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Les amendements de Pierre Méhaignerie pour ce dossier

79 interventions trouvées.

Monsieur Muzeau, d'habitude, j'apprécie votre ton mesuré. Mais aujourd'hui, ni votre ton ni la caricature que vous faites de ce projet ne correspondent à l'homme que vous êtes et je le regrette. (Exclamations sur les bancs du groupe GDR.)

J'ai écouté M. Muzeau avec beaucoup d'attention. À mon tour, je souhaite l'être de la même façon.

Vous parlez de parcours bâclé et de simulacre : c'est une insulte à l'égard de tous ceux qui ont passé des heures et des heures ici à discuter et des trente-deux auditions publiques que nous avons faites ensemble. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. « Non ! Non ! » sur les bancs du groupe GDR.)

Cela est tellement vrai que nous avons écouté toutes les organisations syndicales (Exclamations sur les bancs du groupe GDR) ...

qui ne voulaient absolument pas prendre la responsabilité de cette réforme, de peur de perdre des adhérents. (Rires et exclamations sur les bancs du groupe GDR.)

Nous avons donc assumé notre responsabilité. Vous avez parlé des alternatives à l'actuelle réforme. Je vous rappelle qu'elles ont toutes été étudiées. En quoi consistaient ces alternatives ? À baisser les retraites des quinze millions et demi de retraités que compte notre pays aujourd'hui ?

Nous n'avons pas choisi cette voie. À augmenter les coûts de production ? Au vu de la compétitivité actuelle, une hausse des cotisations des actifs porterait atteinte au pouvoir d'achat.

Les solutions que vous avez choisies jouaient contre l'emploi. Bien sûr, une « alternative mirage » existait. Le capital doit payer dites-vous. (« Oui ! Oui ! » sur les bancs du groupe GDR.) Or pouvez-vous me dire, en toute honnêteté, à quelle période de l'histoire politique des trente dernières années, la part de la valeur ajoutée travail a d...

En France, la valeur ajoutée capital-travail est aujourd'hui la plus favorable au travail. Cela est tellement vrai d'ailleurs que M. Schröder a développé la part du capital pour accroître l'investissement en Allemagne au détriment du travail et pour défendre l'emploi.

Par conséquent, cessez de développer des slogans faciles ! Mes chers collègues, cette réforme, la majorité actuelle l'assume dans sa totalité parce qu'elle continuera à placer la France comme le pays ayant l'espérance de vie à la retraite la plus longue.

En écoutant l'opposition tout au long de ces nombreuses journées, j'ai le sentiment qu'elle est dans un cercle franco-français. (Rires et exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

Croyez-vous franchement que, dans le monde d'aujourd'hui, il peut y avoir une exception française (« Oui ! Oui ! » sur les bancs du groupe GDR), avec la retraite à soixante ans pour tous, les 35 heures et des régimes spéciaux qui permettent de partir à la retraite à cinquante deux et cinquante cinq ans ? Il n'existe aucun cas ailleurs en Europe...

est proche de la caricature (Exclamations sur les bancs du groupe SRC) lorsqu'elle prétend que nous ne faisons rien pour la pénibilité.

J'attends qu'elle réponde à cette question simple : dans quel pays d'Europe 130 000 personnes peuvent-elles partir à 60 ans ou avant avec une retraite complète ? Deuxièmement, en politique, les intentions sont toujours bonnes. Mais rappelez-vous : en 2002, vous ne vous intéressiez pas aux métiers pénibles ni ne vous inquiétiez de voir les ouvr...

À l'inverse, vous défendiez avec beaucoup de vigueur ceux qui, dans la fonction publique, partaient après trente-sept années et demie. Alors, un peu de modestie, s'il vous plaît ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Monsieur le président, monsieur le ministre, 130 000 à 150 000 personnes en France pourront partir en retraite à soixante ans ou avant au titre des longues carrières ou de la mesure « 10 % ». C'est là une situation que l'on ne retrouve pas dans d'autres pays. Il peut pourtant se trouver des salariés ayant commencé à travailler à dix-neuf ans da...

Nous avons eu des jours et des jours d'audition ; nous avons travaillé trois jours en commission ; nous avons passé quatre-vingts heures ici. (« Et alors ? » sur les bancs du groupe SRC.) Vous avez tenu des propos répétitifs, destinés uniquement à provoquer ces incidents. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Je le regrette profondém...

Je comprends que, dans la situation actuelle, le Gouvernement ait un avis négatif. Je rappelle tout de même que nous avons eu de longs débats sur les retraités et la Polynésie. Il y a des avantages qui, compte tenu de l'évolution des conditions, ne sont pas acceptables par l'opinion publique. Je souhaite donc vraiment que, lors des débats budgé...

Monsieur le président, je ne veux pas prolonger les débats, mais j'ai trouvé, pour une fois, que Charles de Courson y allait un peu fort. (Rires sur les bancs du groupe SRC.) Regardons la compétitivité des entreprises françaises et les mesures prises par l'Allemagne pour revenir à un taux de chômage inférieur à 5 %.

Parmi les mesures progressives que nous pourrions prendre, nous allons en proposer une, cette année, qui nous permettra d'économiser 2,2 milliards : la suppression du treizième et du quatorzième mois. Il s'agit de mettre ainsi sur un pied d'égalité les entreprises qui travaillent sur douze mois et celles qui donnent un treizième, voire un quato...