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...us diraient ce qu'ils pensent ! Le budget que vous souhaiteriez nous voir voter supprime 6 000 postes supplémentaires dans le premier degré, alors que la classe d'âge qui aura trois ans en 2009 comptera 62 000 enfants de plus que celle qui quittera alors l'enseignement primaire, ce qui laisse présager une hausse des effectifs globaux. Les premières victimes de cette épuration éducative sont les enseignants des RASED, dont 3 000 seront affectés dès la prochaine rentrée sur des postes dont personne ne connaît précisément la teneur. Certains d'entre eux, encore en formation cette année, ne connaîtront même pas ce pour quoi ils ont été formés. Niant des années de recherche dans les domaines de la psychopédagogie et de la relation au savoir, le ministère croit pouvoir remplacer le dispositif RASED par...
...eureusement, les difficultés des élèves ne sont pas toutes de même nature et les souffrances de certains nécessitent l'intervention de spécialistes dans des conditions particulières. Le dispositif RASED, jamais encore évalué de façon sérieuse, comme il aurait dû l'être, offre ces conditions et oeuvre à l'adaptation de tous les élèves au système scolaire. Sa suppression laissera élèves, parents et enseignants démunis dans bien des situations. C'est injuste et c'est inhumain ! Voici mes questions : Qu'en sera-t-il de ces élèves lorsque les RASED disparaîtront ? Qu'en est-il de l'essence même de l'école publique, laïque et républicaine, offrant les mêmes chances à tous, reconnaissant à l'élève le droit à la différence et respectant son parcours scolaire particulier ? Quelles sont les fondements thé...
...otage universel. Le Gouvernement devrait au contraire porter les ambitions éducatives de l'école maternelle, en misant sur une éducation globale, et en cherchant à lutter au plus tôt contre les inégalités sociales grâce à un projet national. C'est à mes yeux le Gouvernement qui commet un « crime contre l'intelligence » pour reprendre vos termes, monsieur le ministre en refusant d'écouter les enseignants, les parents et les élus locaux. Ma question est simple : quand le Gouvernement cessera-t-il de faire des économies en prenant acte de la non-scolarisation des enfants de deux ans et en remettant en cause celle des enfants de trois ans, au risque de nier les besoins futurs et le droit à l'éducation pour tous ?
...dées et la bonne éducation à les mettre en proportion. » Cet adage est particulièrement adapté au budget de l'éducation nationale qui avoisine, depuis 2006, les 60 milliards d'euros. Les parents d'élèves sont en effet parfois surpris de constater une hausse continue des crédits affectés aux premier et second degrés alors que le Gouvernement se propose de supprimer 13 500 postes supplémentaires d'enseignants.
...t rêvé pour évoquer les problèmes de mise en oeuvre des politiques publiques. Je ne vous cacherai pas, dans ce domaine, ma satisfaction de voir les crédits consacrés aux remplacements dans l'enseignement public augmenter de plus de 8 % dans le premier degré, et de 35 % dans le secondaire. Le dernier trimestre de l'année scolaire 2007-2008 a vu en effet plusieurs académies recourir aux services d'enseignants retraités en l'absence d'effectifs suffisants. J'aurais souhaité qu'une attention analogue soit portée à l'enseignement technique agricole qui concourt, avec ses 867 établissements, à la formation des agriculteurs de demain. Il en va de même des élèves qui bénéficiaient jusqu'à présent de l'aide personnalisée apportée par les réseaux d'aide spécialisés aux élèves en difficulté et qui risquent de...
Monsieur le ministre, Nicolas Sarkozy a annoncé, au mois de juin, son intention de confier la formation des enseignants aux seules universités et non aux IUFM avec une exigence de « masterisation » pour les candidats aux concours d'enseignants et une promesse de revalorisation substantielle des carrières. J'ai le sentiment, à la lecture des textes de cadrage de la réforme des concours, qu'après avoir changé de nom, les IUFM, devenus des écoles professionnelles à l'intérieur de l'université, sont désormais des co...
...e. Comme vous l'avez indiqué, les évaluations du primaire révèlent un taux d'échec catastrophique pour toute la France. Il en est de même en Guyane puisqu'il tourne autour de 80 %. Ainsi, un enfant sur deux entre au collège sans maîtriser le français. Sur dix jeunes d'une même tranche d'âge, trois obtiennent le baccalauréat et cinq sortent du système scolaire sans aucune qualification. Quant aux enseignants, 20 % d'entre eux sont des contractuels. Ces chiffres révèlent la faillite du système éducatif en Guyane, faute d'une réponse adaptée aux réalités du territoire, que sont la rapide augmentation de la population scolaire, la diversité ethnolinguistique, source de difficulté dans la maîtrise du français, la politique d'immigration qui accentue les dérives discriminatoires relatives à l'accès à l'...
