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...e, le dispositif s'articule autour des neuf centres culturels et des Instituts Confucius, même si ces derniers ont d'abord une vocation linguistique sur laquelle je reviendrai. La politique culturelle brésilienne va de pair avec l'expansion diplomatique : 68 ambassades ont été créées récemment, souvent avec une dimension culturelle. Le gouvernement russe mise principalement sur la promotion de la langue russe. La Russie est néanmoins implantée dans 74 pays au travers de 58 centres culturels et 25 représentations. Des efforts massifs sont donc déployés par tous ces pays à l'exception de l'Inde pour laquelle l'effort gouvernemental est plus modeste et de l'Afrique du Sud dont la préoccupation culturelle est embryonnaire. Le soft power indien s'exerce grâce au secteur privé au travers de Bollywood...
...ont investi massivement mais peinent à définir une stratégie et à préciser quelle culture et quelles valeurs elles entendent exporter. Plusieurs interlocuteurs se sont ainsi interrogés sur le sens et le contenu de la culture chinoise, certains allant jusqu'à souligner l'incapacité des Chinois aujourd'hui à définir leur propre culture. En misant sur la diffusion culturelle par l'enseignement de la langue, les Chinois ont choisi la voie la plus facile, celle qui procure le plus rapide retour sur investissement. Enfin, le soft power est peut-être l'objet d'une interprétation erronée de la part des pays émergents : il se traduit par une forme de séduction naturelle grâce à l'exportation d'un modèle attractif et non par la construction à marche forcée d'une identité internationale.
...ésente environ 382 millions d'euros. A titre de comparaison, même si celle-ci est difficile en raison de périmètres différents, Deustche Welle dispose de 305 millions d'euros et BBC de 480 millions d'euros. Je rappelle que pour 2012 les crédits proviennent à hauteur de 170 millions d'euros de la redevance. France 24, au grand dam du Président Poniatowski, émet depuis octobre 2010, 24h24 en trois langues : français, anglais et arabe. Le succès de France 24 est un sujet d'interrogation. Vous savez que le PDG, M. de Pouzilhac, est d'abord un publicitaire, il a donc les qualités de son histoire et sait vendre France 24. En regardant les choses de près, on peut émettre des doutes sur la réussite réelle de la chaîne mais celle-ci a aujourd'hui le mérite d'exister et doit donc être confortée désormais...
2 257 personnes travaillent au sein de l'Audiovisuel extérieur de la France. Le nombre de salariés est passé de 1 947 personnes en 2009 à 2 257 en 2011. Il n'est pas pertinent de comparer avec la BBC. La radio BBC World service est financée intégralement par le ministère britannique des affaires étrangères et elle propose davantage de langues que RFI. La télévision BBC World possède un grand service de production d'information, redistribuée ensuite sur la chaîne internationale et la chaîne nationale. La Deutsche Welle est plus comparable, avec des effectifs moindres. Aujourd'hui, les pays émergents sont en train de fabriquer des pôles audiovisuels puissants. La Chine a par exemple une chaîne d'information en continu en langue frança...
Vous avez dit qu'il n'était pas possible d'évaluer l'audience mais uniquement la notoriété de la chaîne. Est-il possible de définir le profil des téléspectateurs de France 24 et TV5 Monde ? Sur RFI, six langues ont été supprimées et deux rajoutées. Combien de langues sont-elles proposées aujourd'hui ?
RFI propose douze langues en plus du français, ce qui est moins que BBC. Il ne faudrait pas en supprimer de nouvelles. En ce qui concerne le profil des téléspectateurs, France 24 a revendiqué l'idée de toucher des catégories socioprofessionnelles supérieures et a, à cet effet, proposé de la télévision sur mobile. On ne sait pas si c'est une réussite. Les publics de France 24 et TV5 Monde ne sont pas les mêmes. TV5 monde ...
