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Élan également repris à son compte par le Président de la République lorsqu'il demandait de réfléchir à des propositions très concrètes pour sécuriser une fois pour toutes la situation des langues régionales de France, notre patrimoine, notre richesse. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
...artie des parlementaires avaient alors saisi le Conseil constitutionnel et la loi fut enterrée au motif que notre Constitution ne permettait pas de l'appliquer. C'est donc bien la preuve n'en déplaise à M. Warsmann, qui aurait dû consulter ses archives que si nous ne modifions pas la Constitution, il suffira de saisir le Conseil constitutionnel pour mettre à la poubelle tout texte relatif aux langues régionales. C'est frustrant et humiliant et, comme je l'ai toujours dit, l'humiliation entraîne la violence. Nous devons procéder par ordre : d'abord modifier la Constitution, puis faire une loi. J'ai lu dans un débat entre Marc Le Fur et Jean-Jacques Urvoas aujourd'hui privé de parole car il y a trop d'inscrits
...u même problème, et c'est bien pourquoi nous demandons que soit amendé l'article 2 de la Constitution. On me rappelle souvent, et avec raison, que ce dernier fut voté lorsque la gauche était majoritaire. À l'époque, il s'agissait de protéger le français contre la montée de l'anglais, notamment, comme on l'a vu avec les brevets, dans le domaine du droit. On affirmait alors que l'utilisation de la langue anglaise facilitait l'application d'un droit anglo-saxon au niveau communautaire. D'où l'idée de rappeler que le français était la langue de la République. Langue commune, et non langue unique, avez-vous déclaré tout à l'heure, madame la ministre. J'ai trouvé cette expression intéressante, car il s'agit bien de cela. L'un de nos collègues des Verts citait, pour sa part, une expression reprise pa...
La langue française est chez elle en Corse comme en Alsace, en Occitanie, en Bretagne ou ailleurs ; mieux encore, elle y est renforcée par la variété des langues régionales. Réfléchissons à une identité française sereine et abordons cette question sans tabou ni crispation. Entre un jacobinisme borné et une tendance à la folklorisation, entre un républicanisme intégriste et une approche ethnique exacerbée, ...
celle d'un véritable statut reconnaissant les langues de France comme notre patrimoine commun. Je l'affirme, nos langues régionales sont les ferments de la cohésion sociale, les liens qui resserrent l'harmonie territoriale. Cette dimension est aujourd'hui évidente. À l'occasion de son dernier déplacement en Corse où vous étiez présente, madame la ministre , le Président de la République n'a-t-il pas déclaré devant les élus de l'île : « Renier l...
Si vous le permettez, monsieur le président, je voudrais dire ici solennellement que la langue corse ne doit pas mourir et qu'elle ne mourra pas ! Elle vivra grâce à tous ceux qui la transmettent et qui la parlent, à tous ceux qui ne la parlent pas, mais qui, malgré tout, l'aiment. La langue corse vivra, comme vivra le breton, l'alsacien, le basque, le catalan, l'occitan, les langues créoles. Elle vivra car, si nous laissons mourir la langue corse, c'est que nous acceptons collectivement q...
Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, depuis la Seconde Guerre mondiale, une série impressionnante de documents relatifs à la reconnaissance, à divers degrés, des langues régionales de notre pays a été rédigée ou déposée sur le Bureau de l'Assemblée nationale : propositions de loi simples ou constitutionnelles, amendements, décrets, circulaires. Des ministres de tous bords, des membres de l'actuel gouvernement, trois Présidents de la République dont celui actuellement en exercice ont pris des engagements précis en faveur des langues et des cultures régionale...
Mesdames et messieurs, chers amis, aucune langue n'est supérieure aux autres. La richesse de notre histoire commune réside dans la diversité de nos parlers et de nos langues. Reconnaître les langues et les cultures régionales, c'est reconnaître une place à l'autre. Refuser de le faire, c'est prendre le risque d'installer notre pays dans une situation « monolangue ».
Mais la reconnaissance des langues régionales, monsieur le président, consiste d'abord à prononcer correctement le nom des parlementaires qui siègent dans cet hémicycle !
Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, nous débattons aujourd'hui devant la représentation nationale d'un sujet fondamental : il s'agit de nos langues, que je qualifie de langues patrimoniales de France, et non de langues régionales concept trop réducteur et dévoyé. En tant que citoyens français j'insiste sur ce point , nous avons une responsabilité en matière de langues régionales. C'est une question fondamentale car celles-ci, comme toutes les langues, véhiculent notre pensée : elles sont les premiers supports de notre culture et la pre...