...lique, laïque et gratuite du pays. (Murmures sur les bancs du groupe UMP.) Las, votre projet de budget pour 2009 vient confirmer cette entreprise et amplifier le désengagement criant de la République pour ses enfants. Pire : alors que le troisième axe de votre réforme s'intitule « Traitement de la difficulté scolaire », vous y affichez la réorientation de 3 000 maîtres spécialisés des RASED. Ces enseignants, dotés d'une formation spécifique, travaillent dans un réseau en vue de prendre en charge de lourdes difficultés qui ne sont pas uniquement scolaires. Elles nécessitent des approches différenciées, tant psychologiques qu'affectives, relationnelles ou cognitives, qui n'ont rien à voir avec les approches mises en place dans le cadre de l'aide personnalisée que vous avez créée. Le travail du RASED...
...re d'élèves en grande difficulté à l'issue du primaire. Or, dans les faits, votre politique n'en prend pas le chemin. J'en veux pour preuve le nombre de postes supprimés, surtout aux Antilles plusieurs dizaines en Guadeloupe et en Martinique , suppressions qui traduisent une volonté de démantèlement du service public de l'enseignement. Ce sont surtout les suppressions aux Antilles de postes d'enseignant des réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté on annonce la suppression d'une vingtaine de postes en Guadeloupe et en Martinique qui montrent que l'enseignement ne semble pas être une priorité de votre gouvernement. Et ce ne sont pas les quelques heures d'aide personnalisée et les stages de soutien scolaire organisé pendant les vacances scolaires qui pourront remédier à un tel dés...
Monsieur le ministre, il peut arriver à chacun de faire une bêtise, mais vous commettez, vous, une erreur dramatique et il est de mon devoir de vous le dire. Avec ce projet de loi de finances pour 2009, vous supprimez, on l'a dit, 5 500 postes d'enseignant du premier degré, impliquant la réaffectation de 3 000 enseignants spécialisés maîtres E et G sur des postes en classe. Ces mesures conduiront inévitablement au démantèlement des réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté, donc à la dégradation du traitement de la difficulté scolaire à l'école. Pourtant, ces RASED existent depuis 1990 et permettent à des élèves qui rencontrent des...
...ional de la recherche agronomique (INRA) ou le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) engagés depuis longtemps dans le transfert de connaissances : une quinzaine d'universités seulement avaient mis en place de tels services avant la loi de 1999 sur l'innovation. Ces services connaissent un développement limité : on dénombre 450 équivalents temps plein dans les universités, à comparer aux 57 000 enseignants-chercheurs en fonction dans l'enseignement supérieur. Avec un effectif moyen de 5,5 personnes, il est très difficile pour ces services de tisser un lien étroit avec les laboratoires de leurs établissements afin de détecter les connaissances ou procédés « valorisables », de connaître le tissu économique environnant afin de cerner les besoins des entreprises et de disposer de l'ensemble des compét...
...ne doit pas remettre en cause le taux d'encadrement des élèves ». Pourquoi ce titre ? Le projet de loi de finances pour 2009 prévoit le non-remplacement de 13 500 départs à la retraite. Or j'estime que la rationalisation de l'emploi public dans l'enseignement scolaire ne doit pas mettre à mal la performance de notre système éducatif. Le plus important est aujourd'hui de maintenir le principe d'un enseignant par classe. À cet égard, l'affectation de 3 000 enseignants relevant des réseaux d'aides spécialisées aux enfants en difficulté (RASED) dans les écoles n'est pas choquante, car elle permet de lutter contre la difficulté scolaire là où elle se trouve, c'est-à-dire dans les classes. Au total, la rationalisation de l'emploi public dans l'éducation nationale ne doit pas être conduite selon une logiq...
Quand on rencontre des directeurs d'écoles, on se rend compte qu'une réforme de leur statut est nécessaire : il faut qu'ils aient une certaine autorité sur les enseignants et une autonomie leur permettant de mettre en place des projets pédagogiques adaptés, car les besoins ne sont pas les mêmes, par exemple dans une école de centre ville et dans un quartier périphérique. Une certaine autonomie dans la gestion des moyens est également nécessaire sans rompre le lien avec la collectivité locale de rattachement ; d'ailleurs, les communes auraient intérêt à réunir régu...
