Les amendements de Pierre Méhaignerie pour ce dossier
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Il faudrait remonter loin dans les annales pour trouver un débat aussi long. Enfin, nous avons discuté de 434 amendements pendant dix-huit heures trente. Autant de raisons qui me conduisent à rejeter ce renvoi en commission. Cela dit, monsieur Muzeau, je rends hommage à votre sincérité
et je vais vous répondre sur quelques points. Vous avez affirmé à juste titre que la part du travail dans la valeur ajoutée avait diminué de 9 % ; mais c'était entre 1983 et 1988, vous étiez vous-mêmes au gouvernement. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP. Protestations sur les bancs du groupe GDR.) Ce sont des faits !
et, aussi bizarre que cela puisse paraître, elle est plus grande en France et aux États-Unis qu'en Allemagne et que dans d'autres pays européens.
Vous prétendez ensuite que nous abandonnons le modèle du Conseil national de la Résistance et que nous mettons à bas le modèle social. Or nous sommes le seul pays où les prestations sociales ont augmenté de 5,4 % en 2009. Aucun autre pays européen n'a vu une telle augmentation. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Vous parlez de cho...
Ce sont des faits, auxquels il faut simplement réfléchir. Enfin, vous avez raison, monsieur Muzeau, d'aborder le problème des ouvriers dans la société française, et je partage avec vous cet objectif. Puis-je rappeler simplement qu'en 2002, avant la réforme de François Fillon, de nombreux ouvriers travaillaient 44 ou 45 ans ?
Prenez garde : vos comparaisons ne vont pas forcément dans le sens que vous souhaitez. Telles sont les raisons, chers collègues, pour lesquelles je pense qu'il faut rejeter cette motion de renvoi en commission. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur plusieurs bancs du groupe NC.)
Mes chers collègues, en regardant vos visages, je m'aperçois que votre capacité d'écoute et de réaction est en train de s'émousser. (Sourires et exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Aussi m'en tiendrai-je à quelques réflexions. Je veux tout d'abord remercier mes collègues de la commission des affaires sociales, avec lesquels nous avons procédé à de très nombreuses auditions, largement suivies et passionnantes. Au reste, je dois dire qu'elles ont incité beaucoup d'entre nous c'est mon cas à modifier leurs positions sur...
Vous savez très bien que ce serait aller dans le sens inverse de celui suivi par tous les pays européens. (« Et alors ? » sur les bancs du groupe GDR.) Sur ce point, nous avons pris beaucoup de retard par rapport à l'Allemagne. Jacques Delors lui-même (« Ah ! » sur les bancs du groupe GDR) a écrit que l'effort de productivité des Français avait...
Augmenter les cotisations des entreprises, ce serait encourager la destruction de l'emploi, en particulier de l'emploi industriel. (« Très bien ! » et applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Deuxième proposition : augmenter les cotisations des actifs. Ce serait facile, mais cela se ferait au détriment de la croissance et de l'emploi. («...
C'est vrai, mais, ainsi que l'a indiqué Michel Rocard (« Ah ! » sur les bancs du groupe GDR), il ne faut surtout pas que le financement des retraites repose sur la fiscalité : l'imposition du capital doit d'abord contribuer à la réduction des déficits.
Chers amis de l'opposition, je rappelle que c'est après les promesses folles de 1981 en 1982 et 1983 que la part du travail dans la valeur ajoutée a fortement baissé. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) En faisant ces propositions, c'est comme si vous repreniez exactement les mêmes arguments qu'avant 1981, avec le risque, si vou...
Voilà pourquoi vos alternatives ne sont absolument pas crédibles. Monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, nous avons, pour beaucoup d'entre nous, un message sur lequel nous insistons, et il concerne la pénibilité. En permettant à presque 110 000 personnes, chaque année, de partir à 60 ans ou avant, vous avez fait un effort qui n'a...
et il y en a bien d'autres, dans l'ensemble du système social. Je crois que nous avons un devoir de solidarité vis-à-vis des métiers pénibles, a fortiori lorsqu'ils se cumulent avec des carrières longues. En conclusion, je veux rappeler deux choses. Premièrement, nous avons pris des engagements collectifs auxquels le groupe socialiste était...
C'est le président de la Confédération française des retraités qui le dit ! (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Deuxièmement, mes chers collègues socialistes, un parti doit faire la pédagogie d'un monde nouveau. Plusieurs, parmi vous, ont appelé à réfléchir à la question du report de l'âge de la retraite de 60 à 62 ans de Daniel Cohn-Bendit à Dominique Strauss-Kahn en passant par Michel Rocard et beaucoup d'autres. Pour ma part, je considère que cette ...
Je me bornerai à quelques mots. Madame Touraine, le discours de compassion est éminemment sympathique. Tout le monde peut le tenir. (Vives exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Vous avez été au pouvoir pendant de longues années au cours desquelles il y a eu une période où le pouvoir d'achat des salariés a baissé. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP - Protestations sur les bancs du groupe SRC.)
Ma conclusion sera simple : quand Mme Aubry cite l'Espagne comme modèle à suivre, tout est dit. Vous vivez dans un monde abstrait et ignorez complètement les réalités du monde actuel. Votre discours est irréaliste et totalement impossible. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP - Protestations sur les bancs du groupe SRC.)