... cet égard ? Enfin, la tutelle unique du ministère des affaires étrangères ne peut réussir que si une étroite collaboration, notamment au sein du conseil d'administration, s'instaure avec le ministère de la culture. Quelle est l'implication de ce dernier dans l'action de l'Institut ? L'une des missions du nouvel établissement étant la promotion, la diffusion et l'enseignement à l'étranger de la langue française, quels liens envisagez-vous avec l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE) qui a une mission assez proche ?
Si la France doit peser sur les affaires du monde, elle doit aussi promouvoir, au-delà de ses idées et de sa langue, toute la richesse de ses régions. À propos de l'expérimentation, vous avez parlé de la mise en place d'un logo commun, aboutissement d'un travail de mise en réseau. De quels moyens financiers et humains disposez-vous pour y parvenir ?
Le réseau culturel extérieur français est aujourd'hui particulièrement morcelé. La politique de promotion culturelle de la France dépend ainsi à la fois des ambassades, des différents instituts culturels et de toutes les Alliances françaises présentes dans le monde. Votre volonté de doter notre pays d'une véritable politique cohérente de promotion de la langue et des productions culturelles, tout en renforçant nos échanges artistiques avec d'autres pays, nécessite donc, pour mener à bien ce projet ambitieux, une rationalisation. Vous avez engagé à cet égard une évaluation de la faisabilité du rattachement du réseau culturel français à l'Institut français. Pouvez-vous nous faire part des premières conclusions de cette expérimentation ? Avec la mise en ...
...de l'Institut français, la baisse des crédits de l'action culturelle extérieure a été stoppée et 100 millions d'euros seront alloués sur cinq ans. Pour autant, les moyens actuels sont-ils comparables à ceux d'avant la baisse ? Plus précisément, quel est le budget consolidé de votre établissement ? Toujours selon le même document, l'un des objectifs de l'Institut, s'agissant de la promotion de la langue française, est d'encadrer l'activité d'enseignement dans les réseaux culturels français à l'étranger, sachant que l'on compte 1 million de personnes qui suivent des cours. Si j'insiste sur ce point, c'est parce que j'ai appris le français dans la ville de Volos je suis d'origine grecque dans un institut qui n'existe plus, et qui accueillait pourtant 1 000 étudiants. Quels sont, dans ces cond...
À mon tour, je serai intéressé par des précisions concernant les liens envisagés entre l'Institut français et l'ensemble de l'audiovisuel extérieur de la France. Il existe là aussi un moyen pour vous de promouvoir notre culture et notre langue. Concernant justement la promotion de la langue française, on entend de façon récurrente soit des regrets concernant sa perte d'influence soit des voeux pieux. Quel est votre plan d'action concret pour atteindre l'un des objectifs de l'Institut que vous présidez, à savoir promouvoir notre langue ? Si la vocation du français n'est pas d'être la première langue parlée au monde si c'était encore...
S'agissant de la question de la réciprocité, c'est-à-dire de l'accueil en France de futures élites de pays étrangers, je déplore à mon tour d'entendre partout dans les pays de la francophonie le regret de voir la France accueillir de moins en moins de jeunes étrangers, lesquels vont se former ailleurs et souvent dans d'autres langues. La diffusion culturelle de la France par l'accueil en France est pourtant quelque chose d'essentiel. Voilà un an, nous avons créé le service civique. Ne pourrait-on pas réfléchir ensemble à la façon dont cette forme d'engagement citoyen pourrait renforcer, sans substitution à l'emploi, des structures très éparpillées dans le monde ? Je pense par exemple, au sein de l'Union des Comores, à l'All...
...à ce moment particulier de notre histoire. Aujourd'hui, certains veulent revenir en arrière au motif que l'intégration ne marche pas : ils pensent pouvoir faire mieux avec le mot « assimilation ». Le débat à venir sur ce point en commission promet d'être passionnant : à partir de quand l'assimilation doit-elle être considérée comme acquise ? Sans doute pas uniquement à partir de la maîtrise de la langue : comme vous le savez, de nombreuses personnes maîtrisant parfaitement la langue française ne sont pas assimilées pour autant à notre société.