Ma première question concerne la suppression de 3 000 postes d'enseignants des réseaux d'aide spécialisée aux élèves en difficulté (RASED), parallèle à la réintégration de 500 à 1 000 postes d'enseignants mis à disposition, notamment des réseaux d'éducation populaire. Quelle est la position du rapporteur sur ce sujet ? Par ailleurs, le rapporteur pour avis passe sous silence la question du bilan de la réforme de la carte scolaire. Pourtant, de nombreux rapports auraie...
...50 % d'une classe d'âge au niveau de la licence. Sur 103,3 millions d'euros accordés en 2009, 84,1 millions d'euros seront consacrés aux heures supplémentaires en licence et à la rénovation de la carte des formations, prévoyant notamment des unités d'enseignement à caractère pratique ou professionnel. En outre, 7 millions d'euros seront consacrés à la valorisation de l'engagement pédagogique des enseignants. Enfin, 4,6 millions d'euros seront dégagés pour la création des bureaux d'aide à l'insertion professionnelle, auxquels s'ajoutent 4,6 millions d'euros affectés en 2008. Ce montant serait doublé en 2010 en vue de la montée en puissance de ces bureaux. Mais j'en viens maintenant au thème que j'ai choisi de développer plus particulièrement dans l'avis budgétaire. La première année universitaire g...
...es financières, la réussite des étudiants, les conditions de vie et l'insertion professionnelle des jeunes. Le plan « Réussite en Licence » doit constituer une priorité. Aujourd'hui, deux tiers des étudiants sont à l'université : ils en ressortent souvent au bout d'une année, dans des conditions difficiles. C'est pourquoi il est très opportun de multiplier le recours aux étudiants tuteurs ou aux enseignants référents. C'est un véritable défi qui a commencé à être relevé. Il est vrai qu'on peut regretter l'absence de vision claire de l'orientation professionnelle des étudiants. Comme l'évoque le présent avis budgétaire, les outils statistiques sont encore insuffisants, alors même que la loi de 2007 faisait de cette question un élément important de l'amélioration de l'insertion professionnelle des j...
... en aval, de parfaire les processus d'insertion professionnelle. En revanche, je suis dubitatif face à l'optimisme forcené qui semble présider à la présentation de ce budget. Car c'est quand même la première fois depuis quinze ans qu'ont été supprimés 900 emplois dans l'enseignement supérieur et la recherche. Certains objecteront qu'il s'agit d'emplois de catégories B et C, autrement dit que les enseignants et les chercheurs ne sont pas concernés. Mais parler de vie étudiante, c'est évoquer l'ensemble des missions d'accueil, de secrétariat, de prise en charge pédagogique, etc., qui relève précisément de la compétence de ces personnels. D'une certaine manière, le plan « Réussite en Licence » se trouve ainsi lourdement hypothéqué, faute de personnel d'encadrement suffisant. De manière plus générale,...
Pour répondre à M. Bernard Perrut, la revalorisation de la prime de responsabilité pédagogique (entre 3 500 et 15 000 euros par an), prévue par le plan « carrières », permettra la reconnaissance de l'engagement des enseignants auprès de leurs élèves en matière d'insertion professionnelle. Concernant les aides directes aux étudiants, les crédits des bourses ont augmenté de plus de dix millions d'euros cette année, ce qui permettra la prise en charge de 50 000 boursiers supplémentaires. Enfin, les cinq millions d'euros issus du Fonds de garantie des prêts bancaires aux étudiants n'encourent aucun risque. Les crédits ...
En raison des incursions que les uns et les autres avez déjà faites dans le second sous-thème de notre table ronde, concernant la pédagogie et le rôle de l'enseignant dans le travail de transmission de l'histoire, je vais confier le soin à Mme Ernst de faire une présentation générale de la question de la formation et de l'accompagnement des enseignants. Qu'est-ce qui peut permettre à l'enseignant à la fois d'être le garant des références historiques qu'il a à transmettre et d'ouvrir la porte à des questionnements issus de l'histoire locale ou de l'histoire pa...
Les acteurs politiques que nous sommes ont du mal à savoir s'ils font ce qu'il faut, s'agissant de la mémoire et de l'histoire. Ne devons-nous pas nous assurer de la solidité de l'institution, au moment où il vient d'être décidé que les IUFM seront totalement intégrés au sein des universités, gage de l'approfondissement permanent de la connaissance sans laquelle un enseignant ne saurait être un bon enseignant, mais gage également d'un appui permanent sur la recherche sans laquelle la connaissance ne peut prétendre évoluer et prendre toute sa dimension ? Est-ce que cette nouvelle donne permettra aux enseignants de demain et aux enseignants d'aujourd'hui qui bénéficieraient de cette adaptation permanente de leur capacité à transmettre, d'être davantage encore à la haut...