Interventions de Pierre Lasbordes

La définition des dépenses éligibles au CIR vous semble-t-elle satisfaisante ?

Vous considérez donc que, dans son état actuel, le dispositif permet de prendre des risques ?

Ne pensez-vous pas que les difficultés de certaines PME avec le CIR tiennent à la méconnaissance de notions telles que « prototypage », « maturation », « innovation », ou des définitions du manuel de Frascati ? J'ai la conviction que cette méconnaissance révèle l'insuffisance de l'information et de la pédagogie en direction des PME. L'action du...

Avez-vous envisagé d'évaluer l'efficience des outils que vous mettez en place, à rebours de la tradition de l'administration française ?

Avez-vous étudié l'évolution des sommes consacrées à la recherche depuis la mise en place du CIR ? On peut imaginer que le budget recherche du groupe était antérieurement de 60 millions et qu'il n'a pu augmenter que grâce au CIR.

Est-ce à dire que le CIR est inversement proportionnel à la dépense de recherche ?

La réforme de 2008 a supprimé le système d'abondement, de sorte qu'il n'est plus possible d'obtenir des entreprises qu'elles investissent davantage en matière de recherche. Or diminuer le coût de la recherche ne sert à rien si nous ne parvenons pas à augmenter notre activité dans ce domaine.

Comment évolue l'emploi scientifique ? Quelles tendances observez-vous dans ce domaine ? Par ailleurs, le groupe Rhodia travaille-t-il en collaboration avec les laboratoires publics, et quelles répercussions cela a-t-il sur le niveau d'emploi scientifique dans l'entreprise ?

Sur le plan qualitatif, voyez-vous arriver de jeunes chercheurs ?

Réinjectez-vous la totalité du crédit d'impôt recherche dans la recherche ou cet outil vous rassure-t-il sur le fait qu'il faille continuer à investir dans la recherche ? L'affirmation selon laquelle il y aurait probablement eu des coupes sombres dans les programmes de recherche sans le CIR tient beaucoup de la pétition de principe. Comment le...

Et le grand emprunt !

C'est un point sur lequel nous allons devoir nous pencher car l'ANR nous assure que le CIR couvre cette phase tandis que des utilisateurs comme vous disent que non.

N'êtes-vous pas un peu timides dans l'utilisation du CIR ? Avez-vous peur d'être sanctionnés ?

Le « trou dans la raquette » serait donc dû au plafonnement ?

Cette progression est-elle exclusivement due au crédit d'impôt recherche ?

Il ne s'agit pas pour nous de remettre en cause le dispositif du CIR, mais de l'évaluer, en vérifiant que les mesures que nous avons prises en 2008 sont profitables.

Que faudrait-il faire pour que davantage de PME utilisent le crédit d'impôt recherche ?

Faut-il en conclure que vous êtes favorable à une modulation des critères d'attribution en fonction des secteurs ?

Il ne faudrait pas que cela pousse les grandes entreprises à délocaliser encore davantage leur recherche à l'étranger.

Quelles améliorations apporteriez-vous au crédit d'impôt recherche ?