...des auteurs de l'amendement, mais je ne suis pas sûr que la disposition proposée ne soit pas d'ordre réglementaire. Par ailleurs, et même si l'on peut en discuter, je trouve que le système envisagé présente quelques inconvénients. En effet, le dispositif actuel me paraît assez performant, dans la mesure où il se fonde sur ce qui est quand même l'une des caractéristiques de la France, à savoir la langue. Vous savez que notre pays s'est construit en grande partie autour de l'État et de la langue, et que l'assimilation passe par une bonne connaissance de cette langue. Or, avec les meilleures intentions du monde, vous écrasez un peu l'aspect linguistique au profit d'autres éléments que l'on pourra d'ailleurs intégrer dans le décret. En toute hypothèse, je préférerais que, pour laisser le champ lib...
Là encore, vous seriez étonnés si vous faisiez la comparaison entre certaines personnes étrangères qui connaissent la littérature française et l'apprécient et un certain nombre d'éminentes personnalités françaises. Enfin, s'agissant des cours de langue, nous sommes d'accord pour dire qu'il vaudrait mieux que le moins de gens possible écorchent la langue française. D'une part, je n'aurai pas la cruauté de vous renvoyer à un certain nombre d'émissions où l'on entend s'exprimer les gens. D'autre part, et surtout, je vous le demande : qui, aujourd'hui, diminue tous les crédits accordés aux cours de langue ? Dans ma circonscription, beaucoup d'asso...
Ce débat est, lui aussi, intéressant. Vous essayez de vous rassurer avec des propositions qui vous permettront, dans vos circonscriptions, de prétendre que vous avez durci l'accès à la naturalisation. Vous pourrez dire : regardez, maintenant, il faut connaître la langue française, passer des examens Mais cela fait vingt ans que cela dure. Mais là n'est pas le problème, vous le savez très bien. Dans l'affaire de la burqa à Nantes, qui pose un vrai problème, les personnes en cause parlaient le français et connaissaient parfaitement la culture française. Quand, dans ma circonscription, nous nouons le dialogue avec des femmes qui portent la burqa pour leur expliq...
En réalité, la différence entre nous, c'est que vous, vous brandissez le fait de ne pas connaître suffisamment la langue française pour pouvoir exclure de l'accès à la nationalité française un certain nombre de gens. Alors que nous, nous n'arrêtons pas de dire qu'il est en effet utile que les gens connaissent la langue française mais que pour cela, il suffit d'organiser des formations et de leur donner des cours, ce que vous ne faites pas. M. Bouchet ne nous dit pas comment cette formation de 645 heures, qui pourr...
La réponse du ministre ne me surprend pas tant que cela, mais j'attends qu'il nous répète la même chose lorsque nous présenterons notre amendement sur le droit à la maîtrise de la langue française et sur l'obligation de moyens qu'emporte le contrat d'accueil et d'intégration pour offrir aux personnes qui arrivent en France la possibilité de maîtriser notre langue, car habiter une langue est en effet un outil d'intégration mais également un formidable vecteur d'émancipation. Je ne suis pourtant pas certaine, monsieur le ministre, que vous donnerez un avis favorable à cet amendemen...
...ctures se déroulent aujourd'hui des cérémonies de remise des décrets de naturalisation, qui n'existaient pas auparavant. J'y ai participé à de multiples reprises, et il s'agit de cérémonies qui ont une réelle tenue. On y présente un film sur l'histoire de notre pays, on y entend La Marseillaise, autant de moyens d'entrer véritablement dans la nation. Pour moi, la nation, c'est un territoire, une langue, une histoire et des intérêts communs, et il ne me choque pas que l'on exige de ceux qui veulent devenir français, sous certaines conditions, une connaissance de notre langue et de notre histoire. Je ne vois pas pourquoi l'on dramatise ce problème. On peut vivre en France en étant étranger mais, dès l'instant où l'on veut devenir français, cela demande un effort, et je suis donc favorable à l'ame...