...dispositif à d'autres régions, mais nous pouvons déjà avancer en la matière. Cela suppose aussi, madame la ministre, que votre collègue de l'éducation nationale et nous regrettons qu'il n'assiste pas à ce débat réfléchisse avec les collectivités au meilleur moyen d'informer les élèves et leurs familles que l'enseignement de l'occitan, du basque, du breton, de l'alsacien, du corse ou d'autres langues régionales, est possible. Faute de quoi, nous allons assister à un foisonnement d'initiatives familiales, conformément à ce que nous connaissons déjà. L'enseignement public doit prendre l'initiative en matière d'information et de moyens éducatifs, ce dont nous ne disposons pas totalement aujourd'hui. Je pense, par exemple, à la ville de Périgueux où, au moment de passer le baccalauréat, certains...
Les régions Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées et Aquitaine ont lancé un certain nombre d'expériences, mais cela reste extrêmement difficile, sauf à se borner à rediffuser quelques émissions. Je ferai deux suggestions, madame la ministre. D'abord, les régions sont prêtes, avec d'autres collectivités, à créer un conseil national et régional des langues régionales, en vue de disposer d'un lieu partenarial pour déb...
...out donné pour que nous soyons aujourd'hui ceux que nous sommes devenus. Madame la ministre, l'ouverture d'un tel débat dans notre assemblée est un moment historique. J'espère que nous ne décevrons pas les espoirs qu'il fait naître partout dans notre pays. On peut ressentir la même émotion en regardant un paysage familier, en s'attablant devant un fromage qui l'est tout autant ou en parlant une langue qui a toujours été celle de vos pères. Ce petit frisson sur l'échine, on le ressent aussi en écoutant, dans un stade, monter des chants d'encouragement prononcés dans toutes les langues de notre pays. On ressent ce même frisson en entendant chanter la Marseillaise, lorsque les diables tricolores entrent sur le terrain. J'ai compris que tout cela n'était que mésentente entre les hommes qui peuplen...
Elle le fera en toute sérénité, parce que le danger que court la France aujourd'hui est ailleurs. Ce danger, contre lequel, ensemble, nous défendons notre pays, c'est qu'on ne parle plus le français à l'extérieur de nos frontières. Le français est en train de s'écrouler, comme les langues régionales ont commencé de le faire il y a cinquante ans. Il faut que nous nous unissions pour le défendre, tout en parlant toutes nos langues. Un autre danger réside dans le fait que, déçus par les espoirs qu'avait fait naître un objectif semblant à portée de main, des nationalistes furieux se relèvent demain comme ils le firent naguère pour ensanglanter à nouveau nos pays qui n'aspirent qu'à ...
...sellan, rhénan ou luxembourgeois. Je voudrais aborder le francique dans ses différentes dimensions : historique, linguistique, culturelle, politique et économique. Je rappelle que le francique n'est pas l'alsacien, même si le droit local rassemble l'Alsace et la Moselle. J'évoquerai d'abord sa dimension historique. Clovis, premier roi des Francs, et Charlemagne, empereur des Romains, ont eu pour langue maternelle le francique rhénan, car les serments de Strasbourg, prémices du traité de Verdun de 843 ont été rédigés dans cette langue. C'est dire si le francique nous rattache à l'histoire de notre pays et à la formation de notre unité nationale. S'agissant de sa dimension linguistique, si nombre de mots français sont issus du latin ou du grec, nombreux sont ceux qui proviennent directement ou i...
Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je suis très heureuse de pouvoir aujourd'hui m'exprimer sur le sujet des langues régionales. J'ai également le plaisir d'associer à ces propos notre premier questeur, M. Richard Mallié. Stendhal écrivait : « Le premier instrument du génie d'un peuple, c'est sa langue. » Le débat qui nous réunit cet après-midi m'évoque à une boîte de Pandore qu'il convient d'ouvrir avec la plus grande prudence. L'enjeu sous-jacent n'est pas mince : il s'agit de notre unité nationale. Ne l'ou...
L'enseignement de la langue française, fruit d'un métissage et d'une histoire multiséculaires, doit rester seul obligatoire. Les actions de Xavier Darcos, ministre de l'éducation nationale, en faveur de la maîtrise de la langue française à l'école, vont dans le bon sens. Car comment peut-on s'intégrer et trouver sa place dans une société dont on ne maîtrise pas la langue commune ? Néanmoins, et c'est bien l'objet de mon in...
Depuis le rapport Poignant de 1998, resté lettre morte, plus aucun état des lieux sur les langues régionales n'a été réalisé. Dix ans après, un nouveau rapport serait le bienvenu pour nous suggérer des propositions concrètes. En revanche, une modification constitutionnelle ne me paraît nullement requise. Une loi suffira. Et si je devais résumer ma position d'une formule, je dirais : « Une langue pour notre nation, des langues pour nos régions ! »
Monsieur le président, mes chers collègues, depuis 2002, à chaque révision de la Constitution, nous avons eu dans cette assemblée un débat incident sur les langues de France.
À chaque fois, les mêmes contrevérités ont été réitérées. Je me réjouis aujourd'hui de voir que ceux qui s'opposent aux langues régionales avec acharnement évitent au moins la récidive par leur absence !