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La France a progressivement pris conscience de la richesse de son patrimoine linguistique et de la créativité de ses expressions artistiques. C'est ainsi que, dans une tribune publiée récemment, Marc Le Fur, d'autres députés et moi-même avons rappelé qu'aimer parler alsacien, basque, breton ou flamand et vouloir transmettre ces langues, ce n'est nullement trahir la France, mais l'enrichir. Comment lever les obstacles à l'utilisation, à l'enseignement et à la diffusion des langues régionales, pour le bénéfice de la diversité et de la richesse culturelles de notre pays ? Madame la ministre, la semaine prochaine, la commission des affaires sociales étudiera un projet de loi portant diverses dispositions d'adaptation au droit co...
consistant par exemple à y intégrer la mention : « dans le respect des langues régionales qui font partie de notre patrimoine » qui suffirait à éviter une nouvelle censure du Conseil constitutionnel. Cette première orientation peut être complétée par les propositions de Marc Le Fur. L'attachement de l'État aux langues régionales s'exprime dans le discours tenu le 9 mars 2007 par Nicolas Sarkozy, qui évoquait la France comme « une grande patrie faite d'une multitude de p...
Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, nous vivons aujourd'hui un moment historique. En effet, après des décennies de tergiversations, nous avons enfin dans cette enceinte pour la première fois, j'y insiste un débat sur les langues régionales, auxquelles, j'en suis sûr, nous sommes tous ici très attachés. Cela honore le Président de la République, qui tient une fois de plus les engagements du candidat Sarkozy. Cela honore le Gouvernement, madame la ministre. Cela honore notre assemblée, monsieur le président. Permettez-moi, en outre, de préciser que je m'exprime au nom de l'ensemble des députés alsaciens de la majorité. ...
...arlemagne. Notre diversité linguistique est l'un des apports les plus précieux à notre patrimoine français. Comme d'autres l'ont fait avant moi sous d'autres formes, j'affirme que, loin de porter préjudice à l'unité nationale, elle en est le ciment. Permettez à l'ancien professeur de français que je suis, militant convaincu de la francophonie, de plaider avec force pour la reconnaissance de nos langues régionales, fierté de nos terroirs, éléments forts de notre identité régionale et nationale. Il nous faut reconnaître enfin nos langues régionales comme telles. À ce stade de mon propos, je tiens à préciser que, comme la majorité de mes collègues de la délégation française à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, dont certains sont présents aujourd'hui, je n'ai pas voté la ratificatio...
...llègues, les propos que j'entends aujourd'hui me réjouissent et je les approuve. J'interviens ici avec une certaine émotion, quelques jours après les funérailles nationales du poète Aimé Césaire, car le chantre humaniste de la négritude, le défenseur inlassable de l'identité nègre et martiniquaise, l'homme de synthèse, de liaison et de terminaison, comme il se qualifiait lui-même, amoureux de la langue française, celui-là même qui conjugua dans son oeuvre et dans sa vie universalité et ce que nous appelons en Caraïbes « diversalité », s'il eût été présent dans cet hémicycle, n'eût pas manqué de nous exhorter, avec sa verve incandescente et ses fulgurances essentielles, à ne pas laisser dépérir voire laisser mourir des pans entiers de notre patrimoine linguistique national. J'invoque son om...
Mes chers collègues, j'aimerais vous donner une raison supplémentaire pour vous inciter à mieux promouvoir nos langues et à ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires : cette revendication doit être admise sur la base des droits fondamentaux, le droit à la langue ou les droits linguistiques reconnus à chacun comme éléments d'identité. C'est une autre version de l'individualisme possessif, car ce droit n'est pas reconnu à des minorités mais bien à des locuteurs. La France ne saurait con...
Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, en cette année 2008 déclarée « Année internationale des langues » par l'UNESCO, je souhaite vivement saluer l'initiative du Gouvernement. En effet, l'engagement pris envers les langues régionales a été tenu et l'organisation de ce débat en est la concrétisation. Il consacre officiellement l'intérêt que le Gouvernement accorde à la préservation de notre diversité linguistique et culturelle, et je lui en suis extrêmement reconnaissant. Cette discussion, depui...
Dans de nombreuses régions, les langues locales, éléments forts de l'identité locale, ont souvent été interdites, ce qui a causé la perte de pans entiers de cultures riches en tradition et en histoire. Or, pour les habitants de ces régions, perdre un peu de leur identité revient en réalité à perdre un peu de leur histoire. Il n'est nullement question de remettre en cause la suprématie de la langue française, langue officielle de notre...
Le catalan est une réalité qui ne mérite ni indifférence ni dédain. Trop longtemps il a été considéré comme un patois. Or il s'agit tout de même de la langue officielle de l'Andorre et de la Catalogne du Sud. Le catalan est le socle de négociations internationales et européennes, tant en termes d'échanges commerciaux que culturels ou économiques. Pour l'avenir professionnel de nos enfants, je vous avoue que l'enseignement du catalan dans les Pyrénées-Orientales représente un atout inestimable, car il offre la possibilité d'intégrer le marché du travai...
