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...urrait ne pas être aussi noir qu'il y paraît. L'armée pakistanaise semble avoir admis que la menace terroriste était au moins aussi importante que les différends avec l'Inde et mène un combat courageux, depuis le début de cette année, dans la vallée de Swat et au Waziristan. Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, la situation en Afghanistan est critique. Sur le plan militaire, notre position est claire : nous ferons tout pour aider à la montée en puissance des forces de sécurité afghanes. Nos troupes ont d'ailleurs parfaitement intégré cet objectif et font tout ce qui est en leur pouvoir pour valoriser l'armée afghane auprès de la population. Nous devons accompagner cette stratégie, la seule valable à mes yeux, d'efforts au moins équivalents pour le développement du ...
...s avons aujourd'hui et d'en remercier le Premier Ministre. Le fait d'avoir une telle discussion, un an après celle du 22 septembre 2008, sur notre présence en Afghanistan est en soi positif En effet, ce débat est l'occasion pour le Gouvernement de confirmer les objectifs de notre engagement et pour la représentation nationale de montrer sa solidarité avec nos alliés mais aussi notre soutien à nos militaires, que nous avons envoyés dans ce pays si difficile. Avant de poursuivre, je voudrais m'adresser à Jean Glavany et à Jean-Paul Lecoq. Monsieur Glavany, vous avez évoqué les événements d'aujourd'hui, mais je vous rappelle qu'en 2001, vous souteniez le Gouvernement qui a envoyé des militaires en Afghanistan.
Je voudrais, en préalable, rendre hommage à tous nos militaires que l'on a envoyés en Afghanistan. Ces gens ont des convictions, ils se sont engagés au service de notre pays. Trente-six d'entre eux y ont versé leur sang pour défendre l'honneur de la patrie. Nous devons leur rendre hommage. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
...de la sécurité que la coalition pourra transférer aux autorités afghanes l'entière responsabilité de la sécurité en Afghanistan. Ce transfert représentera une victoire pour la coalition. Quand je parle de victoire, je veux parler de victoire politique par la création de conditions de stabilité suffisantes pour engager un processus pacifique en Afghanistan. Je ne pense pas à une victoire purement militaire qui, nous le savons tous, n'est ni possible ni suffisante. Faut-il changer de stratégie ? Un peu plus d'un an après notre débat du 22 septembre 2008 sur l'Afghanistan, nous sommes en droit - et avons même le devoir - de nous interroger sur les objectifs de la présence française. On ne peut pas dire, comme le fait le Parti socialiste, que les objectifs initiaux aient été dévoyés. Notre politiqu...
...estions. En conclusion, permettez-moi, mes chers collègues, de vous répéter combien est important le consensus national, tant pour la position extérieure de la France que pour nos soldats, qui apprécient le soutien de la représentation nationale et qui comptent sur elle. C'est pourquoi je souhaite que ce débat soit l'occasion d'apporter un soutien politique fort au Gouvernement, mais aussi à nos militaires engagés en Afghanistan ou qui le seront prochainement, car, malheureusement, la guerre n'est pas finie. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)
...te contre le terrorisme. Nous savons les tensions qui existent entre la Cour suprême et le président Zardari. Pensez-vous qu'aujourd'hui, l'opinion publique pakistanaise continue de soutenir la primauté du pouvoir civil que vous incarnez à la tête de l'Assemblée nationale ? Sentez-vous une tentation de rejet de ce qui est vécu comme l'importation d'un modèle occidental, et un risque de retour des militaires au pouvoir ? Pour enraciner la démocratie, que peut-on faire pour promouvoir l'instruction des filles ? Je souhaiterais par ailleurs vous interroger sur l'Afghanistan, après la réélection du président Karzaï dans des conditions contestées. M. Glavany et moi-même avions suggéré dans notre rapport l'organisation d'une conférence internationale, parrainée par les membres permanents du Conseil de s...
Madame la présidente, le combat que vous menez contre le terrorisme nous conduit nécessairement à évoquer l'Afghanistan. La fameuse « profondeur stratégique » défendue par l'armée pakistanaise, qui refuse d'être prise en étau entre, à l'Est, l'Inde, son adversaire historique, et à l'Ouest l'Afghanistan, continue-t-elle à être la conception dominante chez les militaires ? On entend beaucoup à Kaboul, notamment à propos de l'action de vos services secrets, que l'on combat surtout les talibans pakistanais, les talibans afghans bénéficiant de plus d'indulgence. Qu'en pensez-vous ?
