1111 interventions trouvées.
Je voudrais fournir un exemple de l'acuité de ces questions : l'hôpital Robert-Ballanger, situé tout près de l'aéroport Charles de Gaulle et de l'aéroport du Bourget. La présence de ces deux aéroports a des conséquences sur la santé des riverains. Vous nous dites, madame la ministre, que ce n'est pas le rôle de hôpital de s'en préoccuper. Qui doit le faire ? Le ministère de la santé ? Aucune étude épidémiologique n'a été réalisée sur l'impact de ces aéroports sur la ...
Monsieur Bapt, je ne voudrais pas que vous donniez un sentiment inverse de celui que vous avez en tête. La particularité de l'hôpital est d'accueillir tout le monde et de dispenser des soins de qualité à chacun, quels que soient sa couleur de peau ou son statut social. Les inégalités sociales peuvent avoir une influence sur certaines maladies et sur la façon dont sera gérée l'après-hospitalisation. Mais, durant la période de l'hospitalisation, nous devons être très attentifs à ce qu'il y ait aucune inégalité dans les soins di...
Puisque nous reparlons des ESPIC, je souhaiterais redemander à Mme la ministre, qui ne m'a pas répondu tout à l'heure, quel sera leur régime dans le plan Hôpital 2012.
Le plan Hôpital 2012 prévoit deux régimes d'aide à l'investissement : la prise en charge du remboursement du capital et des intérêts pour les établissements publics et des subventions en capital pour les établissements privés. Qu'en sera-t-il pour les ESPIC, qui se situent entre les deux ?
, à fermer autant d'hôpitaux et à supprimer autant d'emplois qu'il sera nécessaire pour se conformer aux contraintes budgétaires qu'ils se sont eux-mêmes fixées et qu'ils imposent au seul hôpital, puisqu'ils n'en font peser aucune ni sur la médecine de ville
...te des sommes facturées à l'assurance maladie, mais les établissements publics facturent les coûts dus aux salaires des médecins, alors que les établissements privés ne facturent pas ce qui relève des honoraires des médecins. Et lorsqu'il y a une régulation, comme après l'appel d'un comité d'alerte cela risque de se produire par les temps qui courent ! , on note une inégalité au détriment de l'hôpital public sur lequel la baisse proportionnelle des tarifs pèsera évidemment davantage. Voilà pourquoi il me semble important d'adopter cet amendement.
...se traduire très concrètement par une distorsion de concurrence. Nous sommes là au coeur du débat que nous avons eu sur le fait que la convergence de la tarification à l'activité ne peut pas se mettre en oeuvre. Pour nous, cet amendement n'est qu'un amendement de repli. En effet, à la base, nous n'acceptons pas le principe de la convergence, parce que les conditions d'exercice de la médecine à l'hôpital public et dans les établissements privés sont trop différentes pour que l'on puisse ne pas en tenir compte dans la tarification. Nous continuerons la bataille, mais, si nous ne pouvons pas supprimer la convergence, il faut au moins intégrer à la tarification le prix des honoraires et j'insiste des dépassements.
L'article 2 est probablement l'un des plus importants du texte, du moins pour l'hôpital. Ce que nous appelons, dans un langage technocratique assez laid, la « gouvernance », désigne simplement la manière dont il est organisé : il s'agit de savoir quels principes régissent la définition et la mise en oeuvre de ses objectifs. Certains ont voulu opposer, d'une manière qui paraît stérile, gestion administrative et gestion médicale. Mais le changement qu'introduit le texte n'est pas san...
...événements indésirables liés à leurs activités. « Dans ce cadre, ils organisent la lutte contre les événements indésirables et les infections associés aux soins. » Il est d'autant plus important d'insister sur ce point que le secrétaire national de l'UMP chargé de la santé a cru bon, dans un article récent, d'affoler les Français en avançant le chiffre de 10 000 morts évitables chaque année à l'hôpital. Certes les événements indésirables graves y sont nombreux, puisqu'on en dénombre quelque 400 000, mais il faut savoir que ce chiffre mêle, notamment, les accidents médicaux et les infections. Il faut donc trier les données avant de commencer à s'affoler et ne pas donner à croire qu'on sort de l'hôpital plus malade qu'on y entre. Ce n'est pas le cas !
