évidemment non. Il vous serait insupportable, comme à tout programmateur d'ailleurs, de saucissonner un Fellini, un Visconti ou un Stephen Frears. Les chaînes choisiront donc de diffuser, non pas des oeuvres cinématographiques, mais des programmes de très mauvaise qualité, qui supportent aisément d'être interrompues par six, neuf ou douze minutes de publicité. Les programmes des chaînes privées seront donc atrocement médiocres. Qu'il soit public ou privé, le secteur audiovisuel obéit à une logique économique. Nos enfants ne regardent déjà plus la télévision.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNoël Mamère :

...ce (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) face à un projet de loi complètement improvisé, qui n'est rien d'autre qu'un hold-up de la majorité et du Président de la République sur l'audiovisuel public. Je souhaite poser à M. le rapporteur une question très simple. Ce matin, le Gouvernement a exigé du président de France Télévisions, M. de Carolis, qu'il décide de lui-même la suppression de la publicité sur France Télévisions, ce qu'il n'avait jamais demandé. Pour essayer de sortir de l'impasse où on voulait l'acculer, M. de Carolis a demandé un vote de son conseil d'administration. Pour sa part, Mme la ministre a estimé qu'un vote n'était pas nécessaire, s'agissant d'une simple affaire de gestion. C'est à se demander pourquoi nous sommes réunis depuis tant d'heures à moins que ce ne soit simp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Kert, rapporteur de la commission spéciale :

...Iphigénie, qu'Agamemnon voulait offrir à Artémis et que celui-ci sauva en l'emmenant dans les nuées pour lui faire vivre un destin extraordinaire ? Ce destin, c'est celui que nous souhaitons à M. de Carolis. (« Bravo ! » sur les bancs du groupe UMP.) Par ailleurs, je relève une ambiguïté dans vos propos, chers collègues de l'opposition. Vous êtes en effet plutôt favorables à la suppression de la publicité et vous tenez farouchement au maintien d'une taxe de 3 % sur les transferts de publicité, publicité qui devra bien être diffusée quelque part. Dès lors, je ne comprends pas comment vous pouvez vous opposer à ce que l'on trouve de la place sur les chaînes privées pour diffuser cette publicité supplémentaire ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.) J'ajoute qu'en adoptant cette mesu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Braouezec :

Comment la ministre de la culture peut-elle justifier des coupures publicitaires supplémentaires dans les films, qui plus est en se réfugiant derrière l'idée qu'elles auraient pu être encore plus longues ? Du reste, puisque vous avez évoqué la chute d'audience du cinéma à la télévision, il serait intéressant de savoir si celle-ci touche de la même façon les films coupés par de la publicité et ceux qui ne le sont pas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Braouezec :

Je suis en effet certain que de nombreuses personnes ne peuvent plus regarder un film entrecoupé de publicités. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Quoi qu'il en soit, ajouter des coupures supplémentaires, ce n'est vraiment pas rendre service à la culture ! Dans La Crise de la culture, précisément, Hannah Arendt écrivait : « L'industrie des loisirs est confrontée à des appétits gargantuesques et, puisque la consommation fait disparaître ses marchandises, elle doit sans cesse fournir de nouveaux ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Braouezec :

Je veux établir un lien entre l'article 27 et celui qui le précédait l'article 26, relatif au placement de produits. Si je comprends bien, l'article 27 vise à étendre aux services de médias audiovisuels à la demande les précautions prises à l'égard des jeunes publics. Or, comme nous l'avons souligné à plusieurs reprises, si nous n'étions pas contre le principe de la suppression de la publicité à la télévision, nous déplorons que l'on n'ait pas pris le temps de réfléchir un tant soit peu sur l'heure à partir de laquelle la publicité devait disparaître des écrans, l'interdiction à partir de vingt heures ayant été décrétée de manière unilatérale. C'est vrai notamment pour le jeune public que vous êtes censé préserver des mauvaises influences de la publicité. S'agissant de l'article 27, j...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Kert, rapporteur :

La commission a émis un avis favorable sur ce sous-amendement. Je préciserai, en complément de la présentation de Mme de Panafieu, qu'il s'agit bien de vérifier les liens publicitaires qui existent. Plusieurs observateurs ont en effet noté que, partant d'une publicité à caractère tout à fait neutre, un enfant pouvait, par le biais des liens publicitaires, arriver à des publicités n'ayant plus rien à voir avec la publicité de départ et dont certaines pouvaient être dangereuses pour leur physique ou leur moral. Avec cet amendement et ce sous-amendement, nous rejoignons la préoccupation exprimée hier à l'occasion de l'examen de l'amendement proposé par notre col...