Madame la présidente, le terreau propice au développement du terrorisme est souvent la misère. Or de même que dans nos pays occidentaux l'investissement en matière de santé va davantage aux soins qu'à la prévention, on a tendance à combattre le terrorisme par des moyens militaires plutôt que de s'attaquer à ses causes afin de l'empêcher de prospérer. Vous avez évoqué vos attentes en la matière, mais pourriez-vous préciser ce que nous pourrions vous apporter ? Par ailleurs, quel est votre regard sur le sommet de Copenhague ? Enfin, comment voyez-vous les prochaines discussions aux Nations unies sur le réexamen du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) ?
Il y a douze millions de Pachtounes en Afghanistan et, selon les estimations, trente au Pakistan. Si les combats s'intensifient en Afghanistan, le risque de prolifération militaire au Pakistan est évident. Y a-t-il selon vous une solution militaire à la situation en Afghanistan ? Votre pays, ainsi que l'Inde, Israël, la Corée du Nord, auxquels s'ajoutera peut-être bientôt l'Iran, sont en marge du Traité de non-prolifération qui va être rénové en 2010. Dans une étude sur les armes de destruction massive, M. Jean-Michel Boucheron et moi-même avons émis l'idée que la rénova...
...i le souhaitent la possibilité d'interroger le ministre ou d'exprimer leur point de vue sur la situation en Afghanistan et l'engagement de notre pays sur ce théâtre. Après les attentats du 11 septembre, la France a participé, dès 2001, à la fois à l'opération de l'OTAN demandée par l'ONU en novembre 2001 et à l'opération américaine « Liberté immuable », conduite par les Etats-Unis. Les résultats militaires obtenus par la coalition peuvent être qualifiés d'à moitié positifs : le régime talibans s'est effondré en moins d'un trimestre mais ni Ben Laden ni le mollah Omar, qui avaient fui le pays après la prise de Kandahar le 6 décembre 2001, n'ont été capturés. Sans attendre la fin des combats, l'ONU avait préparé la succession politique du régime ainsi défait, dans le cadre de la conférence de Bonn, ...
La France a, à juste titre, salué le discours du Président Obama et la nouvelle stratégie américaine privilégiant l'approche globale - que nous avons toujours promue - et l'élargissement de l'intervention à d'autres opérations que celles strictement militaires. La Conférence de Londres sera déterminante. Elle suppose des engagements clairs du président Karzaï, qu'il s'agisse de la gouvernance, de la réconciliation nationale, de la lutte contre la corruption ou du statut des femmes. Quelles doivent être les priorités, et quelles seront les exigences de la France à Londres ? Selon vous, l'échéance de juillet 2 011 fixée par le Président Obama pour le dé...
... la démocratie en Afghanistan. Sommes-nous dans ce cadre ou dans celui du combat contre Al Qaïda, dont le président de la République disait que c'était sa priorité ? Mais l'OTAN nous dit qu'Al Qaïda n'est plus un risque sérieux en Afghanistan ! Sommes-nous alors engagés dans une guerre contre les talibans, exigeant qu'ils rompent avec le terrorisme international ? Participons-nous à une tentative militaire visant à affaiblir le mollah Omar en vue de négocier ? Tendons-nous à promouvoir un gouvernement d'union nationale sans conditions, avec M. Abdullah Abdullah ? Avons-nous mis au point une stratégie soutenable à long terme avec des moyens limités, ou nous apprêtons-nous à abandonner l'idée de nation building et à laisser l'Afghanistan à son sort à plus ou moins brève échéance ? En un mot, où en so...
...ntre le débat cadenassé qui aura lieu la semaine prochaine en séance plénière. Ce n'est pas ma conception de la revalorisation du Parlement et je vous prie de le faire savoir à la Conférence des présidents. En Afghanistan, nous assistons à une fuite en avant. Nous sommes pris dans un engrenage : comme c'est le cas dans toute guerre asymétrique où une armée régulière fait face à une guérilla, les militaires vont nous demander d'envoyer toujours plus de troupes, si bien que nous apparaîtrons de plus en plus comme une armée d'occupation. Il n'y a aucune solution militaire possible, et vous le savez fort bien, monsieur le ministre, vous qui insistez sur le fait que la France doit davantage former que combattre. La stratégie américaine est confuse, l'OTAN, devenu le gendarme du monde, est dans une impa...