...n outil utile, ne sont toujours pas renouvelés. Les travaux de l'observatoire sont donc au point mort alors que son renouvellement serait tout à fait simple à mettre en oeuvre. Il est bon d'insister sur cette question : d'une part, sa médiatisation peut entraîner des réactions tout à fait inopportunes et, d'autre part, elle nous conduit nécessairement à nous poser celle des moyens dont dispose l'hôpital. Lorsqu'on travaille sous tension en raison d'un manque d'effectifs, on travaille moins bien : c'est humain. Il faut donc restaurer le climat de confiance et, pour cela, ne pas s'appuyer sur l'idée de la sanction en voulant à tout prix traquer celui qui a commis une faute. Créer la confiance permettra au contraire d'instaurer des conditions de travail cohérentes et donc de faire la bonne analyse,...
il s'agit de transformer l'hôpital en entreprise. Il faudrait un patron à l'hôpital ! Le directeur sera nommé soit directement en conseil des ministres, soit, au terme d'une procédure plus complexe pour les centres hospitaliers, in fine par le ministre : en prise directe avec une gestion centralisée, il aura donc tous les pouvoirs pour « disposer » puisque, en effet, il est prévu que la commission médicale d'établissement « propo...
On change donc la philosophie qui préside au fonctionnement de l'hôpital public et on en tire les conséquences logiques en donnant tout le pouvoir à l'administrateur principal, à savoir le directeur, dont le projet, je le répète, devra concorder avec le contrat d'objectifs et de moyens passé avec l'ARS. Un tel changement provoque un trouble profond. Dans le même article, le professeur Grimaldi poursuit : « Aujourd'hui, on sent une résignation massive ». Un autre prof...
...a fonction gestionnaire et administrative des établissements de santé. Comme plusieurs de mes collègues, je suis inquiet de la façon dont le projet de loi traite le projet médical, notamment la commission médicale d'établissement qui, en tant que maître d'oeuvre du projet médical, doit en être également le maître d'ouvrage. Il faut que le pouvoir médical puisse s'exprimer clairement au sein de l'hôpital. En matière d'organisation de l'hôpital, nous devons tout d'abord nous interroger sur sa raison d'être, qui est de répondre aux besoins de la population en matière de santé. Telle est la fonction principale de l'hôpital qu'on ne saurait oublier même si, naturellement, des considérants économiques doivent également intervenir. C'est la raison pour laquelle il importe que le projet médical de l'ét...
Madame la ministre, vous savez que le projet médical est important pour un hôpital : il doit être établi essentiellement, pour ne pas dire exclusivement, en fonction des besoins de la population. Or le malade n'est pas au centre du projet de loi, notamment en matière de prévention, d'accès aux soins et de dépassement des honoraires. C'est pourquoi, alors que vous en appelez au tact et à la mesure, je préférerais que vous invoquiez la traque à la démesure. (Sourires.) L'article...
Le ministre Karoutchi pourrait s'y associer. Il conviendra d'examiner avec soin les amendements que nous proposons, non seulement dans l'intérêt de l'hôpital, mais aussi dans l'intérêt national. Il s'agit de rendre toute sa place à la CME en matière de qualité et de sécurité des soins, d'accueil des usagers, tant il est vrai que ce projet médical est important.
L'article 2 est essentiellement construit autour de l'idée qu'il fallait compenser la marginalisation de la CME et, partant, celle de la pensée médicale au sein de l'hôpital. Le diagnostic du Président de la République et de certains de nos collègues de la majorité pas tous est simple : l'hôpital public doit être géré comme une entreprise par un manager. Celui-ci doit avoir, enfin, la responsabilité de ce qui constitue, apparemment, le plus grand trouble à l'ordre public en matière de santé : l'insuffisant équilibre financier de nos hôpitaux. Toute l'analyse de...
de l'équilibre, pour ne pas dire de la rentabilité. Pour cela, il faut un chef, il faut caporaliser l'hôpital. Dès lors, le Gouvernement est bien embarrassé avec la question de la CME
qui avait la responsabilité de la pensée médicale et de la définition du plan stratégique de l'hôpital.
Ce plan stratégique devait être validé par le conseil d'administration au sein duquel horreur ! siégeaient des élus. À l'évidence, l'alliance des élus et des professionnels de santé empêchait le bon fonctionnement de l'hôpital. Or on imagine ce qu'il en sera si l'on en juge, année après année, par l'exemple que donnent nos managers de la finance, voire ceux de l'administration publique ne soyons pas chiens, il n'y a aucune raison de ne pas s'interroger sur le fonctionnement de l'État. Il faut donc absolument marginaliser ce système. Il s'agit, bien sûr, d'une erreur. Un tel changement d'orientation peut être fatal à ...