Aujourd'hui encore, demeurent des stigmates d'humiliation à travers les tentatives de l'État d'affaiblir leur patrimoine culturel et historique. L'État français devra tôt ou tard s'expliquer et assumer ses responsabilités pour enfin prendre des mesures concrètes en faveur des langues régionales. Reconnaissez, madame la ministre, qu'il n'est tout de même pas normal que d'un département à l'autre, ou d'une région à l'autre, la défense des langues régionales ne bénéficie pas des mêmes soutiens financiers.
Ne passons pas à côté de cette opportunité quasi historique de donner aux langues régionales toute leur place dans notre société. Pour finir sur une note d'humour, madame la ministre, (Monsieur Daniel Mach s'exprime en catalan).
Monsieur Mach, je vous rappelle qu'il est interdit de s'exprimer dans l'hémicycle dans une langue autre que la langue française.
C'est vrai, aussi je traduis : « Les Catalans sont fiers, honnêtes et paisibles. Leur langue est un droit et ils savent où sont leurs devoirs ». (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et sur de nombreux bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)
...e surpris par l'organisation assez soudaine de ce débat. Je ne sais quelles en sont les motivations profondes, mais je m'en réjouis. Néanmoins, je tiens à le dire en préambule, pour les Verts, ce débat n'aura servi à rien s'il ne débouche pas concrètement sur une réforme constitutionnelle et législative. Il n'aura été qu'un débat de plus où nous aurons échangé, prononcé même quelques mots dans la langue de notre région, ce qui, finalement, n'aura fait qu'entretenir l'idée que les langues régionales ne relèvent que du folklore, et ne constituent pas une question sérieuse qui doit être traitée dans la loi et dans la Constitution. Je me souviens que, lors de l'examen de la réforme constitutionnelle préalable à la ratification du traité modifé de Lisbonne, plusieurs collègues avaient déposé des ame...
D'ailleurs, l'Assemblée de Corse adopte un plan de développement de l'enseignement de la langue corse et conclut avec l'État une convention pour sa mise en oeuvre, en matière de formation initiale et continue des enseignants.
De l'extérieur, le résultat nous paraît assez probant : 46 écoles dispensent un enseignement bilingue à près de 3 000 élèves, soit plus de 13 % des enfants corses ; 92 % des élèves du primaire étudient la langue corse, dont 27 % à raison de trois heures hebdomadaires ou plus ; et plus de 68 % des élèves de sixième sont inscrits en langue corse. Malheureusement, le sort des autres régions n'est en rien comparable.
J'aurais aimé parler aussi de l'audiovisuel, puisque, madame la ministre de la culture, vous êtes aussi concernée par ce dossier, et faire des comparaisons européennes. Je m'en abstiendrai. Pour conclure, je dirai simplement qu'il est temps que la France assume ses racines, sa culture, cette richesse linguistique qui fait sa force. Comme on le dit chez moi : Ya d'ar brezhoneg ! Oui à la langue bretonne, ainsi qu'aux autres langues régionales, que je ne peux malheureusement pas exprimer. Nous prenons rendez-vous pour les prochains débats. Kenavo ! À bientôt ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et sur quelques bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Madame la ministre, mes chers collègues, je suis venu d'abord apporter mon soutien à tous les collègues qui pensent que les langues régionales constituent un atout pour notre pays, qu'elles doivent être préservées, sauvegardées, transmises, et valorisées. Je voulais aussi remercier le Gouvernement, le Premier ministre et vous-même d'avoir organisé ce débat qui va nous faire sortir d'une impasse dans laquelle on voulait nous enfermer depuis un certain nombre d'années, et consistant à affirmer que la sauvegarde des langues ré...
Or les principes constitutionnels que je viens de citer interdisent la reconnaissance de « droits collectifs à quelque groupe que ce soit, défini par une communauté d'origine, de culture, de langue ou de croyance. » C'est ce que le Conseil constitutionnel a rappelé. Parmi les trente-neuf mesures sélectionnées par la France pour ratifier cet outil, un certain nombre poserait de multiples problèmes : traduire les lois les plus importantes dans l'ensemble des langues régionales ; développer la traduction, le doublage, le sous-titrage en langue locale d'« oeuvres produites dans d'autres langue...
Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je veux d'abord remercier le Gouvernement, qui a tenu son engagement d'organiser ce débat sur les langues régionales en ce lieu symbolique de la nation française. Cette séance est un acte de progrès, qui permet d'affirmer une fois de plus que la diversité est source de richesse. La France de Villers-Cotterêts, celle de 1792, celle de la guerre de 1914-1918 à aujourd'hui, cette France a forgé sa propre unité. Elle doit continuer à affirmer son identité. La langue française doit toujours être celle d...