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...al alors que ce n'est pas le coeur du sujet : il s'est d'ailleurs lui-même déclaré défavorable à une ratification par la France de la Charte car certaines de ses dispositions contreviennent aux principes de notre République. Il a estimé en revanche qu'il était nécessaire de réviser aujourd'hui la Constitution pour éviter que la future loi promouvant une politique volontariste de développement des langues régionales ne soit censurée par le Conseil constitutionnel.
a estimé nécessaire de reconnaître le fait que les langues régionales doivent être protégées par la République. Se fondant sur les exemples ultramarins, notamment celui de Mayotte, il a estimé que l'existence de langues locales à côté du français ne posait aucune difficulté. Dans le contexte actuel de mondialisation qui induit une crainte de perte d'identité, il a estimé urgent et nécessaire de soutenir ces amendements.
ayant estimé que le problème dont il est débattu avait des implications concrètes importantes, en rappelant que les locuteurs de langue bretonne sont passés de plus de un million en 1950 à moins de 250 000 aujourd'hui, le rapporteur a maintenu son avis défavorable sur les trois amendements. Il a estimé que M. Mamère lui avait livré le meilleur argument en faveur de sa position en citant le traité de Lisbonne qui a fait l'objet d'un examen par le Conseil constitutionnel sans que celui-ci n'ait jugé sa reconnaissance de la diversit...
...rémiste à l'Assemblée nationale et au Parlement européen. Après avoir indiqué que le débat sur le renforcement du rôle du Parlement supposait au préalable un débat sur le renforcement de sa représentativité, M. Michel Hunault a déclaré qu'il s'inquiétait de la tournure prise par le débat et qu'il s'étonnait de la contradiction entre l'esprit d'ouverture du Gouvernement qui, tant sur le sujet des langues régionales que sur la question des modes de scrutin, a fait savoir qu'il était prêt à accepter des propositions des parlementaires, et l'esprit de fermeture manifesté par le rapporteur depuis le début de l'examen des amendements. Il a rappelé que si certains candidats aux élections législatives s'étaient ralliés à la majorité présidentielle, ils l'avaient fait sur les bases d'un programme qui pr...
de quotas, quand chacun de ces travailleurs est justement une personne humaine. Ils ont appris notre langue, fait des efforts et travaillé à nos côtés. Ma question est très concrète : allez-vous étendre la régularisation des sans papiers qui travaillent à l'ensemble du territoire
L'ordre du jour appelle une déclaration du Gouvernement sur les langues régionales et le débat sur cette déclaration. La parole est à Mme Christine Albanel, ministre de la culture et de la communication.
...elle est l'expression. Le refus de toute hiérarchie normative a grandi ; il a renforcé l'exigence d'une création permanente fondée sur le respect et la valorisation de la diversité des expériences, des savoirs et de la fertilité des individus et des groupes qui font société. C'est de cette évolution que témoigne la transformation, en 2002, sans la moindre polémique, de la délégation générale à la langue française en délégation générale à la langue française et aux langues de France ; et c'est dans cette perspective qu'il convient d'aborder sereinement le débat sur les langues de France, leur reconnaissance par la République et leur place au sein de celle-ci. Le plurilinguisme est une expression de la richesse de la diversité humaine. Cette perspective doit conduire la France à accepter sa diver...
Le moment est maintenant venu d'évaluer ce qu'un effort national de revitalisation et de reconquête peut apporter au lien social et à l'essor culturel de notre pays. La pluralité linguistique fait partie de la réalité française depuis les origines de l'État, depuis que les rois de France décidèrent d'annexer les territoires voisins. L'indispensable diffusion d'une langue commune a conduit à considérer que l'espace public devait être le domaine de la seule langue nationale, l'usage des autres langues devant être réservé à la seule sphère privée. Cette idée, apparemment logique, sert en fait, par le biais d'arguments fallacieux, à justifier le rejet de tout ce qui n'est pas le français. Derrière celui-ci, on retrouve le vieux mépris pour le parler des gens simples,...
...'université ; une politique dynamique de développement des filières bilingues à parité horaire et de l'enseignement par immersion, dans l'éducation nationale comme dans le secteur associatif, pour les élèves et les familles qui le souhaiteraient ; une valorisation dans le cadre des examens et des concours par l'ouverture d'épreuves bénéficiant de coefficients incitatifs ; une vraie place pour les langues régionales dans l'enseignement supérieur et les grands organismes de recherche et un développement de l'enseignement pour adultes, qui correspond à une demande et peut fournir des compétences utiles sur le plan professionnel. Enfin, une information minimale sur l'existence des langues et cultures régionales doit être offerte sur l'ensemble du territoire et intégrée dès le socle commun aux progra...
Madame la ministre, je voudrais au nom de mes collègues du groupe Nouveau Centre me réjouir à mon tour de l'inscription à l'ordre du jour de nos travaux parlementaires de cette déclaration du Gouvernement sur les langues régionales suivie d'un débat. Celui-ci en effet est une occasion rare, qui suscite beaucoup d'espoir pour tous ceux qui sont attachés à la reconnaissance des langues régionales en France. Disons-le très directement : l'organisation d'un tel débat n'est pas en contradiction avec l'exigence de la maîtrise de la langue française, qui est un souci du ministre de l'éducation nationale, ni avec l'ens...
