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...ette époque : je citerai pour mémoire le plafond de 306 milliards d'euros du montant de la garantie accordée par l'État pour permettre aux banques de se refinancer, les 40 milliards d'euros accordés par l'État pour renforcer les fonds propres des banques ou leur permettre de prendre des participations en capital, la création de la médiation du crédit ou l'instauration d'un plan de financement des PME doté d'une enveloppe de 22 milliards d'euros. L'étape à laquelle nous sommes arrivés aujourd'hui est cruciale pour nos entreprises. Nous ne sommes pas encore sortis d'une crise dont on ne peut pas nier l'incidence sur la dernière consultation électorale, à l'occasion de laquelle la nation a exprimé un certain mal-être. L'économie, c'est l'emploi : c'est la raison pour laquelle il nous faut veil...
... terrain ne correspondent pas toujours au ressenti national tel qu'il s'exprime à travers les chiffres. Beaucoup d'entreprises se plaignent de difficultés à financer leurs projets, tant sur le court terme que sur le moyen ou le long terme. Les banques doivent prendre plus de risques et demander moins de garanties aux entreprises. D'après notre dernière enquête trimestrielle sur le financement des PME, 44 % des PME ne demandent pas de crédit bancaire par peur de se voir opposer un refus et 75 % estiment qu'on leur demande plus de garanties pour emprunter ! Enfin, plus l'entreprise est petite, plus elle éprouve de difficulté à obtenir des financements. Je prends acte de l'annonce faite par la Fédération bancaire française que les banques débloqueraient en 2010 une enveloppe de 96 milliards d'e...
Comme M. Roubaud l'a dit, les chefs d'entreprise s'autocensurent. Mais les banques ne doivent-elles pas faire le premier pas ? Je note que les échos sont plus favorables que l'année dernière et font état d'une meilleure qualification des agents chargés des PME. L'appréciation du délai de quinze jours est subjective. Il importe que les chefs d'entreprise soient assurés du respect de ce délai.
...éel problème pour la clientèle, qui se sent peu considérée. Comme vous, je regrette que les agents des guichets aient eu à souffrir des excès commis par d'autres salariés, à commencer par les traders. Cela étant, il faudrait peut-être que les banques se montrent exemplaires « de haut en bas » et dans tout l'éventail de leurs activités. J'ai le sentiment, en écoutant les responsables de TPE et de PME, que la gestion du crédit est marquée par une moins grande proximité. Élue de la région Poitou-Charentes, je constate que la plupart des banques ont regroupé leurs centres de décision à Bordeaux, Tours ou Orléans, quand ce n'est pas au niveau national, notamment pour ce qui concerne les grands groupes. Cet éloignement du lieu de décision entraîne une moins bonne connaissance du terrain. Le phénom...
...la perception que l'on pouvait avoir au niveau national. C'est aussi mon sentiment. La situation des entreprises s'est fortement dégradée en 2009 et demeure incertaine en 2010. Le chiffre d'affaires déclaré des entreprises assujetties à la TVA est en retrait de 6,7 %, et les investissements sont en recul de 10 %. Un des paramètres principaux de l'activité des entreprises est la demande. Mais les PME et TPE déjà présentes sur le marché sont malmenées par la concurrence des auto-entrepreneurs, dont les prix sont souvent de 20 à 30 % moins élevés. Sur le plan financier, de nombreux chefs d'entreprise et organisations patronales déplorent que les dossiers de crédit ne soient plus étudiés au niveau des agences locales mais à l'échelon régional. Cela ne permet pas de mettre en avant les qualités ...
... accéléré décidé dans le cadre du plan de relance. Le crédit d'impôt recherche est l'objet de critiques, notamment de la part de la Cour des comptes, laquelle a mis en évidence un effet d'aubaine au profit de grandes entreprises qui auraient de toute façon investi, même sans l'aide de l'État. Plus généralement, on peut s'interroger sur les effets économiques de ce dispositif : encourage-t-il les PME ? Quel est son effet sur la croissance ? Contribue-t-il au développement de la recherche et à l'attractivité de la France ? Enfin, quels sont les risques de fraude ?
Quels sont, dans l'ordre, les freins qui bloquent l'accès au CIR des PME ? Comment les supprimer ?
Ce sont les représentants de la CGPME qui nous ont alertés. Le sujet mérite que l'on donne des instructions. Sinon, le CIR risque de devenir un fourre-tout, d'autant que le camouflage est aisé en la matière.
Quels sont, selon vous, les freins qui pourraient empêcher l'accès des PME au dispositif et altérer ainsi la bonne idée de départ ?
...Ne vaudrait-il pas mieux envisager le processus de bout en bout et financer, à coût égal, tous les types de recherche. En effet, plus l'entreprise est petite, plus elle risque de rencontrer de difficultés pour mener à bien un projet souvent unique. Ne pourrait-on redistribuer la même masse financière en fonction de critères tels que le domaine d'activité ? Ce serait plus conforme aux attentes des PME qui, même en bénéficiant d'un avantage ciblé sur les premières phases, ne peuvent de toute façon pas financer la dernière phase, celle de la mise en production du produit et de la génération de valeur ajoutée, et sont contraintes d'arrêter leurs projets.
Ce qui importe, même dans les pays qui en sont à 3 % de R D par rapport au PIB, c'est de mesurer la productivité de cette dépense. À la limite, celle-ci pourrait ne rien générer en valeur ajoutée. Souvent, la phase de mise en production est impossible pour les PME. Il ne suffit pas de comparer les chiffres globaux : on peut être plus productif à 2,2 % qu'à 3 %. Quels seraient les indicateurs pertinents pour mesurer l'efficacité des euros investis en R D ?
...e Gouvernement indique qu'il consacre tant de millions d'euros à une phase, cela procède de l'effet d'annonce. Ce qui est intéressant, c'est la chaîne complète, la valeur ajoutée que l'on dégage et dont la croissance dépend. Il y a une certaine contradiction entre l'acte politique, qui est assez transversal, et le souci du chef d'entreprise, qui porte sur la chaîne complète. Les représentants des PME viennent de nous le répéter : à la fin, il y a la commercialisation. L'État procède par coupes transversales et annonce des millions d'euros dont on a du mal à évaluer l'incidence. Il faudrait modéliser cela pour le traduire en génération de PIB, en faisant ensuite des dérivées partielles sur chacune des variables pour observer comment elles contribuent au processus.
Pensez-vous que le dispositif profite vraiment aux PME, ou plutôt aux grandes entreprises ?
Alors que l'aide est transversale, la CGPME estime qu'il vaudrait mieux financer une chaîne complète, en intégrant les prototypes et en allant pratiquement jusqu'à la mise en production. Elle souhaiterait aussi que les avances remboursables intègrent les frais financiers.