... que la France a décidé de participer au commandement intégré de l'OTAN, et alors que la France a toujours appuyé la politique afghane du président Bush, envoyant même de nouvelles troupes en Afghanistan en 2008. La stratégie française est en question alors même qu'elle s'était singularisée en donnant la priorité à la reconstruction du pays et à sa sécurisation par la formation de policiers et de militaires afghans. Le risque d'isolement de la France est grand, et la position du Président de la République est d'autant plus délicate qu'il n'existe pas de politique européenne commune en cette matière. Sur le terrain, on assiste bel et bien à l'américanisation du conflit. Aussi, quels seront les effets, localement, de la décision française ?
...lle le bon moyen de combattre Al Qaïda ? Ne sommes-nous pas les otages d'une stratégie que nous n'avons pas choisie ? Al Qaïda, ce sont quelque 500 militants cachés au Pakistan et des relais dispersés du Yémen à l'Algérie, de la Somalie aux pays du Sahel. Dans ce contexte, la stratégie efficace n'est-elle pas de multiplier les opérations de police et de renseignement et de procéder à des actions militaires ciblées, comme le font les Américains dans les zones tribales pakistanaises ? Les leçons des déboires soviétiques en Afghanistan n'ont pas été tirées. Plus l'Union soviétique augmentait ses troupes, plus elle coalisait la population contre elle. Je crains que nous ne participions à un processus de même nature, alors qu'il faudrait obtenir un renversement radical de cette stratégie.
...ntérêt sur les circonstances de l'intervention soviétique en Afghanistan. On y apprend que cette intervention avait suscité une violente polémique entre les hiérarques. Andreï Gromyko y étant opposé et Iouri Andropov favorable, on a violé la Douma pour que l'intervention ait lieu sans qu'un réel accord se soit fait au sein du Politburo ; après quoi, les Soviétiques ont subi en Afghanistan l'échec militaire que l'on sait - alors que le gouvernement leur était favorable. Pensez-vous, monsieur le ministre, que la coalition puisse aujourd'hui gagner militairement ?
Chacun sait que l'action militaire est vouée à l'échec, et la guerre est impopulaire en France. Du reste, La Dépêche du Quai d'Orsay souligne désormais la nécessité de renforcer les actions civiles en matière de santé, d'agriculture et d'éducation, plus conformes à nos traditions. Il est curieux que l'on en vienne à cette démarche dans un pays où l'on s'est d'abord rendu pour lutter contre Al Qaïda. Veillons à éviter toute « guerr...
...mission, comme mon prédécesseur Pierre Lellouche. Ma mission ayant débuté mi-juillet, elle s'achèvera en janvier. Une durée de six mois est un peu courte pour une telle mission. Je suis très heureux de venir vous expliquer le sens de mon action mais, avant d'ouvrir la discussion, je tiens évidemment à saluer la mémoire de nos 36 soldats tombés en Afghanistan depuis le début de notre intervention militaire dans ce pays, en 2001. Je souhaite aussi rendre hommage à tous ceux qui ont été ou sont déployés sur le théâtre afghan, dans des conditions difficiles et éprouvantes. Ils portent haut les couleurs de la France et sont le signe de l'engagement de notre pays aux côtés de ses alliés pour lutter contre l'obscurantisme et donner aux Afghans un avenir meilleur, après 30 années de guerre pratiquement in...
...tan. Le Pakistan entre dans une période qui pourrait s'avérer instable politiquement, le président Zardari risquant de perdre son poste, si la loi d'amnistie dont il a bénéficié est cassée par le conseil constitutionnel. Le Pakistan n'est pas l'Afghanistan ; l'État y existe, avec ses qualités et ses défauts, ses services officiels et officieux. Ce pays est avant tout intéressé par une coopération militaire en matière d'armement. La difficulté, pour nous, consiste à l'aider dans la contre-insurrection sans vexer le grand voisin indien, en définissant très finement les équipements susceptibles de lui être fournis. Leur autre demande importante concerne la formation. Notre coopération avec le Pakistan se limite à ces deux volets. À chaque rencontre avec un officiel pakistanais, celui-ci se dit blessé...
... versés au fonds de développement rural, seule enveloppe que nous ne gérons pas directement, afin de nous assurer que le gouvernement afghan fait bien parvenir l'aide au bout des villages. Il convient donc de fixer une feuille de route avec le président Karzaï, comportant un échéancier de mise en conformité des institutions. Par ailleurs, un gros effort doit être accompli en matière de formation militaire, dans la continuité de l'opération Épidote. La montée en puissance de l'armée afghane est un processus complexe qui requiert l'envoi de formateurs mais aussi la prise en charge des salaires de l'armée afghane aujourd'hui la rébellion paie peut-être mieux que l'armée régulière. Un tel processus nous coûtera moins cher que de déployer des troupes, assurera la prise en main progressive de la souve...