Il est urgent de s'en soucier car certaines langues risquent de disparaître au fil du temps. Elles sont aujourd'hui menacées, vous l'avez rappelé, madame la ministre. La charte, qui considère que la pratique d'une langue régionale est un droit, précise également que la protection et l'encouragement des langues régionales ou minoritaires ne doivent pas se faire au détriment des langues officielles ce point me paraît essentiel pour notre débat. ...
Je le répète, le débat de cet après-midi, dans cet hémicycle, symbole à la fois de la démocratie française et de l'unité de la nation, n'est pas anachronique. Démontrons que, dans une économie mondialisée, l'exigence de la maîtrise du français et d'une langue étrangère n'est pas en contradiction avec la sauvegarde et la pérennité de nos racines et de notre identité culturelle, véhiculée par les langues régionales. Je suis certain, pour ma part, que ce débat va y contribuer. Vous avez cité, madame la ministre, l'Office de la langue bretonne : je souhaite que ce débat dans l'hémicycle soit pour nous l'occasion de rendre hommage à tous ceux dont les ini...
Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, pour la première fois dans cet hémicycle, nous consacrons un débat aux langues régionales. Nous le devons à un engagement pris, et tenu, par le Premier ministre : qu'il lui en soit rendu hommage. C'est vrai que nous avions déjà abordé cette question, mais c'était à l'occasion d'autres textes, un peu par hasard et en volant du temps. Aujourd'hui, nous l'abordons de front : pour la première fois dans cet hémicycle, nous allons parler des langues de métropole et d'outre-mer ...
Ce débat passionné et passionnant touche, non seulement l'esprit, mais aussi le coeur et les tripes de chacun d'entre nous, qui avons croisé ces langues au cours de notre existence. J'ai eu ainsi la chance d'apprendre le breton enfant, et plus tard j'ai découvert les richesses de cette seconde langue de Bretagne qu'est le gallo. Ce débat passionnant ne doit pas pour autant être passionnel : nous devons y introduire de la raison et du concret. Il faut pour cela combattre l'ignorance, voire l'arrogance, de certains et des idées reçues. Une de ces...
Aujourd'hui heureusement, d'autres se font entendre, comme l'a dit M. Vaxès. Ce que veulent ceux que nous avons auditionnés hier, David Grosclaude et les autres représentants des différentes langues régionales, c'est du concret : en matière d'enseignement Alain Marc nous en parlera , de la crèche à l'université ; en matière de média, et cela ne concerne pas uniquement France 3, et d'Internet : je salue à ce propos le combat de Christian Ménard pour faire du «. bzh » un élément d'identification, au même titre que le «. fr » ou le «. com ». (« Très bien ! » sur les bancs du groupe de l'Uni...
Il nous faut un calendrier, madame la ministre : je souhaite pour ma part que nous puissions en débattre en 2009. Cette loi devra non seulement définir des ambitions, mais aussi les moyens très concrets de les réaliser. Il faut bien évidemment que la France, comme l'ont fait les autres pays européens, adopte la charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Mais si, comme je l'espère, le Gouvernement nous propose aujourd'hui qu'un projet de loi soit examiné, eh bien ! engageons-nous résolument dans ce combat pour une belle et grande loi de la République. Nous en faisons cinquante par an ! Pourquoi ne pas en consacrer une aux langues et aux cultures régionales ? Cela constituerait, pour les uns et les autres, une avancée,...
Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, en tant que présidente du groupe d'études sur les langues régionales, je me réjouis très sincèrement que notre assemblée ait organisé ce débat. Il est largement temps, en effet, que la représentation nationale puisse débattre sereinement de cette question. Nous devons tordre le cou aux idées préconçues afin de vaincre la frilosité de nos institutions et de convaincre le Gouvernement qu'il convient de considérer notre revendication comme une source de r...
Depuis plusieurs dizaines d'années, les organismes internationaux et européens n'ont cessé de développer une approche patrimoniale, qui valorise la langue et la culture comme des éléments du patrimoine de l'humanité, à favoriser et à préserver. L'interculturel et le plurilinguisme sont internationalement considérés comme une richesse, un trésor qu'il faut faire vivre et faire croître. À rebours de ces efforts, la France laisse peu à peu s'éteindre les soixante-quinze langues régionales qu'elle a la chance de posséder, faute de mettre en oeuvre la p...
...tuant notre identité. Se sentir profondément bourguignon, provençal ou corse n'empêche pas d'être français. Parler, chanter en breton, en alsacien ou en basque n'empêche pas d'être patriote ! (« Absolument ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Affirmer son identité culturelle ne doit pas être considéré comme un refus des valeurs de la République ; vouloir parler sa langue ancestrale ne témoigne pas d'un repli identitaire. Il s'agit au contraire d'y puiser, pour le bénéfice de tous, une force supplémentaire pour affronter un contexte de mondialisation. Le refus de la France de ratifier la charte européenne des langues régionales ou minoritaires, fondé sur une interprétation contestable d'une décision du Conseil constitutionnel, n'aboutit qu'à une uniformisation fa...
J'ai mesuré, au cours des réunions préparatoires qui ont précédé ce débat, à la fois la détermination et la qualité des arguments de tous ceux qui estiment qu'un plus grand respect de ses langues régionales serait un enrichissement pour notre pays et un progrès pour chacun de nous. Je partage cette conviction et je souhaiterais que nous sachions, au terme de ce débat, à quoi il doit aboutir. Il y a trois hypothèses. La première est celle d'une ratification de la charte, et les suggestions qui viennent d'être faites en ce sens ne sont pas à écarter. Une autre solution est de passer par l...